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Vendée Militaire et Grand Ouest
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15 novembre 2013

d'ORLÉANS Henri (1822-1897)

Membre de la maison capétienne d’Orléans, il fut l’un des premiers bibliophiles et collectionneurs d’art ancien de son époque.

  • 1 Biographie2 Œuvres
    • 1.1 Fils du roi des Français
    • 1.2 Héritier du dernier prince de Condé
    • 1.3 Militaire
    • 1.4 Son mariage et ses enfants
    • 1.5 L'exil
    • 1.6 Ses travaux
    • 1.7 Retour en France
    • 1.8 Deuxième exil puis retour
    • 1.9 Le legs à l'Institut
    • 1.10 Henri d'Orléans et les femmes
      • 1.10.1 Léonide Leblanc
      • 1.10.2 Berthe de Clinchamp
    • 1.11 Sa mort
    • 1.12 Postérité
  • 3 Annexes4 Notes et références
    • 3.1 Bibliographie
    • 3.2 Liens externes

Biographie

Cinquième et avant-dernier fils de Louis-Philippe Ier, roi des Français, et de Marie-Amélie de Bourbon, princesse des Deux-Siciles, il fait ses études au collège Henri-IV à Paris avant d'entrer dans l'armée à seize ans.

En 1830, à la mort du dernier prince de Condé, son parrain, qui l'a institué son légataire universel, il hérita, à huit ans, de l'énorme patrimoine de cette lignée, estimée à 66 millions de francs-or, produisant 2 millions de revenus annuels. Cet héritage comprenait ce qui était considéré comme le plus important patrimoine foncier français, dont le domaine de Chantilly (Oise) et d'immenses forêts en Thiérache (Aisne).

Le député d'extrême-gauche Eusèbe de Salverte interpela le Ministère sur le paiement des droits de cette succession.

Le directeur de l'Enregistrement, Jean-Louis Calmon, répondit que ces droits n'avaient pas encore été réglés, « le Gouvernement accordant toujours des délais pour l'acquittement des droits lorsqu'il est constaté que les héritiers n'ont pas les moyens de les acquitter. […] c'est ici le cas, ces droits s'élevant à plus de quatre millions. Il ne s'est trouvé dans la succession aucune valeur mobilière. Les liquidateurs de la succession ont cherché à contracter un emprunt sans y parvenir ; ils viennent de mettre en vente neuf mille arpents de bois et, avant peu de temps, les droits seront réglés »[1].

Sous-lieutenant en 1839, il part pour l'Algérie en 1840 et participe au combat de l'Affroun (27 avril), mais doit rentrer en France l'année suivante pour raison de santé, avec le grade de lieutenant-colonel du 17e Léger. Il retourne en Algérie en 1842 avec le grade de maréchal de camp (7 septembre 1842) et se distingue lors de la prise de la smala d'Abd El-Kader (16 mai 1843). À la suite de cette campagne, il est promu lieutenant général (3 juillet 1843) et nommé commandant de la province de Constantine. Il dirige l'expédition de Biskra (1844). Il prend part à la pacification dans les Aurès et à la tête des légionnaires du colonel de Mac Mahon, il enlève la position de M’Chounech. Il est nommé gouverneur des possessions françaises en Afrique en 1847 mais il est exilé en 1848.

Réintégré dans l’armée en 1872 avec le grade de général de division, et en septembre 1873, il est nommé au commandement du 7e corps d'armée à Besançon. Le 6 octobre 1873 il préside, en qualité de doyen des généraux de division, au Grand Trianon de Versailles le conseil de guerre qui juge le maréchal Bazaine - commandant en chef des armées le 13 août 1870 - qui le 17 octobre tente d'expliquer sa capitulation de Metz du 27 octobre 1870 : « Je n'avais plus de gouvernement (légal); je n'étais dirigé par personne, je n'étais plus dirigé que par ma conscience... », à quoi le prince répliqua le fameux : « La France existait toujours »[2].

Le prince obtint du président de la République que la peine capitale soit commuée en vingt ans de détention à la demande des membres même du Conseil de Guerre: "Vous vous unirez à nous, Monsieur le Président de la République, pour ne pas laisser exécuter la sentence que nous venons de prononcer."[3]

En 1879, nommé inspecteur général des corps d'armée, il reste en disponibilité. Avec les autres princes de la famille qui appartiennent à l'armée, il est placé en non-activité par retrait d'emploi en 1883 et rayé des cadres de l'armée en 1886. Il quitte la France une seconde fois en raison de la loi d’exil de 1886.

« Le duc d'Aumale, il n'y a qu'un mot pour le décrire : c'est le type du vieux colonel de cavalerie légère. Il en a l'élégance svelte, l'apparence ravagée, la barbiche grisâtre, la calvitie, la voix brisée par le commandement »

(Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1874).

En 1844, il épouse sa cousine germaine Marie Caroline de Bourbon (1822-1869), princesse des Deux-Siciles. Ils ont sept enfants, dont deux fils seulement atteignent l'âge adulte :

La rumeur a couru que Gustave Macon (1865-1930), secrétaire particulier du duc d'Aumale était son fils naturel, alors qu'il est né lors de l'exil du duc en Angleterre[4].

Remplaçant Bugeaud comme gouverneur général de l'Algérie le 21 septembre 1847, il se démet de ses fonctions après la Révolution de 1848 et, sa carrière militaire brisée, il s'exile pour 23 ans en Angleterre (24 février 1848) où dès la mort de Louis-Philippe Ier (1850), il s'installe à Orleans House, près de Twickenham.

C'est un « grand château de style disparate plus confortable que fastueux, où son père avait vécu pendant l'émigration; ses frères occupaient aussi des appartements dans l'immense demeure. Un beau parc, la Tamise tout près, la possibilité d'installer une bibliothèque, un asile de méditation, une « réception » assez vaste pour pouvoir créer une atmosphère accueillante : un nom français adopté d'emblée ».

« Il est riche, il est laborieux (…) très bien vu dans le grand monde anglais… Parmi les princes d'Orléans, c'est le seul dont la vie soit bien arrangée, et qui s'en arrange » (François Guizot, 1847)[5].

Plusieurs photographies de cette maison et du duc, seul ou en groupe, sont reproduites dans L'Album de famille de son descendant homonyme Henri d'Orléans (1908-1999), « comte de Paris »[6]. De même qu'un des douze clichés pris en juin 1864 par le photographe Camille Silvy (1834-1910), sous le no 61 du catalogue de l'exposition L'art anglais dans les collections de l'Institut de France[7].

Sa résidence est voisine du célèbre Strawberry Hill, ancienne demeure néo-gothique d'Horace Walpole, esthète et collectionneur; le duc devint ami intime de sa propriétaire, Frances, épouse du 7e comte de Waldegrave, descendant des héritiers de Walpole, qui lui légua en 1879 un double portrait que celui-ci commanda à Reynolds en 1761[8].

Il s'adonne à l'écriture de récits historiques. Il est notamment l'auteur d'une Histoire des princes de Condé et de recherches sur La Captivité du roi Jean et Le Siège d'Alésia, ainsi que d'études sur Les Zouaves, Les Chasseurs à pied et L'Autriche, parues dans la Revue des deux Mondes.

Cependant dès le début de son exil il écrivait à son professeur et ami Guérard : « L'Angleterre me pèse, et les Anglais encore plus. La lourde verdure du pays l'excédait, il avait soif d'une lumière nette, d'un paysage aux lignes dépouillées », et en 1853 il acquit du prince de Partanna le domaine du Zucco à l'ouest de Palerme, soit « 16 000 hectares produisant du miel, un vin précieux - gardé jour et nuit - 10 000 caisses de citrons et 500 à 600 quintaux d'olives (...) Des bois d'oliviers centenaires, des arbres de Judée, des cactus hérissés, d'étranges résineux, l'arôme des citronniers, des orangers, des buis, des lauriers, des caroubiers, des amandiers, une maison fort simple, vaste mais sans luxe, une enfilade de salles basses blanchies à la chaux (où) régnait une fraîcheur perpétuelle, un paradis où il s'épanouissait. »[9]

En 1861, dans une brochure intitulée Lettre sur l'histoire de France adressée au prince Napoléon, il réplique vivement au prince Napoléon, cousin de Napoléon III, qui, dans un discours au Sénat le 1er mars, avait attaqué les membres des familles royales accusés de trahir « leur drapeau, leur cause et leur prince pour se faire une fallacieuse popularité personnelle ». La brochure est saisie, l'éditeur et l'imprimeur condamnés.

En 1865, le gouvernement impérial s'oppose également à la publication de l’Histoire des princes de Condé, qui peut toutefois paraître en 1869.

En septembre 1870, il apprend à Bruxelles de Jules Claretie le désastre de Sedan et assiste impuissant à la déroute; après avoir offert de combattre, il revient en France avec son frère le prince de Joinville, mais ils sont reconduits au bateau ; fin 1871, les lois d'exil de Napoléon III sont rapportées.

Le 8 février 1871 il est élu député de l'Oise, comme son frère dans la Haute-Marne, mais l'hostilité de Thiers les poursuit.

Le peintre et caricaturiste André Gill (1840-1885) l'a représenté au premier plan à droite de son dessin-charge intitulé La Délivrance, évoquant l'emprunt de 3 milliards lancé par Thiers en juillet 1872 pour libérer des Prussiens le territoire national, aux côtés de l'ex-empereur tenant l'aigle déchu, et du comte de Chambord[10].

Après la chute de Thiers le 15 mai 1874, sollicité, il accepte l'intérim créé par la loi du septennat pour proroger le mandat de Patrice de Mac Mahon, duc de Magenta, en faveur du projet de restauration monarchique de son cousin le comte de Chambord, petit-fils de Charles X, mais sa candidature est récusée par la droite.

En 1879, il est touché par la série de mises à pied qui amena la démission de Mac Mahon, mais son amitié avec Gambetta lui vaut d'être nommé inspecteur général de l'Armée, ce qui fut son dernier acte militaire.

En 1886 le général Georges Boulanger (1837-1891), ministre de la Guerre depuis le 7 janvier, entreprend de transformer l'armée dite de métier en armée nationale. Le 11 juin, la seconde loi d’exil est votée à la suite de la retentissante réception de fiançailles de la princesse Amélie d'Orléans à l’hôtel de Galliera à Paris le 15 mai; empêché de passer rue de Varenne par la longue file de voitures, l'impatient Georges Clemenceau aurait alors dit à Léonide Leblanc, maîtresse du duc - et qui fut la sienne - : « Dites-lui de se méfier. Au pavé qu'on va jeter dans la mare de sa famille, il pourrait bien être éclaboussé »[11]

En juillet il est rayé des cadres sur proposition de Boulanger par Jules Grévy, à qui il écrit : « il m'appartient de vous rappeler que les grades militaires sont au-dessus de vos atteintes », avant d'être expulsé en Belgique par le directeur de la Sûreté le 14.

Une demande collective pour le rappel du prince exilé est adressée en 1888 au gouvernement. Il sera autorisé à rentrer en France par décret de Sadi Carnot du 8 mars 1889. Le décret de bannissement est rapporté le 7 juin 1889.

À son retour en 1889, il est élu académicien des Sciences morales et politiques le 30 mars. Il est nommé directeur de l'académie de Besançon, docteur honoraire de l'Université d'Oxford et membre de l'Académie royale de Bruxelles. De 1893 à 1897, il dirigea la Société de Secours aux Blessés Militaires (S.S.B.M.), devenue depuis 1940 la Croix-Rouge française.

Il fit construire dans la station thermale de Saint-Honoré-les-Bains, deux villas, véritables petits castels dénommés : Le Pavillon Rose et Le Pavillon Blanc, aujourd'hui transformées en gîtes.

Grand amateur d'art, un des premiers bibliophiles de son temps, membre de l'Académie française, veuf et sans descendants directs vivants, il lègua son domaine de Chantilly (Oise) et ses précieuses collections à l'Institut de France, « corps illustre qui échappe à l'esprit de faction comme aux secousses trop brusques, conservant son indépendance au milieu des fluctuations politiques » -[12]

« Il voulait, dit-on, remercier l'Académie de l'avoir élu (...). En vérité, il avait plusieurs fois déclaré à ses nièces qu'étant entré en possession de Chantilly grâce à la mort atroce du vieux Condé - le dernier duc de Bourbon - cet héritage entaché lui avait porté malheur puisque tous ses enfants étaient morts jeunes. Comme il voulait éviter de transmettre la malédiction à sa parenté, Chantilly devait donc sortir de la famille »[13].

« Chantilly, tel que l'a voulu le duc, apparaît comme une Atlantide toujours accessible (...) mieux que des chefs-d'œuvre, une œuvre d'art totale »[14].

Le duc a laissé son nom à une expression argotique apparue vers 1880 et citée par Alphonse Boudard, "à la duc d'Aumale" qui désigne une position érotique compliquée, sur la technique de laquelle les auteurs divergent ; "le quatrième fils de Louis-Philippe était renommé pour ses acrobaties amoureuses"[15].

Cette maîtresse de Georges Clemenceau, "tendre et vermeille comme un beau fruit, le pied fin et les bras les plus beaux du monde", fut aussi celle du duc, mais étant "fort courtisée par des seigneurs d'importance dont il ne fallait pas éteindre trop brutalement les ardeurs (…) elle avait fait, dit-on, confectionner une effigie du duc d'Aumale, tête en cire, corps en baudruche. Et quand les soupirants se montraient trop pressants, elle avait une façon de leur montrer de loin, sur un fauteuil, des formes augustes : "Chut ! Monseigneur est là !" qui calmait les impatiences (…)"

Se plaignant de la "largesse assez modérée" du duc, elle aurait eu ce mot savoureux : "Ces Orléans, vous ne les connaissez pas : ils en sont restés aux prix d'avant 48". (R. Burnand, op cit. p. 235 et 236).

 

Berthe de Clinchamp (1833-1911), qui fit partie de son entourage dès l'âge de sept ans et succéda en 1864 à sa tante comme « dame pour accompagner » la duchesse, puis à sa mère Marie-Clémentine de Habsbourg, princesse de Salerne. À ce titre elle est faite comtesse en 1881 par l'impératrice Élisabeth d'Autriche, en fut sa fidèle amie, et, sitôt veuve, sa compagne dévouée.

Cette « grande et forte femme de type cuirassier quant à la stature, attentive à ne point déplaire, ne ménageant ni son temps, ni sa peine, ni son amour-propre »[16], excellente écuyère, très cultivée et bibliophile comme le duc, tint sa maison et partagea ses activités. Pour elle, le duc fit remonter dans son appartement personnel de Chantilly des boiseries anglaises du XVIIIe provenant de Orleans House. En 1877, veuf depuis 1869 et sans enfants, il lui indiqua ses instructions sur les mesures à prendre après sa mort, et en 1879 lui offrit en souvenir d'eux les portraits de lui et de son épouse en pendants par Victor-Louis Mottez - musée Condé.

En juin 1888 une campagne de presse sur un prétendu mariage secret la fit surnommer « La Maintenonette »[17], jeu de mots à la fois sur le titre offert par Louis XIV à Françoise d'Aubigné, gouvernante de ses enfants puis son épouse morganatique, sur La Nonette, rivière qui arrose le parc de Chantilly, et sur celui de la maison sur laquelle le duc lui avait consenti un bail de 50 ans et un accès direct au parc. Le prince de Joinville l'appelait aussi « La Maintenon de mon frère ».

Mademoiselle de Clinchamp y écrivit : Chantilly et son dernier seigneur (1898), Le Duc d'Aumale, prince, soldat - Un grand seigneur du XIXe siècle (1899), et Chantilly 1485-1897 (1903).

Le Musée Condé conserve son portrait en buste (miniature sur ivoire); un portrait photographique en pied dédicacé est reproduit dans l'Album de Famille du « comte de Paris »[18]; un autre, au pastel - collection privée - par Henri Cain (1859-1930) fut vendu aux enchères publiques avec sa bibliothèque à Bruxelles le 9 mars 2002.

« Au printemps de 1897, il était venu passer quelques jours au Zucco (où) la mort l'a emporté par surprise, et aucune de ses volontés suprêmes n'a pu être exécutée. Il serait mort de crise cardiaque peu après avoir rédigé une vingtaine de lettres de condoléances à des familles de la nobelesse endeuillées par l'incendie du Bazar de la Charité. Mais des mains pieuses ont enveloppé son cercueil du drapeau tricolore à l'ombre duquel son père et lui avaient combattu et qu'il faisait flotter sur sa maison d'exilé »[19]. Deux photographies du duc âgé et sur son lit de mort sont reproduites dans l'Album de famille du « comte de Paris »[20].

Le 14 mai, après avoir remonté de Palerme toute l'Italie, le corps arriva à la gare de Lyon de Paris et reçut le 17 mai lors des obsèques à La Madeleine, à la demande des siens, les honneurs militaires dus à un grand-croix de la Légion d'honneur. Mais pour un ancien général rayé du cadre de réserve, cet hommage ne comprenait ni musique ni défilé, réservés aux officiers généraux en activité… or, à l'issue de la cérémonie, venant du boulevard Malesherbes, défilèrent devant le catafalque au rythme de la marche Sambre et Meuse des troupes en tenue de parade commandées par le général Leloup de Sancy de Rolland, qui salua le cercueil de l'épée[21].

Ce fut là l'ultime geste public envers celui à qui Victor Hugo, son confrère à l'Académie, lui-même exilé par Napoléon III, écrivait : « Pour moi, votre royauté a cessé d'être politique, et maintenant est historique. Ma République ne s'en inquiète pas. Vous faites partie de la grandeur de la France et je vous aime » dans sa réponse à la notice du duc succédant au comte de Cardaillat à l'Académie des Beaux-Arts le 17 juillet 1880[22].

Proscrit deux fois par le gouvernement de son pays, cet ami des Arts patriote, par un geste généreux, changea néanmoins son testament en donation sous réserve d'usufruit (28 août 1886) afin d'enrichir le patrimoine national d'un trésor artistique unique. « On célèbre à Chantilly une présence invisible et toujours vivante, malgré le temps »[23]

Paul Dubois, auteur de la statue équestre du connétable Anne de Montmorency commandée pour l'esplanade du Château de Chantilly, sculpta le gisant en marbre blanc du duc en tenue de général, tenant un sabre et étreignant le drapeau français (chapelle funéraire des Orléans à Dreux - maquette au Musée Condé)[24], œuvre qui fut présentée à l'Exposition Universelle de Paris de 1900.

Le 15 octobre 1899 fut inaugurée au centre de l'hémicycle, à proximité des Grandes écuries à Chantilly, celle du peintre et sculpteur académique Jean-Léon Gérôme, sur un piédestal d'Honoré Daumet, l'architecte du duc, que la Ville lui offrit sur souscription publique[25].

Un médaillon orné de son profil orne le manteau d'une cheminée en bois mouluré d'origine non indiquée, remontée dans un des "salles XIXe" du château d'Amboise (Indre-et-Loire) .

En dépit d'un parcours de vie riche et prestigieux, le duc d'Aumale fut paradoxalement peu représenté au cinéma, à la télévision ou même au théâtre. Notons toutefois la présence de son personnage sous les traits du comédien et mannequin Alexis Loret, dans le téléfilm L'Algérie des chimères, réalisé par François Luciani en 2001, d'après le livre du même titre de Henri De Turenne et Robert Solé, publié aux éditions Calmann-Lévy.

À l'automne 2012, un documentaire-fiction lui fut également consacré à la télévision, dans le cadre de l'émission Secrets d'Histoire, sur France 2, animée par Stéphane Bern, et produite par Jean-Loup Remilleux, cette fois, ce sont les acteurs Roland David et Sébastien Fontaine qui prêtent leurs traits au prince collectionneur.

Œuvres

Il a publié sous le pseudonyme de Vérax, en Belgique, un certain nombre d'articles de journaux dans les années 1861-1868.

Annexes

Notes et références

  1. ↑ Cité par le Dictionnaire des parlementaires français, tome 5, p. 261, article « Eusèbe de Salverte ».
  2. ↑ J. Boudet, Les mots de l'histoire, Larousse-Bordas, 1998, p. 449
  3. ↑ L'année Terrible - La Guerre franco-prussienne de septembre 1870-mars 1871, Pierre Milza, Perrin, Ed. p. 90, citant André Damien, Dictionnaire du Second Empire, Article BAZAINE, Fayard, Ed.
  4. ↑ Philippe Sénéchal, Claire Barbillon, dir., Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale, Paris [lire en ligne [archive]]
  5. ↑ Robert Burnand, Le duc d'Aumale et son temps (Hachette, 1949, p. 98)
  6. ↑ L'Album de famille(Perrin, 1996),
  7. ↑ Musée Condé, Chantilly, 13/10/2004 - 3/01/2005, Somogy, 2004, p. 96).
  8. ↑ Cat. de l'exposition L'art anglais dans les collections de l'Institut de France, op. cit. p. 48, 49, 90 et 91.
  9. ↑ R.Burnand, op.cit. p. 128 et suiv
  10. ↑ Reprod. ds Jean Valmy-Baysse, André Gill l'impertinent, éd. du Félin, 1991, p. 8 - rééd. de l'édition Marcel Seheur de 1927
  11. ↑ R. Burnand, op.cit. p. 185
  12. ↑ Testament du 3 juin 1884, cité par R.Burnand (op.cit. p. 192)
  13. ↑ Michel de Grèce, Mon album de famille par le « comte de Paris », op. cit., p. 88
  14. ↑ Bruno Foucart, Le duc des Arts, Beaux-Arts no 16, septembre 1984, p. 50
  15. ↑ Jean-Paul Colin, Jean-Pierre Mével et Christian Leclère, "Dictionnaire de l'Argot", Larousse, 1990, p. 220
  16. ↑ R.Burnand, op. cit. p. 210
  17. ↑ Élisabeth de Gramont, Mémoires, 1928, t. I, p. 169
  18. ↑ op. cit. p. 67
  19. ↑ François Bournand, Le général duc d'Aumale Librairie Nationale d'Éducation et de Récréation, après 1899, p. 219 et 210.
  20. ↑ op. cit. p. 96
  21. ↑ R. Burnand, op. cit. p. 250
  22. ↑ Fr. Bournand, op. cit. p. 222 et 223
  23. ↑ R. Burnand, op. cit., p. 191 et suiv.
  24. ↑ J. Lelièvre, La chapelle royale - Dreux, SAEP édition, 1986, p. 27-28.
  25. ↑ Fr. Bournand, op. cit. p. 211 et suiv

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