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Vendée Militaire et Grand Ouest
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31 décembre 2022

Fath Jacques

 

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

 

Jacques Fath

Jacques_Fath_with_wife_1950b

Jacques Fath en 1950.
Biographie
Naissance
6 septembre 1912
Maisons-Laffitte, Yvelines (France)
Décès
13 novembre 1954 (à 42 ans)
Paris (France)
Nationalité
Française
Activité
Grand couturier
Autres informations
Archives conservées par
Metropolitan Museum of Art

Jacques Fath, né le 6 septembre 1912 à Maisons-Laffitte et mort le 13 novembre 1954 à Paris, est un grand couturier français considéré comme l'une des influences dominantes dans la haute couture d'après-guerre, avec Cristóbal Balenciaga, Christian Dior ou Pierre Balmain.

Sommaire

  • 1 Carrière
    • 1.1 Épilogue
  • 2 Références
    • 2.1 Source
  • 3 Articles connexes
  • 4 Liens externes

Carrière

Jacques est le fils d'André Fath, un agent d'assurances d'ascendance alsacienne et flamande. Il est issu d'une famille douée pour la création. Ses arrière-grands-parents paternels, Caroline et Théodore-Georges Fath, étaient une illustratrice de mode et un écrivain. Son grand-père paternel, René-Maurice Fath, était un peintre paysagiste. Dès l'âge de dix ans, telle une obsession, il souhaite « faire des robes »1. Il suit des études à l'école de commerce de Valenciennes2 puis travaille chez l'éditeur Henri Lavauzelle tout en prenant des cours de dessin et de coupe le soir3.

Il fait un apprentissage chez le couturier Paillard-Lacroix, puis, après son service militaire, travaille à la Bourse. Ses envies de mode sont toujours là et, en 1936, il s'installe avec huit employés rue La Boétie1.

Jacques Fath présente sa première collection — une vingtaine de pièces — en février 1937, travaillant dans un deux-pièces. Le studio est ensuite déplacé rue François-Ier en 1940 avant de s'établir dans un troisième emplacement au 39, Avenue Pierre-Ier-de-Serbie. Parmi les mannequins il compte Lucie Daouphars (1922-1963), c'est-à-dire Lucky, une ancienne soudeuse qui devint finalement la principale mannequin de la maison Dior, puis le célèbre mannequin Bettina4, sa muse pendant quatre ans, Sophie Litvak à qui il donne son prénom, mais également Geneviève Boucher de La Bruyère avec qui il se marie durant l'automne 19383. Organisant ou participant à des soirées mondaines, le couple acquiert rapidement une excellente réputation dans tout Paris1, le couturier étant aussi connu que ses réalisations3.

Lui-même créateur autodidacte qui avait appris son art en étudiant les expositions des musées et les livres consacrés à la mode, Fath embaucha un certain nombre de jeunes créateurs comme assistants ou apprentis, dont certains créèrent ultérieurement leurs propres maisons, parmi lesquels Hubert de Givenchy, Guy Laroche, Valentino Garavani ou Philippe Guibourgé qui restera quatre ans aux côtés de Fath5.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Fath était connu pour ses jupes amples qu'il avait conçues pour permettre aux femmes de circuler à vélo en raison du rationnement. Dès 1947, Fath rencontre le succès et devient célèbre1. Ses créations sont omniprésentes dans la presse de mode. Son succès traverse l'Atlantique jusqu'à New York, où il signe un contrat de licence donnant naissance à la griffe « Designed in America by Jacques Fath for Joseph Halpert » du nom de son confectionneur américain1,6. Il se rend régulièrement tous les ans aux États-Unis et ouvre des sociétés dans divers pays d'Europe. Son chiffre d'affaires progresse sensiblement1. En 1948 sont fondés les Parfums de Jacques Fath1. Il reconnaît que son « véritable succès commença avec Christian Dior1 » qui donne ces années-là son âge d'or à la haute couture. La concurrence le stimule : à chaque fois que Dior signe un contrat de licence, Jacques Fath en signe un équivalent avec un concurrent1.

Créateur populaire et à l'occasion innovant, il est connu pour habiller la « jeune Parisienne chic »4. Sa collection 1950 fut appelée Collection Lys, et ses jupes étaient conçues pour ressembler à des fleurs. Cette même année, il lance le parfum « Canasta » avec Bettina comme image sur les publicités7. L'année suivante, Vogue décrit le paysage parisien de la haute couture : « La collection de Dior était sa meilleure depuis sa dernière sensation. Celle de Balenciaga égalait également en excellence celle de l'an passé. Fath, la comète, est désormais une étoile confirmée qui nous a offert une collection brillante8. » Pour le soir, il était un partisan des robes de velours. Ses clientes comprennent Ava Gardner, Greta Garbo, et Rita Hayworth, qui porta une robe de Fath pour son mariage avec le Prince Ali Khan3.

Le 15 juin 1951, il donne au château de Corbeville ( lieu-dit "Corbeville" commune de St Martin des Champs 78790) une somptueuse fête costumée, sur le thème du XVe siècle9.

Jacques Fath participe à la création des « Couturiers Associés » afin de développer ses modèles réalisés en confection6. Il dépose la marque en 1953, année où il se fait remarquer par le lancements de bas luxueux10. En mars de l'année suivante il lance en France une ligne « Jacques Fath Université », composée de jupes et de robes. Souhaitant une plus grande diffusion de ses modèles, la création d'un prêt-à-porter luxueux mais plus accessible que la haute couture lui semble la solution. Mais il a besoin d'une assise industrielle et financière. Il s'appuie pour cela sur l'empire textile Prouvost2. La marque ne sera commercialisée que durant deux saisons.

En pleine gloire, il meurt le 13 novembre 1954 d'une leucémie11 à Paris et sa femme Geneviève prend la succession de la direction artistique. Il reste connu pour ses robes fourreaux moulantes à col pointu, destinées aux femmes sveltes et grandes, ses ornements ou nœuds, souvent asymétriques, ses robes de bals11, et plus généralement ses drapés qu'il réalise sur ses mannequins vivants avec parfois des associations de couleurs innovantes3. Bien que Dior ait éclipsé nombre de couturiers ces années là, Fath reste, malgré une courte carrière, une influence majeure de la haute couture des années 19504.

Épilogue

La maison ferme en 19576. À partir de 1989, plusieurs entreprises financières deviennent successivement propriétaire de la marque. Trois ans plus tard, les parfums sont rachetés par L'Oréal et regroupés avec la couture. En 1992, le duo Mario Lefranc et Béatrice Ferrant prend la direction artistique1.

Références

  • Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, 2008 (1re éd. 1993 Éditions du Seuil), 452 p. (ISBN 978-2-84105-223-3), chap. 2 (1re partie) (« Les nouvelles ressources de la profession »), p. 133 à 136
  1. Valerie Mendes et Amy de la Haye (trad. de l'anglais par Laurence Delage, et al.), La mode depuis 1900 [« 20th Century Fashion »], Paris, Thames & Hudson, coll. « L'univers de l'art », 2011, 2e éd. (1re éd. 2000), 312 p. (ISBN 978-2-87811-368-6), chap. 5 (« 1946-1956 Féminité et conformité »), p. 136
Source
  • Pamela Golbin, Créateurs de mode, Paris, Éditions du Chêne, septembre 1999, 224 p. (ISBN 2-84277-110-9), « Jacques Fath », p. 128 à 133. 

Articles connexes

  • Scandale aux Champs-Élysées
  • René Gruau
  • Guêpière et Marcel Rochas

Liens externes

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