Sarrail Maurice
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Maurice Sarrail | ||
Naissance |
6 avril 1856 Carcassonne, France |
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Décès | 23 mars 1929 (à 72 ans) Paris, France |
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Origine | France | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1877 – 1925 | |
Commandement | 1914-1917: Commandant de IIIe Armée, puis commandant en chef des armées alliées d'Orient | |
Conflits | Première Guerre mondiale Révolte des Druzes |
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Faits d'armes | première bataille de la Marne, expédition de Salonique | |
Distinctions | Légion d'honneur1: Chevalier (26 décembre 1894), Officier (10 juillet 1907), Commandeur (31 décembre 1913), Grand Officier (20 novembre 1914), Grand Croix (11 janvier 1916) Médaille militaire (5 septembre 1917) Croix de guerre 1914-1918 (7 août 1915) |
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Maurice Paul Emmanuel Sarrail, né à Carcassonne le 6 avril 1856 et mort à Paris le 23 mars 1929, est un militaire français ayant commandé durant la Première Guerre mondiale.
Sommaire
- 1 Biographie
- 2 Grades
- 3 Détail des postes
- 4 Hommages
- 5 Notes et références
- 6 Voir aussi
- 6.1 Bibliographie
- 6.2 Liens externes
Biographie
Élève à Saint-Cyr de 1875 à 1877, puis à l'École supérieure de guerre de 1883 à 1885, il commande l'École de Saint-Maixent (février 1901-février 1904). Il est officier d’ordonnance du ministre de la Guerre de 1900 à 1907 sous les gouvernements Waldeck-Rousseau, Combes, Rouvier II et III, Sarrien et enfin Clemenceau I.
Républicain dévoué, très engagé au sein des réseaux franc-maçonniques, associé avec le général André (Affaire des fiches) , il est commandant de la garde militaire de la Chambre des députés, puis directeur de l’Infanterie au ministère de la Guerre du 7 mars 1907 au 27 mars 1911.
Il devient commandant de la 12e division d'infanterie le 27 mars 1911, puis de la 4e division d'infanterie le 1er octobre 1913, sans avoir commandé de régiment précédemment.
Le 1er novembre 1913, il est nommé commandant du 8e corps d'armée, puis, le 24 avril 1914, du 6e corps d'armée à Châlons-sur-Marne, qu'il commande au début des hostilités et à la bataille de Virton le 22 août. Le 30 août, avant la première bataille de la Marne, il remplace le général Ruffey, limogé par Joffre, à la tête de la IIIe Armée.
Après les échecs sanglants subis par l'armée française au début de 1915, une enquête est menée par le général Dubail, commandant le groupe d'armées de l'Est. La responsabilité de Sarrail est évidente et démontrée2. Sarrail est limogé le 22 juillet 1915.
Malgré son incompétence et fort de ses connexions politiques avec les socialistes, il reçoit dès le 3 octobre 1915 un nouveau commandement, celui du corps expéditionnaire d'Orient en remplacement du général Gouraud gravement blessé . Il le commande lors de l'offensive de Vardar en octobre 1915, commence alors la constitution du camp de Salonique, menée en commun avec les alliés britanniques. Il devient commandant en chef des armées alliées d’Orient (CAA) le 16 janvier 19163.
L'ambiance diplomatique est tendue avec une Grèce qui ne veut prendre parti, le roi Constantin essayant de garder une ligne de neutralité difficile. Il faut aussi accueillir et équiper l'armée serbe à la française qui, après le Golgotha albanais, est reconstituée à Salonique.
Les Alliés ayant des troupes britanniques, françaises, italiennes, russes, serbes et des volontaires grecs (partisans d'Elefthérios Venizélos), il lance l'offensive de Monastir en novembre 1916, qui permet de reprendre pied sur le sol de l'allié serbe.
Il joue un rôle déterminant en déposant le roi Constantin Ier de Grèce en 1917. il est remplacé par le général Adolphe Guillaumat le 14 décembre de la même année, à cause des erreurs militaires.
Il participe à la cabale politique contre le général Joffre qui entraine sa chute en décembre 1917. Officier général controversé et à la compétence limitée, il passe au cadre de réserve le 6 avril 1918 pour le restant de la guerre.
Lors des élections législatives de 1919, le général Sarrail est candidat à Paris sur la liste, radicale-socialiste et pacifiste, du Bloc républicain de gauche, mais il n'est pas élu député.
Après la victoire du Cartel des gauches en 1924, il est rappelé en activité en août par le gouvernement Herriot. Il devient haut-commissaire de la République française en Syrie et commandant en chef de l’armée du Levant le 29 novembre 1924.
Ami du vénérable maître de la Grande Loge de France4, sa désignation, dont se félicite le Grand Orient de France auprès des loges locales5 est un signal important pour l'essor de la franc-maçonnerie en Syrie. Néanmoins, ce laïque militant débute mal avec les chrétiens du Liban, pourtant francophiles. Il est rappelé à cause de sa manière violente de redresser la situation lors de la révolte des Druzes.
Il est inhumé aux Invalides. Son cénotaphe est visible sur la tombe de sa famille au cimetière Saint-Michel à Carcassonne.
Grades
- Sous-lieutenant (1877)
- Lieutenant (1882)
- Capitaine (1887)
- Commandant (30 novembre 1887)
- Colonel (1905)
- Général de brigade (25 mars 1908)
- Général de division (27 mars 1911)
- Général de division maintenu en activité sans limite d'âge (2 août 1924)
- Rang de commandant d'armée et appellation de général d'armée maintenu en activité sans limite d'âge (29 novembre 1924)
Hommages
Rues à Reims, Saint-Omer, Le Havre, Rouen, Orléans, Bagneux, Aubrives, Saint-Just-en-Chaussée, Créteil, Montauban, La Rochelle, Saintes, Roubaix, Châlons-en-Champagne, Besançon, Saint-Dizier, Tourcoing, Châtellerault, Poitiers, Troyes ; boulevards à Marseille, Montpellier, Lunel ; places à Alger, Bordeaux, Courbevoie, Cherbourg, Nantes-Rezé ; avenues à Paris, à Carcassonne, à Chatou, à Charleville-Mézières à Villefranche de Lauragais ; quai à Lyon, Nogent-sur-Seine ; école à Pont-Sainte-Marie ; statues à Verdun6 en face du monument aux morts et à Mondement7 sur le monument de la première victoire de la Marne pour son rôle à la IIIe armée française
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Avec Elefthérios Venizélos et l'amiral Koundouriotis inspectant des troupes grecques équipées à la française.
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Sarrail à la Conférence de Rome (1917).
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en réunion à Athènes en juillet 1917 avec les généraux Régnault, Braquet, l'amiral Gueydon et le ministre Charles Jonnart.
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Avec Alexandre de Serbie après la prise de Monastir.
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Avec Essad Pacha et Petitti di Roreto en 1916.
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Les généraux Mahon et Sarrail en mai 1916.
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Avec le général Léontieff commandant les troupes russes en Macédoine, mars 1917.
Notes et références
- Buat Edmond, Journal, 1914-1923, Paris, Perrin, 2015, page 143
- Claude Marquié, « Carcassonne. 1915-1917 : le général Sarrail à Salonique » [archive], sur ladepeche.fr, 17 novembre 2013 (consulté le 5 août 2020)
- Thierry Millet (paragraphe 13), « La Franc-maçonnerie en Syrie sous l’administration française (1920-1946). Attraits et rejets du modèle français », Cahiers de la Méditerranée, no 72, 15 juin 2006, p. 377–402 (ISSN 0395-9317, lire en ligne [archive], consulté le 27 août 2020)
- Charles Pichon, « Ceux qui ont nommé le général Sarrail », L'écho de Paris, 19 décembre 1924, p. 1 (lire en ligne [archive])
- Statue de Sarrail à Verdun sur Chemins de mémoire [archive]
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Notices d'autorité
Voir aussi
- Paul Sarrail, Mon commandement en Orient, 1916–1918, Paris, Ernest Flammarion Éditeur, 1920.
- Paul Sarrail (préf. Rémy Porte), Mon commandement en Orient, SOTECA, coll. « Mémoires », 15 mai 2012, 500 p. (ISBN 978-2-916385-76-1).
- (en) Jan Karl Tanenbaum, General Maurice Sarrail 1856-1929 : The French Army and Left-Wing Politics, Chapel Hill, University of North Carolina Press, 1974, 300 p. (ISBN 0-8078-1222-6, LCCN 73017109).
- Paul Coblentz, Le silence de Sarrail, Paris, Louis Querelle, 1930, 311 p. (notice BnF no FRBNF31954522).
- Général Cordonnier, Ai-je trahi Sarrail ? at Gallica [archive], 1930
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