Deperdussin Armand
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Armand Deperdussin
Naissance | 8 juillet 1864 Paris |
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Décès | 11 juin 1924 (à 59 ans) Paris |
Profession | représentant de commerce |
Armand Jean Auguste Deperdussin (Paris 9e, 8 juillet 1864 – Paris 10e, 11 juin 1924) est l'un des plus célèbres constructeurs d’avions d'avant la Première Guerre mondiale.
À l'origine de la prestigieuse firme aéronautique SPAD, il a possédé de 1912 à 1913 l'aérodrome de la Champagne, aérodrome privé ultramoderne qui, bâti à partir de 1909 à l’emplacement de l’actuelle base aérienne 112 Reims-Champagne, a notamment hébergé l’une de ses écoles d’aviation.
Biographie
Origines
Né dans le 9e arrondissement de Paris, il est le fils d'un négociant : François Auguste Deperdussin, et de Marie Henriette Félicité Taconnet.
Entrepreneur de la soie
On ne sait pratiquement rien de la jeunesse d'Armand Deperdussin ; représentant pour une société pharmaceutique belge, il revint s'établir à Paris en 1901 et fut employé de commerce d'un négociant en soie de la rue des Jeûneurs. Il démarcha une banque, le Comptoir industriel et colonial, avec un projet détaillé de concentration verticale du marché français de la soi. Vivement impressionnées, les autorités de cet établissement lui avancèrent les fonds et en l'espace d’exactement dix ans, de juillet 1903 à juillet 1913, Deperdussin s'imposa comme un magnat du marché de la soie, présentant un bilan de 20 200 000 FF ; mais ces chiffres étaient gonflés par divers artifices comptables, car au cours de cette décennie, l'industriel multiplia les fausses factures, pour un montant estimé à 7 065 000 FF, dont environ 4 000 000 FF détournés à son propre profit.
Avionneur
En 1909, il fonde avec l'artiste designer Georges de Feure une société d'aéronautique, appelée De Feure & Deperdussin (DFD & Cie). Fin 1910, deux modèles d'aéroplanes sortent des ateliers : le DFD1 et le DFD2. De Feure, blessé lors des essais, se retire de l'affaire, et Deperdussin s'associe alors à l'ingénieur Louis Béchereau, pour fonder la Société de production des aéroplanes Deperdussin (SPAD).
En 1912, il rachète l'aérodrome de la Champagne, terrain d’aviation sur lequel il installa une société de constructions aéronautiques – soit une trentaine de hangars servant d’ateliers de construction et au logement du matériel aérien et quelques bâtiments administratifs ou d’hébergement — et l’une de ses écoles de pilotage.

Créée en 1910, la SPAD connut un succès rapide grâce à Louis Béchereau, à qui Armand Deperdussin confia la conception des avions de la marque. Celui-ci conçut en effet des appareils « monocoques » – appareils dont l’originalité résidait notamment dans le fuselage, rigidifié par la coque elle-même et non plus par l’armature – dont les formes aérodynamiques offraient des performances inaccessibles jusqu’alors. Forte de collaborateurs dévoués et de choix techniques révolutionnaires, la maison Deperdussin remporta de nombreux prix, en particulier la fameuse coupe internationale d’aviation de vitesse Gordon-Benett de 1912 avec le pilote Jules Védrines et la coupe Gordon-Bennett de 1913, disputée à Reims et remportée par le Rémois Maurice Prévost avec plus de 203 kilomètres à l’heure. C'est sur un hydravion monocoque Deperdussin que Maurice Prévost remporte le 16 avril 1913 à Monaco la première épreuve de la Coupe Schneider.
Parvenu au premier rang de l’industrie aéronautique française, Deperdussin s'était lancé dans le music-hall, avait fondé un sanatorium privé et financé un institut de balnéothérapie. Il possédait le château des Barilliers, à Chambray-lès-Tours.
En reconnaissance des services qu'il avait rendus à l’aviation de guerre française en tant que créateur de plusieurs modèles d'aéroplanes, propriétaire et directeur de deux usines d'avions, et propriétaire du célèbre aérodrome de Champagne, le gouvernement français l'avait élevé au rang de chevalier de la Légion d'honneur
Procès et suicide
Le 7 août 1913, la SPAD s'avéra incapable de rembourser ses créanciers et fut déclarée en faillite : elle sera rachetée par Louis Blériot (via Blériot Aéronautique), après un retentissant procès qui faisait apparaître un trou de plus de 23 millions. Deperdussin fut arrêté avec sa femme, ancienne vendeuse d’un grossiste en tissus, alors qu’ils prenaient la fuite. L’affaire Deperdussin fut jugée le 30 mars 1917 devant les Assises de la Seine. L’acte d'accusation reprochait à Deperdussin d’avoir abusé de sa position pour détourner d’énormes sommes d'argent à son profit : l’accusé, se disant accablé par la maladie, reconnut en bloc sa culpabilité ; quant à sa femme, qu’il avait épousée sous le régime de la séparation des biens, elle se trouvait désormais à la tête d’une immense fortune, son mari ayant mis les actifs de ses sociétés à son crédit. Armand Deperdussin fut condamné à quatre ans de prison avec sursis en mars 1917, malgré le soutien de plusieurs de ses anciens pilotes venus témoigner, en pleine guerre, en sa faveur.
En 1921, après quatre ans de détention préventive, Armand Deperdussin conservait encore à soixante ans un peu du « charme ensorceleur » de l’ancien placier. On le revoyait à Montmartre, en smoking, s’essayant à faire revivre, dans cette atmosphère de luxe, les splendeurs passées. Le lundi 9 juin 1924, il rentrait à son hôtel, décidé à mourir plutôt que de vivre misérablement. À neuf heures et demie du matin (les lettres qu'il a laissées en témoignent), il s'était suicidé. Dans la soirée, un télégramme arrivait pour lui : c'est ainsi qu'on l'a trouvé, râlant, la tête traversée d’une balle de revolver, étendu dans le cabinet de toilette du petit appartement meublé qu’il habitait depuis six semaines au n° 3 de la rue Saint-Lazare. Deux lettres : l’une adressée à son ex-épouse (il avait divorcé en 1922), l’autre au commissaire du quartier, faisaient part de sa détermination. Transporté à l’hôpital Lariboisière, Armand Deperdussin y est mort à dix heures, au matin du 11 juin 1924.
Avions Deperdussin
- Deperdussin Type B
- Deperdussin Monocoque
Exploits aériens réalisés avec des appareils Deperdussin
- Le 2 mars 1912, Jules Védrines établit le nouveau record du monde de vitesse pure, soit 167,910 kilomètres à l’heure avec un monoplan Deperdussin à moteur rotatif Gnome.
Notes et références
- Acte de naissance no 1199/1864 de la commune de Paris (9e arr.).
- D'après Stanley Spooner, « The Deperdussin Case », Flight, vol. IX, no 15 (433), 1917, p. 348 (lire en ligne [archive], consulté le 14 juin 2014)
- « La fin tragique d'une vie d'aventures - Armand Deperdussin, ex-multimillionnaire menacé par la gêne, s'est suicidé », Le Petit Parisien, no 17271, 12 juin 1924 (lire en ligne [archive], consulté le 15 juin 2014)
- « Armand Jean Auguste Deperdussin » [archive], base Léonore, ministère français de la Culture. Le dossier n'est pas visible car un des éléments du dossier date de moins de 50 ans. Seule la date de naissance apparaît.
- « Le 2 mars 1912 dans le ciel : Védrines vole à plus de 167 km/h avec son Deperdussin » [archive], air-journal.fr.
Voir aussi
Bibliographie
- James M. Laux, « The Rise and Fall of Armand Deperdussin », French Historical Studies, vol. 8, no 1 (printemps), 1973
Liens externes
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Notices d'autorité :
Brière de l'Isle Louis
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Louis Brière de l'Isle
Louis Alexandre Esprit Gaston Brière de l'Isle | ||
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Naissance | 4 juin 1827 Le François, Martinique |
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Décès | 19 juin 1896 (à 69 ans) Saint-Leu-Taverny, Seine-et-Oise |
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Origine | ![]() |
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Arme | infanterie de marine | |
Grade | général de division | |
Années de service | 1847 – 1893 | |
Commandement | Gouverneur du Sénégal Commandant du corps expéditionnaire français au Tonkin |
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Conflits | Deuxième expédition de la Plata en 1850 | |
Faits d'armes | Bataille de Sedan | |
Distinctions | Grand Officier de la Légion d'honneur | |
Louis Brière de l'Isle (1827-1896) est un général et administrateur colonial français. Il fut gouverneur du Sénégal et commandant-en-chef des troupes françaises pendant la guerre franco-chinoise.
Sommaire
- 1Origines/Famille
- 2Début de carrière dans les troupes de marine
- 3Campagnes du Sénégal
- 4Campagne d'Indochine
- 5Décorations
- 6Hommages
- 7Sources biographiques
- 8Notes et références
- 9Voir aussi
- 9.1Bibliographie
- 9.2Articles connexes
- 9.3Liens externes
Origines/Famille
Louis Alexandre Esprit Gaston Brière de l'Isle est né le 4 juin 1827 à Le François en Martinique, fils de Edmé Claude Laurent Brière de L'Isle (1779-1849), membre du conseil municipal du François et propriétaire en cette commune de l'Habitation sucrerie "La Frégate", et de son épouse légitime Anne Héloïse Laure Vigne (née en 1798). Il a un frère et quatre sœurs (dont Clémentine, née en 1830, mère de Fernand Clerc) et, par son père, trois demi-frères issus d'une relation avec Cythère, jeune métisse libre, dont notamment Louis Thomas Laurent Brière de l'Isle (1809-1869), ancêtre direct du réalisateur Patrice Chéreau
Début de carrière dans les troupes de marine
Il fréquente le collège de Juilly de 1839 à 1841. Élève à Saint-Cyr en 1847 (promotion d'Ibrahim), il devient sous-lieutenant dans les troupes de marine. Il est promu lieutenant en 1852 puis capitaine en 1856. Pendant la campagne d'Indochine, il est adjudant major du régiment de marine (1859-1860). Il est en poste en Cochinchine de 1861 à 1866. En 1861, il est décoré pour sa participation aux combats de Ki-Hoa.
Louis Brière de l'Isle est promu chef de bataillon en 1862, et inspecteur des affaires indigènes à Tây Ninh en 1863.
Nommé colonel lorsque commence la Guerre franco-prussienne de 1870, il est blessé à la bataille de Sedan.
Campagnes du Sénégal
Après la guerre il part au Sénégal où il est gouverneur de 1876 à 1881. Décrit comme autoritaire, voire dictatorial, il prend une série de mesures fiscales et militaires assez impopulaires. En octobre 1877, Brière de l'Isle entreprend une campagne le long du fleuve Sénégal en direction des hauteurs du Fouta Djallon dont le souverain est Abdoul Boubacar. Il décide de l'attaquer, le contraignant à accepter un protectorat français sur les provinces du Toro, du Lao et de l'Irlabé.
En 1878, malgré les réticences du Ministère des Colonies, il lance d'autres troupes françaises à l'assaut du royaume du Kaarta, un royaume toucouleur situé le long de la rive nord du fleuve. Le 7 juillet 1878, le fort toucouleur de Sabouciré est pris et le chef adverse, l'Almamy Niamody, est tué.
On lui doit également la construction de l'usine des eaux de Mbakhana.
Campagne d'Indochine
Nommé général de brigade le 29 janvier 1881, Brière de l'Isle devient inspecteur général adjoint de son arme. En 1884, il arrive au Tonkin et est désigné à la tête d'une des brigades qui commence la campagne de Bac Ninh. En septembre 1884 à Lạng Sơn, il remplace le général Charles-Théodore Millot comme commandant de l'ensemble de la force expéditionnaire. Il est promu général de division le 3 janvier 1885. Pendant la Guerre franco-chinoise, il prend une décision malheureuse et les forces françaises se trouvent piégées à Lạng Sơn. La formulation maladroite de son télégramme au gouvernement français, annonçant à tort la déroute du corps expéditionnaire, cause la chute du gouvernement de Jules Ferry le 30 mars 1885, mettant fin à la carrière politique de Ferry et compromettant gravement le soutien du pays à l'expansion coloniale.
Brière de l'Isle quitte le Tonkin en octobre 1885. Il est inspecteur général adjoint de l'infanterie de marine de 1886 à 1891, puis premier inspecteur général de cette arme en 1892 et 1893.
Il meurt le 18 juin 1896 à Saint-Leu-Taverny en Seine-et-Oise. Il est inhumé au cimetière Montmartre avec son épouse et ses beaux-parents (25e division).
Louis Brière de l'isle est l'oncle de Fernand Clerc, industriel et parlementaire martiniquais.
Décorations
Légion d'honneur :
- Commandeur le 13 juillet 1872
- Grand Officier le 22 avril 1884
Hommage
Une rue de Toulon porte son nom.
Les casernes du 5e régiment interarmes d'outre-mer à Djibouti s'appellent Quartier Brière de l'Isle.
Le fort Brière de l'Isle était une importante base militaire française à Lang Son en Indochine.
Une école primaire, située à Saint-Louis du Sénégal (quartier de Bir Ndar), a porté le nom du gouverneur Brière de l'Isle. Cette école est aujourd'hui connue comme l'école Émile Sarr.
Un immeuble de 50 appartements bâti sur 12 étages en face de l'Assemblée Nationale sénégalaise, dans le Haut-Plateau de Dakar, porte le nom de "Immeuble Brière de l'Isle". La rue qui va de la place Soweto au Camp Dial Diop et passe devant cet immeuble, portait également le nom de "Avenue Brière de l'Isle" avant d'être rebaptisée "Avenue du Président Amadou Cissé Dia" en 2010.
Sources biographiques
- Le colonel Brière de L’Isle au Sénégal « Souvenirs vécus : quelques feuillets de l'histoire coloniale, les rivalités internationales / Colonel P.-L. Monteil ; 1924 » pages 4 à 16 [archive]
- Le colonel Brière de l'Isle au Sénégal « Revue du Cercle militaire : bulletin des réunions d'officiers des armées de terre et de mer (revue violette) » 14 septembre 1901 [archive]
- Le général Brière de L'Isle « Panthéon patriotique. Le Livre d'or de la jeunesse française. Récits, biographies, faits de guerre, épisodes divers ; 1888 » pages 211 à 216 [archive]
- Le général Brière de L'Isle recevant une délégation chinoise en vue des préliminaires de paix d'après le croquis d'un officier du corps expéditionnaire « Le Monde illustré » 27 juin 1885 [archive]
- Mort du général Brière de L'Isle « Le Gaulois » 19 juin 1896 [archive]
- Mort du général Brière de L'Isle « Le Figaro » 19 juin 1896 [archive]
- Mort du général Brière de L'Isle « Le Petit Parisien » 19 juin 1896 [archive]
- Obsèques du général Brière de L'Isle « Journal des débats politiques et littéraires » 21 juin 1896 [archive]
- Obsèques du général Brière de L'Isle « Le Matin » 21 juin 1896 [archive]
- Le général Brière de l'Isle et Jules Ferry « Le Temps » 23 juin 1896 [archive]
- Extrait d’une biographie par le père Paul Lallemand, prêtre de l'Oratoire « Journal des débats politiques et littéraires » 8 décembre 1896 [archive]
Notes et références
- sa fiche sur LEONORE [archive]
- voir base de Roglo. Napoléon ayant rétabli le Code Noir, enfin d'assurer leur avenir, les trois garçons : Thomas Napoléon (1806-1872), Jean-Baptiste Laurent Paul Emile (1807-1873) et Louis Thomas Laurent (1809-1869) partiront en Métropole avec leur mère, et s'établiront à Rouen. Fait à souligner, Edmé Claude reconnaîtra ses fils qui porteront ainsi son nom (et postérité, voir : GeneaNet > Mon GeneaNet > Mes contacts > Page contact : Nadine DAUDRE-HAYS (nadinedaudre)).
- Acte de décès du général Brière de L'Isle sur le site des Archives du Val d'Oise, le 18 juin 1896 [archive]
- Acte de décès de Joséphine-Louise-Alice Wallé-Clerc sur le site des Archives du Val d'Oise le 21 février 1895 [archive]
- Acte de décès de Michel-Luc Wallé-Clerc sur le site des Archives de Paris 9e, le 15 juin 1864 [archive]
Voir aussi
Bibliographie
- Mamadou Diouf, « Brière de l'Isle : la consolidation de l'espace colonial (1876-1881) » in Le Kajoor au xixe siècle et la conquête coloniale, Paris, Université de Paris I, 1980, p. 255-262 (Thèse de 3e cycle)
- Francine Ndiaye, « La colonie du Sénégal au temps de Brière de l'Isle, 1876-1881 », Bulletin de l'IFAN, série B, no 30, 1968
Articles connexes
- Histoire du Sénégal
- Guerre franco-chinoise
Liens externes
Notices d'autorité :
Rivière Henri
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Henri Rivière (militaire)
Henri Rivière | ||
Henri Rivière (années 1870). |
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Surnom | Commandant Rivière | |
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Naissance | 12 juillet 1827 Paris |
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Décès | 19 mai 1883 devant Hanoï Mort au combat |
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Origine | Français | |
Allégeance | ![]() ![]() |
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Arme | ![]() ![]() |
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Grade | Capitaine de vaisseau | |
Années de service | 1842 – 1883 | |
Conflits | Guerre de Crimée expédition du Mexique Guerre de 1870 Guerre franco-chinoise |
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Distinctions | Officier de la Légion d'honneur | |
Hommages | Cinq bâtiments de la Marine nationale Plusieurs rues |
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Henri Laurent Rivière, né à Paris le 12 juillet 1827 et mort à Hanoï le 19 mai 1883, est un officier de marine et homme de lettres français, héros de la conquête du Tonkin, lors de la guerre franco-chinoise.
Sommaire
- 1Biographie
- 1.1Premiers conflits
- 1.2Dans le Pacifique
- 2Honneurs et postérité
- 3Principales publications
- 4Notes et références
- 5Voir aussi
- 5.1Articles connexes
- 5.2Sources et bibliographie
- 5.3Liens externes
Biographie
Premiers conflits
Né à Paris, il est d'une famille originaire d'Elbeuf. Entré à l'École navale en octobre 1842, il est promu lieutenant de vaisseau en 1856, capitaine de frégate en 1870 et capitaine de vaisseau en 1880.
Sa première affectation à bord de la Brillante est pour la Pacifique, en 1847 il passe à la division navale des Mers du Sud sur la Virginie puis cinq années à bord du Iéna, navire de 110 canons, du Labrador et du Jupiter de l'escadre de Méditerranée. Il fait la Guerre de Crimée en servant à bord du Ouranie, puis du Suffren, de la Bourasque avant de finir sur le Montebello. Lorsqu'éclate la campagne d'Italie, il est à bord de la Reine Hortense et lors de l'Expédition du Mexique il sert sur le Rhône puis sur le Brandon. En 1870, il est officier en second sur la Thétis et participe à la Guerre franco-allemande dans l'Escadre française de la Baltique.
Dans le Pacifique
En 1876, avec l'aviso La Vire, il est affecté à la division navale de Nouvelle-Calédonie. Il assiste à l'insurrection canaque de juin 1878 et il est tout de suite plongé au cœur de l'action. Il prend le commandement des troupes après la mort du colonel Gally-Passebosc. Depuis son quartier général de Fonwhary, il commande la répression dans la région d'Ourail (La Foa). Au cours d'une de ces opérations, menée avec l'aide des auxiliaires canaques de Canala, le chef rebelle Ataï est tué. Mais la traque se poursuit jusqu'aux redditions du début de l'année 1879, Rivière ayant fait savoir aux révoltés que ceux qui se rendraient auraient la vie sauve.

Pendant la guerre franco-chinoise, il mène la conquête de Hanoï le 25 avril 1882. Le 27 mars 1883, il prend Nam Dinh. En mai, les pavillons noirs encerclent Hanoï. Rivière fait une sortie le 16. Il est tué trois jours plus tard au cours d'une deuxième sortie. Son corps est rapatrié à Paris et inhumé au cimetière de Montmartre, en 1885.
Henri Rivière est l'auteur de poèmes, romans, pièces de théâtre et souvenirs ainsi que de deux ouvrages sur l'Histoire de la marine. Il est également correspondant du journal La Liberté et collabora à la Revue des deux Mondes.
Honneurs et postérité
Cinq bâtiments de la Marine nationale ont porté le nom de Henri Rivière :
- Une chaloupe canonnière à roues Henri Rivière (1884-1897)
- Un ponton Henri Rivière (1900-1910)
- Un contre-torpilleur de 800 tonnes Commandant Rivière (1912-1933)
- Un aviso-dragueur Commandant Rivière (1936-1942)
- Un aviso-escorteur Commandant Rivière (1957-1992)
Des voies de plusieurs villes françaises portent son nom :
- Rue du Commandant-Rivière à Paris
- Rue Commandant-Rivière à Nantes
- Bois-Colombes
- Colombes
- Lorient
- Nevers
- Puteaux
- Rouen
- Saint-Maur-des-Fossés
- Suresnes
- La Varenne-Saint-Hilaire
- Villeurbanne
Principales publications
- Loisirs de voyage (1852)
- Histoire maritime de France au dix-huitième siècle (2 volumes, 1855)
- Pierrot. Caïn (1860)
- L'envoûtement (ca 1860)
- La Main coupée (1862)
- La Possédée. Le Colonel Pierre. La Seconde vie du Dr Roger (1863)
- Les Méprises du cœur. Les Voix secrètes de Jacques Lambert. Terre et mer. Les Visions du lieutenant Féraud. Le Rajeunissement (1865)
- Le Cacique, journal d'un marin (1866)
- Le Meurtrier d'Albertine Renouf. Les Derniers jours de Don Juan (1867)
- La Grande marquise. Le Cte d'Arbray. Le Cirque Gory (1869)
- Mademoiselle d'Avremont. Monsieur Margerie (1872)
- La Faute du mari. Madame Herbin (1874)
- Aventures de trois amis. Philippe (1875)
- Edmée. Le Châtiment. Flavien (1877)
- Le Roman de deux jeunes filles (1880)
- Souvenirs de la Nouvelle-Calédonie. L'insurrection canaque (1880)
- La Marine française au Mexique (1881)
- Le Combat de la vie. La Jeunesse d'un désespéré (1882)
- Le Combat de la vie. Les Fatalités (1882)
- Le Combat de la vie. Mme Naper (1882)
- La Marquise d'Argantini. Édith. Madame de Ferlon (1886)
- Théâtre
- La Parvenue, comédie en 4 actes, Paris, Théâtre-Français, 30 août 1869
- Berthe d'Estrée, comédie en 3 actes, Paris, Théâtre du Vaudeville, 21 octobre 1874
- Monsieur Margerie, pièce en 1 acte, Paris, Théâtre du Vaudeville, 11 mars 1875
- Correspondance
- Armand Rivière, L'expédition du Tonkin: les responsabilités, ed. E. Bloch, 1885
Notes et référence
Voir aussi
Articles connexes
- Guerre franco-chinoise
- Médaille commémorative de l'expédition du Tonkin 1885
- Rue du Commandant-Rivière
- Rue Commandant-Rivière
- Expédition du Tonkin
- Protectorat français du Tonkin
Sources et bibliographi
- Charles Baude de Maurceley, Le commandant Rivière et l'expédition du Tonkin, P. Ollendorff, 1884
- Hippolyte Gautier, Les Français au Tonkin, 1787-1886, Challamel ainé, 1887
- Émile Duboc, La mort héroïque du commandant Rivière, Paris, H. Gautier, 1897
- André Masson (préf. Paul Boudet), Correspondance politique du commandant Rivière au Tonkin (avril 1882-mai 1883) : Publiée avec une introduction et des notes, Éditions d'art et d'histoire, 1933
- Luc Legeard, Souvenirs de la Nouvelle-Calédonie du Commandant Henri Rivière - Édition commentée et annotée de l’ouvrage, Éditions L’Harmattan, Paris, 2009.
- Louis de Marolles, La dernière campagne du commandant Rivière 1881-1883 souvenirs pars le Vice-Amiral de Marolles..., Paris, Plon, 1932.
Liens externes
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Bonaparte Jérôme-Napoléon
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Jérôme-Napoléon Bonaparte (1830-1893)
Jérôme-Napoléon Bonaparte II | ||
Jérôme-Napoléon Bonaparte II en 1852 |
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Naissance | 5 novembre 1830 Baltimore, Maryland |
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Décès | 4 septembre 1893 Pride's Crossing, Massachusetts |
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Origine | États-Unis | |
Allégeance | ![]() ![]() |
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Grade | Colonel | |
Années de service | 1852 – 1871 | |
Conflits | Conquête de l'Algérie Guerre de Crimée Campagne d'Italie Guerre franco-prusse |
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Distinctions | Médaille de Crimée Officier de la Légion d'honneur |
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Famille | Famille Bonaparte | |
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Famille Bonaparte | ||
Jérôme-Napoléon Bonaparte II est un officier franco-américain né le 5 novembre 1830 à Baltimore (Maryland, États-Unis) et décédé le 4 septembre 1893 à Pride's Crossing (Massachusetts, États-Unis).
Il est le fils de Jérôme-Napoléon Bonaparte (1805-1870) et de Susan May Williams, qui auront un autre fils, Charles Joseph Bonaparte (1851-1921).
Sommaire
- 1Biographie
- 2Décorations
- 3Bibliographie
- 4Notes et références
- 5Liens externes
Biographie
Il intègre l’Académie militaire de West Point et en sort diplômé le 1er juillet 18522.
Il démissionne, le 16 août 1854, de l’armée américaine2.
Accompagné par "Bo", surnom de son père, il se rend en 1854 à Paris. Ils sont bien accueillis.
En 1854, la succession de Napoléon III est incertaine et le restera jusqu’à la naissance du Prince impérial, dit « Loulou », le 16 mars 1856.
L’empereur Napoléon III, cousin germain de « Bo » le réintègre ainsi que les siens dans la nationalité française par un décret du 30 août 1854.
Napoléon III signe aussi un second décret le 5 septembre 1854 accordant au fils un grade dans l’armée française. Sous-lieutenant au 7e régiment de dragons, il participe peu après à la guerre de Crimée.
Le Prince Napoléon dit « Plon-Plon » se trouve alors en Orient et voit immédiatement le danger : pour lui les demi-frères « Bo » (1805-1870) et « Plon-Plon » (1822-1891) ne peuvent être considérés tous les deux comme des enfants légitimes.
À la demande de « Plon-Plon », un conseil de la famille impériale (formation rappelant le conseil de famille du code civil) se réunit donc le 4 juillet 1856 et rend une décision ambiguë pour « Bo » et les siens : droit de porter le patronyme Bonaparte reconnu, mais sans droit d’hériter du « roi Jérôme » (ancien roi de Westphalie).
Il n’en poursuit pas moins une longue carrière au sein de l’armée française.
Son père « Bo » décède aux États-Unis le 17 juin 1870.
Il démissionne de l’armée le 31 mars 1871 : « M. le colonel Bonaparte fait connaître que, par suite de la mort de son père, il est devenu chef de famille et qu’il a, en Amérique, des intérêts très importants qu’il ne pourrait sauvegarder en restant au service et qu’il n’a pas hésité à négliger pour prendre part à la guerre. »
De son mariage avec Caroline Leroy Appleton (1840-1911), il eut deux enfants :
- Louise Eugénie (1873-1923), mariée au comte Adam de Moltke-Huitfeld.
- Jérôme-Napoléon Charles (1878-1945) ; mort sans postérité, il est le dernier descendant de la branche Bonaparte-Patterson.
Décorations
Officier de la Légion d'honneur (31 octobre 1868)
Bibliographie
- (en) Sous la direction de Allen Johnson, Dictionary of American Biography, éditeur : Charles Scribner’s Sons à New York, 12 volumes (le volume 11 est un supplément, le dernier volume est un index), 1937-1964, volume 1 (Abbe — Brazer), 660 pages + 613 pages, notice « Bonaparte, Jerome Napoleon » (1830-1893) page 429 (de la partie 2 du volume 1 : Barsotti — Brazer), notice signée T. M. S. (Thomas Marshall Spaulding).
- Sous la direction de M. Prevost et Roman d’Amat, Dictionnaire de biographie française (DBF), volume 6 (Bergeron — Bournon), Paris, librairie Letouzey et Ané, 1954, 1526 pages, 29 cm : notice « 28. Bonaparte-Patterson (Jérôme-Napoléon) [...] né en 1832 » par É. Franceschini, page 934.
- Sous la direction de Jean Tulard, Dictionnaire du Second Empire, Paris, Fayard, 1995, 1370 pages, 25 cm, (ISBN 2-213-59281-0) : entrée « Bonaparte (généalogie des) » par Joseph Valynseele, note 77 de l’entrée notamment (page 173 pour la note 77).
- Jacques-Olivier Boudon, Le Roi Jérôme, frère prodigue de Napoléon, Paris, Fayard, 2008, 550 pages, 22 x 14 cm, (ISBN 978-2-213-61223-2) : dans le chapitre 20 (L’hôte du Palais-Royal), voir les subdivisions Les Patterson entrent en scène et Querelle autour d’une succession.
Notes et références
- Lui-même fils aîné de Jérôme Bonaparte, le plus jeune frère de Napoléon Bonaparte.
- http://www.tshaonline.org/handbook/online/articles/fbo11 [archive] : notice sur « Jerome Napoleon Bonaparte, Jr. » dans l’encyclopédie Handbook of Texas en ligne ; site consulté le 3 avril 2011.
- Rapport au ministre du 3 mars 1871 cité dans la note 77 (figurant page 173) de la notice « Bonaparte (généalogie des) » due à Joseph Valynseele, in Dictionnaire du Second Empire, sous la direction de Jean Tulard, Paris, Fayard, 1995, 1370 pages, 25 cm. (ISBN 2-213-59281-0)
- « [...] né en 1832 » : le DBF semble être la seule source donnant 1832 comme année de naissance au lieu de 1830 ; cette même notice précise qu’« il vint en France à l’âge de vingt-deux ans ».
Liens externes
- (en) http://www.tshaonline.org/handbook/online/articles/fbo11 [archive] : notice sur « Jerome Napoleon Bonaparte, Jr. » dans l’encyclopédie Handbook of Texas en ligne ; site consulté le 3 avril 2011
- http://www.napoleontrois.fr/dotclear/index.php?post/2006/03/25/28-les-bonaparte-patterson [archive] : « Les Bonaparte-Patterson » ; site consulté le 3 avril 2011
- http://www.military-photos.com/histo1chassdaf.htm [archive]La dernière modification de cette page a été faite le 24 septembre 2021 à 20:24.
d’Allonville Armand-Octave-Marie
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Armand-Octave-Marie d’Allonville
Armand-Octave-Marie d’Allonville | ||
Naissance | 21 janvier 1809 Hanovre |
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---|---|---|
Décès | 19 octobre 1867 (à 58 ans) Versailles |
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Origine | ![]() |
|
Grade | Général de division | |
Années de service | 1830 – 1865 | |
Commandement | 1er Régiment de Spahis Algériens 5e Régiment de Hussards |
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Conflits | Conquête de l'Algérie Guerre de Crimée Campagne d'Italie |
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Faits d'armes | Bataille de la Smala bataille de l'Isly Bataille de Balaklava Bataille d'Eupatoria Bataille de Kanghil |
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Distinctions | Grand officier de la Légion d'honneur | |
Autres fonctions | Sénateur | |
Famille | Famille d'Allonville, branche d'Oysonville-d'Arnancourt | |
Armand-Octave-Marie Allonville est né le 21 janvier 1809 à Hanovre et décédé le 19 octobre 1867 à Versailles, vicomte d'Allonville, fut général de division puis sénateur, président du comité de cavalerie et grand-croix de la Légion d'honneur.
Sommaire
- 1Sa famille
- 2Biographie
- 2.1Sa jeunesse
- 2.2La conquête de l'Algérie (1838-1845)
- 2.3Coup d'État du 2 décembre 1851
- 2.4La campagne de Crimée (1853-1856)
- 2.5La fin de sa vie
- 3Notes et références
- 3.1Source
- 4Liens externes
Sa famille
Armand-Octave-Marie d’Allonville est le fils du vicomte Antoine Jean Baptiste d'Allonville d'Oysonville (1765-1811), et de Céleste Octavie de La Bourdonnaye-Liré (1790-1851). Il est le dernier descendant d'une famille de la branche d'Oysonville-d'Arnancourt de la famille d'Allonville.
Biographie
Sa jeunesse
Le vicomte d’Allonville, après des études à l'École d'application du Corps royal d'état-major, entre en 1830 dans l’arme de la cavalerie; en 1832 il assiste au siège d'Anvers en qualité d’aide de camp du général Rulhière.
La conquête de l'Algérie (1838-1845)
Dès 1838, Armand-Octave-Marie d’Allonville est nommé commandant des corps indigènes irréguliers de la province d’Alger. Il est chef d'escadron des spahis de la province d'Alger. Il prend part, de 1839 à 1848, aux campagnes contre Abd el-Kader; devant Bougie, à l’affaire du Chéliff, au combat de Bou-Roumi, à Miliana.
On le décore de la croix d'officier de la Légion d'honneur lors de la prise de la smala d'Abd el-Kader par le duc d'Aumale, en 1845. Il est mentionné pour sa conduite brillante à la bataille de l'Isly, le 14 août 1844. Il s'empare des canons des Marocains.
Capitaine, il est nommé lieutenant-colonel commandant le 1er Régiment de Spahis Algériens (1839-1845), par le maréchal de Saint-Arnaud Il ne s'agit pas toujours de guerre classique, mais parfois de razzias, où l'on tue quelques dizaines d'ennemis. Le reste de la tribu se sauve, en partie ruiné. Le capitaine d'Allonville, qui appartient à ce service, est spécialement chargé de s'occuper des auxiliaires indigènes, et il se fait remarquer, dans diverses opérations à la tête d'excellents cavaliers maures qu'il conduit brillamment. Il commande les gendarmes maures et est chargé du bureau arabe.
Coup d'État du 2 décembre 1851
Colonel du 5e Régiment de Hussards en 1847, nommé général de brigade en 1851, il prend le commandement d'une brigade de la division de cavalerie de réserve de l'Armée de Paris, à Versailles. Donc ses unités vont participer activement au coup d'État de Louis Napoléon, le 2 décembre 1851, à Paris.[réf. nécessaire]
Le maréchal de Saint-Arnaud écrit : « Par d'habiles combinaisons, les chefs les plus brillants de la Nouvelle Afrique avaient été appelés à Paris. Là étaient Canrobert, le héros de Zaatcha, Marulaz, naguère colonel du 204e de Ligne et nommé général après l'expédition de Kabylie, d'Allonville, le brillant officier de cavalerie [...] J'ai passé hier la journée à Vincennes chez le colonel Répon avec Canrobert, d'Allonville, Marulaz [...] Tout Orléansville était là ». Le maréchal de Saint-Arnaud dans une autre lettre écrit à Maître Leroy de Saint-Arnaud, avocat à Paris, son frère : « Mon ami, le lieutenant-colonel d'Allonville, est à Paris. C'est un vieux et intime camarade dont le nom t'est familier. Il veut aller saluer notre mère et te voir, ainsi que mes enfants. Il te plaira ».
Toutefois Armand-Octave d’Allonville est un partisan de l'ordre. Il refuse de donner l'ordre à ses hussards de crier : Vive l'Empereur, mais il ne soutient pas Changarnier qui essaie de s'opposer aux entreprises du Prince. La division de cavalerie se positionne sur les Champs-Élysées. Ils ne rencontrent aucune hostilité chez les Parisiens. Les soldats sont même enthousiastes.
La campagne de Crimée (1853-1856)
Armand-Octave-Marie d’Allonville reçoit le commandement de la brigade de chasseurs d’Afrique qui est envoyée en Crimée. La brigade de chasseurs d’Afrique comprend le 1er Régiment de Chasseurs d'Afrique et le 4e Régiment de Chasseurs d'Afrique.
Armand-Octave-Marie d’Allonville et sa brigade débarquent le 6 septembre 1853 à Varna (Bulgarie). Au cours de la campagne de Crimée, il vient au secours des Anglais lors de la Charge de la brigade légère le (25 octobre 1854). Pas un cavalier anglais ne serait sorti vivant de cette fournaise sans le chevaleresque élan du général d'Allonville et de ses chasseurs d'Afrique, qui escaladent au galop les monticules où est postée l'artillerie russe et dégagent les débris de la valeureuse cavalerie alliée. Le 4e Régiment de Chasseurs d'Afrique du général d'Allonville sabre certaines batteries russes et attire sur lui le feu des autres qui accablait la retraite des malheureux cavaliers anglais. Les cavaliers gravissent au galop les escarpements et poursuivent les canonniers. Armand-Octave d’Allonville appuie sans cesse Lord Cardigan pendant toute la bataille de Balaklava.
Ce fait d’armes vaut au général d’Allonville le grade de général de division et un rôle commandement plus important lors de la bataille d'Eupatoria le 17 février 1855. Sous les murs de cette citadelle, il remporte encore un brillant avantage sur la cavalerie russe.
D'Allonville, général de division, commande à partir du 20 mai 1855 la 1re brigade composée du 1er Régiment de Hussards et du 4e Régiment de Hussards et la 2e brigade composée du 6e Régiment de Dragons et du 7e Régiment de Dragons.
Dans la nuit du 15 au 16 août 1855, le général d’Allonville, qui bivouaque avec sa division de cavalerie à la naissance de la vallée de Baidar, marche vers le nord pour affronter les Cosaques. Les Russes attaquent avec 47 000 fantassins, 10 000 cavaliers et 272 canons.
Le 22 septembre 1855, le général d'Allonville débarque à Eupatoria avec les 6e Régiment de Dragons et du 7e Régiment de Dragons, le 4e Régiment de Hussards et une batterie à cheval. Il poursuit les troupes russes qui se réfugient dans les montagnes. Il décide d'aller attaquer une division russe qui est à 28 km d'Eupatoria. Il fonce sur elle. Douze escadrons de la division d'Allonville, la batterie Armand, de l'artillerie à cheval, deux cents cavaliers irréguliers et six bataillons égyptiens attaquent les lanciers de la Garde impériale russe appuyé par de nombreuses batteries d'artillerie. Les troupes d'Armand-Octave d’Allonville arrivent au galop, coupent la route à la cavalerie russe, et charge à l'arme blanche les canonniers. L'ennemi à nouveau s'enfuit. De nombreux prisonniers, deux cinquante chevaux, des canons... font oublier les 35 morts du côté des alliés.
Entre autres décorations, on le fait grand officier de la Légion d'honneur, le 28 décembre 1855, commandeur de l’ordre du Bain et grand officier de l’ordre de Medjidié.
La fin de sa vie
Armand-Octave d’Allonville est membre du Comité d'état-major le 17 mars 1855. La Campagne d'Italie (1859), si vite terminée, ne laisse pas le temps au général d'Allonville de se signaler de nouveau, et bientôt sa santé, de plus en plus chancelante, l'oblige à renoncer à ses fonctions actives dans l'armée française. Il devient président du Comité de Cavalerie, est membre du Conseil général d'Ille-et-Vilaine. Appelé le 31 décembre 1865 à faire partie du Sénat, le 19 octobre 1867, il succombe à une affection de poitrine contractée au front.
Sur un tableau détenu par le musée des Beaux-Arts de Rennes, Armand-Octave-Marie d’Allonville est représenté à cheval, suivi de son état-major à Versailles en 1858.
Notes et références
- Lettres de Saint-Arnaud - 11 septembre 1851 - correspondance tome II - p. 360.
- Lettres, ed. by L.A. Leroy de Saint-Arnaud, par Arnaud Jacques A. Leroy de Saint-Arnaud.
- La contestation chez les cadres de l'Armée franc̜aisede 1650 à 1986, par Pierre Denis, p. 120.
- Histoire de la chute du roi Louis Philippe, de la république de 1848 et du ... par Adolphe Granier de Cassagnac, p. 408.
- Guerre d'orient Les victoires et conquêtes des armées alliées, par Eugène Woestyn, p. 115.
- Guerre d'orient Les victoires et conquêtes der armées alliées, par Eugène Woestyn, p. 213.
- Guerre d'orient Les victoires et conquêtes der armées alliées, par Eugène Woestyn, p. 47.
- L'Empereur, par décret du 17 mars, nomme général de division le général de brigade d'Allonville.
- British Military Intelligence in the Crimean War, 1854-1856, par Stephen M. Harris.
- Guerre d'orient Les victoires et conquêtes des armées alliées, par Eugène Woestyn, p. 330.
- « Cote LH/24/55 » [archive], base Léonore, ministère français de la Culture
Source
- Le livre d'or de l'Algérie, Narcisse Faucon, Challamel et Cie Éditeurs, Librairie algérienne et coloniale, 1889.
- « Armand-Octave-Marie d’Allonville », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891
Liens externes
-
Notices d'autorité :
Delaage Amable Henri
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Amable Henri Delaage
Amable Henri Delaage | ||
Naissance | 19 février 1745 Saint-Savin (Vienne) |
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Décès | 30 septembre 1797 (à 52 ans) Oost-Cappel (Nord) |
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Origine | ![]() |
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Arme | Infanterie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1762 – 1797 | |
Distinctions | Chevalier de Saint-Louis | |
Hommages | Son nom est gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 6e colonne. | |
Amable Henri Delaage, né le 19 février 1745 à Saint-Savin (Vienne), mort le 30 septembre 1797 à Oost-Cappel (Nord), est un général français de la révolution française.
États de service
Il entre en service en 1762, comme volontaire dans le régiment Dauphin-Infanterie, il est nommé capitaine au régiment de Perche-Infanterie en 1783. Il est fait chevalier de Saint-Louis en 1784, et il est nommé colonel au 24e régiment d’infanterie de ligne le 21 octobre 1791.
Il est promu général de brigade le 19 septembre 1792. Le 11 février 1793, il est nommé général de division à l’armée de la Moselle, et il participe à la bataille d’Arlon le 9 juin 1793. Il est suspendu le 20 septembre 1793.
En 1796, il est remis en activité à l’armée du Nord, et il meurt subitement à Oost-Cappel, le 30 septembre 1797.
Son nom est gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 6e colonne.
Sources
- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans » [archive]
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814) Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, vol 1.
von Luckner Felix
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Nationalité |
![]() |
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Activités |
Écrivain, militaire
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Grade militaire |
Lieutenant commander
|
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Conflit |
Première Guerre mondiale
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Distinction |
Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne
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Le comte Felix Graf von Luckner est un officier de la marine militaire allemande du début du XXe siècle, né le 9 juin 1881 à Dresde et mort le 13 avril 1966 à Malmö en Suède. Il commanda un voilier durant la campagne navale du Pacifique et gagna ainsi la célébrité.
Sommaire
- 1 Controverse juridique
- 2 Rationalité stratégique
- 3 La guerre en voilier
- 4 Entre-deux-guerre et aventures maritimes
- 5 Seconde Guerre mondiale
- 6 Famille
- 7 Œuvres littéraires
- 8 Notes et références
- 9 Liens externes
Controverse juridique
Luckner est devenu célèbre pour la manière dont il a participé aux opérations navales pendant la Première Guerre mondiale : à bord d'un voilier, ce qui lui donne les apparences des guerres anciennes et ce qu'une analyse superficielle assimile à la guerre de course.
En réalité, Luckner était un militaire en mission sur ordre de l'état-major de la Marine, contrairement aux corsaires qui étaient des civils et agissaient en toute autonomie après avoir obtenu une lettre de course. L'autonomie de Luckner était une autonomie de fait, seulement due à l'éloignement (il croisait dans le Pacifique) et le choix de faire la guerre sur un voilier était un choix tactique. Quant à ses attaques contre des navires marchands, elles étaient seulement dues au fait qu'un voilier ne pouvait s'attaquer à des navires de guerre.
Rien de cela n'en fait un corsaire (civil faisant la guerre de façon autonome après en avoir obtenu l'autorisation des autorités). Cette assimilation est donc parfaitement fortuite et de pure imagination d'autant que la guerre de course avait été interdite en 1856 par le traité de Paris qui mettait fin à la guerre de Crimée, traité notamment signé par la Prusse.
Rationalité stratégique
Mener la guerre navale au début du XXe siècle avec un voilier (équipé, il est vrai, d'un puissant Diesel d'appoint et d'un poste émetteur récepteur de TSF performant) peut sembler un anachronisme économique et militaire. En fait il faut se souvenir qu'à cette époque certaines lignes maritimes étaient inexploitables économiquement à la vapeur (coût du charbon et manque de dépôts de combustible) et c'étaient justement les lignes maritimes utilisant des grands voiliers d'acier de 4000 tonnes et plus qui transportaient des matériaux stratégiques pour l'effort de guerre allié: D'abord le nitrate de soude du Chili dont la société d'armement Bordes s'était fait une quasi exclusivité (Engrais chimique en temps de paix, comme le guano, le nitrate de sodium était un composant indispensable à la confection des poudres et explosifs en temps de guerre), et ensuite le nickel de Nouvelle Calédonie, indispensable aux aciers spéciaux, transporté notamment par les grands minéraliers à voile de la maison rouennaise Prentout et Leblond, tels le célèbre cinq mâts France II.
La manière la plus évidente de les attaquer était le blocus des côtes européennes par les U boot, mais la défense contre les sous -marins ne tarda pas à s'organiser: navires-pièges ou Q ships , grenades sous-marines , convois protégés, armement de certains navires de commerce, patrouilles fréquentes en Manche, mesures de détection et d'espionnage ...etc.
En attaquant les grands voiliers (en général dépourvus de radio et de canons) dans l'Atlantique sud ou le Pacifique, la marine du Kaiser pouvait ajouter à peu de frais une corde à son arc.
La guerre en voilier
En 1917, il connut son heure de gloire dans le Pacifique sud à bord du trois-mâts allemand le Seeadler.
Ce grand voilier en fer, paisible en apparence, était en réalité un vaisseau bien armé de 1700 tonneaux. Le Seeadler avait quitté l'Allemagne en décembre 1916, avec pour mission d’attaquer, de piller et de couler le maximum de cargos alliés à travers le monde. Sous le camouflage d’un inoffensif navire de commerce, il adoptait, selon les circonstances, l’apparence d’un navire britannique ou américain afin de mieux tromper ses proies, pouvoir les approcher sans risque et ne se dévoiler qu'au moment fatidique.
Il captura ainsi quatorze navires marchands dans l’Atlantique et trois dans le Pacifique. Il faut noter ici que, a priori, aucune victime directe de part et d'autre ne fut à déplorer. La tactique était simple : une fois le navire ennemi capturé, l'équipage du capitaine von Luckner transférait la cargaison trouvée sur la prise dans les cales du Seeadler (quand celle-ci avait de la valeur), et s’emparait de la caisse du bord détenue par le commandant (les navires transportaient toujours une bonne quantité de monnaies d’or, permettant, où qu’on se trouve, de faire face aux dépenses du navire et aux achats de marchandises). Puis, après avoir recueilli sur son propre navire l’équipage prisonnier, il coulait au canon le cargo prisonnier afin qu’il n’en reste plus aucune trace.
Le Seeadler fit naufrage en août 1917 sur l'atoll de Mopelia, dans l’ouest de la Polynésie, à cause d'un tsunami. Les Allemands et leurs prisonniers, naufragés sur l'île déserte, vécurent quelques semaines ensemble dans des camps de fortune. Loin de se résigner, le comte créa un canot à moteur de 6 mètres d'une voile et partit vers les îles Fidji avec cinq hommes avec le projet de capturer un autre navire et continuer la guerre.
Après un voyage de quatre semaines, ils furent enrôlés sur un navire américain, mais rapidement découverts et faits prisonniers. Après s'être évadés et ayant pris une goélette, la Moa, ils furent arraisonnés par un navire britannique et conduits en prison en Australie, où ils attendirent la fin de la Première Guerre mondiale.
La guerre de course étant interdite depuis 1856, toute opération de guerre ne pouvait légalement être menée que par des militaires. Si Luckner et son équipage avaient été civils, ils auraient été considérés comme pirates et pendus.
Entre-deux-guerre et aventures maritimes
Seconde Guerre mondiale
Luckner, franc-maçon, n'a pas été sollicité par les nazis pour réintégrer la Marine nationale allemande : la Kriegsmarine. Son appartenance à la franc-maçonnerie, fréquemment désignée par Adolf Hitler comme source de bien des maux, n'est pas en odeur de sainteté au sein de la nouvelle Allemagne. Par ailleurs, Luckner n'a jamais fait montre d'une quelconque sympathie pour la cause nazie, ce qui lui vaudra quelques ennuis plus tard, il est impliqué dans un scandale sexuel et voit ses biens confisqué pour avoir refusé de renoncer à son appartenance à la franc-maçonnerie.
En 1943, il a permis à Rose Janson, juive, de s'échapper d'Allemagne vers les Etats-Unis, via un pays neutre, grâce à un passeport trouvé sur une zone bombardée. Bien que Mme Janson ait attesté dans une lettre, cela n'a pas été suffisant pour que Yad Vashem certifie ses actes.
Pendant le conflit, il est resté en Allemagne, à Halle, ville dont il a été chargé, par le maire de la ville, de négocier la reddition auprès de l’armée de terre américaine en 1945 ; cette intermédiation lui a valu une condamnation à mort par les autorités nazies encore en place, ce qui l'a conduit à ne pouvoir revenir dans la ville avant la fin du conflit.
Après la guerre, il quitte l'Allemagne pour la Suède, pays de sa seconde épouse.
Famille
Son arrière-grand-père était Nicolas Luckner, commandant en chef de l'armée du Rhin, à qui Rouget de Lisle dédia, en avril 1792, son célèbre Chant de guerre pour l'armée du Rhin, chant renommé par la suite Marseillaise. Cet ancêtre avait ensuite été anobli « comte » (Graf) par le roi de Danemark.
Son père désirait qu'il suive la tradition familiale et devienne officier de cavalerie mais le jeune homme s'échappa et s'engagea dans la marine marchande. Il réintégra la marine impériale par la voie latérale.
Luckner s'est marié deux fois : sa première épouse était Petra Schultz, originaire de Hambourg, avec qui il a eu une fille Inge-Maria, née en 1913 ; ils ont divorcé en 1914 et Luckner s'est remarié avec Ingeborg Engeström le 24 septembre 1924 à Malmö en Suède.
Œuvres littéraires
- (de) Seeteufel: Abenteuer aus meinem Leben, Koehler, Berlin and Leipzig, 1926, (first published 1921).
- (de) Seeteufel erobert Amerika, Koehler & Amelang, Leipzig, 1928.
- (de) Ein Freibeuterleben, Woldni & Lindeke, Dresden, 1938.
- (de) Seeteufels Weltfahrt: Alte und neue Abenteuer, Bertelsmann (Gutersloh) 1951.
- (de) Out of an Old Sea Chest, trans. by Edward Fitzgerald, Methuen, London, 1958.
- (de) Aus dem Leben des 'Seeteufels' , edited by Wolfgang Seilkopf, Mitteldeutscher Verlag, Halle, 2000.
Luckner a signé de nombreuses dédicaces et ses autographes ont ensuite souvent été retrouvés dans des ventes aux enchères.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Felix von Luckner » (voir la liste des auteurs).
Liens externes
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Notices d'autorité
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Girardet Eugène
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Décès |
5 mai 1907
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(à 53 ans)
Paris 17e |
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Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise
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Nom de naissance |
Eugène Alexis Girardet
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Nationalité |
Français
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Activité |
Peintre
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Membre de |
Société des peintres orientalistes français
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Mouvement |
Orientalisme
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Café arabe (d)
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Eugène Girardet, né Eugène Alexis Girardet le 31 mai 1853 à Paris1,2, mort à Paris 17e le 5 mai 19073, est un peintre orientaliste français.
Sommaire
- 1 Biographie
- 2 Galerie
- 3 Annexes
- 3.1 Bibliographie
- 3.2 Liens externes
- 4 Références
Biographie

Issu d'une famille suisse huguenote, Eugène Girardet est le fils du graveur Paul Girardet (1821-1893), et le frère des peintres Jules Girardet et Léon Girardet. Il étudie à l’École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme (1824-1904). Gérôme l’incite à visiter l’Afrique du Nord dès 1874, notamment le Maroc, mais aussi la Tunisie ou encore l’Espagne.
Il effectue huit séjours en Algérie à partir de 1879, essentiellement dans le Sud aux alentours des oasis de Biskra, Bou Saâda et El Kantara où il rencontre Étienne Dinet. En 1898, il se rend en Égypte et en Palestine. Il représente des scènes de la vie nomade ou du désert. Son œuvre est influencée par la lumière et l’atmosphère de l’Orient.
Il expose au Salon de la Société nationale des beaux-arts, au Salon de la Société des peintres orientalistes français, au Salon de Paris, à l’Exposition universelle de 1900 et à l’Exposition coloniale de Marseille (1906). Eugène Girardet meurt en 1907 à Paris et est enterré au cimetière du Père-Lachaise (36e division)
Ses œuvres sont conservées à Paris au musée d’Orsay, au musée des beaux-arts de Dijon, au musée des beaux-arts de Nantes, au musée des beaux-arts de Troyes, à Bayonne au musée Bonnat-Helleu, à New York au musée d'art Dahesh et au musée des beaux-arts d'Alger.
Galerie
Annexes
Bibliographie
- René Burnand, L'Étonnante Histoire des Girardet : artistes suisses, La Baconnière, Neuchâtel, 1940, 299 p.
- Lynne Thornton, Les Orientalistes, Peintres voyageurs 1828-1908, ACR édition, Courbevoie (Paris), 1983, p. 108-109
Liens externes
-
Notices d'autorité
Références
Burnand Eugène
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Eugène Burnand
Moudon, musée Eugène Burnand.
Naissance |
30 août 1850
Moudon |
---|---|
Décès |
4 février 1921 (à 70 ans)
Paris |
Nationalité |
Suisse
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Activité |
Peintre
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Formation |
École des beaux-arts de Paris
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Maître |
Jean-Léon Gérôme
|
Lieu de travail |
Moudon
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Mouvement |
Naturalisme
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Les disciples Pierre et Jean courant au sépulcre le matin de la Résurrection
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Eugène Burnand est un peintre suisse né le 30 août 1850 à Moudon et mort le 4 février 1921 à Paris.
D'un style naturaliste, son œuvre picturale se compose notamment de scènes religieuses et de paysages de campagne. Un musée lui est consacré à Moudon en Suisse. Un de ses tableaux les plus célèbres, Pierre et Jean courant vers le tombeau de Christ ressuscité, est conservé à Paris au musée d'Orsay.
Sommaire
- 1 Biographie
- 1.1 Enfance et formation
- 1.2 Premières commandes, premiers succès
- 1.3 Maturité et succès internationaux
- 1.4 Une vie entre Paris et la Suisse
- 2 Œuvres dans les collections publiques
- 2.1 Estampes
- 2.2 Illustrations
- 2.3 Publications
- 3 Salons
- 4 Expositions
- 5 Récompenses
- 6 Distinctions
- 6.1 Bibliographie
- 6.2 Liens externes
- 7 Notes et références
- 8 Annexes
Biographie
Enfance et formation
Né le 30 août 1850 au château de Billens à Moudon dans une famille protestante, Eugène Burnand est le fils d'Alexandre David Charles Édouard Burnand, colonel, inspecteur forestier et de Louise Henriette, née Foltz. Les premières années de sa vie se déroulent au château de Carrouge dans les hauteurs de Moudon. En 1860, il est à Florence avec ses parents et découvre les grands peintres italiens. L'année suivante, il fait ses études secondaires à Schaffhouse. En 1867, il est inscrit à la section architecture de l'École polytechnique de Zurich et obtient son diplôme d'architecte en 1871. Souhaitant devenir peintre, il réalise ses premières œuvres artistiques en modelant une céramique représentant un chien, Épagneul couché, terre cuite signée et datée 1869[réf. nécessaire]. Il abandonne l'architecture en 1871, après avoir rencontré à la demande de son père, Charles Gleyre (1806-1874) qui l'encourage à persévérer dans son choix. Il part à Genève où il devient l'élève de Barthélemy Menn, en même temps que le peintre Ferdinand Hodler qui deviendra son ennemi.
En 1872, il intègre, à l'École des beaux-arts de Paris, l'atelier de Jean-Léon Gérôme qui a repris celui de Gleyre. Il se lie avec les peintres du mouvement naturaliste, Pascal Dagnan-Bouveret et Jules Bastien-Lepage, ainsi qu'avec les peintres suisses Charles Vuillermet, Auguste Bouthillier de Beaumont (1842-1889), Alfred Henri Berthoud (1848-1906), Léo-Paul Samuel Robert (1851-1923), Charles Giron (1850-1914), Michel Maximilien Leenhardt dit Max, qui est son cousin, Théophile Bischoff, Auguste Baud-Bovy et plus particulièrement avec les frères Jules, Léon et Eugène Girardet, et leurs parents, peintres et graveurs de renom depuis plusieurs générations, installés à Versailles et dont il va épouser une des filles.
Premières commandes, premiers succès

En 1873, il effectue un voyage dans le Midi de la France et en Camargue, après être passé chez son frère à Montpellier et chez Michel Maximilien Leenhardt à Clapiers. En 1875, il passe tous les ans, les mois d'été dans le château familial de Sépey sur la commune de Vulliens, dans le canton de Vaud. En 1877, il est à Florence puis à Rome et épouse, après sept années d'attente, en juillet à Versailles, Julia Girardet, aquarelliste, fille du graveur Paul Girardet et dont leur ami le peintre Léo-Paul Samuel Robert fera un portrait[réf. nécessaire]. Le couple s'installe à Versailles, d'abord chez les parents Girardet, puis ils trouvent un logement près de chez eux, qu'ils quitteront en 1884. En 1879 naît le premier de leurs neuf enfants, André Eugène. Burnand s'initie à la gravure avec son beau-père et illustre pour la seconde fois un article dans la revue L'Illustration et dans le journal Le Tour du monde. Les relations de son frère banquier vont lui faciliter l'obtention d'un certain nombre de commandes.
1880 est l'année de la naissance du deuxième fils, Franz Ernest. Il habite 7 bis, rue Rémond à Versailles1. En 1882 naît son troisième enfant, le futur médecin et biographe de son père René Burnand. Le peintre s'installe rue Pergolèse à Paris en 1885. Cette même année 1885, il obtient la médaille d'argent de 1re classe en section Dessins, à la première exposition internationale de blanc et noir qui se tient à Paris.
Son fils Marcel Max voit le jour en 1887, puis naissent les jumeaux David Arnold et David en 1888, qui deviendront peintres également. Alphonse Daudet accepte que Burnand illustre 6 des 37 contes choisis pour faire un recueil dans une collection de prestige, dont un exemplaire unique sera commandé en plus par un riche américain, comportant 43 dessins et aquarelles originaux de Eugène Burnand illustrant chacun des contes2.
Nommé président de la Commission suisse des Beaux-Arts pour l'Exposition universelle de 1889, il va recevoir pour l’œuvre qu'il y présente une médaille d'or de 1re classe, mais la sévérité du jury qu'il préside va lui attirer l'animosité de plusieurs confrères. Le célèbre marchand de tableaux Paul Durand-Ruel lui organise une exposition de ses œuvres à New York en 1886.
Maturité et succès internationaux

En 1890, il quitte la Société des artistes français qui expose aux Champs-Élysées à Paris et devient sociétaire de la Société nationale des beaux-arts qui installe son Salon au Champ-de-Mars la même année. Il produit des œuvres sur la commande de Nestlé, il illustre L'Orphelin d'Urbain Olivier. Puis, on inaugure à Paris en février 1891 un Panorama des Alpes Suisses qu'il a réalisé avec son ami et confrère genevois Auguste Baud-Bovy. Son septième enfant Antony Charles naît la même année. En 1893, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur et naissent ses filles jumelles, Henriette et Mireille.
Le 28 octobre 1895, il déménage avec toute sa famille pour le château de Fonfroide-le-Haut, près de Montpellier. À partir de cette année, son aisance financière lui permet de s'intéresser à l'art religieux, genre moins lucratif, qui l'a toujours attiré. La Maison Schulte assure sa promotion dès 1896. Il se rend à Londres en 1897 pour négocier la vente d'un projet d'illustrations d'après Le Voyage du pèlerin de John Bunyan. En 1898, il peint Les Disciples Pierre et Jean courant au sépulcre le matin de la Résurrection, toile qui remporta un grand succès au Salon et sera acquise par le musée du Luxembourg à l'unanimité des voix3. En mai 1899, il réalise L'Invitation au festin et en octobre, il se rend en Allemagne où il rencontre les historiens d'art Hermann Grimm et Wilhelm von Bode, les peintres Max Liebermann et Ludwig von Hofmann.
En 1900, membre du jury de l'Exposition universelle de Paris, il reçoit pour l'ensemble de son œuvre la médaille d'or de 1re classe. Il participe à la décoration de la grande salle du restaurant Le Train bleu de la gare de Lyon à Paris avec une toile marouflée ornant le plafond. Il part ensuite en voyage avec toute sa famille à Florence. De retour à Fonfroide-le-Haut en 1901, il expose La Prière sacerdotale4 à Londres, sans succès.
Une vie entre Paris et la Suisse
En 1903, il se lie d'amitié avec la famille Jéquier de Pierre, originaire de Neuchâtel, qui finit par le convaincre de revenir habiter en Suisse : il quitte alors Montpellier et prend possession du château de Hauterive à côté de Neuchâtel. Il vend sa toile L'Invitation au festin et entreprend la réalisation d'une grande œuvre d'inspiration religieuse, La Voie douloureuse et illustre les Paraboles. En sa qualité de membre du jury de l'Exposition nationale suisse des beaux-arts à Lausanne, il est vivement controversé et attaqué par Gustave Jeanneret et Ferdinand Hodler. Au moment du Salon de 1906 à Paris, il y retrouve un atelier au 4, rue Legendre tout en gardant un domicile à Bressonnaz près de Moudon en Suisse, mais Burnand souhaite fuir les querelles permanentes dont il est l'objet.
En 1907, il quitte de nouveau la Suisse et s'installe dans le 14e arrondissement de Paris, quartier Denfert-Rochereau où demeure une importante communauté protestante. À partir de 1908, il donne des conférences sur l'art religieux et va exposer les dessins qu'il a fait pour les Paraboles qui paraissent en un volume illustré chez Berger-Levrault.

Toutefois, il reçoit une importante commande de la Banque nationale suisse en 1909 pour la réalisation des billets de banque de 500 et 1000 francs (2e série) qui seront émis en 1911-1912 et resteront en circulation plus de 40 ans, un record pour ce pays.
Il exécute également en 1913 une commande pour les éditeurs Dent and Son Louches pour l'illustration des Petites fleurs de saint François d'Assise. Élu président de la Nouvelle société helvétique, il est de retour au château de Seppey à Vulliens qu'il hérite de ses parents. En 1915, il réalise une série de portraits, dessins et pastels de militaires et de Faces et profils de chez nous et commence Labour dans le Jorat qu'il achève en 1916 pour une exposition en février, une toile qu'il a refaite à la suite de l'incendie du local où elle était exposée : il termine la nouvelle toile en octobre de la même année. Il effectue ensuite de nombreux séjours en 1917 à Marseille et à Montpellier où il croque les portraits des soldats alliés venant de tous les continents. En 1918, il est de retour à Paris et prépare l'année suivante un projet de double panneau pour l'église de Zoug en Suisse. Des problèmes cardiaques viennent le retarder dans son travail quand le 25 octobre 1919 son atelier de la rue d'Assas est ravagé par un incendie, détruisant plusieurs de ses œuvres. Il est promu quelque temps après cet événement au rang d'officier de la Légion d'honneur.
Il s'éteint d'une pneumonie à son domicile parisien le 4 février 1921. Son épouse épuisée ne peut assister à ses funérailles et meurt cinq semaines après. Tous deux sont inhumés au cimetière de Vulliens avec plusieurs membres de la famille.
Son fils, le docteur René Burnand, va convaincre les autorités du Canton de Vaud de trouver un local permanent — l'actuel musée Eugène Burnand — pour exposer les œuvres de son père que le conservateur du musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne avait déposé dans les remises, ne les trouvant pas à son goût.
Œuvres dans les collections publiques
- États-Unis
- Minneapolis, Minneapolis Institute of Art : Buried Treasure, 1908, fusain, craie noire, pastel sur papier.
- New York, Metropolitan Museum of Art :
- La Première Communion, huile sur toile ;
- Le village de la Celle-sous-Moret, huile sur bois.
- San Francisco, musée des Beaux-Arts :
- L'Abreuvoir, 1887, huile sur toile ;
- Un mousse, 1893, huile sur toile ;
- Méditation, 1893, huile sur toile ;
- L'Appel, 1894, huile sur toile ;
- Maternité, 1899, huile sur toile ;
- Lessiveuse, huile sur toile ;
- Au couvent, huile sur toile.
- France
- Grenoble, musée de Grenoble : La Gardeuse de moutons, huile sur toile, 46 × 27 cm.
- Paris :
- Gare de Lyon, restaurant Le Train bleu, grande salle : Le Mont-Blanc vu de Clergère, 1900, huile sur toile marouflée au plafond, 372 × 260 cm.
- musée de la Légion d'honneur : Types de soldats alliés ayant participé à la Guerre des nations, 1917, 100 dessins et pastels, offerts par l'Américain William Nelson Cromwell en 1924 au Gouvernement français.
- musée du Louvre : Chevaux, fusain sur papier, 13 × 21 cm, Album Sargent Singer, folio 24.
- musée d'Orsay : Les Disciples Pierre et Jean courant au sépulcre le matin de la Résurrection, 1898, huile sur toile, 82 × 134 cm.
- Suisse
- La Chaux-de-Fonds, musée des Beaux-Arts : Le Samedi-Saint, 1907, huile sur toile, 164,5 × 281 cm. Toile refusée au Salon de Kinsthalle de Bâle en 1913.
- Lausanne, musée cantonal des Beaux-Arts :
- Le Paysan, vers 1874, huile sur toile ;
- Taureau dans les Alpes, 1884, huile sur toile5 ;
- Le Labour dans le Jorat, 1916, huile sur toile, 250 × 630 cm. Une première version de l'œuvre fut incendiée en 1916, la seconde est achevée en octobre de la même année. Destinée à l'école d'Agriculture de Grange Verney.
- Moudon, musée Eugène Burnand :
- Le Faucheur, 1886, huile sur toile, 149,5 × 120 cm ;
- La Fuite de Charles le Téméraire, 1894, huile sur toile, 318 × 538,5 cm, dépôt de l'office fédéral de la culture de Berne ;
- Les Glaneuses, 1880-1917, huile sur toile.
- Winterthour, musée des Beaux-Arts : Invitation au festin, 1900, huile sur toile.
- Œuvres d'Eugène Burnand
-
La Pompe à feu (1879), Moudon, musée Eugène Burnand.
-
Taureau dans les Alpes (1884), Lausanne, musée cantonal des Beaux-Arts.
-
La Fuite de Charles le Téméraire (1894), Moudon, musée Eugène Burnand.
-
Invitation au festin (1900), musée des Beaux-Arts de Winterthour.
-
La Prière sacerdotale (1901), Moudon, musée Eugène Burnand.
-
Les Glaneuses (1880-1917), Moudon, musée Eugène Burnand.
Estampes
- Les Vanniers au travail, 1880, eau-forte, 33 × 44 cm, destiné à l'illustration de Mireille, n'a pas été reproduite dans l'édition de 1884.
- Mireille, 1880 et 1884, eaux-fortes pour l'illustration du poème provençal de Frédéric Mistral.
- Portrait d'Alphonse Daudet, 1882, eau-forte, 14,3 × 16,4 cm, château de Compiègne.
- Paysanne du Valais, 1883, pointe sèche, 21,2 × 17,5 cm.
- Paysage du Valais, 1883, eau-forte, 25 × 20 cm.
- Tête de femme, 1909, médaillon à gauche du billet de 1 000 francs suisse mis en circulation le 16 octobre 1911, 13,1 × 21,6 cm. Motif au verso : fonderie ; couleurs : violet et orange. Graphisme d'Eugène Burnand, Impression Waterlow, Londres.
- Un soldat, vers 1917, lithographie, 18 × 15 cm.
- Sous-officier écossais, 1917, lithographie, l'homme regarde à gauche, une pipe dans la main droite et porte un calot.
- L'Alcool tue, affiche, lithographie, deux formats : 90 × 63 cm et 158 × 118 cm.
Illustrations
- L'Illustration, 1876
- L'Illustration, 1879
- Le Tour du monde, 1879
- Frédéric Mistral, Mireille, Louis Hachette, 1880.
- Alfred Ceresole, Les légendes des Alpes Vaudoises, 1882.
- Alphonse Daudet, 37 Contes choisis, illustrations pour les contes « Le Photographe », « Les petits pâtés », « Les Vieux », « Les étoiles », « Un décoré du 15 août », « Kadour et Katel », 1883.
- Alfred Cérésole, Légendes vaudoises, in4°, 51 dessins de l'artiste dont 6 bois en pleine page (dont 4 sur planches non comprises dans la pagination par Théodore Girardet, qui a gravé l'ensemble sur bois), 1883.
- Frédéric Mistral, Mireille, grand in8° broché, 25 eaux-fortes hors-texte, procédé Lumière reproduisant les gravures d'Eugène Burnand et 55 dessins dans le texte, Paris, Hachette, 1884 ; réédité en 1891.
- George Sand, François le Champi, Calmann Lévy et Cie, 1888.
- Urbain Olivier, L'Orphelin, 1890.
- Marie-Anne de Bovet, « Bohémiens aux Saintes-Maries de la Mer », L'Illustration, n°2777, 16 mai 1896, p. 407 à 410.
- Les Paraboles, volume in 4°, 61 dessins et 11 planches hors-texte dont le frontispice sous serpentes légendées sur papier fort glacé, avant propos de Eugène Melchior de Vogüé, Paris, Berger-Levrault, 1908.
- Saint-François d'Assise, Les petites fleurs, in 4° broché XXIV plus 271 pages avec illustrations contre-collées en couleurs hors-texte d'Eugène Burnand, Berger-Levrault, 1920.
Publications
- « Quelques dessins de Millet », Bibliothèque universitaire et revue suisse, Tome LVI, 1876, p.496–502.
- « En Camargue », Les Lettres et les Arts revue illustrée, n°1887, 1887, p.226-232.
- « Quelques réflexions sur la beauté », in Annuaire des Universités chrétiennes de la Suisse romande Lausanne, Imp. Viret-Genton, 1898.
- « Lettre sur le Pont Eloi », Gazette de Lausanne, 27 décembre 1897 et 10 février 1898.
- Préface du livre de Fatio Guillaume, Ouvrons les yeux, voyage esthétique à travers la Suisse, illustrations de J.J. Redmond, A Pellegrini, C. Robina, Éd. Atar, 1903.
- Notes sur l'Art religieux italien, Lausanne, Association chrétienne suisse d'étudiant, 1903-1904, p.1-30 (ISBN 2-88295-469-7).
- L'Art religieux italien, conférence prononcée par Eugène Burnand à Montpellier, Lausanne et Paris en 1902 et 1903, édité en 1904.
- Le Sermon sur la Montagne, illustrations de Burnand d'après les cartons originaux composés pour les verrières de l'église de Herzogenbuchsee (Suisse), XLVIII, 57 p. demi-chagrin, 4 t., Berger-Levrault, 1914.
- Les Alliés dans la Guerre des Nations, avec 100 portraits de types militaires au pastel et crayon, fac-similé en héliogravure, Paris, chez Crété, 1922.
- Liber Veritatis, journal de l'artiste.
Salons
- Salon de 1875.
- 1879 : Bûcheron en prière.
- 1882, Salon des artistes français : Mireille eaux-fortes illustrant le poème de Frédéric Mistral, médaille de 3e classe.
- 1885 : Le Taureau dans les Alpes.
- 1890 , Salon de la Société nationale des beaux-arts, devient sociétaire.
- 1898 : Les Disciples Pierre et Jean courant au sépulcre le matin de la Résurrection.
- 1906 : Portrait de ma mère, n°44.
- 1911 : carton de vitraux.
Expositions
- 1874 : exposition de la Société nationale suisse des beaux-arts Kunstverein.
- 1883 : Zurich.
- 1885 : Paris, Exposition internationale de blanc et noir
- 1886 : New-York, exposition organisée par Durand-Ruel.
- 1889 : Exposition universelle à Paris.
- 1890 : Genève, Lausanne, Neuchâtel, Montpellier, Toulouse.
- 1896 : Genève.
- 1897 : chez Dowdeswell à Londres.
- 1897 : Royal Academy de Londres.
- 1897 : exposition d'automne de la Walker Art Gallery à Liverpool.
- 1897 : Carnegie Art Galleries de Pittsburg.
- 1900 : Exposition universelle à Paris et exposition des peintres de montagnes à Paris.
- 1901 : Londres.
- 1903 : exposition nationale suisse des beaux-arts à Lausanne.
- 1911 : cartons de vitraux à l'Exposition internationale de l'Art Chrétien, organisée par la Société de Saint-Jean.
- 1914 : Berne.
- 1916 : La Grenette à Lausanne, Le Labour dans le Jorat, détruit dans un incendie.
- 1985 : La peinture religieuse suisse au XIXe siècle, Lucerne, Kunstmuseum.
- 2005 : Lausanne, exposition consacrée à Eugène Burnand.
Récompenses
- 1875 : mention honorable au concours Calame à Genève.
- 1882 : médaille de 3e classe pour les eaux-fortes de Mireille.
- 1883 : médailles de 3e classe pour les illustrations des Contes choisis d'Alphonse Daudet.
- 1885 : médaille d'argent de 1re classe, section dessins à l(exposition internationale de blanc et noir
- 1889 : médaille d'or de 1re classe.
- 1900 : médaille d'or de 1re classe pour l'ensemble de son œuvre.
Distinctions
- 1893 : chevalier de la Légion d'honneur.
- 1912 : membre correspondant de l'Institut de France.
- 1919 : officier de la Légion d'honneur.
Bibliographie
- Jeannette Falk et Maude Tissot, « Eugène Burnand, peintre de portraits », Passé simple, no 62, février 2021, p. 3-14.
- Patrick Cabanel, « Eugène Burnand », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Paris, Les Éditions de Paris Max Chaleil, 2015, p. 517-518 (ISBN 978-2846211901).
- De Flandrezy, Bouzanquet, Le Taureau Camargue, Éd. du Cadran, 1925.
- Michel de Rivaz, Le billet de banque Suisse, 1907-1997, Collection « La Mémoire de l'œil » (ISBN 2-88100-080-0).
- René Burnand, Eugène Burnand, l'homme, l'artiste et son œuvre, Paris, Lausanne, Berger et Levrault, 1926.
Monographie par le fils du peintre, incluant des œuvres détruites. 195 toiles répertoriées.
- René Burnand, Eugène Burnand au pays de Mireille, SPES, 1941.
- Louis Junod, Moudon, Neuchâtel, Éd. du Griffon, 1956.
- Philippe Kaenel, Eugène Burnand, la peinture d'après nature, Cabédita, Coll. « Archives vivantes ».
- Philippe Kaenel, Eugène Burnand (1850-1921). Peintre naturaliste, Éd. 5 Continents , 255 p. (ISBN 88-7439-104-8).
- Collectif, Le Train Bleu, auto-édition,Paris, Édition Presse Lois Unis Service, 1990 (ISBN 2-908557-01-0).
- Étienne Burnand, Une vie, un peintre, 1994.
- Monique Fontannaz, La ville de Moudon et ses musées, 2002.
- Marc Grelet, Eugène Burnand, sa vie, son œuvre, Éd. SPES.
- Henri Niggeler, Eugène Burnand illustrateur, Lausanne, Bibliothèque cantonale et universitaire, Palais de Rumine, 1991.
- Henri Niggeler, « L'illustration de Mireille par Eugène Burnand », in Arlésienne : le mythe ?, Arles, Museon Arlaten, 1999.
- Henri Niggeler, Philippe Kaenel, Eugène Burnand. Une vie en faces, Lausanne, Bibliothèque cantonale et universitaire, 2001.
Liens externes
-
Notices d'autorité
- :
- AGORHA
- Bridgeman Art Library
- Musée d'Orsay
- SIKART
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (en) Grove Art Online
- (en) National Gallery of Art
- (en + nl) RKDartists
- (en) Smithsonian American Art Museum
- (en) Union List of Artist Names
- « Eugène Burnand [archive] » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- « Burnand, Charles-Louis-Eugène » [archive], sur SIKART Dictionnaire sur l'art en Suisse.
- Site officiel du musée Eugène Burnand [archive].
- (en) « Eugène Burnand » [archive] dans Artcyclopedia.
- « Un Vaudois peintre de la Camargue » [archive] sur sommieresetsonhistoire.org.
- (en) « Eugène Burnand » [archive] sur eugene-burnand.com.
Notes et références
- « Taureau dans les Alpes » [archive], notice sur mcba.ch.
Bazille Frédéric
Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous
Frédéric Bazille
Naissance |
6 décembre 1841
Montpellier, France |
---|---|
Décès |
28 novembre 1870 (à 28 ans)
Beaune-la-Rolande (France) |
Sépulture |
Cimetière protestant de Montpellier
|
Nom de naissance |
Jean Frédéric Bazille
|
---|---|
Nationalité |
Française
![]() |
Activité |
Peintre
|
Maître |
Charles Gleyre
|
Lieux de travail |
Paris, Fontainebleau
|
Mouvement |
Impressionnisme
|
Influencé par |
Monet, Renoir, Degas, Sisley, Manet, Morisot, Cézanne, Pissarro, Guillaumin…
|
Père |
Gaston Bazille
|
Fratrie |
Marc Bazille (d)
|
La Robe rose (1864)
Atelier de la rue Furstenberg (1865) Réunion de famille (1867) Scène d'été (1869) |
Jean Frédéric Bazille, né le 6 décembre 1841 à Montpellier (Hérault) et mort au combat le 28 novembre 1870 à Beaune-la-Rolande (Loiret), est un peintre impressionniste français.
Sommaire
- 1 Biographie
- 2 Génie singulier de l'impressionnisme
- 2.1 Vers la lumière
- 2.2 Les amitiés parisiennes
- 2.3 Un naturalisme incandescent
- 3 Inhumation
- 4 Œuvres
- 5 Expositions
- 6 Mémoire urbaine
- 7 Galerie
- 8 Notes et références
- 9 Voir aussi
- 9.1 Bibliographie
- 9.2 Articles connexes
- 9.3 Liens externes
Biographie

Frédéric Bazille, est né dans une famille de notables protestants de Montpellier (Hérault) à 9 heure du soir au n° 11 Grande Rue (devenue Grande Rue Jean Moulin)2. Son père, Gaston Bazille, est agronome et sénateur3, sa mère Camille Vialars est héritière du domaine agricole de Saint-Sauveur à Lattes. Frédéric Bazille commence des études de médecine pour faire plaisir à ses parents. Mais la vocation est pressante : dès 1859, il suit des cours de dessin au musée Fabre dans l'atelier des sculpteurs montpelliérains, Baussan père et fils4 et de peinture en copiant les maîtres anciens comme Véronèse5.
En 1862, il part s'installer à Paris où il s'inscrit à l'atelier du peintre Charles Gleyre sous les conseils de son cousin peintre Eugène Castelnau. Il commence par se perfectionner en dessin, mais sait qu'il sera peintre. Dans cet atelier, il rencontre Claude Monet, puis Auguste Renoir. Très vite, un groupe se forme qui intègre Edgar Degas, Alfred Sisley, Édouard Manet, Berthe Morisot, Paul Cézanne, Camille Pissarro, Émile Zola, Paul Verlaine6…
Plus favorisé qu'eux, il loue son premier atelier en 1864, puis il partage divers ateliers avec Renoir et Monet dès 1865. Il se sent prêt à participer au Salon de 1866 et soumet deux toiles à l'épreuve du jury : un sujet moderne, Jeune fille au piano et une nature morte classique, Poissons. Seule la seconde est acceptée comme le prévoyait d'ailleurs Bazille7,6.
À Paris, la peinture n'est pas le seul centre d'intérêt de Bazille, qui se passionne pour l'écriture, le théâtre, la musique, l'opéra. Il se lie d'une grande amitié avec Edmond Maître et fréquente en sa compagnie les concerts6. Henri Fantin-Latour le représente debout de profil, à droite du tableau Un atelier aux Batignolles (1870).
Il tente aussi de pratiquer l'eau-forte chez le galeriste-éditeur Alfred Cadart : on connaît une seule épreuve, La Vue de village8.
En 1867 il représente son atelier de la rue Visconti à Paris (reprod. dans le catalogue de l'exposition French Paintings (collections Mellon) Washington, National Gallery of Art, 1966 , n°110).
Il passe généralement ses étés dans la propriété familiale du domaine de Méric9, à Montpellier face au village de Castelnau-le-Lez, domaine qui sert de décor à quelques-unes de ses toiles, comme La Robe rose (1864), Réunion de famille (1867) ou Vue de village (1868).
Sa palette s'éclaircit et se colore.
Le 16 août 1870, il s'engage au 3e régiment de zouaves, contre la volonté de ses proches, dans le conflit franco-prussien. Sergent fourrier puis sergent-major, touché au bras et au ventre, il meurt à 28 ans, le 28 novembre 1870, à la bataille de Beaune-la-Rolande6.
La première exposition10 des impressionnistes a lieu du 15 avril au 15 mai 1874 chez Nadar, boulevard des Capucines à Paris, quatre ans après sa mort, sans qu'aucun de ses tableaux ne soit exposé. En 1900, le critique et historien Roger Marx découvre Bazille et inclut deux tableaux dans sa grande exposition d'art français11, organisée pour l'Exposition universelle de Paris.
- L'ami
Edmond Maître partage avec Frédéric Bazille sa passion pour la musique de Richard Wagner, Gabriel Fauré, Robert Schumann, et pour la poésie. Ensemble, ils vont assister à Bruxelles à la première représentation de Lohengrin12. Bazille exécute le portrait d'Edmond Maître en 1869 : une huile sur toile de 84 × 65 cm, conservée actuellement à la National Gallery of Art de Washington.
La mort de Bazille est un déchirement pour Maître. Bazille est tombé en accomplissant un acte d'héroïsme le 28 novembre 1870, au cours de la guerre franco-prussienne, devant Beaune-la-Rolande, en essayant de protéger des femmes et des enfants. Dans une lettre à sa famille, Maître écrit : « De tous les jeunes gens que j'ai connus, Bazille était le plus doué, le plus aimable13. »
Génie singulier de l'impressionnisme

Une balle de fusil peut-elle changer le cours de l'histoire des arts ? Certainement, puisqu'un coup de feu prussien a fauché, le 28 novembre 1870, à Beaune-la-Rolande, le sergent-major Frédéric Bazille, peintre au civil et l'un des plus prometteurs de sa génération. Il n'avait pas 29 ans et ne saurait jamais que sur lui et ses amis Monet, Renoir, Sisley, allait se lever le soleil de l'impressionnisme14.
Cent cinquante ans plus tard, quelle a été la destinée de la soixantaine de tableaux qui forment l'œuvre de Bazille ? L'oubli profond d'abord, puis une timide résurrection due à l'historien d'art Henri Focillon en 192615. Mais il faudra attendre les années 1950-1960 pour qu'un vrai regard soit porté sur sa peinture, l'extrayant du cercle très local des initiés montpelliérains. C'est l'époque où ses tableaux s'évadent du cénacle familial et rejoignent les cimaises des musées américains. Le musée Fabre de Montpellier complète, dès qu'il le peut, son fonds déjà conséquent et monte en 1992 une exposition, puis à l'été 2016, cette rétrospective avec le musée d'Orsay et la National Gallery of Art de Washington16.
Vers la lumière
Frédéric Bazille aspirait pourtant à la lumière. Sans arrogance, mais sans fausse modestie non plus. « Je suis lancé et tout ce que j'exposerai dorénavant sera regardé », écrit-il à son frère, après que sa Scène d'été a été exposée au Salon de 187017 : une magnifique composition, peinte pendant l'été 1869, de jeunes garçons se baignant sous les ombres des pins et des bouleaux, une scène de nu moderne et une célébration du plein été. Fraîcheur de l'eau, délassement des corps et des esprits, allégresse d'un ciel céruléen… C'est aussi la glorification du Sud à laquelle se voue Bazille, cette Arcadie natale (« itinéraire spirituel »), vive dans ses couleurs et sa lumière, dont il revendique l'héritage légitime mais saisonnier, lui qui est devenu un exilé parisien.
Né en 1841 dans la bourgeoisie protestante de Montpellier, Bazille construit son œuvre trop brève entre ces deux pôles de sa vie, géographiquement et mentalement bien éloignés l'un de l'autre. Les bords du Lez, Aigues-Mortes, la propriété familiale du Domaine de Méric, surtout, qui composent cet inoubliable territoire de l'enfance, le « paradis des grandes vacances ».
Et puis le Nord, la Normandie des artistes, la forêt de Chailly18 et Paris, où il prend pied en 1862, ayant obtenu de ses parents l'autorisation de venir y poursuivre une éducation artistique commencée à Montpellier avec Joseph Baussan19. Condition sine qua non : poursuivre ses études de médecine. Comme on peut s'en douter, les bancs de la faculté ne recevront pas souvent la visite de Bazille et, à partir de 1864, il n'appartient plus qu'à la peinture.
Car, sitôt parisien, il s'est inscrit aux cours de Charles Gleyre20. La formation qu'il trouve rue Notre-Dame-des-Champs sera décisive, les rencontres qu'il y fait vont orienter sa vie : ses meilleurs amis se nomment Claude Monet, Auguste Renoir et Alfred Sisley. Le séjour de Bazille à Paris est presque entièrement l'histoire de leurs pérégrinations complices.
Les amitiés parisiennes
Déambulations citadines en premier lieu. En huit ans, Bazille changera six fois de domicile. Ces déménagements rythment son avancée dans le « métier de peintre ». Il n'a pas été facile de convaincre ses parents de lui louer un atelier, plutôt qu'une chambre. « Si je pouvais trouver pas trop loin de mes amis un petit local commode avec un jour convenable, j'aimerais bien le prendre, je crois que ce serait très utile aux progrès que je peux faire plus tard », écrit-il à sa mère. En 1865, il emménage avec Monet, rue de Furstemberg21 (Atelier de la rue Furstenberg), sous de prestigieux auspices : l'ombre de Delacroix règne encore sur les lieux.
Courbet leur rend visite, admire Le Déjeuner sur l'herbe de Monet et Jeune Fille au piano22 de Bazille, les amis se succèdent, le quotidien de l'atelier est celui d'une perpétuelle agora. Tumulte joyeux mais agité qui lui fait chercher retraite quelques mois en 1866, seul, rue Godot-de-Mauroy. Pour mieux reprendre le fil de ses indissolubles amitiés : en juillet, le voici installé rue Visconti, où il accueille Renoir, puis Monet, et « voilà deux peintres besogneux que je loge. C'est une véritable infirmerie. J'en suis enchanté ». Car, comme l'a écrit Monet : « Tout seul, il y a des choses qu'on ne peut pas deviner : enfin, tout cela est terrible et c'est une rude tâche. » Et puis Renoir profite des modèles de Bazille et l'aide à les payer. Solitude, précarité… La peinture est une passion exigeante et la fraternité culmine lorsque Renoir et lui louent aux Batignolles un grand atelier23, que Bazille et Manet immortaliseront sur une toile24, L'Atelier de Bazille.
L'atelier est aussi l'indispensable refuge des moments creux. Que peindre lorsque les moyens manquent, sinon des natures mortes ? « Ne me condamnez pas à la nature morte perpétuelle », crie Bazille, en demande de subsides à ses parents. Des anguilles et des carpes, des hérons qui évoquent les trophées de chasses familiales, mais aussi des bouquets de tulipes, lilas et roses… Cependant, si le genre est connu, la manière nouvelle en fait le Cheval de Troie de la peinture moderne. On pense aux Espagnoles pour le contexte austère, à Gabriel-Gervais Chardin bien sûr, mais surtout à Édouard Manet, le grand aîné. La touche plate et rapide, l'absence d'artifice, l'âpre impassibilité qui imprègne le sujet distillent un réalisme troublant.
Un naturalisme incandescent

Cette forme d'inertie, on la retrouve dans le célèbre Réunion de famille (1867-1868) comme dans ses paysages. Dès 1863, Bazille a été entraîné vers la peinture de plein air, ses couleurs vives, sa touche franche, par Claude Monet, qui peint sur le motif à Chailly. L'année suivante, les voilà à Honfleur en Normandie, puis à nouveau en forêt de Fontainebleau. Aventure collective où Bazille suit néanmoins son propre chemin, d'un naturalisme encore imprégné de Jean-Baptiste Camille Corot à l'extraordinaire puissance des vues d'Aigues-Mortes, en 186725. En 1870, le Paysage au bord du Lez éblouit par son incandescence. Celle du dernier été.
L'inévitable question demeure sans réponse. S'il ne s'était engagé dans ce régiment de zouaves, Frédéric Bazille aurait pu vivre jusqu'en 1920 ! Quelle aurait été sa peinture ?
Paul Perrin, co-commissaire de l'exposition26, souligne que son œuvre est à tout jamais « de jeunesse ». La sienne et celle de l'impressionnisme. « Pour moi, je suis bien sûr de ne pas être tué : j'ai trop de choses à faire dans la vie », déclare-t-il à son capitaine la veille de sa mort.
Parfois, on voudrait, comme au cinéma, pouvoir rembobiner le film et que le maudit projectile, reparte en marche arrière se loger définitivement dans le canon du fusil Dreyse dont il n'aurait jamais dû sortir27.
Inhumation

Parti à la recherche de son fils au mois de décembre 1871, Jean François Gaston Bazille put retrouver le corps de Frédéric et le ramener à Montpellier. En remerciement pour l’aide apportée, notamment par l’abbé Cornet, vicaire de Beaune-la-Rolande, Gaston Bazille offrit à l’église de Beaune en 1871 le tableau peint par son fils : Le Mariage mystique de Sainte Catherine, copie réalisée en 1859 du tableau de Paul Véronèse, conservé au musée Fabre de Montpellier.
Il est inhumé au cimetière protestant de Montpellier dans une tombe réalisée par le sculpteur Auguste Baussan30,31.
Œuvres
- Couvercles de bouillon, juin 1864, huile sur toile, 27 × 35 cm, Montpellier, musée Fabre32,33 ;
- Deux harengs, 1864, huile sur toile, 41 × 27,5 cm, Montpellier, musée Fabre32,33 ;
- La robe rose, 1864, huile sur toile, 147 × 110 cm, Paris, musée d'Orsay34 ;
- L'ambulance improvisée (Monet est blessé à l'hôtel du Lion d'Or à Chailly-en-Bière), 1865, huile sur toile, 48 × 65 cm, Paris, musée d'Orsay35 ;
- L’atelier de la rue Furstenberg, 1865-1866, huile sur toile, 80 × 65 cm, Montpellier, musée Fabre36 ;
- Autoportrait, vers 1865-1866, huile sur toile, 108,9 × 71,1 cm, Art Institute of Chicago (Chicago)37 ;
- Le petit jardinier, vers 1866-1867, huile sur toile, 168,9 × 128 cm, musée des Beaux-Arts de Houston38 ;
- Portrait de Paul Verlaine à l'âge de vingt-trois ans, 1867, huile sur toile, 57,2 × 45,1 cm, Suisse, collection privée en 201539 ;
- Nature morte au héron, 1867, huile sur toile, 97,5 × 78 cm, Montpellier, musée Fabre40 ;
- Les remparts d'Aigues-Mortes, 1867, huile sur toile, 46 × 75,5 cm, Montpellier, musée Fabre41,42 ;
- Réunion de famille, 1867, huile sur toile, 152 × 230 cm, Paris, musée d'Orsay43 ;
- Porte de la Reine à Aigues-Mortes, 1867, huile sur toile, 80,6 × 99,7 cm, New York, Metropolitan Museum of Art42,44 ;
- Autoportrait, vers 1867-1868, huile sur toile, 54 × 46 cm, Minneapolis Institute of Art45 ;
- Le pêcheur à l'épervier, 1868, huile sur toile, 134 × 83 cm, Zurich, Fondation Gustav Rau pour le tiers-monde46,47 ;
- Vue de village48, 1868, huile sur toile, 137,5 × 85,5 cm, Montpellier, musée Fabre49,50 ;
- Fleurs, 1868, huile sur toile, 130 × 95 cm, musée de Grenoble51 ;
- Scène d'été, 1869, 158 × 158 cm, Cambridge, Université Harvard52 ;
- Femme en costume mauresque, 1869, huile sur toile, Pasadena, Norton Simon Museum53 ;
- La toilette, 1870, 132 × 127 cm, Montpellier, musée Fabre54 ;
- L'atelier de Bazille, 1870, en collaboration avec Édouard Manet, 98 × 128,5 cm, Paris, musée d'Orsay55 ;
- Paysage au bord du Lez, 1870, 137,8 × 202,5 cm, Minneapolis Institute of Art56 ;
- Négresse aux pivoines ou Jeune femme aux pivoines57, 1870, huile sur toile, 60,3 × 75,2 cm, Montpellier, musée Fabre58.
Expositions
- 1992-1993 :
« Frédéric Bazille et ses amis impressionnistes », musée Fabre (Montpellier) et Brooklyn Museum, Brooklyn (New York), de juillet 1992 à janvier 1993 ;
- 1999 :
« Monet & Bazille: A Collaboration », High Museum of Art (Atlanta), du 23 février au 16 mai 199959 ;
- 2003-2004 :
« Bazille », musée Marmottan (Paris), d'octobre 2003 à janvier 2004 ;
- 2016 :
« Frédéric Bazille, la jeunesse de l’impressionnisme », musée Fabre (Montpellier), du 25 juin au 16 octobre 201660 ;
- 2017 :
« Frédéric Bazille (1841-1870). La jeunesse de l'impressionnisme », musée d'Orsay (Paris), du 15 novembre 2016 au 5 mars 201761 ;
- 2017 :
« Frédéric Bazille and the Birth of Impressionism », National Gallery of Art (Washington D.C.), du 9 avril au 9 juillet 201762. Quarante-cinq des cinquante-deux peintures connues de l'artiste sont réunies pour cette exposition63.
Mémoire urbaine
- Une impasse porte son nom dans le quartier de Château-Malo à Saint-Malo.
Galerie
- Œuvres de Frédéric Bazille
-
La Robe rose (1864), huile sur toile (147 × 110 cm), Paris, musée d'Orsay.
-
L'Ambulance improvisée (1865) (Monet blessé à l’Hôtel du Lion d'Or à Chailly-en-Bière), huile sur toile (48 × 65 cm), Paris, musée d'Orsay.
-
Autoportrait (1865-1866), huile sur toile (109 × 72 cm), Chicago, Institut d'art de Chicago.
-
Le Petit Jardinier (vers (1866-1867), huile sur toile (168,9 × 128 cm), musée des beaux-arts de Houston.
-
Réunion de famille (1867), huile sur toile (152 × 230 cm), Paris, musée d'Orsay.
-
Nature morte au héron (1867), huile sur toile (97,5 × 78 cm), Montpellier, musée Fabre.
-
Les Remparts d'Aigues-Mortes (1867), huile sur toile (60 × 100 cm), Washington, National Gallery of Art.
-
Portrait d'Auguste Renoir (1867), huile sur toile (62 × 51 cm), Montpellier, musée Fabre.
-
Vue de village (1868), huile sur toile (130 × 89 cm), Montpellier, musée Fabre.
-
Fleurs (1868) (130 × 95 cm), musée de Grenoble.
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Le Pêcheur à l'épervier (1868), huile sur toile (134 × 83 cm), Zurich, Fondation Rau pour le Tiers-Monde.
-
Portrait d'Alphonse Tissié (1868-1869), huile sur toile, Montpellier, musée Fabre.
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Scène d'été. Les Baigneurs (1869), huile sur toile (160 × 160,7 cm), Cambridge, Fogg Art Museum.
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Portrait d'Edmond Maître64 (1869), huile sur toile (84 × 65 cm), Washington, National Gallery of Art.
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Femme en costume mauresque (1869), Pasadena, Norton Simon Museum.
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La Toilette (1869-1870), huile sur toile (153 × 148,5 cm), Montpellier, musée Fabre.
-
Jeune femme aux pivoines (1870), huile sur toile (60,3 × 75,2 cm), Montpellier, musée Fabre.
-
En collaboration avec Édouard Manet, L'atelier de Bazille (nl) (1870), huile sur toile (98 × 128 cm), Paris, musée d'Orsay.
-
Jeune femme aux pivoines (ancien titre : Négresse aux pivoines) (1870), huile sur toile, Washington, National Gallery of Art.
Notes et références
- (en) Barbara E. White, Impressionists Side by Side: Their Relationships, Rivalries, and Artistic Exchanges, Knopf Doubleday Publishing Group, 1996, p. 270 : « Portrait Bazille, Portrait of Sisley, 1867-68. Oil on canvas, 11 x 12V1" (28 × 32 cm). Formerly Wildenstein Galleries, Paris; destroyed during World War II. »
- Ami de Bazille, très proche par la musique.
Voir aussi
Bibliographie

- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, t. 1 : A-C, Paris, Gründ, 1939, XI-1056 p., in-8 (OCLC 311001663, notice BnF no FRBNF44313173, présentation en ligne [archive], lire en ligne [archive]), p. 441.
- Frédéric Bazille et ses amis impressionnistes, catalogue de l'exposition au musée Fabre (Montpellier) et au Museum of Art de Brooklyn (États-Unis), juillet 1992-janvier 1993, Paris, Réunion des Musées nationaux et Brooklyn, Art Museum, 1992.
- Didier Vatuone et Guy Barral, Correspondance de Frédéric Bazille, Nouvelles Presses du Languedoc, 1992 (ISBN 978-2-85998-105-1).
- François-Bernard Michel, Frédéric Bazille : Réflexions sur la peinture, la médecine, le paysage et le portrait, les origines de l'impressionnisme…, Grasset, 1992 (ISBN 978-2-246-44941-6).
- Valérie Bajou, Frédéric Bazille, 1841-1870, Édisud, 1993 (ISBN 978-2-85744-681-1).
- Pascal Bonafoux, Bazille, les plaisirs et les jours, Herscher, coll. « Le musée miniature », 1994 (ISBN 978-2-7335-0240-2).
- Michel Schulman, Frédéric Bazille, 1841-1870, Editions de l'Amateur, coll. « Éditions des Catalogues Raisonnés », 1996 (ISBN 978-2-85917-197-1).
- (en) Dianne W. Pitman, Bazille: Purity, Pose, and Painting in the 1860s (Bazille: pureté, pose et peinture dans les années 1860), Pennsylvania State University Press, 1998, 300 p. (ISBN 978-0271017006)
- (en) Barbara Ehrlich White, Impressionists Side by Side: Their Friendships, Rivalries, and Artistic Exchanges : Impressionnistes côte à côte. Leurs amitiés, rivalités et échanges artistiques, Alfred A. Knopf, 1999 (ISBN 978-0679443179).
- François Daulte, Frédéric Bazille et les débuts de l'impressionnisme. Catalogue raisonné de l'œuvre peint, coll. « Catalogues raisonnés », 2001 (ISBN 978-2-85047-182-7).
- Marianne Delafond et Caroline Genet-Bondeville, Frédéric Bazille (Catalogue de l'exposition au musée Marmottan Monet), La Bibliothèque des Arts, 2003, 93 p. (ISBN 2-88453-111-4).
- Lucile Encrevé, « Gaston Bazile », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 210-211 (ISBN 978-2846211901).
- Collectif, Michel Hilaire, sous la direction de Paul Perrin, catalogue de l'exposition « Frédéric Bazille. La jeunesse de l’impressionnisme », Paris, 2016, musée d'Orsay / Flammarion (ISBN 978-208-138-82-15).
- (en) Valérie M. C. Bajou, Grove Art Online, Oxford University Press, 1996 (ISBN 978-1-884446-05-4, lire en ligne [archive])
Articles connexes
- Bataille de Beaune-la-Rolande
- 3e régiment de zouaves
- Second Empire
- Salon des refusés
- Impressionnisme
- Salon de peinture et de sculpture
Liens externes
- : Brockhaus Enzyklopädie [archive] • Croatian Encyclopedia [archive] • Encyclopædia Britannica [archive] • Encyclopædia Universalis [archive] • Gran Enciclopèdia Catalana [archive] • Swedish Nationalencyklopedin [archive] • Store norske leksikon [archive]
- (en) Frédéric Bazille dans Artcyclopedia [archive]
Leenhardt Max
Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous
Montpellier
Décès |
15 mai 1941
|
---|
(à 88 ans)
Clapiers
Sépulture |
Cimetière protestant de Montpellier
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---|---|
Nom de naissance |
Michel Maximilien Leenhardt
|
Nationalité |
Français
|
Formation |
École supérieure des beaux-arts de Montpellier Méditerranée Métropole
Beaux-Arts de Paris |
Activité |
Peintre
|
Maître |
Alexandre Cabanel
|
---|

Michel Maximilien Leenhardt dit Max Leenhardt, né à Montpellier le 2 avril 1853 et mort le 15 mai 1941 à Clapiers, est un peintre français.
Sommaire
- 1 Biographie
- 2 Galerie
- 3 Œuvres dans les collections publiques
- 4 Ouvrages illustrés par Max Leenhardt
- 5 Expositions
- 6 Hommages
- 7 Références
- 8 Voir aussi
- 8.1 Bibliographie
- 8.2 Filmographie
- 8.3 Liens externes
Biographie
Max Leenhardt, né le 2 avril 1853 à Montpellier (Hérault) dans la maison familiale sise rue Saint-Guilhem à Montpellier (Hérault) et mort dans la propriété familiale le 15 mai 1941 à Clapiers (Hérault). Il est le deuxième d'une famille de huit enfants dont le père Abel Leenhardt est gestionnaire de la banque Castelnau-Leenhardt1.
Durant son enfance montpelliéraine, il rencontre régulièrement son cousin éloigné Frédéric Bazille, de dix ans son aîné2, avec lequel il parcourt les propriétés familiales où y dessiner3.
Il entre en 1872 à l'école des beaux-arts de Montpellier, dans l'atelier d'Ernest Michel4.<! et d'Auguste Baussan. En 1872, un an après la mort de son père, il effectue un voyage en Autriche où il exécute des dessins et se lie d'amitié avec Preindelsberger. En 1874, il se rend à Paris pour préparer le concours d'admission à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier d'Alexandre Cabanel. Il est admis officiellement aux Beaux-Arts le 20 mars 18775. À Paris, il retrouve son cousin Eugène Burnand à l'Hôtel de Nice, une sorte de pension de famille située au 3 rue des Beaux-arts6. Il se lie d'amitié avec une bande de peintres suisses (Charles Giron, Charles de Beaumont, Ernest Biéler, Léo-Paul Robert, Théophile Bischoff.7, Jules Girardet, Léon Girardet, Alfred Van Muyden, Henry de Rodt, et Ferdinand Holder et d'artistes académiques dont Paul-Albert Bartholomé.
Suite à un hiver rigoureux, Max Leenhardt prend une chambre-atelier dans l'arrière cour de l'Hôtel de Nice8 plus facile à chauffer, où il accueille ses nouveaux amis.
Chaque été à la fin des enseignements, il regagne les terres montpelliéraines9. Ce rythme restera inchangé jusqu'en 1893 (où il s'installe définitivement sur Montpellier après le décès de son épouse Marie Castan.
En 1877, l’étudiant commence à exposer au Salon de la Société artistique de l’Hérault10 proposant un Autoportrait (actuellement conservé dans une collection privée. Et dès 1879, il propose des œuvres au Salon des artistes français, et ceci jusqu'à quasiment la fin de sa vie11.
En 1877, il voyage en Normandie avec le peintre Evert van Muyden et visite le mont Saint Michel, ainsi que Dinan en Bretagne.
En 1880-1881, il voyage en Europe, puis séjourne quelques mois à Constantinople12; À son retour il passe par Le Caire, Le Pirée avant de débarquer à Marseille et de regagner Montpellier. Lors de son séjour à Constantinople, où il se lie d'amitié avec le peintre ottoman Osman Hamdi Bey.
Il épouse en 1890 Marie Castan, fille d'Alfred Castan, professeur à la faculté de médecine de Montpellier1,13. De leur union naissent deux fils : Jean (1891-1967) et Georges (1893-1962)9.
Il participe activement à des commandes officielles de décors de bâtiments publics (mairies, théâtres, gare…) dont notamment le buffet de la gare de Lyon à Paris dans le cadre de l'exposition universelle de 1900.
Durant les années 1900-1922, il brosse une série de portraits des professeurs de l'université de Montpellier en médecine, pharmacie et droit14.
Une facette de son œuvre est d'inspiration religieuse protestante9, avec des sujets tels que Prêche au Désert (Mialet, Musée du Désert) ou Prisonnières huguenotes à la Tour de Constance ; elle a fait l'objet d'une exposition en 2011 à Alès15.
Max Leenhardt meurt le 15 mai 1941 à Clapiers16. Il est inhumé au cimetière protestant de Montpellier17.
Galerie
- Œuvres de Max Leenhardt
-
Prisonnières huguenotes à la Tour de Constance (Salon de 1892), Musée Fabre de Montpellier.
-
Le Prêche au désert, Mialet, Musée du Désert.
-
Déjeuner sur l'herbe d'étudiants devant la cathédrale de Maguelonne, faculté de médecine de Montpellier.
Œuvres dans les collections publiques
- France
- Mialet, Musée du Désert :
- Le Prêche au Désert ;
- Fuite des protestants à la révocation de l'édit de Nantes en 1685.
- Montpellier :
- Faculté de médecine14 :
- Déjeuner sur l'herbe d'étudiants devant la cathédrale de Maguelonne, vers 188418 ;
- Portrait d'Alfred Castan, 1890 ;
- Portrait de Joseph Marie Eugène Grasset, 1920 ;
- Portrait de Paul Louis André Kiener ;
- Portrait de Georges Rauzier ;
- Portrait d'Eugène Derrien ;
- Portrait d'Albert Mairet ;
- Portrait d'Étienne Leenhardt ;
- Portrait de Joseph Vires.
- Musée Fabre :
- Vue de Montpellier depuis Castries, vers 1920 ;
- Le Grand Olivier.
- Prisonnières huguenotes à la tour de Constance, Aigues-Mortes, 1892.
- Dans les vignes (esquisse)
- Grappillage (esquisse)
- Effet de soleil sur les gerbes
- Aube en garrigue
- Étude pour "Le prêche au désert"
- Portrait de Madame Jourdain
- La source
- Le berger
- Champs d'avoine
- Paysage à Clapiers
- Le Grappillage en Languedoc
- Elle a donné sa vie
- Portrait de Georges d'Albenas
- Université Montpellier-II, Institut de botanique : Portrait de Charles Flahaut.
- Faculté de médecine14 :
- Paris, gare de Lyon, restaurant Le Train bleu, salle dorée : La Meije, 1900.
- Roumanie
- Bucarest, musée national d'Art de Roumanie : Les Martyrs de la Réforme, fragment d'un dessin à la plume.
Ouvrages illustrés par Max Leenhardt
- Collectif, Présences, Paris, Librairie Plon, 1945.
Expositions
- Michel Maximilien Leenhardt et Jean Aristide Rudel, galerie Hambursin-Boisante à Montpellier, du 19 septembre au 20 octobre 2007.
- Max Leenhardt, octobre 2011, château d'Assas et musée du Vigan, commissariat de Numa Hambursin.
- Les Camisards, entre fuite et clandestinité, musée du Colombier à Alès, du 8 mars au 28 mai 2012.
- Le XIXe siècle, un âge d'or de la peinture montpelliéraine, juin 2017, Espace Dominique Bagouet, Montpellier, commissariat de Numa Hambursin
- Max Leenhardt (1853-1941), Patriarche et vagabond19, été 2020, Espace Culturel L. Durell, Sommières, commissariat de Numa Hambursin
Hommages
- Une place de Montpellier porte son nom, ainsi qu'un escalier Leenhardt au musée Fabre
Références
- Lionel Dumond, « La descendance de Louis-Michel Castelnau : formation et reproduction d’une élite montpelliéraine au XIXe siècle », Annales du Midi, vol. 120, no 63, 2008, p. 379-398 (lire en ligne [archive], consulté le 10 juillet 2020).
- Hambursin, Numa., Max Leenhardt (1853-1941) : patriarche et vagabond (ISBN 978-2-35698-190-5 et 2-35698-190-X, OCLC 1190722648, lire en ligne [archive])
Voir aussi
Bibliographie
- Collectif, Le Train Bleu, Paris, éditions Presse Lois Unis Service, 1990, 114 p. (ISBN 978-2-9085-5701-5)
- Louis Dulieu, La Médecine à Montpellier, tome 4 : De la première à la 3e République, 2e partie, Avignon, LPU, 1990 (ISBN 978-2-9500-2410-7).
- Philippe Kaenel, Eugène Burnand : la peinture d'après nature, 1850-1921, Yens sur Morges, Éditions Cabedita, 2006, 302 p. (ISBN 978-2-8829-5469-5).
- Numa Hambursin :
- Max Leenhardt, Une collection d’œuvres, catalogue de l'exposition au Château d'Assas, Le Vigan, octobre 2011.
- Max Leenhardt, Artcurial, Toulouse, décembre 2015.
- Max Leenhardt (1953-1941), Patriarche et Vagabond, 2020 (ISBN 978-2-35698-190-5)
- Isabelle Laborie :
- « Vendanges et peinture languedocienne. Max Leenhardt, illustrateur du renouveau de la viticulture », 2019, [présentation en ligne [archive]], [lire en ligne [archive]].
- Max Leenhardt (1853-1941) : vie et œuvres, DEA d'histoire de l'art, université Paul Valéry-Montpellier III, 1995.
- « Schiste et réalisme pictural. Max Leenhardt : le peintre de la vérité », 2013, [lire en ligne [archive]].
- « Sur les pas d'Alexandre Cabanel. Max Leenhardt : Le meurtre au village (1881) », 2016, [lire en ligne [archive]].
- L’œuvre, reflet d'un milieu : Michel-Maximilien Leenhardt, dit Leenhardt (1853-1941), Thèse de doctorat, Université Toulouse-Jean-Jaurès, 2019 [lire en ligne [archive]].
Filmographie
- Béatrice Malige-Dufrenne, Faire la guerre à la guerre (notice BnF no FRBNF44262222).
Liens externes
- :
- AGORHA
- Musée d'Orsay
- (en) Bénézit
- (en + nl) RKDartists
- Site officiel [archive].
- « Max Leenhardt (1853-1941) », notice du Musée protestant, [lire en ligne [archive]].
Oudot de Dainville Alain
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Alain Oudot de Dainville
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Naissance | 15 mars 1947 Marsat |
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Allégeance | ![]() |
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Grade | Amiral | |
Années de service | 1966 – 2008 | |
Autres fonctions | Major général de la marine (2001-2005) Chef d'état-major de la marine (2005-2008) |
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Alain Oudot de Dainville, né à Marsat (Puy-de-Dôme) le 15 mars 1947, est un amiral français.
Sommaire
- 1Biographie
- 1.1Origines familiales
- 1.2Carrière militaire
- 1.3Carrière dans l’industrie de l'armement
- 2Publications
- 3Décorations
- 4Notes et références
- 5Article connexe
- 6Lien externe
Biographie
Origines familiales
Alain Oudot de Dainville est le fils de Michel Oudot de Dainville (1915-2001), général de brigade, et de Renée de Mullot de Villenaut. Son grand-père paternel est l'archiviste et historien Maurice Oudot de Dainville. Il est le neveu de François de Dainville, jésuite et historien, et le frère cadet de l'historienne Ségolène de Dainville-Barbiche.
Carrière militaire
Prix d'honneur du Prytanée militaire de La Flèche, il entre à l'École navale en 1966 et choisit l'aéronautique navale. De 1993 à 1995, il commande le porte-avions Clemenceau. En 1999, il est nommé chef de cabinet du chef d'état-major des armées. Il est Vice-amiral d'escadre en 2001, major général de la Marine en 2001, et enfin chef d'état-major de la Marine en 2005. À cette même date, il est élevé au grade d'amiral.
Carrière dans l’industrie de l'armement
En 2008, il devient président-directeur général de la SOFRESA, société qui associe l'État et les principaux industriels de l'armement pour la commercialisation de systèmes et matériels militaires au Moyen-Orient, principalement en Arabie saoudite. Il la transforme en une société mieux contrôlée par l'État : l'ODAS1.
Publications
- Faut-il avoir peur de 2030 ?, Paris, L'Harmattan, coll. Diplomatie et stratégie, 193 p. , 2014 (ISBN 978-2-343-02916-0)
- Vol au vent marin, Paris, Ardhan, 2018
Décorations
Il est grand-officier de la Légion d'honneur, commandeur de l'ordre national du Mérite et titulaire de la croix de la valeur militaire.
Notes et références
Article connexe
- Famille Oudot de Dainville
Lien externe
- Biographie [archive], sur le site École navale Traditions.
Lambert Roger-Gabriel
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Roger-Gabriel Lambert
Chef d'état-major de la marine |
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Naissance | 13 septembre 1897 Suresnes |
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Décès | 10 juillet 1960 (à 62 ans) Toulon |
Nationalité |
Français
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Formation |
École navale
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Activité |
Officier de marine
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Grade militaire |
Vice-amiral d'escadre
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Distinction |
Grand officier de la Légion d'honneur
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Sommaire
- 1Biographie
- 2Bibliographie
- 3Récompenses et distinctions
- 4Liens externes
Biographie
Il entre à l’École navale en mars 1915 et en sort enseigne de 2e classe en juin 1917. Il sert sur le croiseur auxiliaire Golo-II (1917) puis sur le cuirassé Vergniaud et est nommé enseigne de 1re classe en juillet 1918.
Second du torpilleur Sakalave (1920-1921), il prend part aux opérations de la mer Noire puis devient élève de l’École de perfectionnement des enseignes en juin 1921 et est promu lieutenant de vaisseau en décembre.
Élève de l’École de canonnage dont il sort major, il embarque en 1923 sur le cuirassé Courbet puis passe en 1925 sur le contre-torpilleur Amiral-Senès (1925-1927). De 1927 à 1929, il commande la canonnière Inconstant en Indochine puis est envoyé en 1932 à la défense antiaérienne de Toulon.
Capitaine de corvette (octobre 1932), il sert sur le contre-torpilleur Guépard (1932-1933) puis sur le cuirassé Courbet (1933-1935) et devient en 1936, chef du service artillerie du cuirassé Dunkerque dont il assure la mise au point de l'artillerie.
Capitaine de frégate (mai 1937), commandant du contre-torpilleur Albatros (novembre 1938), il se fait remarquer lors du bombardement de Gênes et fut alors nommé capitaine de vaisseau (décembre 1940). Affecté à l'état-major du commandant supérieur de l'air en Afrique du Nord (février 1941), il devient adjoint du vice-amiral commandant le front de mer à Dakar (août 1941) puis commande en avril 1943 le cuirassé Richelieu.
Contre-amiral (mai 1944), préfet maritime de Toulon (décembre 1944), il est promu vice-amiral en novembre 1946 et commande l'escadre sur le croiseur Montcalm (1949-1950).
Vice-amiral d'escadre (novembre 1950), chef d'état-major général de la marine (août 1950-décembre 1951), il sert de nouveau comme préfet maritime de Toulon en décembre 1951 puis prend sa retraite en janvier 1957.
Bibliographie
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 295-296
Récompenses et distinctions
- Chevalier (11 juillet 1922), Officier (16 juin 1938), Commandeur (7 juillet 1945) puis Grand-Officier de la Légion d'Honneur (30 janvier 1950).
- Croix de Guerre.
- Mérite maritime (23 décembre 1947).
Liens externes
- Roger-Gabriel Lambert sur le site de l’École navale (avec photographies) [archive]
- « Cote 19800035/437/58554 » [archive], base Léonore, ministère français de la Culture
Battet Robert
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Robert Battet
Chef d'état-major de la marine |
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Naissance | 4 octobre 1893 Le Mans |
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Décès | 14 juillet 1950 (à 56 ans) Neuvy-sur-Loire |
Nationalité |
Français
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Activité |
Officier de la Marine française
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Grade militaire |
Amiral
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Distinction |
Grand officier de la Légion d'honneur
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Robert Battet, né le 4 octobre 1893 au Mans et mort le 14 juillet 1950 à Neuvy-sur-Loire, est un amiral français.
Sommaire
- 1Biographie
- 2Décorations
- 3Bibliographie
- 4Notes et références
- 5Liens externes
Biographie
Fils d'un général, il entre à l'École navale en 1912. Breveté pilote en février 1917, il est chef d'escadrille d'hydravions en mai 1917. Il est grièvement blessé au combat le 27 mai 1917 (son hydravion est touché par un sous-marin allemand) et fait prisonnier, en mer du Nord au large de Zeebruge. Il est décoré de la croix de guerre avec palme.
Membre de l'état-major de l'amiral de la flotte Darlan, avant la Seconde Guerre mondiale, directeur de son cabinet pendant le conflit, il accompagne son chef à Alger, le 5 novembre 1942, jusqu'à son assassinat, le 24 décembre 1942, période qui voit le débarquement des alliés en Afrique du Nord, avec l'opération Torch, le 8 novembre 19421.
Il est chargé de diriger les opérations de la flotte française lors du débarquement de Provence, en août 19441.
En 1945, il est nommé au commandement de la 1re division de croiseurs envoyée en Indochine. Il est nommé vice-amiral le 27 juillet 1946. Commandant les forces navales d'Extrême-Orient en 1947, il est nommé en 1949, commandant des écoles de la Marine. Le 28 mai 1950, il devient chef d'état-major de la marine1. Il meurt un mois et demi plus tard, le 14 juillet 1950, des suites de maladie. Il est enterré au Mans2.
Décorations
- Grand-officier de la Légion d'honneur
- Croix de guerre 1914-1918 (France) (3 citations)
- Croix de guerre 1939-1945 (1 citation)
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs avec palme (2 citations)
- Commandeur de l'Empire britannique (Grande-Bretagne)
- Commandeur de la Légion du Mérite (États-Unis)
Bibliographie
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 32
Notes et références
- Pierre Thibault, Philippe Masson (dir.), La Seconde Guerre mondiale – Les acteurs, Paris, Larousse, coll. « Références Larousse-Histoire », 1992, 385 p. (ISBN 978-2037200769), p. 59.
- http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_battet.htm [archive]
Liens externes
Grasset Maurice
Chef d'état-major de la marine |
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Naissance | 4 juin 1863 Toulon |
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Décès | 21 mai 1932 (à 68 ans) Paris |
Nationalité |
Français
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Formation |
École navale
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Activité |
Officier de marine
|
Grade militaire |
Vice-amiral
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Conflit |
Première Guerre mondiale
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Distinction |
Grand officier de la Légion d'honneur
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Sommaire
- 1Biographie
- 2Publication
- 3Récompenses et distinctions
- 4Bibliographie
- 5Liens externes
Biographie
Fils d'un officier de marine, il entre à l'École navale en octobre 1880 et en sort aspirant de 1re classe en octobre 1883. Il sert alors sur le cuirassé Trident en escadre d'évolutions puis embarque sur le La Galissonnière à la division des mers de Chine.
En mars 1885, il passe sur le croiseur La Clochetterie, participe aux opérations de Chine et aux campagnes d'Annam et du Tonkin et est nommé enseigne de vaisseau en octobre 1885. Il se fait alors remarquer à terre dans les colonnes du Haut-Tonkin et obtient un témoignage officiel de satisfaction pour des recherches topographiques qu'il a effectué dans le delta du Tonkin.
Il sert en 1887 à la majorité générale de Toulon puis sur le croiseur Seignelay à la division du Levant et est nommé lieutenant de vaisseau en novembre 1890. Second d'une compagnie à la division des équipages à Brest, il fait l’École des torpilles sur l' Algésiras à Toulon et en est breveté. Le petit torpilleur 127 lui est alors confié (1892) et il capture avec lui cinq balancelles italiennes dans une zone de pêche interdite sur les côtes de la Corse.
En 1893-1894, il est instructeur sur le croiseur-école Iphigénie puis, en septembre 1894, est envoyé à l’État-major général où il est chargé de la rédaction des instructions défensives des côtes de France. Commandant du torpilleur Flibustier en Méditerranée (1898), il est blessé en juin à Ajaccio en défendant l'accès à son bâtiment.
Élève de l’École supérieure de marine (1900) dont il sort breveté avec un témoignage officiel de satisfaction, il devient aide de camp de l'amiral Gervais durant les grandes manœuvres puis commande la Mouette en station à Constantinople (1901-1902). Proche de l'ambassadeur Ernest Constans, il se montre excellent diplomate au moment des difficultés avec le gouvernement turc qui amenèrent une démonstration navale.
Promu capitaine de frégate (juin 1903), il commande le contre-torpilleur Wattignies à Toulon et devient second du croiseur cuirassé Marseillaise en escadre du Nord et en Méditerranée.
En mars 1905, il est renvoyé à Constantinople où il succède à Pierre Loti dans le commandement du contre-torpilleur Vautour puis commande en juin 1907 le transport Mytho avec lequel il prend part aux opérations sur les côtes du Maroc.
Capitaine de vaisseau (janvier 1910), commandant du cuirassé Patrie en Méditerranée puis du croiseur cuirassé Jeanne-d'Arc (avril 1912-août 1915), il s'y montre excellent instructeurs.
En août 1914, au début de la Première Guerre mondiale, il participe dans l'escadre de l'amiral Rouyer aux démonstrations dur le pas de Calais puis sert à la division de Syrie. Il rallie alors le 22 avril 1915 le pavillon de l'amiral Guépratte à Moudros et s'y distingue par la précision de son tir lors des débarquements de Besika et de Koum-Kaleh.
Contre-amiral (février 1916), sous-chef d'état-major général, commandant de la 4e division légère avec pavillon sur la Jeanne-d'Arc (mai 1916) puis en août 1917 sur la Gloire, il est nommé aux commandes de la division navale des Antilles et est remercié en juillet 1918 par le gouvernement britannique pour avoir donné assistance à des croiseurs durant les troubles survenus dans les Antilles britanniques.
En septembre 1918, il est nommé attaché naval à Londres et fait partie de la Commission de surveillance de l'exécution de l'armistice. Promu vice-amiral en août 1919, il est nommé en septembre préfet maritime de Cherbourg puis en février 1921 chef d'état-major général de la marine. Il réorganise la politique navale française en supprimant les séquelles de la guerre et en établissant les premiers programmes de nouvelles constructions visant au renouvellement du matériel obsolète des quatre années de conflit.
En juin 1925, il est admis en 2e section et meurt à Paris le 21 mai 1932.
Publication
- La Défense des côtes, 1899
Récompenses et distinctions
- Chevalier (11 juillet 1895), Officier (30 décembre 1911), Commandeur (17 janvier 1917) puis Grand Officier de la Légion d'honneur (30 janvier 1921)
- Croix de Guerre
- Navy distinguished service medal (8 mars 1919)
Bibliographie
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, 2002, 573 p. (ISBN 978-2-84734-008-2, OCLC 50268241), p. 223-224
Liens externes
- Maurice Grasset sur le site de l’École navale (photographies) [archive]
- « Cote LH/1192/29 » [archive], base Léonore, ministère français de la Culture