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Vendée Militaire et Grand Ouest
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6 mars 2021

Goüin-Moisant Henri Jacques

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

Henri-Jacques Goüin-Moisant

260px-Henri_Jacques_Goüin-Moisant

Fonctions
Député d'Indre-et-Loire
22 août 1815 - 24 décembre 1823
 
Président
Chambre de commerce de Tours
1813-1816
Alexandre-Pierre-François Goüin de La Grandière
Maire de Tours
1794-1795
 
Conseiller général d'Indre-et-Loire
 
Biographie
Naissance
14 février 1758
Tours, Drapeau du royaume de France Royaume de France
Décès
5 avril 1823
Tours, Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Activités
Banquier, homme politique
Famille
Famille Goüin
Fratrie
Alexandre-Pierre-François Goüin de La Grandière
Enfants
Henry Goüin
Édouard Goüin
Parentèle
Ernest Goüin (petit-fils)
Alexandre Goüin (neveu et filleul)
Autres informations
Propriétaire de
Hôtel Goüin
Parti politique
Ultraroyaliste
Distinction
Chevalier de la Légion d'honneur‎

Henri-Jacques-Marie Goüin-Moisant1, né le 14 février 1758 à Tours et mort le 5 avril 1823 à Tours, est un banquier et homme politique français, maire de Tours en 1795 et député royaliste d'Indre-et-Loire de 1815 à 1823.

Sommaire

  • 1 Biographie
    • 1.1 Un notable tourangeau
    • 1.2 Maire de Tours sous la Révolution
    • 1.3 Sous la Restauration
  • 2 Notes et références
  • 3 Sources
  • 4 Voir aussi
    • 4.1 Liens externes

Biographie

Un notable tourangeau

Le père d'Henri Jacques Goüin-Moisant, Henry-Pierre Goüin (1732-1782), est banquier à Tours et y dirige la Banque Goüin, fondée en 1714. Le 23 mai 1757, son père épouse à Tours, Anne Marie Renée Leroux, fille de Marie-Anne Baudichon et de Jacques Leroux, propriétaire de La Plaine-Fondettes, et tante de Marie-Félix Faulcon de La Parisière.

L'Hôtel Goüin à Tours.

Suivant la carrière familiale, Henri Jacques Goüin-Moisant est un homme d’affaires. Il dirige entre autres la maison Moisant et Gouin à Rouen et succède, conjointement avec son frère Alexandre-Pierre-François, à son père comme directeur de la Banque Goüin frères de Tours. Il fait également du négoce avec l'outre-mer à partir de Morlaix. Il est ami avec Armand Joseph Dubernad (son frère Auguste-Raymond a épousé une des filles de Dubernad), avec qui il fait des affaires et auquel il a permis d’acheter le château de La Bourdaisière.

Par ailleurs, il est secrétaire-greffier du tribunal du point d'honneur au département de Langeais.

Le 14 mai 1781, Henri Jacques Goüin-Moisant épouse Madeleine-Rose Moisant (1762-1832), d'une riche famille de Tours, fille de François Moisant, conseiller du Roi en l'Hôtel de ville de Tours, échevin et administrateur de l'Hôtel-Dieu de Tours, et se fait appeler Goüin-Moisant. Madeleine-Rose était la nièce de Michel Banchereau, maire de Tours et la sœur de Charles-François Moisant, propriétaire du château de Langeais et du manoir de La Perraudière, qui était le père de comte Pèdre Moisant, propriétaire du château de Poillé. Ils eurent quatre enfants :

  • Henry Goüin (1782-1861), banquier, président de la Chambre de commerce de Tours, fondateur et premier président de la Société archéologique de Touraine et de la Caisse d'épargne et de prévoyance de Tours, marié à sa cousine Alexandrine-Pauline Gondouin
  • Charles Goüin (1783-1855), banquier à Tours, président de la Mutuelle d'Indre-et-Loire contre l'Incendie, épouse en 1812 sa cousine germaine Anne-Henriette Goüin (de La Grandière) (1794-1864) ;
  • Édouard Goüin (1787-1864), industriel du textile, négociant et banquier à Nantes, vice-président de la Chambre de commerce et conseiller municipal de Nantes, marié à sa cousine germaine, Alexandrine-Stéphanie Goüin (de La Grandière) le 22 juillet 1809, d'où Ernest Goüin
  • Jules Goüin (1789-1869), banquier et négociant à Nantes, président du Tribunal de commerce et de la Chambre de commerce de Nantes et conseiller municipal de Nantes. Épouse Elisabeth Dumoustier (1800-1872), fille de Gabriel et de Louise-Antoinette Meinert, et nièce du général-comte Pierre Dumoustier.
Maire de Tours sous la Révolution

Devenu officier municipal de Tours le 14 frimaire an II (5 octobre 1793), Goüin-Moisant est administrateur de l'Hospice des enfants naturels de la Patrie2, mais surtout il dirige la commission qui saisit et vend les biens nationaux. Après le 9-Thermidor, Henri Jacques Goüin-Moisant devient maire de Tours le 19 germinal an III (10 octobre 1794). Il est soupçonné d’avoir de l’indulgence, voire de la sympathie, pour les royalistes par les Thermidoriens.

Nommé à nouveau maire de Tours, par arrêté du Premier Consul Bonaparte, le 2 mai 1800, il décline cet honneur et laisse le siège à Étienne-Marie Cassin de la Noue.

Sous la Restauration

Président du tribunal de commerce de Tours3 et de la Chambre de commerce de Tours (présidant la chambre de commerce de 1813 à 1816, il obtient la non augmentation des impôts), Goüin-Moisant est élu député royaliste par le département d'Indre-et-Loire en 1815. Tout le monde pense qu’il va siéger dans cette partie de la chambre où se réunissent les défenseurs des libertés constitutionnelles, les plus honorables appuis des manufactures, du commerce et de l'industrie française. Cette attente a été trompée. C'est au centre, puis au côté droit parmi les monarchistes, que Goüin-Moisant est allé s'assoir. Ses votes se sont ressentis des alliances qu'il semblait contracter avec l'ancienne noblesse, et ont toujours été comptés parmi ceux de la majorité de la Chambre introuvable. En 1815, il veut donner un gage de ses opinions, et en faire une profession de foi authentique, et prend une part active à la discussion du projet de loi sur les cris séditieux4. Lors de la discussion sur ce projet de loi, il demande en effet « que les crimes désignés par l'art, fussent punis des travaux forcés pendant dix ans, et de la peine de mort, s'ils avoient des coopérateurs. Les coupables dévoient être punis comme parricides, s'il avoit eu commencement d'exécution. Les injures, outrages et calomnies contre les personnes de la famille royale dévoient être punis suivant la gradation suivante : cinq ans de travaux forcés, les travaux à perpétuité, la mort »5.

Goüin-Moisant appuie le projet de loi relatif à la continuation du monopole du tabac jusqu'au 1er janvier 1816, et combat les amendements proposés par la commission. Il observe que prolonger seulement dix ans la durée du monopole, ne tendroit qu'à ramener dans un an une discussion qui, peut-être, n'est pas sans de graves inconvéniens dans le produit des ventes de la régie ; au lieu qu'en acquiesçant à la prolongation de cinq années demandée par le gouvernement, la situation financière de la France, en s'améliorant, pourra peut-être permettre de rendre en France la culture et le commerce du tabac extrêmement libres, en ne conservant qu'un droit de douane à l'entrée des feuilles du tabac exotique.

Il est l’un des 27 commissaires de la Chambre des députés6 et est nommé président du collège électoral d'Indre-et-Loire, en remplacement de Destouches, en 18177,8. Il remplit différentes fonctions dans son département. Après la session de 1819, où il a, comme par le passé, voté avec la majorité, le conseil général de ce département lui décerne des remerciements solennels, pour la part qu'il avait prise aux délibérations de la chambre.

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 1er mai 1821.

Il décède le 5 avril 1823, en cours de mandat.

Notes et références

  1. Parfois écrit Goüin-Moisan.
  2. Revue de l'Anjou, Cosnier et Lachèse, 1904, p. 474
  3. Jacques-Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine : par J.-X. Carré de Busserolle,.... Tome VI, 1878-1884
  4. Biographie nouvelle des contemporains (1787-1820), de Antoine-Vincent Arnault, p.285.
  5. Biographie spéciale des pairs et des députés du royaume, session de... p.257.
  6. Histoire de la Restauration et des causes qui ont amené la chute de la branche aînée des Bourbons, par un homme d'État de Jean-Baptiste Capefigue (1831), p.81.
  7. Bulletin des lois de la République française, 1816 [archive]
  8. L'ami de la religion et du roi journal ecclésiastique, politique et littéraire..., p.57.

Sources

  • « Henri Jacques Goüin-Moisant », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • André Jean Tudesq, Les grands notables en France (1840-1849): Étude historique d'une psychologie sociale, Partie 1, 1964
  • Raymond Bailleul, Les Tourangeaux de la Bastille à Waterloo: l'Indre-et-Loire de 1789 à 1815, 1989
  • Lithographie morale et politique de MM. les membres de la chambre des députés, ou résultat des votes pour et contre la loi sur la liberté individuelle. Seconde édition, 1820
  • P. P., Biographie des députés composant la représentation nationale: pendant les sessions de 1820 à 1822, 1822
  • Société archéologique de Touraine, Bulletin trimestriel de la Société archéologique de Touraine
  • Bernard Chevalier, David Bohbot, Histoire de Tours, 1985
  • Rang-Ri Park-Barjot, La Société de construction des Batignolles: Des origines à la Première Guerre mondiale (1846-1914), Presses Paris Sorbonne, 2005
  • Alain Jacquet, Les Goüin, une famille tourangelle de renom, Mémoires de la Société archéologique de Touraine, volume LXXII, 2015, 90 p. (ISBN 978-2-36536-048-7).

Voir aussi

Liens externes
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