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Vendée Militaire et Grand Ouest
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30 décembre 2022

Richepanse Antoine

 Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

Antoine Richepanse

260px-Rioult_-_Antoine_Richepance_(1770-1802)

Antoine Richepanse, général de division (1770-1802), par Louis-Édouard Rioult, huile sur toile, Musée de l'armée (Paris).
Biographie
Naissance
25 mars 1770


Metz

Décès
3 septembre 1802

(à 32 ans)
Basse-Terre

Nationalité
Français
Activité
Militaire
Père
Antoine Richepanse
Enfant
Marie Alexandrine Ignatie Julie de Richepance Richepance
Parentèle
Antoine Richepanse (père)
Adolphe Antoine Richepanse (fils)
Autres informations
Arme
Cavalerie
Grade militaire
Général de division
Conflits
Guerres de la Révolution française
Bataille de Novi
Bataille d'Altenkirchen
Bataille de Hohenlinden
Distinction
Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile
Archives conservées par
Service historique de la Défense (GR 7 YD 346)
Tombe général Richepance.JPG
Tombe du général Richepance au fort Delgrès, Basse-Terre.

Antoine Richepanse, ou Richepance1, né le 25 mars 1770 à Metz (Province des Trois-Évêchés), mort le 3 septembre 1802 à Basse-Terre (Guadeloupe), est un général français, actif sous le Directoire et le Consulat. Son nom est gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile.

Sommaire

  • 1 Biographie
    • 1.1 Jeunesse et formation militaire
    • 1.2 Soldat de la Révolution
    • 1.3 Général de cavalerie
    • 1.4 Général en chef aux Antilles
  • 2 Mémoire et controverse
  • 3 Unions et postérité
  • 4 Galerie
  • 5 Notes et références
  • 6 Bibliographie
    • 6.1 Articles connexes
    • 6.2 Liens externes

Biographie

Jeunesse et formation militaire

Fils d’un sous-officier du régiment de Conti dragons2, Antoine Richepanse naît le 25 mars 1770, à Metz3, place forte française des Trois-Évêchés. Suivant les traces de son père, Antoine est admis comme enfant de troupe dès l'âge de 5 ans, au régiment de Conti dragons. Sa formation militaire est typiquement celle d'un enfant de troupe sous l'Ancien Régime. Alors qu’il est à peine âgé de 15 ans, il s’engage dans les Chasseurs d’Alsace, en octobre 1785 et gravit rapidement les premiers grades de la hiérarchie militaire. Maréchal des logis en 1785, il est promu maréchal des logis chef en 1788, peu avant la Révolution française.

Soldat de la Révolution

Partisan de la Révolution, le jeune sous-officier se distingue dès les premières campagnes des armées révolutionnaires.

Promu sous-lieutenant en 17912, il est nommé lieutenant en septembre 1792, puis capitaine en juillet 1793 et enfin chef d'escadron au 1er chasseurs à cheval, en juillet 1794. En 1796, commandant, il fait partie de l’armée de Sambre-et-Meuse. En juin, il contribue aux victoires de Siegburg et d'Altenkirchen, où il montre ses talents à la tête du 1er régiment de chasseurs2.

Témoin de sa fougue, Kléber le nomme le 4 juin 1796 général de brigade, écrivant à Jourdan :

« Je pense, mon cher camarade, que tu approuveras cette nomination, et que tu détermineras le gouvernement à la confirmer. J'y attache un intérêt d'autant plus vif, que ce parait être le vœu de tout le corps d'armée qui a été témoin de ses actions brillantes4. »

Général de cavalerie

Son grade de général de brigade est confirmé par le Directoire quelques jours plus tard en juin 17965. Il a alors 26 ans.

Blessé d'un coup de sabre, à la bataille d'Altendorf, il s'illustre encore à la bataille de Wetzlar, puis à Strullendorf6.

L’année suivante, en avril 1797, il prend une grande part dans la victoire de Neuwied, où les Impériaux perdent 8 000 prisonniers, 27 pièces de canon et 7 drapeaux7. En 1798 il sert dans la Division Lemoine, sous le commandement de Kléber. Appelé en Italie en 1799, il commande la réserve de cavalerie de l'Armée d'Italie. Richepanse participe activement à la bataille de Novi, ce qui lui vaut d’être promu général de division par Championnet le 4 novembre 17998. Sa promotion est confirmée par le Consulat en mars 1800. Placé sous le commandement de Moreau, le jeune général mène plusieurs combats victorieux à Waldshut en avril, et enfin à Kirchberg en juin 1800.

Le 3 décembre 1800, il affronte le flanc gauche des armées autrichiennes de l'archiduc Jean à Hohenlinden. Son attaque décisive permet à Moreau de remporter la victoire. Il participe encore avec succès aux combats de Hermsdorf, Strasswalchen, Frankenmarkt et Schwanenstadt en décembre 1800. Richepanse est alors au faîte de son ascension.

Général en chef aux Antilles

L’armée du Rhin étant dissoute en mars 1801, il est mis en disponibilité. Il est nommé Inspecteur général des troupes de cavalerie de la République batave.

En 1802, il est nommé général en chef2 de l'armée expéditionnaire de la Guadeloupe9.

Il participe à une expédition sanglante (66 % de perte dans le corps expéditionnaire)10, contre des troupes françaises locales de couleur, qui impose le rétablissement de l'esclavage en Guadeloupe par voie de fait (28 mai 1802)11. Entaché d'illégalité, le décret de Bonaparte daté du 16 juillet 1802, qui « avalise cet attentat » aux Droits de l'Homme, ne sera jamais publié12.

Ayant contracté la fièvre jaune en Guadeloupe, il meurt le 3 septembre 18023 après 16 jours de maladie2, à l’âge de 32 ans7.

Mémoire et controverse

Mort sous le Consulat, le général Richepanse, mort en service à l'âge de 32 ans, est considéré par l'historien et biographe du XIXe siècle Charles Mullié comme « l’un des plus braves généraux de la République7 », il est aussi célébré comme un héros de l'Empire puisque son nom est gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile à Paris et que son fils a été anobli à l'âge de onze ans par Napoléon Ier en reconnaissance des services de son défunt père.

Il incarne, au contraire, une mémoire négative en Guadeloupe, en raison de son rôle dans le rétablissement de l'esclavage. Le « fort Saint-Charles », qui avait été renommé « fort Richepance13 » pour honorer son action énergique dans l'archipel, fut plus tard rebaptisé « fort Delgrès », du nom de Louis Delgrès, le colonel créole célèbre pour ses hauts faits de résistance aux troupes napoléoniennes venues rétablir l’esclavage14.

En décembre 2001, la ville de Paris a rebaptisé la rue qui portait son nom15, imitée un peu plus tard par la ville de Metz16.

Unions et postérité

Fils d'Antoine Richepanse (1734-1808), ancien officier au régiment de Conti, député de la Loire au Corps législatif17 (1802-1808), Richepanse fils épousa, en premières noces, à Puligny-Montrachet (Côte-d'Or), Pierrette Gaudez (née à Tournus), dont il a eu :

  • Émilie Pierrette (1791-1871), mariée, le 31 juillet 1810 à Tournus, avec François Marie (1772 - Saint-Omer - 16 mai 1847 - Sainte-Ruffine), chevalier Rousseau de Sibille de l'Empire, lieutenant-colonel du génie, dont postérité (plusieurs fils) ;

Le général Richepanse convola en secondes noces, en 1797, avec Marie Joséphine Charlotte Antoinette de Damas (1776-21 avril 1847 - Paris), baronne Richepanse et de l'Empire (9 mars 1810), fille de François de Paule de Damas (né en 1736), seigneur du Rousset, puis capitaine au régiment de Beauce, dont il eut :

  • Marie Alexandrine Ignatie Julie (née vers 1793 - 16 mars 1818, mariée, le 16 septembre 1816, avec Digby Mackworth (1789-1852), baron Mackworth (en), 4e baronet of The Gnoll (en) (2 mai 1838), dont postérité ;
  • Eugène Charles François (23 janvier 1798 - Stolberg (près d'Aix-la-Chapelle) - Tué le 30 novembre 1836 - au siège de Constantine), baron Richepanse et de l'Empire (créé baron à onze ans, en récompense des services rendus par le général Richepanse, son père : décret du 3 décembre 1809, lettres patentes du 31 janvier 1810 (Paris), chef d'escadrons de cavalerie, sans alliance ;
  • Adolphe Antoine (12 juillet 1800 - Colmar - 3 septembre 1862 - château de Segange, Avermes), 2e baron Richepanse (9 septembre 1837), colonel commandant le 1er chasseurs d'Afrique (27 avril 1845), général de division (26 mai 1859), grand officier de la Légion d'honneur, marié le 12 novembre 1841 avec Constance du Broc de Segange, sans hoirs.

Galerie

Notes et références

  • Richepance avec un C, né de Richepanse. Voir Henri Forneron, Histoire générale des émigrés pendant la Révolution française, E. Plon-Nourrit, Paris, p. 184.. Cf. "Quai de Richepance", une rue à Metz.
  1. « BB/29/974 page 271. » [archive], Titre de baronne accordé à Marie, Joséphine, Charlotte, Anne, Antoinette Damas, veuve du sieur général Richepance, par décret du 3 décembre 1809. Paris (9 mars 1810)., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le 4 juin 2011).

Bibliographie

  • Charles Mullié, « Richepanse », Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, Paris, Poignavant, vol. 2,‎ 1852, p. 499 (lire en ligne [archive], consulté le 18 juin 2020).
  • Thierry Lentz et Denis Imhoff, La Moselle et Napoléon : étude d’un département sous le Consulat et l’Empire, Metz, Serpenoise, 1986, 285 p., 24 cm (ISBN 978-2-90164-788-1, OCLC 17737569, lire en ligne [archive]).
Articles connexes
  • Armée de Sambre-et-Meuse
  • Caserne Richepanse à Rouen
Liens externes
  • Notices d'autorité
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