Aujoulat Louis-Paul
Louis-Paul Aujoulat | |
Louis-Paul Aujoulat, par Harcourt |
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Fonctions | |
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Député | |
1945 – 1955 | |
Gouvernement | IVe République |
Groupe politique | MRP (1945-1948) IOM (1948-1955) |
Ministre du Travail et de la Sécurité sociale | |
3 septembre 1954 – 23 février 1955 (5 mois et 20 jours) |
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Président | René Coty |
Gouvernement | Pierre Mendès France |
Prédécesseur | Eugène Claudius-Petit |
Successeur | Paul Bacon |
Ministre de la Santé publique et de la Population | |
19 juin 1954 – 3 septembre 1954 (2 mois et 15 jours) |
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Président | René Coty |
Gouvernement | Pierre Mendès France |
Prédécesseur | Paul Coste-Floret |
Successeur | André Monteil |
Secrétaire d'État à la France d'outre-mer | |
14 mars 1952 – 8 janvier 1953 (9 mois et 25 jours) |
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Président | Vincent Auriol |
Gouvernement | Antoine Pinay |
Prédécesseur | Lui-même (indirectement) |
Successeur | Henri Caillavet |
26 septembre 1951 – 8 mars 1952 (5 mois et 11 jours) |
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Président | Vincent Auriol |
Gouvernement | René Pleven II Edgar Faure I |
Prédécesseur | Lui-même (indirectement) |
Successeur | Lui-même (indirectement) |
17 février 1950 – 11 août 1951 (1 an, 5 mois et 25 jours) |
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Président | Vincent Auriol |
Gouvernement | Georges Bidault III Henri Queuille II René Pleven I Henri Queuille III |
Prédécesseur | Lui-même (Sous-secrétaire d'État ) |
Successeur | Lui-même (indirectement) |
Biographie | |
Date de naissance | 28 août 1910 |
Lieu de naissance | Saïda ( Algérie française) |
Date de décès | 1er décembre 1973 (à 63 ans) |
Lieu de décès | ( Algérie) |
Nationalité | Français |
Résidence | Cameroun |
Louis-Paul Aujoulat, né le 28 août 1910 à Saïda (Algérie) où son père était enseignant et où il est mort le 1er décembre 1973, est un homme politique français.
Biographie
Après des études primaires et secondaires à Sidi-Bel-Abbès, il opte pour des études de médecine à Lille, sanctionnées par une thèse de doctorat qu'il soutient à Nancy en 1934.
Il est chercheur dans un laboratoire de psychologie à Lille et président de la ligue missionnaire des étudiants de France. Ancien membre de l'association Ad lucem, il en implante une branche (la fondation médicale Ad Lucem) à Efok au Cameroun français en 1936. Il dirige cette fondation entre 1936 et 1945 en qualité de médecin-directeur3. Médecin, il s’établit au Cameroun dont il devient député MRP aux deux assemblées nationales constituantes, puis à l’Assemblée nationale jusqu’en 1956.
En 1948, il adhère au groupe des Indépendants d’Outre-mer, puis il devient secrétaire d’État à la France d’Outre-mer de nombreux gouvernements successifs.
Il lance en 1951 son propre parti, le Bloc démocratique camerounais (BDC). Il dispose notamment du soutien du prélat René Graffin, qui fait ouvertement campagne en sa faveur : « Tous les catholiques doivent, le jour de l'élection, aller aux urnes et voter pour le bon chrétien. » Le BDC ne parviendra toutefois jamais à se développer sérieusement et à concurrencer l'Union des populations du Cameroun (UPC)4.
Il contribue dans les années 1950 à la répression de l'UPC, qui subit une campagne de débauchages, de harcèlement administratif et d'attaques extrajudiciaires.
D'après les témoignages de certains de ses collaborateurs, il était homosexuel, mais devait le cacher en raison de son engagement conservateur et de ses croyances religieuses.
Il est délégué à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et rédige des articles sur l’Afrique.
Il était lié au cardinal Liénart et au mouvement des missionnaires laïcs Ad Lucem. Il était également un sympathisant de l'organisation transnationale Réarmement moral.
L'expression « aujoulatiste » continue d’être employée au Cameroun afin de désigner péjorativement un individu compromis avec le pouvoir.
Fonctions gouvernementales
- Sous-secrétaire d'État à la France d'outre-mer du gouvernement Georges Bidault (2) (du 29 octobre 1949 au 17 février 1950)
- Secrétaire d'État à la France d'outre-mer du gouvernement Georges Bidault (3) (du 17 février au 2 juillet 1950)
- Secrétaire d'État à la France d’outre-mer du gouvernement Henri Queuille (2) (du 2 au 12 juillet 1950)
- Secrétaire d'État à la France d'outre-mer du gouvernement René Pleven (1) (du 13 juillet 1950 au 10 mars 1951)
- Secrétaire d'État à la France d'outre-mer du gouvernement Henri Queuille (3) (du 10 mars au 11 août 1951)
- Secrétaire d'État à la France d'outre-mer du gouvernement René Pleven (2) (du 26 septembre 1951 au 20 janvier 1952)
- Secrétaire d'État à la France d'outre-mer du gouvernement Edgar Faure (1) (du 20 janvier au 8 mars 1952)
- Secrétaire d'État à la France d'outre-mer du gouvernement Antoine Pinay (du 14 mars 1952 au 8 janvier 1953)
- Ministre de la Santé publique et de la Population du gouvernement Pierre Mendès France (du 19 juin au 3 septembre 1954)
- Ministre du Travail et de la Sécurité sociale du gouvernement Pierre Mendès France (du 3 septembre 1954 au 23 février 1955)
Annexes
- « Louis-Paul Aujoulat », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore [archive]]
- Simone Foray et Joseph Foray, Louis-Paul Aujoulat, médecin, missionnaire et ministre, Association Internationale des Amis du Docteur Aujoulat, 1981, 159 p.
- Guillaume Lachenal, Bertrand Taithe, « Une généalogie missionnaire et coloniale de l'humanitaire : le cas Aujoulat au Cameroun, 1935-1973 », Le Mouvement Social, 2009/2, no 227, p. 45-63, [lire en ligne [archive]]
- Simon Nken, « Louis-Paul Aujoulat : Figure controversée de la vie politique camerounaise, 1935-56 », in Revue canadienne des études africaines, vol. 44, no 2, 2010, p. 256-282, [lire en ligne [archive]]
- Étienne Thévenin, « Louis-Paul Aujoulat (1910-1973), un médecin chrétien au service de l'Afrique », in Jean Pirotte et Henri Derroitte (dir.), Églises et santé dans le tiers monde : hier et aujourd'hui, E. J. Brill, Leiden, 1991, p. 57-76
- Élections de l'Assemblée constituante de 1945 dans le Cameroun français
- Ressource relative à la vie publique :
- Base Sycomore
- Ressource relative aux militaires :
- base Léonore
- Ressource relative à la recherche :
- Persée
-
Notices d'autorité :
- VIAF
- ISNI
- BnF (données)
- Sudoc
- GND
- Belgique
- Pays-Bas
- NUKAT
- WorldCat
Notes et références
- Jules Kouosseu et Noumbissie M. Tchouaké, Figures de l'histoire du Cameroun : XIXe-XXe siècle, Paris, Harmattan, 2012, 380 p. (ISBN 978-2-296-99044-9, lire en ligne [archive]), p. 274
- Notice de la BnF [archive]
- Dieudonné Tahafo Fonguieng & Al., Dictionnaire de la politique au Cameroun, 2e édition, Canada, PUL, 2008, 371 p. (ISBN 978-2-7637-3843-7, www.pulaval.com), p. 22-23
- Thomas Deltombe, Manuel Domergue et Jacob Tatsita, KAMERUN !, La Découverte, 2019
- Luc Olinga, « Sexe, mensonge et politique » [archive], sur Jeune Afrique, 13 mars 2006 (consulté le 8 janvier 2021).