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31 décembre 2022

Doucet Jacques

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous
Jacques Doucet (couturier)

 

Jacques Doucet

260px-Caricature_of_Jacques_Doucet_by_Leonetto_Cappiello,_1903

Caricature de Jacques Doucet par Leonetto Cappiello, 1903
Biographie
Naissance
19 février 1853


Paris

Décès
30 octobre 1929

(à 76 ans)
Paris

Nom de naissance
Jacques Doucet
Nationalité
Français
Activités
Grand couturier, collectionneur d'œuvres d'art
Père
Édouard Doucet
Autres informations
A travaillé pour
Worth (en), maison Doucet (depuis 1875)
Archives conservées par
Bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art
Une création de Jacques Doucet dessinée par George Barbier.

Jacques Doucet, né le 19 février 1853 à Paris et mort le 30 octobre 1929 à Neuilly-sur-Seine, est un grand couturier, collectionneur et mécène français, personnalité de la vie artistique et littéraire parisienne des années 1880-1920.

Sommaire

  • 1 Biographie
    • 1.1 Le grand couturier
    • 1.2 Le collectionneur et mécène
      • 1.2.1 Jacques Doucet collectionneur d'art du XVIIIe siècle
      • 1.2.2 Collectionneur et mécène des artistes contemporains
    • 1.3 La bibliothèque de Jacques Doucet et le soutien à la recherche en histoire de l'art et archéologie
    • 1.4 La bibliothèque littéraire Jacques Doucet
  • 2 Créations
  • 3 Œuvres
  • 4 Notes et références
  • 5 Voir aussi
    • 5.1 Bibliographie
      • 5.1.1 Biographies
    • 5.2 Articles connexes
    • 5.3 Liens externes

Biographie

Le grand couturier
Étiquette de la maison de couture Doucet

Propriétaire d’un magasin hérité de sa mère, rue de la Paix, Jacques Doucet fonde à Paris une des premières maisons de haute couture. Sa riche clientèle d’actrices et de femmes du monde — Réjane, Sarah Bernhardt, Liane de Pougy, la Belle Otéro — lui assure une fortune et lui permet de satisfaire ses passions d’amateur d’art et de bibliophile. Il forma Paul Poiret (1898-1901) et eut Madeleine Vionnet parmi ses assistantes.

En 1925, le financier Georges Aubert prend le contrôle de la maison Doucet et provoque un rapprochement avec la maison de Georges Dœuillet. Après la crise de 1929, la nouvelle société Dœuillet-Doucet perdure jusqu'en 1937.

Le collectionneur et mécène
L'hôtel particulier de Jacques Doucet, 33 rue Saint-James, Neuilly-sur-Seine, 1929. Joseph Csaky conçut l'escalier, Henri Laurens la fontaine, Jacques Lipchitz le manteau de la cheminée, Eileen Gray sa table aux chars de desserte, Louis Marcoussis un tapis cubiste. Le sculpteur Gustave Miklos et d'autres ont collaboré à la décoration du studio.
Vue du Salon de M. Doucet par Pierre Gatier (gravure, 1911).
Jacques Doucet collectionneur d'art du XVIIIe siècle

Enrichi par son activité de couturier, Jacques Doucet pose les premières pierres d'une importante collection d'objets d'art consacrée au XVIIIe siècle. Il rassemble des tableaux, dessins, sculptures, œuvres d'ébénisterie et de marqueterie, des estampes et des livres. Sa collection, qui réunit des pièces de provenance prestigieuse, est ouverte aux amateurs et chercheurs qui en font la demande. Parmi les pièces remarquables, on compte les Bulles de Savon de Chardin.

En 1912, il vend une grande partie de cette première collection, suite à la mort tragique de la femme qu'il aimait en secret et à laquelle il destinait cet ensemble1. La vente publique, qui fait événement, engendre 13 884 460 francs d’adjudications, ce qui en fait la vente la plus chère de son temps. Outre les prix atteints, cette vente est remarquable en ce qu'elle donne lieu à un catalogue de vente particulièrement documenté, illustré et investi d'une dimension scientifique : il a été rédigé par des spécialistes, historiens de l'art et conservateurs de musée2.

Une partie importante de la collection d'art du couturier est présentée en permanence au Musée Angladon-Collection Jacques Doucet à Avignon, créé par les héritiers de Doucet.

Collectionneur et mécène des artistes contemporains

Conseillé par Henri-Pierre Roché ou André Breton, Jacques Doucet constitue un nouvel ensemble composé de pièces modernes ou contemporaines, Manet, Constantin Brancusi Cézanne, Degas, Van Gogh, Henri Matisse, Pablo Picasso, Marie Laurencin, Joan Miro, Francis Picabia et des pièces Art déco de Marcel Coard, Joseph Csaky, Jean Dunand, Eileen Gray, Pierre Legrain, etc. En 1924, il est le premier propriétaire des Demoiselles d'Avignon de Picasso : achetées sans avoir été déroulées parce qu'elles traînaient dans un coin de l'atelier du peintre, elles seront estimées quelques mois plus tard entre deux et trois cent mille francs3.

La bibliothèque de Jacques Doucet et le soutien à la recherche en histoire de l'art et archéologie

Mais Jacques Doucet a des visées plus vastes. Dès 1905, il finance des « cellules de recherche » sur l'histoire de l'art dans son exhaustivité. Il commande de véritables programmes de recherche, s'entourant d'éminents spécialistes. Il s'intéresse à tout et achète sans compter. Il est même l'un des premiers à comprendre la valeur des manuscrits. Constatant la pénurie documentaire dont souffre l'histoire de l'art, il constitue, avec l'aide de son premier bibliothécaire René-Jean, puis de nombreux spécialistes (Edouard Chavannes, Émile Espérandieu, Fernand Mazerolle, Paul Perdrizet, Henri Saladin, Noël Clément-Janin, etc.) une bibliothèque couvrant l'art de tous les temps et de tous les pays. Il tient en outre à acquérir les sources elles-mêmes (lettres autographes, catalogues de ventes, journaux d'artistes), nécessaires à tout historien d'art. Outre les livres et les manuscrits, cette bibliothèque, installée dans six appartements mitoyens de la rue Spontini, comporte un important fonds de photographies documentaires et une collection d'estampes et de dessins remarquable.

Afin de faciliter le travail des historiens de l'art, Jacques Doucet initie et finance à partir de 1910 la publication du Répertoire d'Art et d'Archéologie, une bibliographie générale de tout ce qui se publie en histoire de l'art et archéologie (ouvrages, articles, catalogues de vente). Continué par la Bibliothèque d'art et d'archéologie puis par le CNRS, le Répertoire d'Art et d'Archéologie cesse de paraître en 19894.

En 1917, Jacques Doucet offre sa bibliothèque d'histoire de l'art à l'Université de Paris : elle deviendra la Bibliothèque d'art et d'archéologie, fondation Jacques Doucet, puis, en 2003, la bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art, collection Jacques Doucet.

La bibliothèque littéraire Jacques Doucet

Ami d'André Suarès, il collectionne ses manuscrits, s’intéresse à ceux de la génération précédente — Stendhal, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud — et de la génération contemporaine : Apollinaire, Gide, Cocteau, Mauriac, Montherlant, Maurois, Morand, Valéry, Proust, Giraudoux. Il fait recouvrir ces manuscrits de reliures modernes avant de donner cette bibliothèque littéraire à l’Université de Paris en 1929 : elle deviendra la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet. Jacques Doucet a également eu un rôle de mécène auprès de nombreux écrivains tels que André Suarès, Max Jacob, Reverdy, André Breton, Louis Aragon, Robert Desnos.

 

Créations

Planches extraites de la Gazette du Bon Ton :

Œuvres

  • Jacques Doucet, Lustrales, Porrentruy : Éditions des Portes de France, 1946.
  • Jacques Doucet, La vue seconde, Paris : P. Seghers, 1950.
  • Jacques Doucet et André Suarès, Le condottiere et le magicien, correspondance établie, choisie et préfacée par François Chapon, Paris : Julliard, 1994.

Notes et références

  • Pierre Assouline, Le dernier des Camondo, Gallimard, 1997 (p. 213)
  1. « Répertoire d'Art et d'Archéologie » [archive], sur INHA (consulté le 25 aout 2017)

Voir aussi

Bibliographie
  • Vincent Bouvet, « Jacques Doucet », Beaux Arts magazine n° 21, Levallois, février 1985, pp. 58-65.
  • Germain Bazin, Histoire de l'histoire de l'art, Paris, Albin Michel, 1986, pp. 470-473.
  • Michel Ragon, « Jacques Doucet », Cimaise n° 204, Paris, janvier-mars 1990, pp. 85-104.
  • Pierre Gassier (dir.), De Goya à Matisse : estampes de la Collection Jacques Doucet [catalogue d'exposition], Martigny, Fondation Pierre Gianadda, 1992.
  • Andrée Doucet, Jacques Doucet et la poésie, Paris, Galilée, 2002.
  • Bernard Comment & François Chapon, Doucet de fonds en combles : Trésors d'une bibliothèque d'art, Paris, Herscher, 2004.
  • Michel Collot, Yves Peyré et Maryse Vassevière (eds.), La bibliothèque littéraire Jacques Doucet : Archive de la modernité. Actes du colloque tenu en Sorbonne les 5, 6 et 7 février 2004, Paris, Presses de la Sorbonne Nouvelle & Ed. des Cendres, 2007.
  • Édouard Graham, Les écrivains de Jacques Doucet, Paris, Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, 2011.
  • Chantal Georgel (dir.), Jacques Doucet, collectionneur et mécène, Paris, Les Arts Décoratifs et Institut national d'histoire de l'art, 2016.
  • André Breton, Lettres à Jacques Doucet (1920-1926), Édition d'Étienne-Alain Hubert, Paris, Gallimard, coll. « Blanche », 2016.
Biographies
  • François Chapon, Mystère et splendeurs de Jacques Doucet 1853-1929, Paris : JC Lattès, 1983.
  • François Chapon, C'était Jacques Doucet, Paris : Fayard, 2006.
  • Bernard Comment, François Chapon, Doucet de fonds en combles : trésors d'une bibliothèque d'art, Paris : Institut national d'histoire de l'art/Herscher, 2004.
  • Chantal Georgel (dir.), Jacques Doucet. Collectionneur et Mécène, Paris : Institut national d’histoire de l’art/ Les Arts Décoratifs, 2016.
Articles connexes
  • Gazette du Bon Ton
  • Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet (BLJD)
Liens externes
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