de La Châtre Claude-Louis
Claude-Louis de La Châtre Claude-Louis de La Chastre |
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Portrait de La Châtre (détail) par Robert Lefèvre. Coll. B.Imhaus. |
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Naissance | 30 septembre 1745 Paris |
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Décès | 13 juillet 1824 (à 78 ans) Château de Meudon |
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Origine | Royaume de France | |
Allégeance | Royaume de France Armée des princes Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume de France Royaume de France |
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Arme | Cavalerie | |
Grade | Lieutenant-général | |
Années de service | 1756-1802 | |
Commandement | Régiment de dragons de Monsieur Régiment Loyal-Émigrant |
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Conflits | Guerres révolutionnaires | |
Distinctions | Chevalier de Saint-Louis Commandeur des ordres de Saint-Lazare et du Mont-Carmel Chevalier du Saint-Esprit Officier de la Légion d'honneur |
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Autres fonctions | Membre de la Chambre des pairs | |
Famille | Maison de La Châtre | |
Claude-Louis-Raoul de La Châtre, né le 30 septembre 1745 à Paris, mort le 13 juillet 1824 au château de Meudon, comte de Nançay puis duc de La Châtre, est un militaire et homme politique français.
Sommaire
- 1 Biographie
- 1.1 Révolution française
- 1.2 Restauration
- 2 Titres
- 3 Décorations
- 4 Armoiries
- 4.1 Notes et références
- 5 Annexes
- 5.1 Sources
- 6 Voir aussi
- 6.1 Articles connexes
- 6.2 Liens externes
Biographie
Issu de la branche de Nançay de la maison de La Châtre, Claude-Louis entra au service en 1756, et fut fait lieutenant d'infanterie au régiment du Boulonnois (mars 1761). Passé avec le même grade dans les carabiniers en décembre 1763, il devint capitaine au même corps en mai 1764. Il fut nommé successivement colonel dans le corps des Grenadiers de France1 le 3 janvier 1770, colonel du régiment de Royal-Vaisseaux, et gentilhomme d'honneur de Monsieur (puis Louis XVIII), en 1771, mestre de camp commandant des dragons de Monsieur le 24 février 17742, l'un des premiers gentilshommes de la chambre de ce prince, et chevalier de Saint-Louis en 17792, il devint, le 5 décembre 1781, brigadier des armées du roi, et, le 9 mars 1788, maréchal-de-camp.
La même année, en décembre, il fut pourvu par le roi de la charge de bailli, du grand bailliage de Berry, dont s'était démis en sa faveur le prince de Conti, gouverneur de la province.
La Châtre fut chargé de l'inspection des troupes de cavalerie de la division de la province de Guyenne en 1789.
Le comte de Nançay (par courtoisie), fut élu, le 27 mars 1789, par le bailliage de Berry, député de la noblesse aux États généraux. Il vota constamment avec le côté droit et signa les protestations des 12 et 15 septembre 1791.
Déjà il était sorti de France, et s'était rendu à Mons, où Monsieur, qui « honorait2 » le comte dit de La Châtre d'une confiance particulière, arriva de son côté, en juin de la même année :
« M. de La Chastre accompagna le prince en émigration, et fut chargé de l'organisation des compagnies composées d'officiers de terre et de mer, et de gentilshommes et volontaires, destinés à former le corps d'armée de S. A. S. le duc de Bourbon2 au sein de l'armée des Princes. Le comte de La Chastre en commanda l'avant-garde pendant la campagne de 1792 (à la compagnie de grenadiers qu'il avait levée à Ath en janvier de cette année) ».
Après le licenciement de ce corps, il fut envoyé par les princes à Londres, où il obtint, en 1793, la levée, par capitulation, d'un régiment d'abord connu sous son nom, puis sous celui de Loyal-Émigrant, à la solde anglaise. Il commanda cette légion qui se distingua dans les Pays-Bas aux affaires d'Ostende, de Furnes, de Nieuport, et à la belle sortie de Menin. Ce fut à la suite de cette campagne, où M. de La Châtre fut blessé d'une balle et d'un coup de baïonnette, qu'il obtint la concession d'un lion portant l'étendard de sa légion, en cimier de ses armoiries.
Il combattit, et se fit écraser, à Quiberon à la tête de ce même corps, dont les débris, réorganisés et augmentés de nouvelles troupes, furent ensuite employés en Portugal, et enfin licenciés en 18022.
Le comte de La Châtre se retira alors à Londres, où il jouit du traitement de colonel de l'armée britannique, et où le comte de Provence l'accrédita, en 1807, près de Georges III2. Jusqu'à la Restauration, M. de La Châtre fut en Angleterre un des agents les plus zélés de Louis XVIII.
Maintenu à Londres, en 1814, en qualité d'ambassadeur de France, il fut nommé lieutenant-général le 22 juin suivant, et appelé à la pairie le 17 août 1815 ; son nom ne figure pas dans le scrutin du jugement du maréchal Ney.
Il revint à Paris, au mois d'avril 1816. Le Roi le nomma l'un des premiers gentilshommes de sa chambre, officier de la Légion d'honneur, ministre d'État, et membre du Conseil privé, le 12 juin suivant.
Le titre de duc fut attaché à sa pairie par ordonnance royale du 31 août 1817, et il fut créé chevalier-commandeur de l'ordre du Saint-Esprit le 30 septembre 1820. Il était aussi chevalier des ordres de Saint-Lazare et du Mont-Carmel (1783) et, depuis 1814 jusqu'à sa mort, administrateur général de l'ordre au nom du protecteur (grand maître), Louis XVIII.
Le duc de La Châtre mourut au château royal de Meudon, le 13 juillet 1824 ; sans descendance après la mort de son fils unique en 1802, sa pairie se trouva éteinte. Claude-Louis de La Châtre-Nançay instituera son cousin Raoul-Armand-Joseph-Jean de La Châtre-Leyraud (branche de Paray) légataire de ses biens, fortune et titres.
De son mariage, le 15 juin 1778 à Paris3, avec Marie-Charlotte Bontemps (1762-1848), fille de Louis Dominique Bontemps (1738-1766), premier valet de chambre du roi (1747-1766), gouverneur du Palais des Tuileries, La Châtre avait eu un fils, Alphonse-Louis-Nicolas (né le 22 août 1779), sous-lieutenant, qui avait, en qualité d'aide de camp, accompagné le général Rochambeau dans l'expédition de Saint-Domingue, où ce jeune officier fut tué par les insurgés, le 6 février 1802, dans un débarquement effectué à la baie de Mancenille. Divorcés en janvier 1793, la comtesse de La Châtre convola en secondes noces, le 20 nivôse an VII (9 janvier 1799), avec le marquis de Jaucourt.
Les papiers personnels de Claude-Louis, duc de La Châtre sont conservés aux Archives nationales sous la cote 197AP4.
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Buste de Marie Charlotte Louise Perrette Aglaé Bontemps (1762-1848), comtesse de La Châtre, par Joseph Chinard (Lyon, 1796), Musée Cognacq-Jay
Titres
- Comte de Nançay (de courtoisie);
- Baron de La Roche-Simon et de Varennes-l’Enfant;
- Seigneur de: Malicorne, Châtaudeau, Vilaines, Crômières, Tacé, Dureil, Poillé, Epineu-le-Seguin, Plessis de Tacé, Bonnefontaine, La Chesnardière, Bréhermont, La Perrière, La Cour d’Auvers, Chalendos.
- À la Restauration
- Pair de France5 :
- Pair héréditaire le 17 août 1815 (comte) ;
- Duc et pair le 31 août 1817 ;
- Grand d'Espagne.
Décorations
- Chevalier de Saint-Louis (1779) ;
- Commandeur des ordres de Saint-Lazare et du Mont-Carmel (1783) et administrateur-général de l'ordre (1814-1824) ;
- Chevalier-commandeur de l'ordre du Saint-Esprit (30 septembre 1820) ;
- Légion d'honneur6 :
- Chevalier (24 août 1820), puis,
- Officier de la Légion d'honneur (19 août 1823) ;
- Chevalier de la Toison d'or.
Armoiries
Figure | Blasonnement |
Armoiries du duc de La Châtre
Écu: De gueules, à la croix ancrée de vair7,5,2.
(De la Maison de La Châtre, devise : "Semper nobilis", cri de guerre ; "A l'attrait des bons chevaliers"). |
- Jean Vial, « France infanterie » [archive], Grenadiers de France 1749-1762, Corps des Grenadiers de France 1762-1771, sur vial.jean.free.fr (consulté le 26 août 2011)
- Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. 6, Paris, Arthus Bertrand, 1826, 310 p. (lire en ligne [archive]), p. 150
- Contrat de mariage signé au Châtelet.
- Archives nationales [archive]
- François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) » [archive], Lay Peers, sur www.heraldica.org, 27 septembre 2005 (consulté le 18 juin 2011)
- « Cote LH/694/38 » [archive], base Léonore, ministère français de la Culture
- Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, 1996, 204 p. (ISBN 2-86377-140-X)
Annexes
- « Duc de La Châtre (Claude-Louis, comte de Nançay) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore [archive]] ;
- Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. 6, 1826 [détail de l’édition] (lire en ligne [archive]).
Voir aussi
- Château de Varennes-l'Enfant ;
- Liste des députés aux États généraux de 1789 ;
- Régiment Loyal-Émigrant ;
- Liste des duchés de France ;
- Expédition de Quiberon ;
- Famille Bontemps ;
- Liste des chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit ;
- Liste alphabétique des membres de l'Assemblée constituante de 1789 ;
- Ordre de Saint-Lazare de Jérusalem ;
- Liste des chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit ;
- Pierre Denis de La Châtre ;
- Ambassade de France au Royaume-Uni
- Château de Meudon
- www.archives-nationales.culture.gouv.fr [archive]
- www.assemblee-nationale.fr [archive]
- www.delcampe.net [archive]
- « Cote LH/694/38 » [archive], base Léonore, ministère français de la Culture ;
- « Claude Louis de La Châtre » [archive], sur roglo.eu (consulté le 25 août 2011) ;