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Vendée Militaire et Grand Ouest
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28 mai 2020

Lamé Gabriel

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

Gabriel Lamé

220px-Gabriel-Lamé

Portrait de Gabriel Lamé
Naissance 22 juillet 1795
Tours
Décès 1er mai 1870 (à 74 ans)
Paris
Nationalité française
Profession
ingénieur des mines
Formation
École Polytechnique Paris

Compléments

  • Mathématicien de renom
  • Pionnier des chemins de fer

Gabriel Lamé, dit Lamé de la Droitière1, né le 22 juillet 1795 à Tours, mort le 1er mai 1870 à Paris, est un mathématicien français. Il apporta des contributions essentielles à la théorie des équations aux dérivées partielles par l'emploi des coordonnées curvilignes, et à la théorie mathématique de l'élasticité. Les coefficients h_i des coordonnées curvilignes sont encore actuellement dénommés « coefficients de Lamé ». Ses travaux seront poursuivis par Riemann, Darboux, Poincaré, Ricci et Levi-Civita (entre autres).

Sommaire

  • 1 Biographie
  • 2 Travaux
    • 2.1 « Enseignement scientifique »
    • 2.2 Mathématiques
      • 2.2.1 Notation, ou courbe, de Lamé
      • 2.2.2 Algorithmique
      • 2.2.3 Dernier théorème de Fermat
  • 3 Publications
  • 4 Hommages
  • 5 Notes et références
  • 6 Voir aussi
    • 6.1 Bibliographie
    • 6.2 Article connexe
    • 6.3 Liens externes

Biographie

Il est le fils de Gabriel François Lamé et de Julie Madeleine Goislard de la Droitière. Lamé épouse Marguerite Jeanne Fortunée Bertin (8 juillet 1795, Haguenau – 5 février 1870, Paris), fille de Jacques Bertin, naturaliste, et de Jeanne de Geraudon ; ils ont trois enfants : deux garçons (l'un deviendra colonel d'artillerie) et une fille, mariée à Eugène de Fourcy. Gabriel Lamé était l'oncle du physicien Alfred Potier.

Après des études à Paris au lycée Louis-le-Grand, Lamé entre à l'École polytechnique1 (X 1814) puis à l'École des mines de Paris (1818–1820) comme élève-ingénieur des mines. Condisciple et ami d'Émile Clapeyron, Lamé est détaché avec lui pour Saint-Pétersbourg en 1820 afin d'y former les élèves de l'Institut et Corps du génie des voies de communication, créé en 1809 et dirigé par Augustin Bétancourt. Ils y enseignent pendant onze ans le calcul différentiel et intégral, la mécanique rationnelle, la physique, la mécanique appliquée, la physique appliquée et l'art des constructions. Le gouvernement confie en outre aux deux jeunes Français la conception de ponts suspendus, ce qui, couplé à ses travaux sur la stabilité des voûtes2 amène Lamé à l'étude de la théorie de l'élasticité. « Il obtient plusieurs résultats fondamentaux3. »

Avec Clapeyron, Lamé rédige un « Mémoire sur l'équilibre intérieur des solides homogènes » destiné à l'Académie des Sciences de Paris et publié en 1833. C'est dans ce texte qu'apparaît pour la première fois la notion d'ellipsoïde des contraintes. Après les événements de juillet 1830, la tension diplomatique s'aggrave subitement entre la France et le tsar, et les deux ingénieurs des mines doivent rentrer en France.

Trois mois après son retour, il est nommé professeur à l'École Polytechnique, succédant à César Despretz dans la chaire de physique, de 1832 à 1843 (il est ensuite examinateur jusqu'en 1862), puis à la Faculté des sciences de Paris à partir de 1851, succédant à Guillaume Libri dans la chaire de calcul des probabilités puis de physique mathématique jusqu'en 1863, où il doit être suppléé par Marcel Verdet à cause de sa surdité. En 1863, il est nommé membre du Bureau des longitudes.

En 1836, tout en étant toujours professeur à l'École Polytechnique, il entre4 dans la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Saint-Germain des frères Pereire pour participer à l'étude du tracé de la ligne de chemin de fer avec trafic voyageurs Paris-Le Pecq, avec Eugène Flachat, Émile Clapeyron et Stéphane Mony, tous5 saint-simoniens. Il s'occupe plus particulièrement des machines.

Travaux

« Enseignement scientifique »

Saint-simonien convaincu, il fait partie de cette génération de polytechniciens qui, persuadés de la nécessité d'un enseignement scientifique de qualité, participent au développement de la « physique mathématique rationnelle » (citons Poisson, Navier, Coriolis, Saint-Venant, Darcy). « Écartez à tout jamais la division de la science en mathématiques pures et en mathématiques appliquées6. » Dans son esquisse d'une réforme pour l'enseignement des sciences, il définit trois buts : le but rationnel est d'exercer et de nourrir la faculté du raisonnement ; le but pratique est de faire connaître les formules et les règles dans les sciences d'applications ; le but progressif propose d'inspirer le goût de la recherche pour faire accélérer les progrès : « Voilà jusqu’où peut aller l’influence d’un programme d’enseignement. C’est un levier dont les gouvernements peuvent se servir pour transformer, jusqu’à un certain point, l’esprit et les allures d’une nation. Par le seul enseignement rationnel, cette nation deviendra raisonneuse, sans activité. Par l’enseignement pratique, elle sera active, mais routinière. Par l’enseignement progressif, son activité sera constamment créatrice7. »

Mathématiques
Notation, ou courbe, de Lamé

Lamé se fit connaître particulièrement par ses travaux sur les coordonnées curvilignes, pour lesquelles il imagina des notations toujours utilisées dans le contexte du calcul tensoriel. Parmi ces systèmes curvilignes, il y a lieu de mentionner les quadriques homofocales. La recherche des solutions de l'équation de Laplace sur des géométries particulières (cylindres, triangles, etc.) l'amena à l'étude de certaines courbes ressemblant à des ellipses, appelées maintenant courbes de Lamé :

\left|\,{x \over a}\,\right|^{n}+\left|\,{y \over b}\,\right|^{n}=1

n est un nombre réel positif.

Lamé étudia également les modes propres et introduisit de nouvelles fonctions, comme les fonctions de Lamé dont font partie les harmoniques ellipsoïdales. Les fonctions, A, B, C qu'il introduira seront analogues aux fonctions elliptiques de Jacobi introduites par Jacobi (1827), sn(x,k), cn(x,k) et dn(x,k). En physique mathématique, on retrouve selon les cas l'une ou l'autre des notations8. Son élève Émile Mathieu, poursuivant ce travail, décrira l'équation de Mathieu.

Algorithmique

Lamé est aussi connu pour son analyse de la complexité algorithmique de l'algorithme d'Euclide. En utilisant la suite de Fibonacci, il a démontré que cet algorithme trouve le PGCD des entiers a et b, où a est strictement supérieur à b, en n'excédant pas 5 k étapes, où k est le nombre de chiffres de b9.

Dernier théorème de Fermat

Il a aussi contribué à l'étude du dernier théorème de Fermat9. Il résout l'équation xn + yn = zn dans le cas n = 7. La démonstration est publiée en 183910. Il travaillera beaucoup, sans succès, à la démonstration complète de ce théorème11.

Publications

Hommages

  • Son nom est inscrit sur la Tour Eiffel.
  • La rue Gabriel-Lamé porte son nom dans le 12e arrondissement de Paris, dans le quartier de Bercy.
  • En 1964, l'Union astronomique internationale a donné le nom de Lamé à un cratère lunaire.
  • Il devient chevalier de la Légion d'honneur en 1834, puis officier le 13 août 186115.
  • En 1854, il est élu membre étranger de l'Académie royale des sciences de Suède.

Notes et références

  1. a et b Site de la bibliothèque de l'École polytechnique [archive], onglet « Catalogues de la BCX –> Famille polytechnicienne », recherche « Gabriel Lamé », résultat : « Lamé dit Lamé de la Droitière, Gabriel (X 1814 ; 1795-1870) ».
  2. MacTutor.
  3. Bernard Pire.
  4. Compagnie du Chemin de Fer de Paris à Saint-Germain, Chemin de fer de Paris à Saint-Germain [archive], Impr. de Grégoire, 1835.
  5. La Vie du Rail, Les Origines: De Saint-Étienne - Andrézieux à Paris - Saint-Germain : Les Saint-Simoniens, supporters et promoteurs des chemins de fer & De Paris à Saint-Germain : un chemin de fer école, in revue La Vie du Rail magazine, no 1841, 1982. (Rail.com [archive])
  6. René Guitard, « Les coordonnées curvilignes de Gabriel Lamé — Représentation des situations physiques et nouveaux objets mathématiques », dans Gabriel Lamé (1795-1870) : Les pérégrinations d'un ingénieur au XIXe siècle Actes du colloque, Nantes, Bulletin de la Sabix (no 44), 2009 (ISSN 2114-2130, lire en ligne [archive]), p. 119–129
    Citation extraite de Joseph Bertrand, « Éloge de Gabriel Lamé », Annales des Mines, VII, 13, 1878. [lire en ligne [archive]]
  7. Anne Boyé, « Gabriel Lamé et l’enseignement des mathématiques : reflet d’une génération de polytechniciens ? », Bulletin de la Sabix, no 44 « Gabriel Lamé (1795-1870) : Les pérégrinations d'un ingénieur au XIXe siècle »,‎ 2009 (lire en ligne [archive]).
  8. Ainsi, Lev Landau et Evgueni Lifchits, Physique théorique, tome 7 : Théorie de l'élasticité [détail des éditions] utilisent plutôt les fonctions de Lamé.
  9. a et b Encyclopædia Universalis.
  10. (en) Harold Edwards, Fermat's Last Theorem, coll. « GTM » (no 50), 1977 (lire en ligne [archive]), p. 73.
  11. Catherine Goldstein, « Gabriel Lamé et la théorie des nombres : « une passion malheureuse » ? », dans Gabriel Lamé (1795–1870) : Les pérégrinations d'un ingénieur au XIXe siècle Actes du colloque, Nantes, Bulletin de la Sabix (no 44), 2009 (ISSN 2114-2130, lire en ligne [archive]), p. 131-139.
  12. Émile Clapeyron, Notice sur les travaux de M. Émile Clapeyron, p. 2 [archive] — Clapeyron avait rédigé seul une première version [archive] en 1820.
  13. Plan d'écoles, p. 1 [archive].
  14. Histoire générale des Sciences, PUF.
  15. « Lamé, Gabriel » [archive], base Léonore, ministère français de la Culture.

Voir aussi

Bibliographie
Article connexe
  • Coefficients de Lamé (mécanique)
Liens externes
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