Hélène de Mecklembourg-Schwerin
Hélène de Mecklembourg-Schwerin, princesse royale (1839).
Titre
Duchesse d'Orléans
30 mai 1837 — 17 mai 1858
(20 ans, 11 mois et 17 jours)
Prédécesseur | Marie-Amélie de Bourbon-Siciles |
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Successeur | Marie-Isabelle d'Orléans |
Dynastie | Maison de Mecklembourg-Schwerin |
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Nom de naissance | Helene Luise Elisabeth, Herzogin zu Mecklenburg-Schwerin |
Naissance | 24 janvier 1814 Ludwigslust, Grand-duché de Mecklembourg-Schwerin |
Décès | 17 mai 1858 (à 44 ans) Londres Royaume-Uni |
Père | Frédéric de Mecklembourg-Schwerin |
Mère | Caroline Louise de Saxe-Weimar-Eisenach |
Conjoint | Ferdinand-Philippe d'Orléans |
Enfants | Philippe d'Orléans Robert d'Orléans |
Religion | , , |
Duchesse d'Orléans
Hélène de Mecklembourg-Schwerin, princesse de Mecklembourg-Schwerin puis, par son mariage, duchesse d'Orléans et princesse royale, est née le 24 janvier 1814 et est morte le 17 mai 1858. C'est une personnalité de la Monarchie de Juillet.
Sommaire
- 1 Famille
- 2 Biographie
- 3 Exil
- 4 Voir aussi
- 4.1 Sources
- 4.2 Articles connexes
- 4.3 Notes et références
Famille
Hélène est la fille du prince héréditaire Frédéric de Mecklembourg-Schwerin (1778-1819) et de sa deuxième épouse la princesseCaroline de Saxe-Weimar-Eisenach. Par son père, elle est la petite-fille du grand-duc Frédéric-François Ier de Mecklembourg-Schwerin (1756-1837) et de son épouse la princesse Louise de Saxe-Gotha.
Le 30 mai 1837, la princesse épouse, au château de Fontainebleau,Ferdinand-Philippe d'Orléans (1810-1842), prince royal et duc d'Orléans. Ce dernier est le fils aîné du roi des Français Louis-Philippe Ier (1773-1850) et de la reine Marie-Amélie de Bourbon(1782-1866), princesse des Deux-Siciles.
De cette union naissent deux enfants :
- Philippe d'Orléans (1838-1894), comte de Paris et prétendant orléaniste au trône de France sous les noms de « Louis-Philippe II » puis de « Philippe VII ». En 1864, le comte de Paris épouse sa cousine germaine Marie-Isabelle d'Orléans (1848-1919), infante d'Espagne.
- Robert d'Orléans (1840-1910), duc de Chartres, qui épouse, en1863, sa cousine germaine Françoise d'Orléans (1844-1925). Robert d'Orléans est l'arrière-grand-père de l'actuel « comte de Paris » et prétendant orléaniste au trône de France sous le nom d'Henri d'Orléans (1933).
Biographie
Elle grandit au château de Ludwigslust jusqu'à l'automne 1825 quand sa belle-mère Auguste de Hesse-Hombourg préfère s'installer à Friedensbourg.
Après que de nombreux partis ont été envisagés par la famille royale de France, la princesse Hélène de Mecklembourg-Schwerin est choisie pour épouser Ferdinand-Philippe d'Orléans, duc d'Orléans et prince royal, fils aîné de Louis-Philippe Ier, roi des Français.
Pour le duc d'Orléans, c'est une alliance convenable, mais sans éclat1, même si la princesse est de loin apparentée au roi de Prusse,Frédéric-Guillaume III2.
Mais pour l'ambitieuse Hélène, qui n'est pas particulièrement belle3 et passe pour libérale, il s'agit là d'un mariage brillant puisque le fougueux Ferdinand-Philippe est appelé à succéder un jour à son père qui est déjà sexagénaire4. C'est la raison pour laquelle, tout en conservant la religion protestante, la princesse accepte la demande en mariage, que réprouve pourtant sa famille5.
Le duc et la duchesse d'Orléans forment un mariage heureux et seule la reine Marie-Amélie se préoccupe quelque peu du protestantisme et du libéralisme de la princesse Hélène.
Plus prosaïquement, la princesse aurait popularisé en France la coutume germanique du sapin de Noël. Le décès brutal et accidentel de son mari, en 1842, endeuille la famille royale et inquiète les Orléans, car le prince était populaire et il laisse de jeunes enfants.
En février 1848, lorsqu'éclate la révolution, le roi Louis-Philippe est poussé à l'abdication par sa famille et quitte le territoire national sans résister aux insurgés. Cependant, contrairement au roi, la duchesse d'Orléans n'est pas prête à renoncer aux droits de sa progéniture. Elle part donc à l’Assemblée avec ses deux enfants, le comte de Paris et le duc de Chartres, et son beau-frère, le duc de Nemours, pour faire proclamer l’aîné roi des Français. Conscient de son impopularité, Louis d'Orléans, duc de Nemours, est alors prêt à renoncer au profit de sa belle-sœur au titre de régent que la loi de 1842 lui octroie. Mais la tentative de la duchesse d'Orléans est un échec et l'assemblée proclame la république.
Exil
Hélène de Mecklembourg-Schwerin gagne alors l'Allemagne avec ses enfants et commence une longue période d'errance.
Pendant la IIe République et les débuts du Second Empire, la duchesse d'Orléans maintient ses positions politiques et continue à réclamer les droits du jeune comte de Paris.
Elle empêche ainsi pendant longtemps les princes d'Orléans de se rapprocher du prétendant légitimiste au trône de France, Henri de Bourbon, comte de Chambord et de réunir ainsi définitivement les monarchistes français.
La princesse meurt en 1858 d'une mauvaise grippe qu'elle contracte en soignant son fils cadet, le duc de Chartres, pendant un voyage en Angleterre.
Voir aussi
- G. H. de Schubert, Lettres originales de Madame la duchesse d'Orléans : Hélène de Mecklenbourg-Schwerin et souvenirs biographiques, Genève : H. Goerg et Paris : Magnin, Blanchard et Cie, 1859. (texte archivé)
- Georges Poisson, Les Orléans, une famille en quête d'un trône, Perrin, Paris, 1999. (ISBN 226201583X)
- Frédéric de Mecklembourg-Schwerin
- Ferdinand-Philippe d'Orléans
- Viaduc de Meudon auquel elle donnera son nom. C'est pourquoi il est nommé le Pont Hélène
- Musée de la Vie romantique : son portrait de profil en médaillon par Jean-Auguste Barre
- « Petite mais bonne maison », tranche Metternich (cité par Guy Antonetti, Louis-Philippe, Paris, Fayard, 2002, p. 782)
- dont la mère était née Louise de Mecklembourg-Strelitz. Cette parenté n'a pas manqué de susciter des difficultés à Berlin, que l'ambassadeur de France, le comte Bresson, est parvenu à résoudre.
- On lui prête une grande bouche et un menton fuyant
- Malheureusement le duc d'Orléans meurt dans un accident en 1842 et ne devient jamais roi
- Les Mecklembourg-Schwerin boudent finalement le mariage et Hélène n'est accompagnée durant ses noces que de sa belle-mère, la princesse Augusta de Hesse-Hombourg