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Vendée Militaire et Grand Ouest
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4 novembre 2020

Galois Évariste

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

Évariste Galois

Evariste_galois

Évariste Galois vers quinze ansDup 1.
Naissance 25 octobre 1811
Bourg-Égalité (France)
Décès 31 mai 1832 (à 20 ans)
Paris (France)
Domicile France
Nationalité Drapeau de la France France
Domaines mathématicien
Institutions École préparatoire
Renommé pour Nouveau paradigme de la théorie des équations
Théorème de l'élément primitif
Théorème fondamental de la théorie de Galois
Distinctions Lauréat du concours général de mathématiques 1827

Compléments

Républicain engagé

Signature

Signature de Évariste Galois

Évariste Galois est un mathématicien français, né le 25 octobre 1811 à Bourg-Égalité (aujourd’hui Bourg-la-Reine) et mort le 31 mai 1832 à Paris. On a donné son nom à une branche des mathématiques dont il a posé les prémices, la théorie de Galois. Il est un précurseur dans la notion de groupe et un des premiers à mettre en évidence la correspondance entre symétries et invariants1. Sa « théorie de l'ambiguïté » est toujours féconde au XXIe siècle2,3. Elle a ainsi permis, par exemple, à Felix Klein d'élaborer en 1877 la théorie des revêtements puis à Alexandre Grothendieck, en 1960, de fusionner théorie de Galois et théorie des revêtements4.

Mort à la suite d'un duel galant à l'âge de vingt ans, il laisse un manuscrit élaboré trois ans plus tôt, dans lequel il établit qu'une équation algébrique est résoluble par radicaux si et seulement si le groupe de permutations de ses racines a une certaine structure, qu'on appellera plus tard résolublea. Ce Mémoire sur les conditions de résolubilité des équations par radicaux, publié par Joseph Liouville quatorze ans après sa mort, ainsi qu'un article Sur la théorie des nombres paru alors qu'il avait dix-neuf ans, ont été considérés par ses successeurs, en particulier Sophus Lie, comme le déclencheur du point de vue structural et méthodologique des mathématiques modernes.

Républicain radical, il s'engage dans une société secrète, la Société des amis du peuple, à la suite des Trois Glorieuses. Ses démêlés avec les autorités, tant scientifiques que politiques, les zones d'ombre entourant sa mort prématurée, contrastant avec l'importance désormais reconnue de ses travaux, ont contribué à en faire l'incarnation du génie romantique malheureux et d'une jeunesse prometteuse et mal-aimée.

Sommaire

  • 1 Biographie
    • 1.1 Origines familiales et enfance
    • 1.2 Lycée Louis-le-Grand
    • 1.3 École préparatoire
    • 1.4 Cours public (janvier-avril 1831)
    • 1.5 Prison
    • 1.6 Le duel (printemps 1832)
    • 1.7 Destin posthume
  • 2 Apport de Galois
    • 2.1 De l'algèbre aux mathématiques modernes
    • 2.2 Changement de paradigme
    • 2.3 Style moderne
    • 2.4 Successeurs de Galois
  • 3 Œuvre
    • 3.1 Articles parus de son vivant
    • 3.2 Mémoire académique incompris de son vivant
    • 3.3 Essai inachevé sur les fonctions elliptiques
    • 3.4 Manuscrits inédits et brouillons
    • 3.5 Indépendance des travaux de Galois et d'Abel
    • 3.6 Correspondance
    • 3.7 Travaux scolaires
  • 4 Célébration
    • 4.1 Image légendaire d'Évariste Galois
    • 4.2 Hommages
  • 5 Voir aussi
    • 5.1 Bibliographie
    • 5.2 Liens externes
  • 6 Notes et références
    • 6.1 Notes
    • 6.2 Références

Biographie

Origines familiales et enfance
Carte postale figurant une rue en enfilade.
Grande-Rue à Bourg-la-Reine. Plaque commémorative sur la maison natale (no 20)b.

Évariste Galois naît le 25 octobre 1811, au 20 Grand'Ruec, à Bourg-Égalité7,Dup 2. Sa famille de tradition républicaine appartient à la bourgeoisie modeste et lettréeDup 3 que la Révolution avait favoriséeDup 2. Son grand-père paternel, directeur de l'école de la ville, a vu affluer les pensionnaires après la sécularisation des écoles cléricales du 2 novembre 1789d. Son père, Nicolas-Gabriel Galois (1775-1829), chef de l'établissementDup 2 à son tour, devient, lors des Cent-Jours, le maire libéral de Bourg-la-ReineDup 3 et le reste jusqu'à sa mort par suicide. Sa mère, Adélaïde-Marie Demante (1788-1872), issue d'une famille de juristesDup 4 et de magistrats, et sœur d'Antoine-Marie Demante, est plus pénétrée de stoïcisme que de christianismeDup 3.

C'est d'elle qu'il reçoit à domicile, comme sa sœur et son frèree, l'enseignement des humanités, ce jusqu'à la fin de ses 11 ansDup 4. Cet enseignement maternel est basé sur des exercices de mémoire que l'on retrouve dans ses travaux10.

À une date non précisée, au plus tard en 1823, son père doit quitter Bourg-la-Reine face à l'hostilité des ultras, si bien que la famille s'installe à Paris, dans un appartement rue Jean-de-Beauvais11, derrière le collège royal Louis le Grand.

Lycée Louis-le-Grand
Angle intérieur d'une cour. De part et d'autre deux bâtiments de deux étages et dans l'angle un probable escalier.
Cour d'honneur du lycée Louis-le-Grand. 2007.
Débuts irréguliers (1823-1826)

À l'automne 1823, avec un an d'avance, Évariste entre en quatrième au Collège royal Louis-le-Grand comme interneDup 5. Il obtient d'emblée des prix et des accessits en latin et en grecDup 6. À quatorze ans, en seconde, des signes de lassitude apparaissent et un fléchissement se fait sentirDup 6. Le proviseur, pour ménager sa santé et lui permettre de gagner en maturité, suggère un redoublementDup 7.

À la demande insistante de son pèreDup 7 mais contre l'avis du proviseurDup 8, il est admis en rhétorique à la rentrée de 1826. Dès la fin du premier trimestre, il est rétrogradé en raison de son manque de maturitéDup 7.

Rencontre avec les mathématiques

Malgré son redoublement, il a la possibilité, grâce à une réforme scolaire, de s'inscrire parallèlement en première année de mathématiques préparatoire. Cette classe est destinée aux élèves qui souhaitent adjoindre une formation en mathématiques alors que le cursus vers les études d'humanités se poursuitDup 9.

Découvrant les mathématiques, Galois assimile avec une facilité déconcertante les Éléments de géométrie de Legendref. Dès lors, il ne fournit plus aucun effort dans les autres matièresg,h. Cela ne l'empêche pas d'y obtenir sans peine de bons résultats : second prix en version grecque, accessits dans toutes les autres matières et accessit au concours général de version grecqueDup 7. « Jamais il ne sait mal une leçon : ou il ne l'a pas apprise du tout ou il la sait bieng. » Cette facilité le pousse à bâcler les sujets qui ne l'intéressent pasi. Ses professeurs mesurent bien que l'élève est « tout à fait hors de ligneg » mais qu'ils sont face à une « bizarrerieg ». Négligeant leurs enseignements et leurs manuels, Évariste Galois consacre sa seconde à assimiler le traité d'algèbre12 et celui d'analyse13 ainsi que son supplément14 de Lagrange15, si bien que dans l'année même (en mai ou juin 1827), il ajoute à ses prix scolaires le titre de lauréat du concours général de mathématiquesDup 9.

Intuition géométrique de la résolubilité des polynômes (1828)

L'année scolaire 1827-1828 amplifie la tendance. Il travaille peu en classe de rhétorique, réservant tout son zèle à sa seconde année de mathématiques préparatoire. C'est dès cette époque qu'il commence à s'intéresser aux équations résolubles par radicaux16, commettant initialement la même erreur qu'Abel sur la résolubilité de l'équation de degré cinqDup 13,17. L'étude du polynôme cyclotomique ou « théorie de la division du cercle » menée par Gauss dans ses Recherches arithmétiques le confronte aux limites des calculs classiques enseignées par un Legendre ou un Lagrange. Ces calculs des solutions se complexifient à mesure que le degré de l'équation croît. Très vite, Galois aborde ainsi le problème posé par Ruffini, qui est de déterminer ce qui caractérise une équation soluble par radicaux, c'est-à-dire par un nombre fini d'opérations simples.

Le conseil de classe, dominé par les professeurs de lettres, se plaint dans son relevé de notes : « C'est la fureur des mathématiques qui le domine ; aussi je pense qu'il vaudrait mieux pour lui que ses parents consentent à ce qu'il ne s'occupe que de cette étude ; il perd son temps ici et n'y fait que tourmenter ses maîtresh […] ». Pour autant, son professeur de mathématiques, s'il lui reconnaît des dispositions, lui reproche un manque de méthodeh. Par ailleurs, l'élève Galois a entrepris de préparer solitairement le concours de l'École polytechniqueDup 13, concours habituellement tenté par des étudiants plus âgés d'au moins trois ans. Il est refusé pour la session de l'été 1828Dup 13.

Second échec à Polytechnique

À la rentrée 1828, Louis Paul Émile Richard, qui dirige la classe préparatoire de mathématiques spéciales de Louis-le-Grand et deviendra le professeur de Charles Hermitej, y admet Galois, bien que celui-ci n'ait pas obtenu son baccalauréat et n'ait pas suivi les cours de la classe de mathématiques élémentairesDup 13, pour le préparer au concours d'entrée à Polytechnique. Richard, disciple de Michel Chasles promoteur de la géométrie synthétiqueDup 14, doit lui-même expliciter pour le reste de la classe les solutions élégantes que son élève « à une supériorité marquéek » donne aux questions posées en classel,m. En revanche, travaillant de tête, il est embarrassé quand il doit développer au tableau une démonstration imposéeDup 19.

Dans la classe de Richard, sans négliger les cours de mathématiquesTat 1, il se consacre à ses recherches propres, publiant en avril 1829Tat 1, dans les Annales de mathématiques pures et appliquées de Gergonne, une « Démonstration d'un théorème sur les fractions continues19 ». En mai 1829, il soumet à Cauchy, rapporteur à l'Académie des sciences, la première ébauche de son travail sur les équations résolubles. Le contenu de ce premier mémoire, intitulé Recherche sur les équations algébriques de degré premierTat 2, ainsi que le commentaire de Cauchy, ont été perdusTat 3.

Classé cinquièmeDup 14 au concours général de mathématiques 1829, Galois se présente de nouveau au concours d'entrée à l'École polytechnique, où le cours de mathématiques est assuré par le même congrégationniste Cauchy. Le 2 juillet 1829, son père, maire libéral de Bourg-la-Reine qui est l'objet d'attaques des ultras de sa commune et d'écrits anonymes, se suicide. Cet événement, peut-être sans incidence, précède de deux semaines le second échec de Galois au concours20,n.

École préparatoire
Succès à l'École préparatoire (fin 1829)

Indécis quant au choix de sa carrière mais nullement dépitéo, Galois — inscrit avant son échec à Polytechnique — se présente en août au concours de l'École préparatoire, établissement qui forme les professeurs des collèges royaux et prépare depuis 1821 au concours de l'agrégation de l'enseignement secondairep,q. Pour Galois, intégrer l'École préparatoire, qui rémunère ses étudiants, assurerait un revenu à sa mère devenue veuve24. Classé second, il est admissible, mais il lui manque le baccalauréat pour être admis. Le 14 décembre, il obtient de justesseDup 20 les baccalauréats ès lettres et ès sciences.

Le 20 février 1830, il peut signer, malgré un avis défavorable en physiquer, son engagement décennal avec l'UniversitéDup 19. L'École préparatoire étant installée dans le collège du Plessis et placée sous la direction du proviseur de Louis-le-GrandDup 21, il ne change ni de lieu ni de hiérarchie.

Au sein de l'école, il se signale par son mépris envers les professeurs et son peu de régularité aux coursDup 22. Il se lie d'amitié avec Auguste Chevalier, frère de Michel Chevalier, de deux ans son aîné, et dont c'est la dernière année à l'École normale. Cette amitié perdurera jusqu'à sa mort malgré les voies divergentes prises par les deux hommes — Auguste Chevalier est attiré par le saint-simonisme alors qu'Évariste est davantage intéressé par l'action révolutionnaireDup 23.

Échec pour le Prix de l'Académie des sciences (1830)
Photographie noire et blanche d'un homme en buste de trois-quarts droit.
Augustin Cauchy. Lithographie de Grégoire et Deneux. Vers 1840s.

Dès juillet 1829, Galois, ayant pris connaissance des travaux d'Abel, découvre que celui-ci est arrivé à des conclusions similaires à celles mentionnées par certains points de son premier mémoireTat 4. Sur les conseils et l'encouragement de Cauchyt, il dépose à l'Académie, en février 1830 : Mémoire sur les conditions de résolubilité des équations par radicaux (janvier 1830) en vue de concourir au grand prix de mathématiques de juin 1830Tat 7. Parallèlement, il publie, en avril 1830, dans le Bulletin général et universel des annonces et des nouvelles scientifiques du baron de Férussac, une « Analyse d'un mémoire sur la résolution algébrique des équations26 »Tat 8, petite note destinée à présenter son Mémoire. En juin 1830, paraissent toujours dans le Bulletin de Férussac, deux autres travaux de Galois, une « Note sur la résolution des équations numériques27 » améliorant un résultat de Legendre sur la recherche de solutions approchées d'une équation, et un travail plus conséquent sur les équations modulaires, « Sur la théorie des nombres28 »u,v.

Le 28 juin 183030, le Prix est attribué à Niels Abel, à titre posthume, et à Charles Jacobi, deux mathématiciens pour lesquels Évariste Galois avait lui-même la plus grande admiration. S’étonnant que son travail ne soit pas cité, Galois apprend qu'après la mort de Fourier, qui était chargé de l'examiner le 16 mai précédent, son mémoire n’a pas été retrouvé dans les papiers de celui-ci et est considéré comme perduTat 9.

La perte de ce mémoire et du précédent, ainsi que ses deux échecs à Polytechnique, sont pour Galois une grande déception31. Il en éprouve une indignation et une amertume qu'il exprime par exemple dans son projet de préface de mémoire de 1831w, allant même jusqu'à accuser le système de condamner le génie au profit de la médiocritéDup 22,x.

Révolution de Juillet
Article détaillé : révolution de Juillet.
Peinture d'un enfant blessé sur des barricades, aidé par un camarade, menant avec un drapeau français la foule.
Combat devant l’hôtel de ville, le 28 juillet 1830. Huile sur toile de Jean-Victor Schnetz. 1833y.

Fin juillet 1830, les étudiants de l'Association des Patriotes sont au premier plan dans le déclenchement des Trois Glorieuses. Parmi eux figurent nombre de polytechniciens ou, tel le saint-simonien Hippolyte Carnot34, de proches de ceux-ci que réunit l'Association polytechnique créée à cette occasion et à laquelle adhèrera Sadi Carnot dès le 19 août35. À l'École préparatoire, le directeur des études Joseph-Daniel Guigniaut demande à ceux qui veulent rejoindre leurs aînés dans les combats de rue, de reporter au lendemain leur décision ; puis il fait verrouiller les issues du collège du PlessisDup 24. Le 30 juillet, il déclare par voie de presse remettre ses élèves à la disposition du nouveau régimeDup 25. À la suite de cette déclaration habile, il est nommé directeur de l'établissement, qui devient autonome sous le nom d'École normale. Galois, qui souhaitait participer aux combats, éprouve désormais une rancune tenace envers le directeur des étudesDup 24.

Dès l'été 1830, Galois affiche ses convictions républicainesDup 23 et fréquente la Société des amis du peupleDup 23. Cette association, née des événements du 30 juillet 1830 est opposée à la royauté36 et regroupe des avocats, marchands, médecins, étudiants — mais peu d'ouvriers37. Dissoute le 2 octobre, elle renaît dans la clandestinité37. L'adhésion de Galois y est officielle le 10 novembre38. Il se lie d'amitié avec Napoléon Lebon et Vincent Delaunayz. Il s'enrôle également dans la Garde nationaleDup 27 qui, reconstituée à l'issue des Trois Glorieuses, est à nouveau dissoute fin décembre 1830.

À la rentrée, Guigniaut repousse les demandes des élèves de porter l'uniforme comme les polytechniciens, d'avoir des armes et de « s'exercer aux manœuvres militaires, afin de pouvoir défendre le territoire, en cas de besoinDup 28. »Dup 29 Sans leur avis et au mépris des engagements contractuels, la scolarité est allongée à trois annéesDup 29. La révolte et l'amertume de Galois s'intensifient quand il s'aperçoit que, sous la direction de François Arago, les polytechniciens sont en train de décider du règlement de leur école. Son comportement conduit Guigniaut à le consigner indéfinimentDup 30.

Renvoi de l'École normale (décembre 1830)
Bâtiment vu en partie avec en enfilade une aile et une entrée monumentale surmontés d'un dôme.
Le collège des Quatre Nations,
siège de l'Institut.
Contrairement à la légende romantique, ses écrits y étaient lus et encouragés20.

Le 3 décembre, la Gazette des Écoles, dirigée par Antoine Guillard, agrégé de mathématiques au collège Louis-le-Grand et rival de Guigniaut, publie un texte anonymeaa dont l'auteur s'avère être Galoisab. Cette lettre met en cause l'engagement libéral, c'est-à-dire la fidélité au nouveau régime, du directeur de l'École normale. Puis le 5 décembre 1830, toujours dans la Gazette des Écoles, dans une violente diatribe — le rédacteur indique : « En publiant cette lettre, dont nous supprimons la signature » — il indique désormais ne plus dénommer le « Directeur musqué de l'École normale » ainsiDup 12. Celui-ci riposte le 9 décembre 1830 en renvoyant Évariste GaloisDup 33. Son expulsion provoque un émoi certain, relayé par les républicains jusqu'au sein du gouvernementDup 27. Évariste Galois se croit soutenu par les élèves de son école, mais la suite montre qu'il se trompeDup 34.

Galois ne reste pas inactif. Outre son activité au sein de la Société des amis du peupleDup 27, il publie le 2 janvier 1831, dans la Gazette des Écoles un article intitulé « Lettre sur l'enseignement des sciences40 », reprochant au système d'enseigner aux élèves à reproduire un savoir plutôt que de les former à réfléchir, et regrettant que le système des concours les conduise à chercher à satisfaire les lubies de chaque examinateur plutôt que de produire des mathématiques.

Le 4 janvier 1831, le ministère entérine provisoirement la situation créée par le directeur, tout en assurant à Évariste Galois, mis à pied, le maintien de son statut de fonctionnaire, mais sans traitement, en l'attente d'une destination définitive. Ainsi sa mère renonce à se loger et doit « se placer dame de compagnie »41.

Cours public (janvier-avril 1831)

Sur la demande de Siméon Denis Poisson, il rédige une nouvelle version de son Mémoire. Poisson le présente à l'Académie le 17 janvierDup 27, celle-ci le charge de l'examiner en compagnie de Sylvestre-François Lacroix. À cette époque, Galois est connu du milieu universitaire comme un jeune homme prometteur au caractère difficileac.

Ayant obtenu sa licence en juin 1830, « dès le jeudi 13 janvier, il ouvrit chez Caillot, libraire, rue de Sorbonne no 5, un cours public [hebdomadaire] d'Algèbre supérieureDup 27. » Son intention, annoncée dans la Gazette des Écoles, était d'exposer des « théories dont quelques-unes sont neuves, et dont aucune n'a jamais été exposée dans les cours publicsDup 27. » Mais, probablement devant au plus une quarantaine d'auditeurs, « sa tentative […] n'eut qu'un très bref succès42 »ad.

Prison
Dans une pièce miséreuse évoquant un tripot des hommes sont pour les uns attablés, d'autres devisent.
La prison pour dettes (Sainte-Pélagie) vers 1835. Le cabaret.
Banquet du 9 mai 1831 et emprisonnement

Le 9 mai 1831, au rez-de-jardin du restaurant Vendanges de Bourgogne, faubourg du Temple, Évariste Galois participe avec deux cents donateurs44 à un banquet organisé à l'occasion de l'acquittement de dix-neuf républicains45. En effet, cinq mois plus tôt, ont eu lieu les émeutes du 20 au 22 décembre 1830. Le gouvernement fit arrêter dix-neuf républicains, dont Ulysse Trélat, Joseph Guinard, Godefroi Cavaignac46 et Pescheux d'Herbinville47 accusés d'avoir comploté contre la sûreté de l'État45,ae. Le procès, qui avait eu lieu en avril, avait conduit à leur acquittement47 et la Société des amis du peuple avait organisé pour le 9 mai un banquet en leur honneur. Vers la fin du banquet, plusieurs toasts sont portés. Galois, brandissant un couteau, lève à son tour son verre et s'écrie : « À Louis-Philippe… s'il trahitaf ! » Cet appel au meurtre provoque le départ de quelques participants dont Alexandre Dumas, présent sur les lieux46.

Le lendemain, Galois est arrêté chez sa mère pour incitation au régicide et emprisonné à Sainte-Pélagie49. Quoiqu'il attribue à l'alcool ce geste provocateur50, le procès démontre que lors du banquet, la consommation en fut modéréeDup 36. Son avocat plaide l'acquittement, arguant que la réunion était d'ordre privé, et malgré un discours confus et exalté de Galois que le président juge préférable d'interrompre, celui-ci est acquitté le 15 juin51.

Le 4 juillet 1831, Poisson et Lacroix rendent leur rapport sur le mémoire de Galoisag. Il est défavorable. Le mémoire est jugé incompréhensibleah mais Poisson réserve l'avenir et semble attendre de Galois qu'il développe ses idéesai.

Second emprisonnement

Le 14 juillet 1831, lors de la commémoration républicaine non autorisée de la prise de la Bastille, Galois, armé et en costume de garde national, est de nouveau arrêté sur le pont Neuf en compagnie de son ami Ernest DuchâteletDup 37 et incarcéré à Sainte-Pélagie. Ceci intervient un mois après sa première détention. « On n’avait rien à lui reprocher on tenait seulement à s’assurer de lui comme du plus farouche ennemi du roiDup 37. » Le 23 octobre, il est jugé en correctionnelle pour port illégal de costume militaire et condamné à six mois de prisonDup 38.

Durant son incarcération, il croise Gérard de Nerval55 et côtoie François-Vincent Raspail qui raconte la vie dans le quartier des politiques. Ils y jouissent d'une relative liberté : ils organisent à leur guise des chœurs et des cérémonies au drapeau dans une cour qui leur est réservée, dorment dans des dortoirs qui ne sont pas toujours fermés. Mais Raspail y déplore l'existence d'une cantine dans laquelle l'alcool coule à flots. Galois, par deux fois, pour répondre aux défis de ses camarades, y boira jusqu'à s'en rendre malade56. C'est aussi Raspail qui évoque la mise au cachot de Galois lors d'une confrontation avec l'administration, sanction qui provoque une mutinerie générale des républicains révoltés par ce traitement57.

Mais Galois n'abandonne pas son travail mathématique : il met la dernière main à son mémoire qu'il prévoit de distribuer directement aux mathématiciens de son époque58, et se lance dans des recherches sur les fonctions elliptiques59.

Le 16 mars 1832, le nouveau préfet de police Henri Gisquet, voulant prévenir les ravages de l'épidémie de choléra, transfère en échange de leur parole d'honneur ses prisonniers les plus fragiles, dont Galois, dans une maison de santé privée, la clinique Faultrier, rue de Lourcine60. Sa peine s'achève le 29 avril 1832 mais il semble y prolonger son séjour61.

Le duel (printemps 1832)
Gravure noire et blanche. Deux protagonistes s'affrontent au pistolet devant trois témoins.
Duel au pistolet au XIXe siècle. Bauce et Rouget. 1857aj.

Sur la mort d'Évariste Galois, les faits avérés sont minces. On sait, d'après les lettres qu'il a écrites la veille de sa mort, qu'il va se battre en duel : « J'ai été provoqué par deux patriotes… il m'a été impossible de refuserz », « Je meurs victime d'une infâme coquetteDup 40. » Le duel a lieu le 30 mai au matin, près de l'étang de la Glacièreak. Évariste Galois est atteint d'une balle tirée à 25 pas, qui le touche de profil, à l'abdomen. Conduit à l'hôpital Cochin par un paysan, il meurt d'une péritonite le lendemain, le 31 mai 183262,Dup 41, dans les bras de son frère Alfred, après avoir refusé le service d'un prêtreDup 42.

L'identité de « l'infâme coquette » est restée pendant longtemps inconnue mais la découverte de deux manuscrits de Galois63, recopiant deux lettres reçues par lui, permet de reconstituer les faits. Durant son séjour à la pension Faultrier, Galois se serait épris d'une Stéphanie D., d'un amour apparemment malheureux64. Elle lui aurait demandé de rompre le 14 mai. Selon Alberto Infantozzi, Stéphanie D. serait Stéphanie-Félicie Poterin du Motel, qui habitait dans la même rue que la pension Faultrier, et il fait le rapprochement avec un Poterin Dumotel qui y aurait été médecin interne65.

Sur l'identité de son adversaire, on cite les noms de Pescheux d'Herbinville66,67 ou d'Ernest Duchâtelet. Cette dernière hypothèse s'appuie sur la découverte par André Dalmas68 du récit du duel dans un journal de Lyon, Le Précurseur, où l'adversaire de Galois est indiqué par les initiales « L. D.69 » ; mais René Taton signale que les imprécisions de l'article du journal demandent que cette hypothèse soit validée par des études plus poussées70, d’autant que l’amitié entre Galois et Duchâtelet est établie71. Olivier Courcelle expose comment les initiales L. D. peuvent être celles de Lepescheux d'Herbinville et apporte une autre preuve sous la forme d'un manuscrit versé au plus tard en 1970 à la Bibliothèque nationale de France72. Gabriel Demante, cousin d'Évariste Galois, parle de deux hommes respectivement fiancé et oncle de la jeune filleDup 43. Quant au frère d'Évariste, Alfred, il était convaincu d'un complot politiqueDup 39, avis partagé par Leopold Infeld73,74.

Destin posthume
Feuille manuscrite.
Dernier feuillet du testament scientifique à Auguste Chevalier. 1832.
Derniers écrits

Le 29 mai, veille du duel, Évariste Galois écrit une « lettre à tous les républicainsDup 40 », une « lettre à Napoléon Lebon et à Vincent DelaunayDup 26 »z, et résume l'état de ses recherches à Auguste Chevalieral.

La lettre adressée à Auguste Chevalier, considérée comme son testament de mathématicien, est restée célèbre : Galois lui demande instamment de « prier publiquement Jacobi ou Gauss de donner leur avis, non sur la vérité, mais sur l'importance des théorèmes76 » qu'il a trouvés et dont il dresse le bilan, et de faire imprimer la lettre dans la Revue encyclopédique. La lettre a effectivement été publiée en septembre 183276.

En fin de « lettre à N. L… et à V. D… », il porte une épitaphe qui résume son destin personnel tout autant que celui de ses manuscrits :

« Nitens lux, horrenda procella, tenebris aeternis involutaDup 42. »

— Brillant éclat, dans l'effroi de la tempête, enveloppé à jamais de ténèbres

Funérailles (2 juin 1832)

Les funérailles d'Évariste Galois sont célébrées le samedi 2 juin 1832 au cimetière du Montparnasse. Son cercueil, porté à bras d’homme par ses amis, est déposé dans la fosse commune du cimetièreDup 44. Si aucun membre de sa famille n'est présent, et bien qu'éclipsées par la mort du général Lamarque survenu la veille, ces funérailles donnent lieu à un cortège de deux à trois mille personnes, sympathisants de la Société des amis du peuple et délégués des étudiants77. Elles se déroulent sous la haute surveillance de la police, car le préfet de police redoute une émeute, qui n'éclate que trois jours plus tard, à la suite des funérailles du général LamarqueDup 44.

Reconnaissance de l’œuvre
Portrait en buste de trois-quarts droits d'un homme jeune
Portrait de Galois fait par son frère et publié dans le Magasin pittoresque en 1848am.

Les papiers d'Évariste Galois, rassemblés par Chevalier, aidé d'Alfred Galois, sont transmis à Joseph Liouville, professeur à Polytechnique. Le 4 septembre 1843, Liouville annonce à l'Académie des sciences qu'il a trouvé dans le mémoire de Galois des résultats très intéressants concernant la théorie des équations algébriques78. En 1846 il publie les manuscrits de Galois dans son journal, le Journal de mathématiques pures et appliquées, ce qui leur confère immédiatement un rayonnement internationalan.

Ainsi dans la seconde moitié du XIXe siècle, les travaux de Galois sont repris et prolongés par Enrico Betti, Arthur Cayley, Camille Jordan, Joseph-Alfred Serret, Richard Dedekind, Leopold Kronecker80, James Cockle81, Paul Bachmann et Heinrich Weber82. Selon Caroline Ehrhardt, la réhabilitation de Galois dans la seconde moitié du siècle provient du fait que les mathématiciens ont les outils pour le comprendre et que l'objet de ses recherches est alors à l'ordre du jour80. La réputation de Galois est déjà bien établie lorsque les célébrations du centenaire de l'École normale en 1895 donnent l'occasion à Sophus Lie, admis à la suite de Cauchy à l'Académie des sciences, de publier Influence de Galois sur le développement des mathématiques83.

Apport de Galois

De l'algèbre aux mathématiques modernes

Évariste Galois a travaillé classiquement, à la fois dans la continuation et en opposition à ses maîtres, sur le domaine qui à son époque représentait l'intérêt principal des mathématiciens : la construction de solutions aux équations. Il avait bien conscience de la nécessité de libérer l'enseignement et la recherche de méthodes empiriques. La portée de ses travaux devait, pensait-il, être conséquente mais sa brève vie ne lui a pas permis d'essayer de dépasser ce domaine restreint.

Le problème tel qu’il se posait à son époque est celui des caractéristiques qu'une équation algébrique quelconque doit avoir pour que ses solutions puissent être calculées à partir de ses coefficients, par des opérateurs simples, comme l’addition, la multiplication, l’extraction de racines.

Cependant, il cherche à élaborer une méthode d’analyse des solutions, et de leurs relations, plutôt que de calcul explicite des solutions. Il commence par étudier la possibilité ou non d'une résolution, c’est-à-dire qu'il substitue au calcul la recherche de conditions de résolubilité.

Changement de paradigme

Parfois présenté comme inventeur du concept de « groupe formel »84,ao (mais Galois ne parle que de groupes de permutations, et n'en explicite même pas la structure), Évariste Galois a permis à ses successeurs de déduire à partir de cette découverte la théorie de Galois, dont les bases constituent aujourd'hui un enseignement fondamental de la 3e année de licence de mathématiques.

Au-delà d'un nouveau domaine des mathématiques, en découvrant la structure des équations résolubles par radicauxap, Galois a rendu pleinement opérant ce que par la suite on a désigné comme le concept de structure mathématique et qui était déjà latent dans le mémoire Sur les fonctions symétriques présenté par Augustin-Louis Cauchy à l'Académie des sciences en 1812. Cependant, Galois n'est pas allé plus loin que Cauchy dans l'explicitation du concept de structure, qui ne sera développé dans toute son ampleur qu'au vingtième siècle, par exemple par Nicolas Bourbaki.

Style moderne

Dans sa préface des Écrits et mémoires mathématiques d'Évariste Galois, Jean Dieudonné est « frappé de l'allure étrangement moderne de [la] pensée85 » d'Évariste Galois. Selon lui, « il est piquant que ses mémoires si concis soient pour nous bien plus clairs que les filandreux exposés que croyaient devoir en donner ses successeurs immédiats85. »

En effet, de son vivant, Galois reçut des critiques sur le manque de clarté de ses mémoires. Dans son court rapport86, Poisson, après avoir rapproché les résultats de Galois de ceux d'Abel et interrogé la possibilité de déterminer des conditions de résolubilité des équations proposées, critiqua, plus que la rédaction du texte elle-même, la forme de raisonnement : « ses raisonnements ne sont ni assez clairs, ni assez développés pour que nous ayons pu juger de leur exactitude53 ». Or, le sujet même développé par Galois était de démontrer que ce n'est pas parce que les résultats ne peuvent pas être donnés en extension qu'ils n'existent pas. Il précisera même que s'il fallait donner ces résultats explicitement, il ne pourrait qu'indiquer la démarche à suivre, « sans vouloir charger ni moi ni personne de le faire. En un mot les calculs sont impraticables87. »aq

Successeurs de Galois

La nouvelle théorie des équations élaborée par Évariste Galois est en particulier à la base de la théorie des revêtements, qui a permis de définir algébriquement, par exemple, des objets topologiques tels que la bande de Moebius ou la bouteille de Klein. Son mémoire Sur la théorie des nombres a initié l'étude des corps finis, qui jouent un rôle essentiel en cryptographie89.

Au-delà des diverses applications des résultats de Galois, sa démarche elle-même a initié un mouvement d'abstraction et de consolidation des mathématiques. Charles Hermite, qui eut tout comme Joseph-Alfred Serret à Polytechnique le même professeur qu'Évariste Galois, Louis-Paul-Émile Richard, et qui disposa grâce à ce dernier des copies de son prédécesseur, fut le premier à exploiter, à partir de 1846, les résultats de celui-ci sur les fonctions elliptiques, mais dans un sens bien à lui, celui de l'unification de l'algèbre et de l'analyse, et non dans celui de la future théorie de Galois90. Il appartiendra à Félix Klein, très inspiré par Galois, de poser en 1872 que les géométries sont des groupes, ouvrant ainsi la voie à une grande unification de l'algèbre et de la géométrie puis, dans l'élan d'Henri Poincaré, de l'ensemble des mathématiques autour de la notion de structure. Plus axé sur l'axiomatisation de la seule géométrie, que développeront David Hilbert et Hermann Weyl, Sophus Lie publiera à partir de 1888 le résultat de ses recherches fondées sur le constat que les transformations continues forment des groupes91.

Les notions de groupe et de loi interne seront généralisées progressivement au-delà de la seule théorie des équations. En 1854, le théorème d'Arthur Cayley les étend aux bases d'espaces vectoriels. En 1871, Richard Dedekind, à son retour de Paris où il suit92 avec Sophus Lie les leçons de Gaston Darboux sur la théorie de Galois élaborée par Camille Jordan93, applique à la théorie des nombres le concept de champ de rationalité que Leopold Kronecker avait trouvé en 1870 dans la théorie des équations de Galois, et invente ainsi le concept de corps. Suivront les développements d'Heinrich Weber en 1882, William Burnside en 1897 et James Pierpont en 1900 qui se prolongent actuellement dans de fécondes recherches, menées en particulier par Vladimir Drinfeld et Laurent Lafforgue, autour des conjectures sur la correspondance de Langlands.

Parallèlement, l'algèbre de Galois elle-même sera considérablement approfondie. À partir de son exposé qu'il fit au Collège de France en 1860 des développements qu'Augustin-Louis Cauchy avait donnés aux travaux d'Évariste Galois, Camille Jordan érige en 1870 la théorie de Galois93 en système autonome94 qui prendra sa forme actuelle grâce aux résultats de Ludwig Sylow, Ferdinand Frobénius, Émile Picard, Ernest Vessiot95 et Élie Cartan, puis de Claude Chevalley, André Weil, Emil Artin, Ellis Kolchin (en), Walter Feit, et qui continue aujourd'hui son développement à travers certains travaux d'Alexandre Grothendieck, et les recherches des équipes de John Griggs Thompson, Pierre Cartier, Jean-Pierre Serre…

Œuvre

Articles parus de son vivant
  • « Démonstration d'un théorème sur les fractions continues périodiques19 ».
Évariste Galois publia ce premier article à l'âge de 17 ans. Dans cet article, il s'intéressa aux développements, en fractions continues, des racines d'un polynôme. La partie entière a d'un réel x est le premier terme du développement de x ; le second terme b est la partie entière de y=1/(x-a) ; le troisième terme est la partie entière de 1/(y-b) ; et ainsi de suite… La suite d'entiers ainsi obtenue constitue le développement en fractions continues ; elle est définie de manière unique.
Si le développement en fractions continues d'un réel x est périodique, x se trouve alors défini par un ensemble fini d'entiers. Il était connu depuis les travaux de Joseph-Louis Lagrange que le développement en fractions continues de toute solution d'une équation polynomiale du second degré est périodique ; par exemple le développement de 3 est, après la partie entière 1, alternativement composée de 1 et de 2. Galois prouva que la période est symétrique si et seulement si le polynôme étudié s'écrit sous la forme aX^{2}-bX-a. De plus, si un polynôme à coefficients réels admet une racine réelle x dont le développement en fractions continues est périodique, alors ce polynôme admet une seconde racine réelle vérifiant la même propriété.
Ce premier travail s'inscrit dans une problématique plus générale : la recherche des solutions d'une équation polynomiale.
Au début du XIXe siècle, des formules exactes avaient été déterminées pour exprimer les solutions d'une équation polynomiale du second, troisième ou quatrième degré en fonction des coefficients. Se posait la question de recherche des formules générales pour des équations polynomiales de degré supérieur. Lagrange avait reformulé la question comme la résolution d'une équation polynomiale par radicaux. Il avait déjà émis l'hypothèse que certaines équations polynomiales ne pouvaient vraisemblablement pas être résolues par radicaux[réf. souhaitée].
Cette suggestion était basée sur le calcul du nombre d'expressions polynomiales à n variables obtenues par permutation des variables. En 1813, Augustin Louis Cauchy s'était déjà intéressé à cette question et étudia les permutations alors appelées substitutions, travaux précurseurs de la théorie des groupes. Enfin, Abel avait établi l'impossibilité de résoudre par radicaux l'équation générale en degré supérieur à 5.
  • « Analyse d'un mémoire sur la résolution algébrique des équations26 ».
Galois présente sans démonstration trois conditions sur la résolution par radicaux d'équations polynomiales primitives. La définition d'un polynôme primitif avait été donnée par Augustin Cauchy.
  • « Lettre sur l'enseignement des sciences40 ».
  • « Note sur la résolution des équations numériques27 ».
  • « Notes sur quelques points d'analyse96 ».
  • « Sur la théorie des nombres28 ».
Il s'agit du second écrit laissé par Galois, avec son mémoire déposé à l'Académie des sciences, qui préfigure les mathématiques modernes. Il y développe à partir d'une analyse des nombres imaginaires une théorie des permutations qui renouvèle la conception des équations algébriques.
Mémoire académique incompris de son vivant
Portrait d'un homme de face en buste du début du XIXe siècle.
Poisson selon Nicolas-Eustache Maurin vers 1822ar.

« Mémoire sur les conditions de résolubilité des équations par radicaux98 ».

Un premier mémoire portant sur la théorie des équations fut soumis en juin 1829 à Cauchy, avant l'admission d'Évariste Galois à l'École préparatoire. Après révision, il fut soumis en février 1830 à Fourier pour le grand prix de mathématique de l'Académie des sciences puis, d'après Auguste Chevalier, réécrit à la demande de Siméon Denis Poisson qui le refusa le 4 juillet. Datée du 16 janvier 1831, c'est une troisième version, comme la préface évoquant cette incompréhension de Poisson l'explique, qui fut retrouvée par Liouville dans les archives de Galois après sa mort. Présenté à l'Académie en 1843 par Liouville, le mémoire fut enfin publié en 1846 par ses soins. Ce texte est celui où Galois jette les bases de la théorie des groupes sur lesquelles Felix Klein, Émile Picard et Sophus Lie étayeront leurs propres découvertes, et où ce dernier trouvera, comme il le déclarera en 1895, la démarche généralisante fondatrice des mathématiques modernes.

Dans ce mémoire, Évariste Galois chercha à étudier la résolubilité des équations polynomiales. Il démontra que les racines d'un polynôme scindé P s'expriment rationnellement en fonction des coefficients et d'un nombre algébrique V obtenu en sommant convenablement les racines. Le polynôme minimal de V est par définition le polynôme unitaire de plus petit degré annulant V et dont les coefficients sont des expressions rationnelles en les coefficients de P. Ses racines, nécessairement distinctes, permettent de déterminer un groupe de permutations, soit G, des racines de P. La valeur d'une fonction polynomiale évaluée en les racines de P s'exprime rationnellement en fonction des coefficients de P si et seulement si cette valeur reste inchangée en faisant agir une permutation de G. En particulier, si le groupe est trivial, les racines s'expriment rationnellement en fonction des coefficients de P.

Évariste Galois en déduit que la recherche d'une résolution par radicaux passe par la réduction du groupe associé par adjonctions successives de racines. Cette idée directrice est appliquée dans ce premier mémoire aux polynômes irréductibles de degré premier.

Il décrit ainsi une méthode générale et quasi complète par factorisation des séries de composition ou « emboîtements » de sous-groupes normaux maximaux. La complexité du calcul de série de résolvantes partielles met en évidence que la résolution des équations par fractions et opérations simples conduit en général, à la différence des méthodes d'approximation, à des calculs astronomiques hors de portée humaine.

Essai inachevé sur les fonctions elliptiques

« Mémoire sur les équations modulaires des fonctions elliptiques » est un projet de publication élaboré à la prison Sainte-Pélagie puis à la pension Faultrier et daté de février 1832. Interrompu par le duel fatal, il en reste la démonstration d'un lemme fondamental selon lequel les différentielles des intégrales sont des fonctions algébriques, des calculs jetés sur le papier, d'autant plus difficiles à mettre en ordre que Galois avait l'habitude de tout faire de tête, ainsi que les trois premiers paragraphes, soit une demi dizaine de pages qui ouvrent la recherche sur l'analyse transcendantale et préfigure l'analyse complexe moderne.

Manuscrits inédits et brouillons
  • « Recherche sur les surfaces de 2e degré », [s.d.], 4 p.
    Invention du concept d'invariant.
  • « Des équations primitives qui sont solubles par radicaux », [s.d.]
  • « Comment la théorie des équations dépend de celle des permutations »,février 1830.
    Fragment du « Mémoire sur les conditions de résolubilité des équations par radicaux », finalement écarté avec deux autres paragraphes. Il y a en outre une note à part sur le cas des équations primitives.
  • « Note I sur l'intégration des équations linéaires », [s.d.], 3 p.
  • « Discours préliminaire »,septembre 1830 ;
    Préface à la publication, finalement abandonnée, du « Mémoire sur les conditions de résolubilité des équations par radicaux ».
  • « Addition au mémoire sur la résolution des équations », [s.d.], 3 p.
  • « Mémoire sur la division d'une fonction elliptique de première classe », [s.d.]
  • « Discussions sur les progrès de l'analyse pure », [s.d.], 3 p.
    Plaidoyer d'épistémologue pour l'abstraction, l'erreur et le hasard profitables, la collégialité.
  • Préface à Deux mémoires d'analyses pures,décembre 1831.
    Écrit à Sainte-Pélagie pour une réédition conjointe du « Mémoire sur les conditions de résolubilité des équations par radicaux » et de l'article « Sur la théorie des nombres », c'est un manifeste pour les mathématiques du futur où Galois se montre pleinement conscient du caractère révolutionnaire de sa démarche et confiant dans les succès à venir de sa méthode de recherche. Deux feuilles à part laissent entrevoir un projet de publication plus ambitieux, comportant en outre le « Mémoire sur les équations modulaires des fonctions elliptiques » et une dissertation sur les fonctions transcendantales.
  • « Notes »,29 décembre 1831.
    Neuf phrases de réflexion sur l'homme de sciences.
  • Deux notes sur Niels Abel.
Indépendance des travaux de Galois et d'Abel

Abel et Galois ont pu souvent être comparé « aussi bien dans la brièveté de leur vie que dans le genre de leur talent et l'orientation de leurs recherches99 ». Cependant les travaux de Galois et d'Abel sont indépendants : Galois « n'avait eu qu'en partie connaissance99 » des travaux d'Abel sur les sujets qui l'intéressaient. Ce sont à travers des fragments publiés dans le Bulletin que Galois a eu connaissance de ces travaux.

Les travaux d'Abel furent publiés dans le premier numéro du Journal de Crelle. Néanmoins, Galois dit ne pas avoir eu connaissance des travaux d'Abel lorsqu'il soumit ses premiers articles en 1829. Il ne put avoir connaissance de ces travaux qu'en octobre à travers la lecture des fragments publiés dans le Bulletin de Férussac. Des lettres posthumes d'Abel adressées à Legendre furent publiées en 1830.

Si leurs travaux se rejoignent, les deux jeunes hommes, sans doute guidés par la même intuition, partent chacun d'un problème différent. Niels Abel démontre dès 1824 le théorème de Ruffini, l'irrésolubilité par radicaux des équations quintiques — c'est-à-dire qu'il n'y a pas de loi générale pour résoudre par radicaux l'ensemble spécifique de ces polynômes. Plus jeune de neuf ans que Niels Abel, tout aussi incompris que lui, Évariste Galois, sans avoir connaissance, sinon par bribes, des travaux de son aîné, démontre la résolubilité par radicaux des équations quartiques, et de là de polynômes de degrés inférieurs ou même supérieurs, c'est-à-dire qu'il définit les conditions pour qu'une équation ait une solution par radicaux y compris pour celles des équations quintiques, telle (x – 1)5 = 0, qui en ont une. Ce faisant, il confirme le résultat d'Abel qu'il n'y a pas de conditions spécifiques aux équations quintiques alors qu'il y en a pour les équations quartiques mais il ajoute qu'il y en a de plus générales pour toute équation algébrique quel que soit son degré. L'intuition d'Abel est antérieure, le résultat de Galois est plus général.

Correspondance
  • À son oncle Antoine Demante,31 août 1829.
    Sur son hésitation à choisir une carrière.
  • Au rédacteur de la Gazette des écoles,3 décembre 1830.
    Droit de réponse aux attaques du directeur des études à Ecole normale, Joseph Daniel Guigniault.
  • « À mes camarades »,30 décembre 1830.
    Parue dans la Gazette des écoles.
  • Au président de l'Académie des sciences de Paris,31 mars 1831.
    Inquiétudes sur la seconde disparition de son Mémoire sur les conditions de résolubilité des équations par radicaux.
  • À Auguste Chevalier,mai 1831.
    L'informant de son emprisonnement.
  • À sa tante Céleste Marie Guinard,janvier 1832.
    De Sainte Pélagie.
  • À Auguste Chevalier,25 mai 1832.
    Excuses pour son ironie amère à l'endroit du saint-simonisme et de tout engagement.
  • Aux « patriotes »,29 mai 1832.
    Demande de pardon par avance pour ses futurs assassins et désaveu de toute provocation au duel : « C'est dans un misérable cancan que s'éteint ma vieDup 40. »
  • À Napoléon Lebon et Vincent Delaunay,29 mai 1832.
    Demandant à ses amis d'attester qu'il a tout fait pour éviter le duel et qu'il n'est pas le menteur que ses adversaires disent.
  • À Auguste Chevalier,29 mai 1832.
    Il s'agit du testament mathématique rédigé la veille du duel et destiné à la Revue encyclopédique, que Galois termine par « il y aura, j'espère, des gens qui trouveront leur profit à déchiffrer tout ce gâchis76. »
Travaux scolaires
  • Note sur les équations aux dérivées partielles, [s.d.], 4 p.
  • Cahier
    • « A - Asymptotes d'une courbe ».
    • « B - Principes du calcul différentiel ».
    • « C - Observation ».

Ont été conservées[Où ?][Par qui ?] douze copies remises par l'élève Galois à Louis Richard durant les dernières années de sa scolarité au lycée Louis-le-Grand. Ce sont des démonstrations apportées aux problèmes posés qui permettent de comprendre la stupéfaction qu'éprouvaient ses collègues de Mathématiques spéciales.

Une treizième copie, celle du concours général qu'Évariste Galois a remporté au printemps 1827, a été égarée. Il ne subsiste que la photographie de la première page. Sur celle-ci figurent la première question, l'équation de la projection de l'intersection d'une sphère et d'un cylindre, et la solution, fulgurante, proposée par l'élève.

Célébration

Image légendaire d'Évariste Galois

Dès sa mort dramatique, Évariste Galois a été présenté comme un génie incompris, un valeureux républicain et un mathématicien ignoré de ses contemporains100,101. Sa vie a été ensuite romancée et déformée dans de nombreuses biographies, qui ont repris ces images et en ont ajouté d'autres, comme celles d'un étudiant frustré ou d'un utopiste : « de nombreux travaux et un film ont été consacrés à l'homme lui-même qui, mélangeant fiction, romance et faits, l'ont présenté comme le prototype du héros incompris et persécutéas ».

Les historiens des mathématiques ont tenté ultérieurement de donner un nouvel éclairage à la vie d'Évariste Galois. Ses deux échecs à l'entrée de l'École polytechnique et les difficultés rencontrées à publier certains mémoires ont profondément nourri « ses sentiments de révolte contre tous les symboles du pouvoir politiqueat ». Son exclusion officielle de l'École préparatoire en janvier 1831 et le refus de son mémoire en juillet par Poisson (qui participa au conseil qui exclut Galois) rendirent Galois « profondément dégoûté par ce qu'il considéra comme une nouvelle preuve de l'incompétence des cercles scientifiques et de leur hostilité à son égardau ». Galois exprime sa colère dans certaines lettres, accusant ouvertement le directeur de l'École préparatoire d'appartenir aux « libéraux doctrinaires » et de faire preuve d'un « pédantisme ordinaire »76. Le ressentiment de Galois a pu être présenté par certains auteurs comme une réelle opposition des mathématiciens de son époque à ses travaux novateurs.

Tombes dans un cimetière.
Tombe de Nicolas-Gabriel Galois et cénotaphe d’Évariste à Bourg-la-Reine.

En marge de la proposition II dans le mémoire de 1830 est mentionnée la phrase « Je n'ai pas le tems [sic]103 ». Cette phrase a été interprétée par Auguste Chevalier comme la preuve d'une révision du mémoire effectuée par Galois la veille du duel. Il confirma cette thèse par une correction manuscrite de la proposition III, accompagnée de la date 1832. D'autres ont repris et exagéré cette interprétation. Selon Eric Temple Bell, Évariste Galois aurait rédigé ses travaux sur la résolution d'équations polynomiales par radicaux la veille de sa mort et n'aurait pas eu le temps de donner les détails de la démonstration. Mais « les élucubrations et autres broderies que Bell et al. ont ajoutées sont plus significatives de l'image que se forme le public de Galois, que de Galois lui-même104 ».

Il est vrai néanmoins que les circonstances exactes du duel restent « fort obscures ». Différentes hypothèses ont été formulées : certains ont pu l'interpréter comme un duel entre rivaux, un suicide romantique, un complot de la police secrète, qui aurait organisé le duel, un règlement de comptes entre révolutionnaires, voire un suicide orchestré à des fins politiques. Mais la thèse la plus probable est celle d'un « duel imbécile entre amis » (les duels étaient usuels à l'époque)105.

Dans sa dernière lettre, Galois mentionna : « Gardez mon souvenir puisque le sort ne m'a pas donné assez de vie pour que la patrie sache mon nomDup 42. »

Hommages

Parfois simple protagoniste d'œuvre écrite ou filmée, il est aussi le sujet de multiples biographies. Plus d’une quinzaine de voies publiques, des établissements d’enseignement, divers bâtiments, un cratère lunaire, etc. portent son nom. Les célébrations sont nombreuses, que ce soit en 1895 à l’occasion du centenaire de l’École normale supérieure106 ou lors du bicentenaire de sa naissance avec de très nombreuses manifestations à travers la France et parfois au-delà107. Parmi celles-ci se trouve la conférence d’Alain Connes, titulaire de la médaille Fields, à l’Académie des sciences, institution avec laquelle Galois a connu quelques déboires2.

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Publications posthumes des écrits d'Évariste Galois
  • Évariste Galois et Sophus Lie, Œuvres mathématiques : publiées en 1846 dans le Journal de Liouville, suivies d'une étude « Influence de Galois sur le développement des mathématiques » (Réédité en 1895 pour le centenaire de l'ENS), Sceaux, Jacques Gabay, 1989 (réimpr. 1895), 3e éd. (1re éd. 1846), 382-444 ; 9 p., 24 cm (ISBN 2-87647-052-7, lire en ligne [archive]).
  • Évariste Galois, Manuscrits et écrits inédits de Galois : 2e série, t. XXX et XXXI (publiés par Jules Tannery), Paris, Gauthier-Villars, coll. « Bulletin des sciences mathématiques », 1906-1907.
  • Évariste Galois, Manuscrits de Évariste Galois (publiés par Jules Tannery), Paris, Gauthier-Villars, 1908, 70 p., In-8° (lire en ligne [archive]).
  • Évariste Galois (préf. Émile Picard), Œuvres mathématiques d'Évariste Galois : publiées sous les auspices de la Société mathématique de France, Gauthier-Villars, 1897, VI-61 p. (lire en ligne [archive]) — Reproduction électronique par le Projet Gutenberg en 2012.
  • Jean-Pierre Azra et Robert Bourgne (responsable) (préf. Jean Dieudonné), Écrits et mémoires mathématiques d'Évariste Galois : Édition critique intégrale de ses manuscrits et publications (Réimpr. de 2e éd., Gauthier-Villars, 1976), Paris, Jacques Gabay, coll. « Grands Classiques Gauthier-Villars », 1997 (réimpr. 1976), 3e éd. (1re éd. 1962), XXXI-541 p., 28 cm (ISBN 978-2-8764-7020-0).Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Peter M. Neumann, The mathematical writings of Évariste Galois [« Écrits mathématiques d’Évariste Galois »], Zurich, Société mathématique européenne, coll. « Heritage of european mathematics », octobre 2011, 1re éd., X-410 p. (ISBN 978-3-0371-9104-0, lire en ligne [archive]).
  • Gustave Verriest (préf. Émile Picard), Œuvres mathématiques d'Évariste Galois : publiées en 1897, suivies d'une notice sur Évariste Galois et la théorie des équations algébriques, Paris, Gauthier-Villars, 1951, 2e éd., X-64-57 p., 25 cm.
Témoignages de contemporains
  • Nathalie Théodore Chantelot (sœur aînée d’Évariste Gallois), Journal intime (inédit)av.
  • Gabriel Auguste Demante (cousin d'Évariste Galois), Lettre à Paul Dupuy, avant 1896 (inédit)aw.
  • Auguste Chevalier (publié par Hippolyte Carnot et Pierre Leroux), « Nécrologie : Évariste Galois », Revue encyclopédique : ou Analyse raisonnée des productions les plus remarquables dans la littérature, les sciences et les arts / par une réunion de membres de l'Institut et d'autres hommes de lettres, Paris, Baudouin frères, vol. LV,‎ juillet-septembre 1832, p. 744-754 (lire en ligne [archive]).
  • Alexandre Dumas, Mes mémoires, vol. 8, Paris, Calmann-Lévy, coll. « Collection Michel Lévy », 1884, 316 p., 10 vol. ; 19 cm (lire en ligne [archive]), chap. CCIV, p. 159-169.
  • François-Vincent Raspail, Réforme pénitentiaire : Lettres sur les prisons de Paris, vol. 2, Paris, Tamisey et Champion, 1839, XIV-448 p., 2 vol. (lire en ligne [archive]), « XXXVI, XXXVIIe lettres », p. 73-109, 109-127.
Biographies
  • Bruno Alberro, Évariste Galois : roman : mathématicien, humaniste et révolutionnaire, Orange, Élan Sud, coll. « Mémoires », 2007, 64 p., 21 cm (ISBN 978-2-9111-3707-5).
  • Alexandre Astruc, Évariste Galois, Paris, Flammarion, coll. « Grandes biographies Flammarion », 1994, 223 p., 23 cm (ISBN 978-2-0806-6675-8).
  • Jean-Paul Auffray, Évariste (1811-1832) : le roman d'une vie, Lyon, Aléas, 2003, 417 p., 21 cm (ISBN 978-2-8430-1082-8).
  • Jean-Paul Auffray, Icare trahi, Paris, Viviane Hamy, 6 octobre 2011, 280 p. (ISBN 978-2-878-58392-2)
  • François-Henri Désérable, Évariste, Paris, Gallimard, coll. « Blanche », 2 janvier 2015, 176 p. (ISBN 9782070147045, présentation en ligne [archive]).
  • Julien Dupoux, Evariste Galois, mathématiques et révolution, Editions théâtrales, 2013.
  • Paul Dupuy, « La vie d’Évariste Galois », Annales scientifiques de l'École normale supérieure, Paris, Gauthier-Villars (Éditions scientifiques et médicales Elsevier), 3e série, vol. 13,‎ 1896, p. 197-266 (lire sur Wikisource, lire en ligne [archive] [PDF]) . Document utilisé pour la rédaction de l’article
    Ce travail qui inclut des reproductions de pièces justificatives (acte de naissance, notes, lettres) est la principale source sur la vie d’Évariste Galois mais contient des erreurs108.
  • Caroline Ehrhardt (préf. Éric Brian), Évariste Galois : La fabrication d’une icône mathématique, Paris, Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales, coll. « En temps et lieux » (no 29), 20 octobre 2011, 304 p., 24 (ISBN 978-2-7132-2317-4).
    Cet ouvrage est l’occasion d’une conférence enregistrée à l'Enssib dans le cadre du cycle « Lire la science » : [vidéo] Évariste Galois, la fabrication d’une icône mathématique [archive], Caroline Ehrhardt (conférencier) (9 avril 2013) Villeurbanne : Enssib. Consulté le 22 juillet 2016. “59 min 22 s”.
  • Léopold Infeld (trad. de l'anglais par Joseph Sully), Le Roman d'Évariste Galois [« Whom the gods love »] (édition anglaise 1957), Paris, Éditions La Farandole, coll. « Prélude », 1978, 361 p., 20 cm (ISBN 2-7047-0055-9).
  • (en) Laura Toti-Rigatelli (trad. de l'italien par John Denton), Évariste Galois 1811-1832 [« Matematica sulle barricate »], Boston ; Basel, Birkhäuser, coll. « Vita mathematica » (no 11), 1996, 162 p., 23 cm (ISBN 978-3-7643-5410-7 et 0-8176-5410-0).
  • Norbert Verdier, Galois : Le mathématicien maudit, Paris, Belin : Pour la science, coll. « Génies de la science », 2011, 144 p., 25 cm (ISBN 978-2-8424-5112-7).
Articles
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  • Caroline Ehrhardt, « Évariste Galois, un candidat à l'École préparatoire en 1829 », Revue d'histoire des mathématiques, Paris, Société mathématique de France, vol. 14, no 2,‎ 2008, p. 289-328 (ISSN 1262-022X, lire en ligne [archive] [PDF]).
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  • (en) René Taton, London Mathematical Society (trad. Paul M. Neumann), « Évariste Galois and his Contemporaries » [« Évariste Galois et ses contemporains »], Bulletin of the London Mathematical Society, Cambridge, Cambridge University Press for the London Mathematical Society, vol. 15, no 2,‎ mars 1983, p. 107-118 (ISSN 1469-2120).
  • Norbert Verdier, « Évariste Galois : le mathématicien maudit », Les Génies de la Science, Paris, Pour la science, no 14,‎ février-mai 2003, p. 1-96 (ISSN 1298-6879).
  • Anne-Gaëlle Weber et Andrea Albrecht, « Évariste Galois ou le roman du mathématicien », Revue d'histoire des mathématiques, Paris, Société mathématique de France, vol. 17, no 2,‎ 2011, p. 401-433 (ISSN 1262-022X, lire en ligne [archive] [PDF]).
Thèse
  • Caroline Ehrhardt (Éric Brian dir. de thèse), Évariste Galois et la théorie des groupes : fortune et réélaborations (1811-1910) (Thèse d’état. Histoire, option Histoire des sciences), Paris, École normale supérieure, 1er décembre 2007, 750 p.
Liens externes
Documents biographiques
  • Aurélien Alvarez, Michèle Audin, Alain Fuchs (dir. de la publication) et Christoph Sorger (dir. de la rédaction), « Il y a cent quarante ans : la mort de Galois » [archive], sur images.math.cnrs.fr, CNRS, 1er avril 2011 (ISSN 2105-1003, consulté le 25 juillet 2016).
    Biographie canular — ou imaginaire — et vraie réflexion sur l'inscription des découvertes de Galois dans l'histoire des mathématiques.
  • Aurélien Alvarez, Alain Fuchs (dir. de la publication) et Christoph Sorger (dir. de la rédaction), « Évariste Galois : enfance d'un génie malheureux » [archive], sur images.math.cnrs.fr, CNRS, 8 octobre 2011 (ISSN 2105-1003, consulté le 25 juillet 2016).
  • Aurélien Alvarez, Alain Fuchs (dir. de la publication) et Christoph Sorger (dir. de la rédaction), « Vers une légende d'Évariste Galois » [archive], sur images.math.cnrs.fr, CNRS, 8 octobre 2011 (ISSN 2105-1003, consulté le 25 juillet 2016).
  • (de + en + es + fr + it + ro + ru + zh) Bernard Bychan, « Les archives de Évariste Galois : Une ressource en matériel biographique dans diverses langues » [archive], sur site personnel, mis à jour le 10 juillet 2011 (consulté le 25 juillet 2016).
  • Antoine Chambert-Loir (conférencier), Évariste Galois, révolutionnaire et géomètre (conférence de la Fête de la Science — enregistrement, texte et transparents), Rennes, 11 octobre 2011 (présentation en ligne [archive], écouter en ligne [archive], lire en ligne [archive] [PDF]).
  • Bernard Helffer (dir. publication) et Cédric Villani (dir. publication), Institut Henri-Poincaré et Société mathématique de France, « Bicentenaire de la naissance d'Évariste Galois » [archive], (manifestations célébrants en France le bicentenaire et leurs liens internes), Institut Henri-Poincaré, 2011 (consulté le 25 juillet 2016).
  • [vidéo] Évariste Galois : Je n'ai pas le temps [archive] [DV Cam ; DVD], Véronique Kleiner (auteur), Didier Deleskiewicz et Véronique Kleiner (réalisateurs) (2011) CNRS Images. Consulté le 25 juillet 2016. “14 min”.
Articles de Galois et analyses d'articles de Galois
  • Évariste Galois, « Démonstration d’un théorème sur les fractions continues périodiques », Annales de mathématiques pures et appliquées, vol. XI,‎ 1828-1829, p. 294-301 (lire en ligne [archive]).
    Cet article fait l'objet sur le site BibNum qui le réédite d'une analyse : Norbert Verdier, Christian Gérini et Alexandre Moatti, « Analyse : Le premier article de Galois, élève au collège Louis-le-Grand » [archive], sur BibNum, décembre 2011, p. 1-22.
  • Évariste Galois, « Mémoire sur les conditions de résolubilité des équations par radicaux », Journal de mathématiques pures et appliquées, vol. XI,‎ 1846, p. 417-433 (lire en ligne [archive]).
    Cet article fait l'objet sur le site BibNum qui le réédite complété d'une analyse : Caroline Ehrhardt, « Analyse : Le mémoire d’Évariste Galois sur les conditions de résolubilité des équations par radicaux (1831) » [archive], sur BibNum, décembre 2008, p. 1-15.
  • (en) Fiona Brunk, « The Development of Galois Theory : Galois' commentators » [archive] [« Exposé de la théorie de Galois : analystes de Galois »], travail extrait d’un projet pour l’obtention d’un honours degree, sur MacTutor History of Mathematics archive, s.l., s.n. (hébergé par l’université de St Andrews), janvier 2005.
  • Caroline Ehrhardt, « Un concept mathématique, trois notions : les groupes au XIXe siècle chez Galois, Cayley, Dedekind » [archive], sur Images des mathématiques, 12 février 2010.
  • Serge Mehl, « Galois Évariste, français, 1811-1832 » [archive], exposé de formules de Galois, sur ChronoMath (site personnel).
Autres travaux de Galois

Notes et références

Notes
  1. L'expression « groupe résoluble » est employée en 1870 par Camille Jordan5.
  2. La « Villa de Bourg-la-Reine » mise en exergue sur cette carte postale, est la maison où est né Évariste Galois. Il s'agit d'une institution de jeunes gens dont l’origine est antérieure à la Révolution française. Elle est alors propriété et dirigée par ses grand-père puis pèreDup 2.
  3. Actuelle avenue du général Leclerc, à l'entrée nord de la ville6.
  4. L'expulsion des jésuites le 26 novembre 1764 avait fait prospérer des institutions scolaires nouvelles dès avant la Révolution. C'est dans ce contexte politique marqué qu'Évariste Galois est élevé.
  5. Évariste a pour sœur, aînée de trois ans, Nathalie Théodore8 et pour frère, cadet de trois ans, Alfred9.
  6. Témoignage oral de son condisciple Léon Lalanne, transmis par son frère, Ludovic LalanneDup 9.
  7. a b c et d Appréciation trimestrielle de M. Laborie selon les bulletins de Galois conservés aux Archives du lycée Louis-le-GrandDup 10.
  8. a b et c Appréciation trimestrielle de M. Laborie selon les bulletins de Galois conservés aux Archives du lycée Louis-le-GrandDup 11.
  9. Appréciation trimestrielle de M. Laborie selon les bulletins de Galois conservés aux Archives du lycée Louis-le-GrandDup 12.
  10. Par son intermédiaire, Charles Hermite eut en main les copies d’Évariste Galois douze ans plus tard à l'époque où Joseph Liouville découvrait les inédits de celui-ci18.
  11. Appréciation trimestrielle de M. Richard selon les bulletins de Galois conservés aux Archives du lycée Louis-le-GrandDup 15.
  12. Le témoin de ces scènes est son condisciple Léon LalanneDup 16.
  13. L'article rapportant ce témoignage dans le journal Magasin pittoresque est d'un autre normalien, FlaugerguesDup 17, qui fut auparavant camarade de classe de Galois à Louis-le-GrandDup 18.
  14. Selon le mathématicien Joseph Bertrand, l'examinateur à l'oral est Charles Louis Dinet, qui pose des questions classiques pour lesquelles il exige des réponses détaillées. Ce type d'examen est peu adapté à Galois, que les exercices trop scolaires impatientent. Paul Dupuy rapporte ce qui ne serait qu'une légende : Dinet ayant posé une question trop simple sur les logarithmes, Galois lui aurait jeté à la figure le chiffon à essuyer la craie21,22.
  15. Une lettre à son oncle maternel, Antoine-Marie Demante, nous donne l'état d'esprit de Galois23.
  16. Auparavant les agrégés étaient choisis par cooptation.
  17. L'École préparatoire est rouverte en 1826 par le gouvernement Villèle après avoir été fermée en 1822. Elle sera rebaptisée École normale en 1830. Finalement elle deviendra École normale supérieure en 1847.
  18. Eugène Péclet déclare à l'issue de l'examen en physique : « je lui crois peu d’intelligenceDup 19 », et il ajoute « je doute fort qu'on en fasse jamais un bon professeurDup 19 ». Peut-être avait il en tête le contre-exemple de Cauchy, génie en mathématiques, mais piètre enseignant dont les élèves de Polytechnique avaient à se plaindre.
  19. Contrairement à la légende républicaine, ce légitimiste a soutenu Galois25.
  20. Selon Taton, Cauchy aurait porté un grand intérêt aux travaux de GaloisTat 5 et l'aurait encouragé à écrire une nouvelle version de son mémoire, développant les contributions originales par rapport au travail d'AbelTat 6.
  21. En introduction de l’article « Sur la théorie des nombres » un auteur énonce entre parenthèses qu’il s’agit d’un mémoire traitant de « la théorie des permutations et des équations algébriques28 ».
  22. Xavier Caruso présente un commentaire de ce travail29.
  23. Taton cite Galois : « mais je dois dire comment les manuscrits s'égarent le plus souvent dans les cartons de MM. les membres de l'Institut quoiqu'en vérité je ne conçoive pas une pareille insouciance de la part des hommes qui ont sur la conscience la mort d'AbelTat 10 » et Jules Tannery, quant à lui, gêné par la violence des propos décide de n'en publier que des extraits32.
  24. L'extrait de l'article du Globe du jour de juin 1832 est encore plus explicite : « malgré tous ses efforts, il n'a trouvé que froideur ou dédain pour ses talents. Se voyant comprimé par l'ordre social, il s'est aigri, découragé, exaspéré […] il a conçu une haine violente contre un régime où le hasard de la naissance condamne à l'oubli tant de facultés précieuses33 ».
  25. Un ancien normalien ayant été tué sur une barricade, Galois fut marri de n'avoir pu en être[réf. nécessaire].
  26. a b et c Galois porte l'entête suivante : « Lettre à N. L… et V. D… Paris, 29 mai 1832Dup 26 ». Il est probable que Napoléon Lebon et Vincent Delaunay sont les destinataires de cette lettre39.
  27. Cette lettre est reproduite par DupuyDup 31.
  28. Dupuy précise bien que « Galois avait signé de son nom ; ce fut le directeur du journal qui mit la signature anonymeDup 32 ».
  29. Si l'on en croit la lettre de Sophie Germain à Guglielmo Libri du 18 avril 1831, dans laquelle elle fait allusion a un comportement injurieux de Galois devant Libri41.
  30. « Il ne semble pas que ce programme ambitieux, annoncé par un mathématicien de moins de 19 ans, ait pu être rempli, du fait de l'agitation politique intense de l'époque, dans laquelle Galois s'était lancé à plein43. »
  31. Le chef d'accusation de ce procès est reproduit48.
  32. La seconde partie de la phrase est sujette à caution ; d'après Dupuy, Galois ne l'aurait pas prononcée mais son avocat lui aurait demandé de l'ajouter pour diminuer l'effet régicide que donnait son toast porté en brandissant un couteauDup 35.
  33. Le rapport de Poisson figure in extenso chez Taton. Il compare d'abord les résultats de Galois à ceux d'Abel sur le même sujet puis critique la nature des conditions de résolubilité des équations proposées ainsi que la rédaction non explicite du texte52.
  34. Poisson stipule notamment à l'Académie le 4 juillet : « Nous avons fait tous nos efforts pour comprendre la démonstration de M. Galois. Ses raisonnements ne sont ni assez clairs, ni assez développés pour que nous ayons pu juger de leur exactitude53 ».
  35. Poisson stipule notamment à l'Académie le 4 juillet : « On peut donc attendre que l'auteur ait publié en entier son travail pour se former une opinion définitive54 ».
  36. Le duel était à la mode chez les jeunes antimonarchistesDup 39.
  37. Ces étangs, alimentés par la Bièvre, étaient situés dans l'ancienne commune de Gentilly et actuel quartier de la Maison-Blanche
  38. Des informations sur ces trois hommes sont rapportées par Verdier75.
  39. Dupuy pense que le regard de Galois est bien respecté mais que le reste du portrait est peu fidèleDup 45.
  40. Les étapes de la reconnaissance de Galois sont le sujet de la thèse de Caroline Ehrhardt79.
  41. Alexandre Grothendieck « n’hésite pas à parler de l’invention du zéro et de l’idée de groupe et comme des deux plus grandes innovations mathématiques de tous les temps1. »
  42. C'est-à-dire que ses solutions peuvent être calculées par un nombre fini d'opérations simples sur ses coefficients. Par opérations simples, on entend l'extraction de racine, l'addition, la soustraction, la multiplication et la division. Le nom « résoluble par radicaux » vient de la première de ces opérations, les quatre autres étant triviales. L'extraction de racine utilise un symbole, {\sqrt {}}, appelé « radical ». « Résoluble par radicaux » signifie tout simplement qu'on utilise les opérations représentées par ce symbole.
  43. Selon une note d’Auguste Chevalier ces propos appartiennent au « Discours préliminaire » que Galois souhaitait placer en introduction de son Mémoire sur la théorie des équations88.
  44. Siméon Denis Poisson, élu à l'Académie des sciences le 23 mars 181297, est rapporteur du mémoire de Galois en 1831 .
  45. Traduction libre de : « Several works and a film have been devoted to the man himself which, while mixing fiction and romance with fact, have turned him into the prototype of the misunderstood and persecuted romantic hero102. »
  46. Traduction libre de : « His feelings of revolt against all symbols of political power102. »
  47. Traduction libre de : « deeply disgusted by what he considered to be new proof of the incompetence of the leading scientific circles and of their hostility to himself102. »
  48. Paul Dupuy semble le seul à avoir eu en mains « un passage du Journal de sa sœur, Mme Chantelot, […] communiqué par Mme Guinard, sa filleDup 38. »
  49. À deux reprises Paul Dupuy évoque une lettre que Gabriel Demante, cousin d’Évariste Galois, lui aurait adresséeDup 46. Ce document ne semble pas pouvoir être consulté.
Références
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  16. Dupuy, p. 198 n. 1.
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  27. a b c d e et f Dupuy, p. 233.
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  33. Dupuy, p. 259-261.
  34. Dupuy, p. 227-232.
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  38. a et b Dupuy, p. 239.
  39. a et b Dupuy, p. 247.
  40. a b et c Dupuy, p. 249.
  41. Dupuy, p. 264-265.
  42. a b et c Dupuy, p. 250.
  43. Dupuy, p. 246.
  44. a et b Dupuy, p. 251.
  45. Dupuy, p. 248.
  46. Dupuy, p. 246, 248.
« Sur les relations scientifiques d'Augustin Cauchy et d'Évariste Galois », Revue d'histoire des sciences, 1971
  1. a et b Taton 1971, p. 127.
  2. Taton 1971, p. 129.
  3. Taton 1971, p. 128-129.
  4. Taton 1971, p. 131-132.
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  6. Taton 1971, p. 138.
  7. Taton 1971, p. 137-138.
  8. Taton 1971, p. 140.
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  10. Taton 1971, p. 144-145 n. 56.
Autres références
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  2. a et b Connes 2012.
  3. (en) Yves André, « Autour de la « théorie de l'ambiguïté », de Galois à nos jours : Ambiguity Theory, Old and New », Bollettino della Unione matematica italiana, vol. I, no 8,‎ 2008 (arXiv 0805.2568, lire en ligne [archive]).
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  5. Camille Jordan, Traité des substitutions et des équations algébriques, Paris, Gauthier-Villars, 1870, XVIII-667 p., In-4° (lire en ligne [archive]), partie 4, chap. 1 (« Conditions de résolubilité »), p. 385.
  6. Jean-Paul Auffray et Hervé Lemoine (dir.), « Célébrations nationales 2011 : Évariste Galois » [archive], sur Service interministériel des Archives de France du ministère de la Culture et de la Communication (consulté le 23 août 2016).
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  9. Lavisé (maire), Nicolas Gabriel Galois (père), Théodore Michel Galois (témoin) et Antoine Marie Demante (témoin), Galois Nathalie Théodore, Document E_NUM_BRG41 - 1814 (actes de naissances de l’an 1814), Bourg-la-Reine, Mairie, 17 décembre 1814, 10 vues p. (lire en ligne [archive]), vues 9-10.
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  17. Galois par Tannery 1908, p. 24 n. 1.
  18. Roland Brasseur, Bruno Jeauffroy (dir. de publication) et Sébastien Pellerin (rédacteur en chef), « Quelques scientifiques ayant enseigné en classe préparatoire aux grandes ́écoles : saison 4 : Louis Paul Émile Richard, Charles Diguet, Ernest Vessiot », Bulletin de l’Union des professeurs de spéciales. Mathématiques et sciences physiques, Paris, Union des professeurs de spéciales « 83e année », no 232,‎ octobre 2010, p. 17 (vue 8/15) (lire en ligne [archive] [PDF]).
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  23. [audio] Caroline Ehrhardt (invitée) et Stéphane Deligeorges (producteur), Retour sur un génie mathématicien (émission Continent des sciences), Paris, France Culture, 21 novembre 2011, 58 min 45 s p. (présentation en ligne [archive], écouter en ligne [archive]), 25 min 35 s-26 min 35 s.
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  105. [audio] Alexandre Astruc (invité), Gaston Bachelard (invité), Armand Gatti (invité), Denis Guedj (invité), Bruno Delhoste (invité), Simon Guibert (préparation), Yvon Croizier (réalisation), Alexandre Héraud (coordination), Myriam Assouline (voix) et Laurent Lederer (voix), puis Jean-Paul Auffray (invité) (Louise Desrenards : critique de l'émission), Évariste Galois : mourir à vingt ans ; autopsie d'un génie (émission Le Vif du sujet), Paris, France Culture, 29 mars 2005, 1 h puis 30 min p. (présentation en ligne [archive]) « Écouter en ligne »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), 22 août 2016.
  106. Galois et Lie.
  107. Hervé Lemoine (dir.), « Célébrations nationales 2011. Programme des manifestations : Évariste Galois » [archive], sur Service interministériel des Archives de France du ministère de la Culture et de la Communication (consulté le 23 août 2016).
  108. Rothman, p. 84-106.

 

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