Bataille de Guérande (1815)
Bataille de Guérande | ||||||||||||||||
Informations générales | ||||||||||||||||
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La bataille de Guérande se déroula lors de la chouannerie de 1815.
La bataille
Pierre Louis du Cambout de Coislin, général des Chouans de Loire-Inférieure était parvenu à rassembler 4 000 à 5 000 hommes sous ses ordres, cependant cette armée levée tardivement pendant les Cent-Jours n'avait livré que peu de combats.
Début juillet, Napoléon vaincu à Waterloo, a abdiqué depuis plusieurs semaines, cependant plusieurs villes restent aux mains de garnisons bonapartistes. Le marquis de Coislin, qui commande principalement dans les environs de Redon et Guérande décide de s'emparer de cette dernière ville afin de permettre le retour du duc de Bourbon-Condé par le port du Croizic 1.
Fin juin, Coislin demande l'aide de Jean Terrien et du marquis de La Rochequairie, qui commandent dans l'Ouest du département. Jean Terrien dispose notamment d'une division forte de 2 443 hommes 2. Les Chouans se réunissent à Campbon le 6 juillet et de là se portent sur Guérande qui est attaquée le lendemain au matin. Les forces impériales ne sont fortes que de 150 hommes du 65e régiment d'infanterie de ligne, mais retranchés derrière les remparts de la ville, les Impériaux repoussent les Chouans sans grande difficultés. Ces derniers, manquant d'artillerie, se replient en fin d'après-midi emportant avec eux leurs morts et leurs blessés. Terrien a notamment perdu deux hommes tués et six blessés 1.
Louis d'Andigné évoque le combat dans ses mémoires:
« M. de Bertier, après avoir débarqué sur la côte de Bretagne, avait visité la légion du comte de Coislin ; il avait assisté, le 7 juillet, à l'attaque de Guérande, faite par cette légion, unie aux légions Terrien et du marquis de Rochequairie. Pour éviter des combats devenus inutiles, j'avais engagé tous les chefs à ne pas attaquer des villes qui, huit jours plus tard, devaient se soumettre au roi ; mais M. le comte de Coislin voulait, par la prise du Croisic, assurer la descente de M. le duc de Bourbon, lequel désirait, pour venir à terre, que nous fussions maîtres d'un point fortifié de la côte. C'est ainsi qu'il crut bon d'attaquer la petite ville de Guérande, qui couvre l'arrivée du Croisic. Guérande était entourée de vieilles murailles, trop épaisses et trop solides pour être entamées par le canon de 4 que M. de Coislin avait reçu de la flotte anglaise. Les légions qu'il commandait se conduisirent avec une grande valeur ; mais elles ne purent pénétrer dans la ville et furent obligées de se retirer, après avoir éprouvé une perte assez forte 3. »
Bibliographie
- Tanneguy Lehideux, Combats d'un Chouan, Terrien cœur de lion, La Crèche : Geste éditions, 2009, 444 p.(ISBN 978-2-84561-509-0).
- Louis d'Andigné, Mémoires du général d'Andigné, t. II, Plon, 1901 lire en ligne sur gallica.
Notes
- Tanneguy Lehideux, Combats d'un Chouan, Terrien cœur de lion, p.383.
- Tanneguy Lehideux, Combats d'un Chouan, Terrien cœur de lion, p.380.
- Louis d'Andigné, Mémoires du général d'Andigné, tome II, p.270-271.