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31 décembre 2022

Rouvier Maurice

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

Maurice Rouvier

220px-Maurice_Rouvier_by_Ernest_Ladrey

 
Maurice Rouvier par Ernest Ladrey
Fonctions
Président du Conseil et Ministre des Affaires étrangères (à partir du 17 Juin 1905)
24 janvier 1905 – 14 mars 1906
(1 an, 1 mois et 18 jours)
Président Émile Loubet
Armand Fallières
Gouvernement Rouvier II et III
Législature VIIIe
Coalition ARD - RI - PRS
Prédécesseur Émile Combes
Successeur Ferdinand Sarrien
Ministre des Finances
7 juin 1902 – 17 juin 1905
(3 ans et 10 jours)
Président Émile Loubet
Président du Conseil Émile Combes
lui-même
Gouvernement Combes
Rouvier II
Législature VIIIe
Coalition PRS - RI - ARD
Prédécesseur Joseph Caillaux
Successeur Pierre Merlou
Président du Conseil
30 mai 1887 – 4 décembre 1887
(6 mois et 4 jours)
Président Jules Grévy
Sadi Carnot
Gouvernement Rouvier I
Législature IVe
Prédécesseur René Goblet
Successeur Pierre Tirard
Ministre du Commerce
14 octobre 1884 – 6 avril 1885
(5 mois et 23 jours)
Président Jules Grévy
Président du Conseil Jules Ferry
Gouvernement Ferry II
Législature IVe
Prédécesseur Anne-Charles Hérisson
Successeur Pierre Legrand
Ministre du Commerce et des Colonies
14 novembre 1881 – 30 janvier 1882
(2 mois et 16 jours)
Président Jules Grévy
Président du Conseil Léon Gambetta
Gouvernement Gambetta
Législature IVe
Prédécesseur Pierre Tirard (Commerce)
Georges Cloué (Colonies)
Successeur Pierre Tirard (Commerce)
Jean Bernard Jauréguiberry (Colonies)
Biographie
Nom de naissance Maurice Pierre Rouvier
Date de naissance 17 avril 1842
Lieu de naissance Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône, (France)
Date de décès 7 juin 1911 (à 69 ans)
Lieu de décès Neuilly-sur-Seine, Seine-et-Oise (auj. Hauts-de-Seine)
(France)
Nationalité française
Parti politique Union républicaine
Profession Banquier
Journaliste
Présidents du Conseil des ministres français

Maurice Pierre Rouvier, né le 17 avril 1842 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), et mort le 7 juin 1911 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), est un banquier, journaliste et homme politique républicain français.

Sommaire

  • 1 Biographie
  • 2 Mandats
  • 3 Présidence du Conseil
  • 4 Bibliographie
  • 5 Articles connexes
  • 6 Notes
  • 7 Liens externes

Biographie

Né d'une famille de petits commerçants d'origine provençale, Maurice Rouvier fait des études de commerce aux classes commerciales du lycée de Marseille, actuel lycée Thiers1. Parce qu'il y côtoyait l'héritier de la dynastie bancaire marseillaise Zafiropoulos, il y devient employé à la sortie du lycée2. Il fait rapidement une brillante carrière. Il organise avec Gaston Crémieux la Ligue de l'Enseignement, collaborant en même temps au Peuple puis au Rappel de la Provence, journaux démocratiques marqués à l'extrême gauche, soutenant Léon Gambetta à Marseille puis créant le journal L'Égalité. Il est de la première insurrection contre l'hôtel de ville en novembre 18703.

Après la chute de l'Empire, il est nommé secrétaire général de la préfecture des Bouches-du-Rhône4.

Il est élu député le 2 juillet 1871 sur une liste de conciliation entre républicains et radicaux. Inscrit à l'Union républicaine, il œuvre contre l'exécution de Gaston Cremieux, écrivant contre la commission des grâces et emboîtant le pas à Francisque Ordinaire. Il est de ce fait menacé de poursuites en 1872.

Le 3 septembre 1872, il épouse la sculptrice et femme de lettres Marie-Noémi Cadiot5.

Soutenant Thiers, il vote les lois constitutionnelles de 1875. Réélu en 1876, il dépose un projet d'amnistie partielle en faveur des communards. La même année, il devient secrétaire de la Chambre. Réélu en 1877, il soutient — quoiqu'à gauche — la politique scolaire et coloniale des ministères républicains. Réélu en 1881, il demande la séparation de l'Église et de l'État. Le 14 novembre de cette même année, il accepte le portefeuille du Commerce et des Colonies dans le ministère Gambetta, ministère prenant fin le 26 janvier 1882.

Maurice Rouvier devient alors proche des milieux d'affaires et se lie avec Jacques de Reinach. Du 14 octobre 1884 au 30 mars 1885, il est ministre du Commerce dans le gouvernement de Jules Ferry.

En 1885, il est battu au premier tour des élections législatives dans les Bouches-du-Rhône et se présente dans les Alpes-Maritimes, où il est élu avec le soutien d'Alfred Borriglione, député-maire républicain modéré de Nice6. Il choisit ensuite la circonscription de Grasse comme candidat opportuniste. Il devient également conseiller général de Breil-sur-Roya et président du conseil général des Alpes-Maritimes.

Le 30 mai 1887, Jules Grévy le nomme président du Conseil. Rouvier prend également le ministère des Finances, des Postes et du Télégraphe. À la suite du scandale des décorations, il remet sa démission à Sadi Carnot, qui a succédé à Jules Grévy. Il devient également président de l'Union des gauches puis, en tant que président de l'Association nationale républicaine, contribue à la lutte contre le boulangisme. Il participe ensuite au second gouvernement de Pierre Tirard, le 22 février 1889, dans lequel il est ministre des Finances. Il reste en place jusqu'au 12 décembre 1892 (cabinets Charles de Freycinet, Émile Loubet et Alexandre Ribot)7. En 1892 – 1893, alors ministre des Finances, il est mis en cause lors du scandale de Panama8. Il démissionne ; l'assemblée vote la levée de son immunité parlementaire9. Un non-lieu lève les soupçons le 7 février 1893 et il est réélu à Grasse la même année puis en 1898.

Maurice Rouvier redevient ministre des Finances le 7 juin 1902, dans le ministère d'Émile Combes. Le 4 janvier 1903, il quitte la Chambre pour le Sénat. Après la démission du ministère Combes, dont la majorité s'est affaiblie à la suite de l'affaire des fiches, et le triomphe du bloc des gauches, Rouvier forme son propre cabinet. À cette occasion, Clemenceau l'avertit : Ce n'est pas un ministère, c'est un conseil d'administration.

Du 24 janvier 1905 au 7 mars 1906, il dirige deux cabinets successifs10. Son gouvernement est renversé à la suite des troubles provoqués par la crise des inventaires11.

C'est en tant que ministre de l'instruction publique, des beaux-arts et des cultes qu'il signe la loi dite de " séparation des Églises et de l'État " du 9 décembre 1905, loi faisant la réputation d'Aristide Briand9.

La fin de l'influence de Rouvier commence après la chute de ce ministère (règlement du contentieux avec l'Espagne sur l'affaire marocaine). Il a pour successeurs Clemenceau et Caillaux et ne retrouve plus qu'une gloire de surface dans les différentes commissions du Sénat. Il est président de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations de 1909 à 1911. Il meurt le 7 juin 1911.

D'abord proche d'Esquiros, de Crémieux et de Léon Gambetta, Maurice Rouvier est caractéristique des républicains opportunistes. Son évolution vers les milieux d'affaires, en fait un libéral favorable au libre-échange. Touché par toutes les affaires de la Troisième République, il est considéré comme ayant été un des républicains les plus corrompus.

Sa tombe se trouve au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine.

Mandats

  • Député des Bouches-du-Rhône de 1871 à 1885.
  • Ministre du Commerce lors du Gouvernement Léon Gambetta en 1881 – 1882 (ce portefeuille était rattaché lors des précédents gouvernements de la Troisième République au ministère de l'Agriculture).
  • Député des Alpes-Maritimes de 1885 à 1903.
  • Conseiller général de Breil-sur-Roya de 1886 à 1911.
  • Président du conseil général des Alpes-Maritimes de 1890 à 1911.
  • Sénateur des Alpes-maritimes de 1903 à 1911

Présidence du Conseil

Maurice Rouvier a occupé les fonctions de président du Conseil à trois reprises :

  • Du 30 mai 1887 au 3 décembre 1887 : gouvernement Maurice Rouvier (1)12. Il assure l'intérim du président Jules Grévy à la suite de sa démission (du 2 au 3 décembre 1887). Il succède à René Goblet (gouvernement Goblet) et est remplacé par Pierre Tirard (1er gouvernement),
  • Du 24 janvier 1905 au 18 février 1906 : gouvernement Maurice Rouvier (2)
    succédant à Émile Combes (gouvernement Combes),
  • Du 18 février 1906 au 7 mars 1906 : gouvernement Maurice Rouvier (3)13
    se succédant à lui-même, et étant à son tour remplacé par Ferdinand Sarrien (gouvernement Sarrien).

Bibliographie

Sépulture de Maurice Rouvier au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine.
  • C.-J. Gignoux, Rouvier et les Finances, Paris, Gallimard, 1931.
  • Jean Garrigues, La République des hommes d'affaires, Paris, Aubier, 1997.
  • Jérôme Grévy, La République des opportunistes, 1870-1885, Paris, Perrin, 1998, 415 p.
  • Jean-Yves Mollier, Le Scandale de Panama, Paris, Fayard, 1991, 564 p.
  • Benoît Yvert (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.
  • Tribunal correctionnel de la Seine, Procès Rouvier : compte rendu sténographique [Paris, 1876]
  • « Maurice Rouvier », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • « Maurice Rouvier », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Articles connexes

  • Troisième République
  • Léon Gambetta
  • Liste des députés des Alpes-Maritimes
  • Scandale de Panama
  • Léon Chiris

Notes

  1. Certains observateurs comptent pour un seul gouvernement les deux derniers cabinets Rouvier, mais, comme il est d'usage, la démission du gouvernement fut bel et bien présentée au nouveau président de la République (Armand Fallières) le 18 février 1906, même si le nouvel élu reconduisit aussitôt l'ensemble du cabinet dans ses fonctions.

Liens externes

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