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Dumont d'Urville Jules

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 


Jules Dumont d'Urville

280px-Dumont_d'Urville


Jules-Sébastien-César Dumont d’Urville.

Naissance 23 mai 1790
à Condé-sur-Noireau
Décès 8 mai 1842 (à 51 ans)
à Meudon
Origine Français
Allégeance Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Arme Pavillon de la Marine du Premier Empire Marine impériale française
Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Grade contre-amiral
Années de service 1811-1842
Distinctions Médaille d'or de la Société de géographie
Autres fonctions Membre de l'Académie de Caen
Famille Dumont d'Urville

Jules Sébastien César Dumont d’Urville, né à Condé-sur-Noireau le 23 mai 1790 et mort accidentellement à Meudon le 8 mai 1842, est un officier de marine et explorateur français qui mena de nombreuses expéditions, notamment à bord de l'Astrolabe.

Sommaire

  • 1 Biographie
    • 1.1 Carrière militaire
    • 1.2 La Vénus de Milo
    • 1.3 La Coquille
    • 1.4 L’Astrolabe
    • 1.5 1830 et la disgrâce
    • 1.6 L’expédition en Antarctique
    • 1.7 L’accident
  • 2 Postérité
  • 3 Œuvres
    • 3.1 Œuvres publiées de son vivant
    • 3.2 Œuvres posthumes
    • 3.3 Bibliographie
  • 4 Notes et références
  • 5 Annexes
    • 5.1 Articles connexes
    • 5.2 Liens externes
    • 5.3 Sources partielles

Biographie

Carrière militaire

Né au sein d’une ancienne famille de Normandie, son père, Gabriel Charles François Dumont, seigneur d’Urville est bailli de la nouvelle Haute Justice de Condé. Après le décès de ce dernier, son éducation est confiée au frère de sa mère, l'abbé de Croisilles, chanoine à Caen. Il poursuit ses études au collège de Bayeux puis, bon élève au lycée de Caen. À 17 ans, il s'engage dans la Marine et, après avoir réussi avec succès un sévère examen, il fut nommé aspirant de première classe en novembre 1807. À vingt ans (en 1810), il se présenta à l’examen de l’École polytechnique, mais son âge trop avancé ne permit pas qu’il y fût reçu. Il débuta sa carrière dans la marine à Brest en 1811 sur le vaisseau l’Aquilon, puis il passa successivement sur l’Amazone, le Suffren, le Borée et la Ville de Marseille et parvint en 1812 au grade d’enseigne de vaisseau. Le premier voyage de Dumont d’Urville eut lieu sur la Ville de Marseille, qui conduisit en 1814 le duc d’Orléans à Palerme et qui l’en ramena avec sa famille. Il rencontre à Toulon Adèle Pépin, fille d’un horloger de la marine originaire de Cluses en Haute-Savoie, qu'il épouse le 1er mai 1815 à Toulon. Le couple a notamment deux fils :

  • Jules (1816-1823) ;
  • Jules (1826-1842), mort accidentellement.

En août 1816, Dumont d'Urville apprend le projet de circumnavigation de Louis de Freycinet. Il quitte Toulon pour Paris afin de convaincre Freycinet de le prendre à bord de l'Uranie mais l'état-major est déjà complet1. Ensuite, il retourne à Toulon où il reprend ses études : physique, astronomie, sciences naturelles et langues étrangères.

Jules Dumont d'Urville est connu pour son caractère difficile. Il est à la fois « fascinant et repoussant » selon les mots de Hans-Otto Meissner2. Imbu de lui-même et de sa supériorité intellectuelle, certes réelle, il jalouse néanmoins la réussite de ses contemporains jusqu'à leur vouer une haine inextinguible.

La Vénus de Milo

Il fait partie, avec le capitaine Pierre-Henry Gauttier du Parc, d’une expédition scientifique envoyée en 1819 en mer Noire et dans les îles grecques avec le navire la Chevrette pour déterminer les positions géographiques de l'archipel grec. Il est chargé lors de cette expédition des observations d'histoire naturelle et de l'archéologie. Il est le premier à signaler à l’ambassadeur français à Constantinople une statue récemment exhumée et dont il perçoit immédiatement l’inestimable valeur3. C’est la fameuse Vénus de Milo, sculptée en 130 av. J.-C.. C'est en ces mots que Dumont d'Urville la décrit : « La statue dont je mesurai les deux parties séparées, avait à peu de chose près, six pieds de haut; elle représentait une femme nue, dont la main gauche relevée tenait une pomme, et la droite soutenait une ceinture habilement drapée et tombant négligemment des reins jusqu'aux pieds : du reste, elles ont été l'une et l'autre mutilées, et sont actuellement détachées du corps. Les cheveux sont retroussés par derrière, et retenus par un bandeau. La figure est très belle, et serait bien conservée si le bout du nez n'était pas entamé. Le seul pied qui reste est nu : les oreilles ont été percées et ont dû recevoir des pendants4. » C’est sur la notice qu’il en avait tracée que M. de Marcellus organise l’achat par la France de cette statue, aujourd’hui exposée au musée du Louvre, qui est devenue l’une des plus célèbres au monde. En 1820, la reconnaissance complète du périple de la mer Noire fut exécutée.

La Coquille

À son retour en France, Dumont d'Urville est chargé au sein du dépôt des cartes de la Marine de mettre au clair les observations de la campagne. Il est encensé par l'Académie et la société de géographie5. Nommé lieutenant de vaisseau en 1821, il s'associe à Louis Isidore Duperrey pour mettre à exécution un voyage de circumnavigation planifié par ces deux officiers et approuvé par le gouvernement. Il en résulte le voyage d’exploration scientifique de La Coquille, de 1822 à 1825 avec pour commandant, le capitaine Duperrey. Dumont d'Urville est chargé lors de ce voyage de la botanique et de l'entomologie. Il rapporte au Muséum plus de trois mille espèces de plantes, dont quatre cents nouvelles et mille deux cents espèces d’insectes, dont trois cents nouvelles. Il publie à son retour divers mémoires scientifiques et une Flore des Malouines (en latin). Au retour de la Coquille, les éloges ne tarissent pas face au succès scientifique de l'expédition6.

L’Astrolabe
Île des Amis
Village malais

Le comte Chabrol de Crousol, ministre de la Marine confie à Dumont d’Urville une nouvelle exploration de la mer du Sud. Il reçoit en 1826 le commandement des deux corvettes : la Coquille, renommée L'Astrolabe, et la Zélée, avec le grade de capitaine de frégate. Il a pour mission d’explorer l’Océanie et l'expédition est envoyée dans l’océan Pacifique pour arpenter les côtes de la Nouvelle-Guinée, la Nouvelle-Zélande et d’autres îles. La seconde mission de l'expédition est de retrouver le lieu du naufrage de La Pérouse. Le 22 avril 1826, Jules Dumont d’Urville appareille de Toulon comme commandant de l'Astrolabe.

Dumont d'Urville choisit les officiers suivants pour l'expédition : Jacquinot, Lottin, Gressien Guilbert, Pierre Primevère Lesson (chirurgien de troisième classe), Gaimard (médecin major) assisté du professeur Quoy. Trois élèves de marine : Faraguet, Girard-Dumaine et François Edmond Pâris, Sainson (dessinateur), un commis et un secrétaire. Presque tous sont des anciens de la Coquille ou de la Chevrette. Jacquinot se charge de constituer l'équipage. Au total, 80 personnes embarquent pour l'expédition7.


Le capitaine Peter Dillon est le premier à avoir recueilli des objets provenant des épaves de La Pérouse à Tikopia en 1826 puis à Vanikoro sur les lieux du naufrage. Il identifie ces objets comme les restes de l'expédition de La Pérouse mais il refuse de communiquer les coordonnées précises des épaves. Dumont d'Urville aborde à Hobart le 19 décembre 1827 et apprend la découverte de Dillon. Il séjourne à Vanikoro du 21 février au 17 mars et il fait élever un monument à la gloire de La Pérouse. Grâce aux divers témoignages recueillis et à ses observations, D'Urville reconstitue le déroulement du drame8.

L'Astrolabe est de retour à Marseille le 25 mars 1829. Le bilan est lourd : 12 morts, 14 malades débarqués dans un port, 3 déserteurs9.

L'expédition de 35 mois a procuré à la géographie et à la navigation la reconnaissance positive de plus de 4 000 lieues de côtes les moins connues du globe sur la Nouvelle-Irlande, la Nouvelle-Bretagne et la Nouvelle-Guinée ; elle a assuré la position de près de 200 îles ou îlots, dont une soixantaine n’avaient encore figuré sur aucune carte. Dumont d'Urville a cartographié les îles Loyauté, effectué un relevé des côtes de la Nouvelle-Zélande. Il a entrepris une exploration des îles Tonga et des Moluques. Ses rapports ont permis la classification des îles en Mélanésie, Polynésie et Micronésie.

Les immenses récoltes d’histoire naturelle, amassées durant tout le cours de la campagne, sont déposées au retour au Muséum d’histoire naturelle et le musée maritime s’enrichit d’un nombre considérable d’objets des peuples visités. Dumont d'Urville a rassemblé une pléthore de matériaux précieux pour la géographie et la botanique. Il fait paraître, sous le titre de Voyage de la corvette L'Astrolabe exécuté par ordre du Roi, pendant les années 1826-1827-1828-1829 sous le commandement de M. J. Dumont d'Urville, capitaine de vaisseau (17 volumes, dont 4 atlas, 1830-1833 chez J. Testu), résultat des recherches très critiqué par le savant François Arago pour leur imprécision. Il contribue à la cartographie et l'hydrographie de cette région du globe, notamment en proposant à la Société de géographie la subdivision devenue traditionnelle de l’Océanie en Polynésie, Micronésie et Mélanésie (dont il crée le nom) — et en Malaisie. Ces subdivisions sont désormais contestées par les géographes et les linguistes mais continuent d’être utilisées.

1830 et la disgrâce

Dumont d'Urville est chargé du commandement du vaisseau Great-Britain qui transporte Charles X le 16 août 1830, sur la terre étrangère à Portsmouth (Angleterre). Il obtient dès lors du gouvernement anglais la reconnaissance du nouveau pavillon français. À son retour, il fait la proposition de réclamer à l’Angleterre les restes de Napoléon Ier.

Pendant plusieurs années, la monarchie de Juillet laisse Dumont d’Urville dans un repos qui semble une disgrâce. Il obtient enfin d’exécuter un nouveau voyage depuis longtemps projeté.

L’expédition en Antarctique
Article détaillé : Expédition Dumont d'Urville.
L’Astrolabe en 1838.
Trajet de l’expédition (1837-1840)

Il entreprend en 1837 un nouveau voyage, dans une expédition dans les régions de l’Océan Antarctique. Cette nouvelle expédition est fort décriée par François Arago dans le discours qu'il prononce le 5 juin 1837 à la chambre des députés10. Il critique la destination choisie qui n'a selon lui aucun intérêt scientifique : « C'est donc un voyage de pure curiosité; les gens sensés n'entreprennent pas des voyages dangereux, quand il n'y a rien à attendre pour les sciences et pour le commerce. » L’Astrolabe et la Zélée partent de Toulon le 11 septembre 1837 et le 13 novembre mouillent dans la rade de Rio de Janeiro. Le 11 janvier 1838, elles quittent la Terre de Feu et s’avancent vers les glaces antarctiques11. Arago s'interroge également sur la robustesse des navires choisis pour aller au pôle sud et souligne le caractère dangereux de l'expédition. Par la suite, Dumont d'Urville et Arago vont s'affronter par discours interposés relayés dans les Annales maritimes12.

Il explore les mers australes, pousse fort avant vers le pôle Antarctique, en affrontant les plus grands périls, découvre quelques nouvelles terres. Les premières rencontrées le sont dès le 59e degré ; au 64e de latitude sud, ce ne sont plus des montagnes flottantes, mais une barrière compacte qui se prolonge à perte de vue. À force de travaux, les navires remontent vers le nord et découvrent une côte de 120 milles d’étendue, qu’on nomme la terre Louis-Philippe.

Le 7 mars, ils sortent des glaces et, le 7 avril, ils font relâche à Valparaíso. Dumont d’Urville quitte cette rade le 29 mai, séjourne, du 26 août au 3 septembre, à Nuku Hiva, îles Marquises et fait le relèvement complet des îles Salomon du 18 au 26 novembre. Le 6 novembre, il revoit Vanikoro (îles Nitendi), lieu célèbre par le naufrage de La Pérouse. Le 1er janvier 1839, l’Astrolabe et la Zélée arrivent à Gouaham, le 5 février à Amboine, le 1er juin à la pointe sud de Bornéo, le 8 juin à Jakarta, le 6 octobre à Lampongs (Sumatra). C’est dans ces parages que les deux équipages éprouvent un premier, un cruel désastre : la maladie enlève 17 hommes, contraignant Dumont d’Urville à laisser 16 malades à Hobart vers les premiers jours de décembre.

Ayant appris dans ce port que les capitaines James Clark Ross et Francis Crozier étaient en route pour le pôle Sud, le commandant ne veut pas laisser aux Anglais seuls l’honneur d’une tentative et se décide à faire une nouvelle pointe vers le sud.

Trajet de Dumont d'Urville depuis Hobart (Tasmanie) vers la découverte et la prise de possession de la Terre-Adélie au nom de la France le 22 janvier 1840.

Le 1er janvier 1840, l’Astrolabe et la Zélée remettent à la voile. Le 15, elles coupent la route de Cook en 1773 et, depuis ce moment, se trouvent dans un espace de mer que jamais navire n’avait sillonné ; le 16, par 60° de latitude sud et 141° de longitude est, on voit la première glace, masse de 50 pieds de hauteur sur 200 d’étendue ; le 17, les glaces ont de 100 à 130 pieds sur 3 à 400 toises d’étendue. Le 20 janvier ils voient la terre au « cap Découverte ». La terre est à 8, à 10 milles de là ; c’est un immense ruban s’étendant à perte de vue du S.S.-E. à l’O.S.-O., haut de 2 à 300 toises, entièrement couvert de glace et de neige ; on est par 66° 38 de latitude sud et 138° 21 de longitude est, sous le cercle polaire antarctique et à peu de distance du pôle sud magnétique qui a été précédemment localisé par l'hydrographe de l'expédition Vincendon-Dumoulin. Dumont d'Urville reconnait ensuite 150 milles de côte13,14.

Après avoir aperçu la côte le 20 janvier 184015 à 10 h 50 du soir16, ils embarquent sur deux canots de l'Astrolabe et de la Zélée et mettent pied, le 22 janvier 1840, sur le Rocher du Débarquement17,18, le plus élevé et le plus nord-occidental parmi le groupe d'îlots des « Îles Dumoulin », îles ainsi nommées par Dumont d'Urville en l'honneur de l'hydrographe de l'expédition Vincendon-Dumoulin 19,20, situées au nord est de l'archipel de Pointe Géologie21, à environ 4 km du continent près du Cap Géodésie. Ils y prélèvent des échantillons de roche, d'algues et d'animaux et en prennent possession en plantant le drapeau français (66° 36′ 19″ S, 140° 04′ 00″ E)22,23. Dumont d’Urville annonce à son équipage que cette terre portera désormais le nom de Terre-Adélie, rappelant le prénom de sa femme Adèle. Le 29 janvier, ils croisent la route de l'expédition américaine de Charles Wilkes, qui le 16 janvier avait aperçu vers l'ouest une « île de glace » située à plus de 175 km de la côte (à l'est de 66° 22′ S, 153° 40′ E), puis, en voguant plus à l'ouest, la côte elle-même le 25 janvier 1840 (67° 04′ 37″ S, 147° 42′ 00″ E), soit 5 jours après que Dumont d'Urville l'a aperçue 9 degrés de longitude (environ 400 km) plus à l'ouest, puis y a débarqué, de sorte que les États-Unis ne reconnaissent pas la revendication française sur la Terre-Adélie.

Le 27 janvier, forcé de renoncer à tous projets d’exploration de la Terre-Adélie, dont on avait tracé environ 150 milles d’étendue en voguant vers l'ouest, il se porte au nord, sous toutes voiles possibles, pour s’échapper du labyrinthe où il se trouve engagé. Ainsi, le 1er février 1840 par 65° 20 de latitude sud et 128° 121 de longitude est, il dit un adieu définitif à ces régions sauvages et met le cap au nord pour rallier Hobart, où il arrive le 17 février. Il visite encore la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Calédonie, le détroit de Torres, touche à l’île Maurice et revient en France.

L’accident
Article détaillé : Catastrophe ferroviaire de Meudon.
Tombe de Jules Dumont-d’Urville au cimetière Montparnasse (Paris).

À son retour, il est nommé contre-amiral en décembre 1840 et reçoit de la Société de géographie la grande médaille d'or. Il s'occupe de publier son Voyage au pôle Sud et dans l'Océanie lorsqu’il périt avec sa femme et son fils de 16 ans dans l'une des premières grosses catastrophes ferroviaires françaises, qui a lieu le 8 mai 1842 dans la tranchée de Bellevue à Meudon. Les corps de Dumont d'Urville, de sa femme et de son fils sont inhumés au cimetière du Montparnasse à Paris.

Le Voyage au pôle Sud paraît en 1841-1846, rédigé à partir du tome 4 par Vincendon-Dumoulin, hydrographe de l'expédition.

Postérité

Buste de Dumont d'Urville, par Alexandre Oliva.

Plus tard, en l’honneur de cette découverte et des cartographies de qualité dressées par l'hydrographe de l'expédition Vincendon-Dumoulin, on donna le nom de Dumont d'Urville à la mer d'Urville près de l’Antarctique, au mont D'Urville dans la péninsule Antarctique, au cap d'Urville en Nouvelle-Guinée occidentale (Indonésie) et à l’île d'Urville en Nouvelle-Zélande.

Furent également nommés en son honneur :

  • La base antarctique Dumont d'Urville, ainsi que l'aérodrome éponyme qui devait desservir cette base.
  • le glacier Dumont d'Urville, furent également nommés en son honneur.
  • Une seconde île d'Urville, dans l'océan Austral au large de la péninsule antarctique
  • un mont de l'île Auckland.

Portent également le nom de Dumont d'Urville :

  • Trois lycées, à Caen, à Toulon et à Maurepas (Yvelines) ;
  • le collège de Condé-sur-Noireau (sa ville natale où sa statue est inaugurée en 1845 par le délégué de la Société de géographie, Philippe François Lasnon de La Renaudière).
  • différentes rues dont une dans le 16e arrondissement de Paris et une dans le 4e arrondissement de Lyon mais aussi à Albi, Brest, Casablanca, Concarneau, Condé-sur-Noireau (sa ville natale), Le Havre, Meudon, Port-en-Bessin (Calvados), Saint-Avé, Saint-Marc-sur-Mer, Torcy ;
  • un bâtiment de la Marine nationale, le BATRAL (Bâtiment de transport léger) Dumont d'Urville, basé à Fort-de-France en Martinique ;
  • un ancien aviso colonial de la marine nationale, le Dumont d'Urville, en service de 1932 à 1958.
  • un des bâtiments de l'INSA de Rouen, à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), inaugurés le 15 octobre 2009 ;
  • un amphithéâtre de l'Université de Caen Basse-Normandie, Campus I, à Caen (Calvados) ;
  • Le stade de L'Union Sportive de Frênes-Montsecret ;

Plusieurs navires des Messageries Maritimes ont porté le nom « Dumont d'Urville » dont un Cargo mixte à passagers en 1919, un cargo stationnaire en Nouvelle-Calédonie en 1930, Un cargo vracquier

Exposition :

  • Une exposition intitulée Dumont d'Urville navigateur, savant et découvreur lui a été consacrée du 3 mai 1990 au 15 août 1990 au Musée national de la Marine.

Dumont d'Urville nomma lui-même en l'honneur de son épouse, Adèle Pépin, la terre Adélie en Antarctique et l'île Pépin, une île côtière de Nouvelle-Zélande et en l'honneur de la famille de sa mère, Croisille Harbour, dans la baie de Tasman non loin de l'île précitée. Il nomma aussi les îles Dumoulin, dans l'Antarctique en l'honneur de l'hydrographe de son expédition Clément Adrien Vincendon-Dumoulin.

Œuvres

Le récit de ses voyages fut publié en 24 volumes avec six volumes d’illustrations.

Œuvres publiées de son vivant
  • Flore des îles Malouines, imprimerie de Lebel, 1825. Texte sur Gallica : [1] [archive]
  • Voyage autour du monde : exécuté par ordre du Roi sur la corvette de Sa Majesté "la Coquille" pendant les années 1822, 1823, 1824 et 1825, sous le ministère et conformément aux instructions de S.E.M. le Marquis de Clermont-Tonnerre, ministre de la marine ; et publié sous les auspices de Son Excellence Mgr le Comte de Chabrol, par M. L. I. Duperrey, capitaine de frégate, chevalier de Saint-Louis et membre de la Légion d'honneur, commandant de l'expédition, 6 volumes in-4° accompagnés de quatre Atlas, formant au moins 376 planches, dont 230 environ coloriées, dessinée et gravées par les meilleurs artistes ; Arthus Bertrand, Paris, 1826-1828. 12 volumes grand in-8°, 600 planches ou cartes. Composé de :
    • Histoire du voyage, par Dumont d'Urville (5 vol., un Atlas)
    • Météorologie, magnétisme, température de la mer, par Arago (1 vol.)
    • Botanique, par MM. d'Urville, Bory de Saint-Vincent et Adolphe Brongniart (1 vol.) Texte sur Gallica : Hydrophytes, cryptogamie [archive], Phanérogamie [archive], Atlas [archive], Atlas [archive].
    • Zoologie, par MM. Quoy et Gaimard (5 vol.)
    • Entomologie, par Dr Boisduval (1 vol.)
    • Hydrographie par Dumont d'Urville (Atlas)
  • Voyage de Découvertes de L'Astrolabe exécuté par ordre du Roi pendant les années 1826-1827-1828-1829 sous le commandement de M. J. Dumont d'Urville, J. Tastu, 1832-1834. Texte sur Gallica : Botanique, par MM. A. Lesson et A. Richard, 1832 [2] [archive] ;
  • Analyse du Voyage au Congo et dans l'Afrique équinoxiale de M. Douville, La France littéraire, juin 1832. Texte sur Gallica : [3] [archive]
Œuvres posthumes
Frontispice du Voyage au pôle sud et dans l'Océanie...
Bibliographie
  • Edward Duyker Dumont d’Urville: Explorer and Polymath, Otago University Press, Dunedin, 2014, p. 671, (ISBN 978 1 877578 70 0), University of Hawai’i Press, Honolulu, 2014, (ISBN 978-0-8248-5139-2).)
  • Georges Benoît-Guyod Au temps de la marine en bois sur les traces de Lapérouse : l'expédition d'Entrecastreaux (1791-1795), les trouvailles du capitaine Peter Dillon (1813-1827), une mission de Dumont d'Urville (1828-1829), Paris : Mercure de France, cinquième édition
  • Catherine Méhaud, Hélène Richard Dumont d'Urville en Antarctique : journal de bord de Joseph Seureau, quartier-maître de la Zélée (1837-1840), Paris : Publisud, 1995
  • Jacques-Gilbert Guillon Dumont d'Urville 1790-1842 : la Vénus de Milo, les épaves de La Pérouse, l'Antarctique et la Terre-Adélie, Paris : Éditions France empire, 1986
  • Yves Jacob Dumont d'Urville : le dernier grand marin de découvertes, Grenoble : Glénat, 1995
  • Julia Ferloni De Lapérouse à Dumont d'Urville : les explorateurs du Pacifique,
  • Dumont d'Urville, Marcellus et Voutier Enlèvement de Vénus, [Paris] : la Bibliothèque, 1994
  • Michel Vergé-Franceschi, Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2002, 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
  • Étienne Taillemite, Marins français à la découverte du monde : De Jacques Cartier à Dumont d'Urville, Paris, éditions Fayard, 1999, 725 p.
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, éditions Tallandier, 2002, 573 p. (ISBN 2-84734-008-4)
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française, Rennes, éditions Ouest-France, 1994, 428 p. (ISBN 2-7373-1129-2)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, 2016, 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Auguste Chevalier, « L'œuvre scientifique de Dumont d'Urville », Revue internationale de botanique appliquée et d'agriculture tropicale, vol. 31ème année, no 339-340,‎ janvier-février 1951, p. 7-11 (lire en ligne [archive]).
  • Collins Roger D. J., « Louis Le Breton et l'Océanie », Journal de la Société des océanistes, vol. 76, no 39,‎ 1983, p. 93-101 (lire en ligne [archive]).
  • (en) Helen Rosenman, An Account in Two Volumes of Two Voyages to the South Seas by Captain (later Rear-admiral) Jules S-C Dumont D'Urville of the French Navy to Australia, New Zealand, Oceania, 1826-1829, in the Corvette Astrolabe and to the Straits of Magellan, Chile, Oceania, South East Asia, Australia, Antarctica, New Zealand and Torres Strait, 1837-1840, in the Corvettes Astrolabe and Z_l_e: Astrolabe and Z_l_e, 1837-1840, Melbourne University, 1987, 634 p. (lire en ligne [archive]).
  • Isidore Le Brun, Biographie du contre-amiral Dumont d'Urville, Bibliothèque municipale de Lyon, 1845, 70 p. (lire en ligne [archive]).

Notes et références

  1. Guillon, Jacques, Dumont d'Urville 1790-1842 : la Vénus de Milo, les épaves de la Pérouse, l'Antarctique et la Terre-Adélie, Paris : Éditions France empire, 1986, p. 24.
  2. Hans-Otto Meissner, La Pérouse, le gentilhomme des mers, éditions Perrin, 2004, (ISBN 2-262-02183-X), p. 256 et suiv.
  3. Dumont d'Urville, Marcellus & Voutier, Elèvement de Vénus, Paris : la bibliothèque, 1994, p. 11.
  4. Dumont d'Urville, Marcellus & Voutier, Elèvement de Vénus, Paris : la bibliothèque, 1994, p. 21.
  5. Guillon, Jacques, Dumont d'Urville 1790-1842 : la Vénus de Milo, les épaves de Lapérouse, l'Antarctique et la Terre Adélie, Paris : Éditions France empire, 1986, p. 52.
  6. Jean-Baptiste-Geneviève-Marcellin Bory de Saint-Vincent, Histoire des hydrophytes, ou plantes agames des eaux, récoltées par MM. D'Urville et Lesson, dans leur voyage autour du monde, sur la corvette de sa majesté, La Coquille, exécuté pendant les années 1822, 1823, 1824 et 1825, sous le commandement du capitaine Duperrey ; par le colonel Bory de Saint-Vincent. Ornée de 25 planches coloriées et gravées d'après les dessins de l'auteur, Paris, Arthus Bertrand, 1829, 240 p. (lire en ligne [archive]).
  7. Jacob, Yves, Dumont d'Urville : le dernier grand marin de découvertes, Grenoble : Glénat, 1995, p. 82.
  8. Jacob, Yves, Dumont d'Urville : le dernier grand marin de découvertes, Grenoble : Glénat, 1995, p. 145.
  9. Guillon, Jacques, Dumont d'Urville 1790-1842 : la Vénus de Milo, les épaves de la Pérouse, l'Antarctique et la Terre-Adélie, Paris : Éditions France empire, 1986, p. 130.
  10. Annales maritimes, 1937, tome 1, p. 914-944.
  11. Annales maritimes, 1937, tome 1, p. 931.
  12. Annales maritimes, 1397, tome 2, p. 64-106.
  13. Carte des explorations effectuées par les corvettes l'Astrolabe et la Zélée dans les régions circum-polaires, 1841 [archive], site du Secrétariat du Traité de l'Antarctique, Documents, Sites Historiques et Monuments, planche du Voyage au Pôle sud et dans l'Océanie sur les corvettes “l'Astrolabe” et “la Zélée”, agrandir pour trouver la position no 38 des vaisseaux avant le débarquement, à plus de 7 miles nautiques au sud (environ 14 km), près de la langue du Glacier de l'Astrolabe appelé Pointe Géologie sur la carte.
  14. Voyage au Pôle sud et dans l'Océanie sur les corvettes “l'Astrolabe” et “la Zélée”, exécuté par ordre du Roi pendant les années 1837-1838-1839-1840 sous le commandement de M. J. Dumont-d'Urville, capitaine de vaisseau [archive], Paris, Gide éditeur, 1842-1846, tome 8, p. 148-152, site Gallica : « Le canot de l'Astrolabe avait déjà pris beaucoup d'avance (…) et au bout de deux heures et demie, nous atteignîmes le plus rapproché des îlots aperçus. (…) en si peu de temps, une distance de plus de 7 miles. (…) Il était près de neuf heures lorsque, à notre grande joie, nous prîmes terre sur la partie ouest de l’îlot le plus occidental et le plus élevé. » On notera que dans sa relation de voyage Dumont d'Urville, ayant oublié de rajouter un jour en passant le méridien 180° par l'est, antidate d'un jour les évènements qui suivirent, ce qui inspira peut être Jules Verne dans son Tour du monde en quatre-vingts jours.
  15. Proposition de classement du rocher du débarquement dans le cadre des sites et monuments historiques [archive], Réunion consultative du Traité de l'Antarctique, 2006, note 4, qui mentionne l'erreur de date commise par Dumont d'Urville.
  16. Voyage au Pôle Sud et dans l'Océanie sur les corvettes “l'Astrolabe” et “la Zélée”, exécuté par ordre du Roi pendant les années 1837-1838-1839-1840 sous le commandement de M. J. Dumont-d'Urville, capitaine de vaisseau [archive], Paris, Gide éditeur, 1842-1846, tome 8, p. 138, site Gallica.
  17. Photographie du Rocher du Débarquement [archive], site du Secrétariat du Traité de l'Antarctique, Documents, Sites Historiques et Monuments.
  18. Proposition de classement du rocher du débarquement dans le cadre des sites et monuments historiques [archive], site du Secrétariat du Traité de l'Antarctique, Documents, Sites Historiques et Monuments, p. 2.
  19. Carte des Îles Dumoulin par Dubouzet en 1840 [archive], site du Secrétariat du Traité de l'Antarctique, Documents, Sites Historiques et Monuments.
  20. Carte des îles Dumoulin et du « rocher du Débarquement » dans le Pilote de Terre-Adélie [archive], site du Secrétariat du Traité de l'Antarctique, Documents, Sites Historiques et Monuments.
  21. Carte IGN de l'archipel de Pointe Géologie [archive], site du Secrétariat du Traité de l'Antarctique, Documents, Sites Historiques et Monuments.
  22. Planches 168 à 171 du Voyage au Pôle Sud et dans l'Océanie sur les corvettes “l'Astrolabe” et “la Zélée” [archive], site LINK Tasmania, Adelie Coast (Antarctica) - Pictorial works.
  23. Prise de possession de la Terre-Adélie [archive], site du Secrétariat du Traité de l'Antarctique, Documents, Sites Historiques et Monuments, planche 171 du Voyage au Pôle Sud et dans l'Océanie sur les corvettes “l'Astrolabe” et “la Zélée”, vue de l'ouest.

 

Annexes

Articles connexes
  • Voyage d'exploration scientifique
Liens externes
Sources partielles
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