Flameng François
Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous
Naissance | 6 décembre 1856 Paris |
---|---|
Décès | 28 février 1923 (à 66 ans) 11e arrondissement de Paris |
Sépulture |
Yvelines
|
Nom de naissance |
François Léopold Flameng
|
Nationalité |
française
|
Formation | École nationale supérieure des beaux-arts Lycée Louis-le-Grand |
Activités |
Peintre, collectionneur d'œuvres d'art, graveur, illustrateur
|
Période d'activité | 1875-1923 |
Père |
Léopold Flameng
|
Enfant |
Marie Decugis
|
Parentèle |
Max Decugis (gendre)
|
A travaillé pour |
École nationale supérieure des beaux-arts
|
---|---|
Membre de | Académie des beaux-arts Académie américaine des beaux-arts |
Maîtres |
Léopold Flameng, Pierre Edmond Alexandre Hédouin, Alexandre Cabanel, Jean-Paul Laurens
|
Genre artistique |
Peinture d'histoire
|
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Ordre royal de Victoria |
Eylau, Madame Flameng, Portrait de Sem
|
François Léopold Flameng né le 6 décembre 1856 à Paris, où il est mort le 28 février 1923, est un peintre, graveur et illustrateur français.
Biographie
Portrait de la princesse Zénaïde Youssoupoff et ses deux fils à Arkhangelskoïe (1894), Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage.Fils du célèbre peintre et graveur Léopold Flameng, François Flameng fait sa scolarité secondaire au lycée Louis-le-Grand à Paris. Apprenant la peinture auprès de son père, il entre à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier d'Alexandre Cabanel, puis dans ceux de Pierre Edmond Alexandre Hédouin et de Jean-Paul Laurens.
Dès 1870, il réalise plusieurs planches de reproductions d’œuvres des peintres Alfred Sisley, Édouard Manet et Claude Monet pour le catalogue de la galerie Durand-Ruel. En 1875, il débute au Salon des artistes français avec sa toile Le Lutrin. Il est attiré comme beaucoup d'autres peintres par le site pittoresque de Septeuil.
Il épouse, le 30 novembre 1881, à Neuilly-sur-Seine, Henriette Turquet dont les parents sont Edmond Turquet, sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts et Octavie de Montgomery (1834-1881). Leur union donnera naissance à deux enfants, Jean (1882-1915), mort durant la Première Guerre mondiale à Écoivres, et Marie (1884-1969).
Il vécut plusieurs années au château de Courgent au lieu-dit La Tournelle où il réalisa plusieurs peintures. Un courrier, daté du 28 octobre 1883, adressé à Edmond Hédouin, indique : « Mon bien cher patron, je sais que vous êtes rentré à Paris. Je vais bientôt en faire autant mais avant de rentrer je voudrais bien que vous veniez voir mon tableau. Il va être bientôt terminé et je suis très désireux de savoir ce que vous en pensez […] Je suis allé ces jours-ci en Vendée ». L’œuvre citée par l'artiste est Le Massacre de Machecoul qui illustre la guerre de Vendée (1793-1796) ; elle est exposée au Salon de 1884 et fait suite à une commande de scène historique de la part de l’État (acquise le 8 août 1884) pour décorer des bâtiments officiels.
Ami du peintre américain John Singer Sargent et de Paul Helleu, il établit son atelier et son domicile vers 1900 au 16, rue de la Glacière à Paris
En 1891, il conçoit des esquisses pour le premier billet de banque français en quadrichromie, d'une valeur faciale de 1 000 francs. Il est exécuté en 1897, mais ne sera pas émis. Le dessin servira dans des couleurs différentes à la réalisation du billet de 5 000 francs, dit le 5000 francs Flameng, qui est mis en circulation de 1938 à 1945.
Apprécié par le tsar Alexandre III, qui lui a acheté le tableau intitulé : Baignade des dames de la cour au xviiie siècle, il est invité durant l'année 1894 à Gatchina en Russie pour y exécuter une série de portraits de personnalités aristocratiques et de la cour impériale.
De 1895 à 1897, François Flameng participe à la décoration de la nouvelle salle Favart du théâtre national de l'Opéra-Comique à Paris, reconstruite après le deuxième incendie du 25 mai 1887, en collaboration de Benjamin Constant, Henri Gervex, Albert Maignan et Luc-Olivier Merson. La salle est inaugurée, le 7 décembre 1898.
En 1900, il exécute le panneau décoratif Paris pour la grande salle du restaurant Le Train bleu de la gare de Lyon à Paris.
François Flameng est nommé professeur à l'École des beaux-arts de Paris en 1905 où il comptera de nombreux élèves. Il devient membre de l'Académie des beaux-arts cette même année, en remplacement de William Bouguereau. Il est le président d'honneur de la Société des peintres militaires français.
En 1912, il est élu maire de la commune de Courgent, où son père fut d'abord inhumé en 1911. Son mandat s'achève en 1917.
Portrait de Santos-Dumont, 1914, MNAC.En 1914, François Flameng est parmi les premiers peintres des armées à rejoindre les missions aux armées. Se trouvant directement au cœur des combats dans l'Aisne en octobre 1914, il écrit à sa fille du front, lui donnant des nouvelles de son frère qui est au 28e régiment d'infanterie, 6e compagnie, qu'il visitera en 1915. Il fait ainsi le tour du front avec une voiture et son chauffeur, en étant sur tous les points sensibles, mais avec des séjours de courte durée. Il y saisit des croquis qu'il traduit ensuite sur toile à l'atelier. Il a une préférence pour les scènes historiques, mais peint avec autant d'aisance les scènes de genre et les portraits de personnalités de son époque, ce qui lui assure une renommée importante.
Retour d'un vol de nuit sur avions "Voisin" de bombardement, 1918, Huile sur toile, 54 x 81 cm, collection privée, Paris.Le 21 janvier 1919, son épouse habitant au château de Courgent vient à mourir des suites d'une maladie contractée à l'hôpital 19 de Mantes-la-Jolie (actuelle école Hélène-Boucher) en tant qu'infirmière de la Croix-Rouge française durant la guerre. Une année plus tard, son nom est gravé sur le monument aux morts de la Première Guerre mondiale qui est situé à proximité de l'église de Courgent.
Il vend l'ensemble de ses collections comprenant des Chardin, Van Dyck, La Tour, Rembrandt, etc. Un catalogue est publié à cette occasion par la galerie Georges Petit.
François Flameng, atteint de diabète, meurt le 28 février 1923 à son domicile parisien au 61, rue Amelot, à la suite d'une amputation d'une jambe subie 48 heures auparavant. Il est enterré, aux côtés de sa femme et de son père, au cimetière de Septeuil.
Sa fille Marie épouse le tennisman Max Decugis dont elle est parfois le partenaire de double mixte.
Œuvre
- Canada
- Ottawa, musée des Beaux-Arts du Canada : La Cour de l'Alhambra, 1875.
- Espagne
- Barcelone, Musée national d'Art de Catalogne: Portrait de l'aviateur brésilien Alberto Santos-Dumont, 1914.
- États-Unis
- Chicago, musée d'histoire : Lois Kellogg, 1911.
- Manchester, Currier Museum of Art.
- Philadelphie, Union League of Philadelphia (en) : Sur le champ d'honneur, vers 1919.
- San Francisco, musée des Beaux-Arts :
- La Bataille de Waterloo ;
- Mme Williams HKS ;
- La Fileuse ;
- Les Suites d'un bal du Prado, gravure ;
- Camille Desmoulins, gravure.
- Washington, Smithsonian American Art Museum :
- Madame Adeline M. Noble, 1903 ;
- Saint-Cloud, 4 juin 1906, 1906, aquarelle.
- France
- Beaune, musée des Beaux-Arts :
- Frédéric Barberousse au tombeau de Charlemagne, 1876 ;
- Portrait de Mgr B…, évêque de C…, 1876.
- Bordeaux, musée Goupil.
- Cholet, musée d'Art et d'Histoire : Le Massacre de Machecoul, 1884.
- Gray, musée Baron-Martin : Andromaque, Astyanax, Cephise, Pyrrhus, Phoenix, d'après Pierre-Paul Prud'hon, gravure sur papier, 14 × 19 cm.
- Le Quesnoy, mairie : Soldats écossais dans les tranchées, vers 1920.
- Mâcon, musée des Ursulines : Portrait de Louis-Joseph Havard, vers 1885.
- Marseille, musée des Beaux-Arts : Portrait de M. Fritsch-Estrangin, 1903.
- Paris :
- Assemblée nationale : Eylau.
- Bibliothèque nationale de France :
- Lettre à Edmond de Goncourt, 1879, avec un dessin ;
- lithographie pour une œuvre de bienfaisance au profit des orphelins de guerre du personnel des PTT, vers 1918.La Musique, hôtel de ville de Paris.
- hôtel de ville : La Musique.
- gare de Lyon, restaurant Le Train bleu : Paris, 1900.
- Banque de France ;
- Billet de 1000 francs, 1891, projet ;
- Billet de 500 francs, 1918.
- musée de l'Armée :
- Le Défilé de la Victoire le 14 juillet 1919, 1919 ;
- Une machine Gun Company de chasseurs alpins dans les Vosges ;
- La Bataille de l'Yser ;
- The Donkey, Somme 1916 ;
- Le Front Forgotten ;
- L'Artillerie lourde sur le chemin de fer, octobre 1916 ;
- Dampierre ;
- Aéroplane prêt au décollage ;
- Glorification du Soldat inconnu, 1920, plafond de la salle d'honneur.
- musée du Louvre, département des arts graphiques : lettre autographe à Édouard Manet.
- musée d'Orsay : Madame Flameng, femme de l'artiste, 1893.
- Petit Palais : Portrait de profil d'Auguste Rodin, 1881.Abélard et son école sur la montagne Sainte-Geneviève, Paris, Sorbonne.
- Sorbonne, péristyle des lettres du grand escalier : Abélard et son école sur la montagne Sainte-Geneviève, peinture murale.
- Théâtre-Italien, escalier : La Comédie fustigeant les vices.
- théâtre national de l'Opéra-Comique : La Tragédie grecque, Le Ballet et le plafond La Vérité sortant du Puits.
- Périgueux, musée du Périgord : Portrait de Sem, vers 1912.
- Rennes, musée de Bretagne : Hachette, exposition 1900, affiche.
- Rouen, musée des Beaux-Arts :
- Les Vainqueurs de la Bastille, 1881 ;
- Portrait de Mme Faure, 1901.
- Sète, musée Paul Valéry : Portrait de femme en Diane, 1904, huile sur toile, 130 x 90 cm
- Versailles, château de Versailles : Ernest Constans.
- Villequier, musée Victor-Hugo : fonds d'une centaine de dessins pour les œuvres complètes de Victor Hugo (1885-1889).
- Vizille, musée de la Révolution française : Marie-Antoinette se rendant au supplice, 1885.
- Royaume-Uni
- Londres, Royal Collection : Queen Alexandra.
- Russie
- Moscou, musée des Beaux-Arts Pouchkine : Portrait de Vera Kharitonenko, 1893.
- Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage :
- Portrait de la princesse Zénaïde Youssoupoff et ses deux fils à Arkhangelskoïe, 1894 ;
- Portrait de la princesse Z.N. Youssoupoff, 1894 ;
- Baignade des dames de la cour au xviiie siècle, 1888 ;
- Réception à Malmaison en 1802, 1896 ;
- Napoléon et le Roi de Rome à Saint-Cloud en 1811, 1896 ;
- Portrait de Dora de Leuchtenberg, 1896 ;
- Napoléon en forêt de Fontainebleau en 1807, 1905 ;
- Réception à Compiègne en 1810, vers 1895 ;
- Portrait d'une femme, 1890.
-
Portrait de profil d'Auguste Rodin (1881), Paris, Petit Palais.
-
Portrait de Vera Kharitonenko (1893), Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage.
-
Portrait de Zénaïde Youssoupoff (1894), Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage.
-
Portrait de l'impératrice Maria Feodorovna (1894), Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage.
-
Portrait de Daria de Beauharnais (1896), Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage.
-
Jean Grolier chez l'imprimeur Aldus Manutius (1894), New York, Grolier Club (en).
-
La Famille Masséna entourant la princesse d'Essling (1902-1903), Nice, musée Masséna.
-
La Reine Alexandra (1908), Londres, palais de Buckingham.
- 1870 : planches pour le catalogue de la galerie Durand-Ruel, d'après des œuvres d'Alfred Sisley et Édouard Manet, Claude Monet.
- 1885 : illustration des œuvres de Victor Hugo, 10 eaux fortes.
- 1899 : Chasse à Fontainebleau, gravure.
- La Fileuse, gravure d'après Nicolas Maes, musée des Beaux-Arts de San Francisco.
- Les Suites d'un bal du Prado, musée des Beaux-Arts de San Francisco.
- Carnaval à Venise, gravure.
- Bonaparte à son bureau de campagne, gravure.
- 1900 :
- Hachette et Cie aux 100 millions de visiteurs ;
- Phono, cinéma, théâtre, Exposition universelle de 1900, Paris, Imprimerie Camis ;
- Aux Merveilles de Paris et de l'Exposition, Imprimerie Vieillemard.
- 1901 : Grisélidis.
- Théâtre de l'Opéra Comique, Paris, Dourgerie et Cie.
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative aux militaires :
- « François Flameng » [archive] sur la base Joconde.
- Réalisations d'Illustrations pour la couverture du Figaro illustré de décembre 1890 à décembre 1900 par François Flameng [archive].