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Vendée Militaire et Grand Ouest
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17 août 2020

Depaquit Jules

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

Jules Depaquit

260px-Jules_Depaquit_1921

Jules Depaquit (avec la canne en bambou), maire de la Commune libre de Montmartre, en visite à Paris en 1921; à gauche, avec le foulard à rayures, Roger Toziny.

Naissance
14 novembre 1869
Sedan
Décès
11 juillet 1924 (à 54 ans)
Nationalité
Français
Activité
Illustrateur

Jules Depaquit1, né le 14 novembre 1869 à Sedan et mort le 11 juillet 1924 à Balan, est un illustrateur français.

Sommaire

  • 1 Enfance sedanaise
  • 2 Montmartre
  • 3 Illustrateur
  • 4 La Commune libre de Montmartre
  • 5 Ouvrages illustrés par Depaquit
  • 6 Collections publiques
  • 7 Liens externes
  • 8 Références

Enfance sedanaise

Il est le fils d'une des personnalités qui comptent à Sedan, Édouard Depaquit, un ingénieur des Pont et Chaussées qui a mené brillamment un projet d'extension, de transformation et de réurbanisation de la ville ardennaise2. Une ville meurtrie par la guerre franco-allemande de 1870 mais paradoxalement à l'apogée de son développement économique. Élève au collège Turenne de Sedan, il y rencontre son cadet Georges Delaw. Les deux adolescents, tous deux doués pour les croquis, deviennent des amis.

Montmartre

Il débute comme dessinateur en 1893. Il présente jusqu'à la caricature tous les traits de l'artiste de Montmartre de 1900, fastueux et criblé de dettes, grandiloquent et amateur de canulars. Venu très jeune à Montmartre, il est accueilli par Rodolphe Salis au Chat noir et demeure tout d'abord à l’hôtel du Poirier avec son compatriote et ami Georges Delaw. À l’hôtel du Tertre, au-dessus du restaurant Bouscarat, il est le voisin d’Erik Satie et de son ami Pierre Mac Orlan. Il s’installe ensuite au 30, rue Saint-Vincent, derrière le Lapin Agile, et devient locataire d'Aristide Bruant, puis il prend pension chez la Belle Gabrielle, café tenu par Marie Vizier, en même temps que Maurice Utrillo et Tiret-Bognet. Son nom est mentionné sur le tableau d'Utrillo La Maison Bernot (1924) que l'on peut voir au Musée de l'Orangerie, à Paris (acquisition du collectionneur Paul Guillaume) ; on peut y lire : « Commune Libre de Montmartre, Jules Depaquit, maire-dictateur ».

Illustrateur

Il collabore à de nombreux journaux satiriques dont le journal Le Rire de 1899, à 1905, Le Bon Vivant de 1903 à 1906, puis La Baïonnette entre 1916 et 1917. Il entre en 1916 au Canard enchaîné comme dessinateur. L'itinéraire de Depaquit est typique d'une évolution qui conduisait des journaux d'humour ou d'échos aux journaux politiques sans négliger la collaboration à « la grande presse d'information ». Il illustra, à la demande de Lucien Vogel, Matorel en Province de Max Jacob.

La Commune libre de Montmartre

Élu avec sa liste antigrattecieliste3, il est le premier maire de la Commune libre de Montmartre fondée le 11 avril 1920, avec Pierre Labric, journaliste, le poète beauceron Maurice Hallé et Raoul Guérin, à la suite d’une réunion tenue dans la salle dite « réservée » du Lapin Agile. Depaquit, vêtu d’une redingote serrée à la taille, d’une écharpe rouge et verte, le chef surmonté d’un chapeau haut de forme et les pieds chaussés de sabots, présidait avec la plus grande dignité les cérémonies organisées sur le territoire de la « Commune libre » : entre autres, la Corrida de la Vache Enragée, organe officiel de la Commune, le Critérium des Vieux Jetons, et la Foire aux Croûtes, inaugurée le 17 avril 1921. Cette foire était plus qu’un canular : elle permit à de nombreux et parfois excellents artistes d’exposer. Depaquit mourut à Balan, le 11 juillet 1924, dans la maison familiale, après avoir été opéré d’une adénite cervicale, et fut enterré le 14 juillet.

Maires successeurs : Roger Toziny, Jacques Cathy, Jehan Mousnier, Marielle-Frédérique Turpaud.

Ouvrages illustrés par Depaquit

  • Jacques Ferny, Chansons immobiles, dites par l'auteur au Chat noir, au Chien noir, aux soirées de la Plume, etc., etc., éditions E. Fromont, Paris, 1896
  • Le secret du cacatoès, éditions Félix Juven, Paris, 1898
  • Vincent Hyspa, Chansons d’Humour, Enoch et Cie éditeurs, Paris, 19034
  • Vincent Hyspa, L’Éponge en porcelaine : seize conférences fantaisistes, éditions de La Sirène, Paris, 19215
  • Max Jacob, Matorel en province, éditions L. Vogel, 1921
  • Jules Depaquit, Histoire de France pour les mômes, Éditions H. Jonquières, Paris, 1928. Réédition en 2017 par De Varly Editions

Collections publiques

  • Centre Pompidou - Musée national d’art moderne6.
  • Musée de Montmartre7.
  • Médiathèque municipale de Sedan8

Liens externes

Références

  1. Il signe parfois Dépaquit, avec un accent aigu sur le e.
  2. Jacques Rousseau, Sedan, ville nouvelle, Édition pôle position communication, collection patrimoine ardennais.
  3. Présentation du programme électoral de Depaquit par Bruno Fuligni sur lcp.fr [archive].
  4. En ligne sur archive.org [archive].
  5. En ligne surgallica.bnf.fr [archive]
  6. Base des collections du Musée national d’art moderne [archive]
  7. Présentation des collections du musée de Montmartre sur Culture.fr [archive]
  8. Tapuscrit des poésies complètes et non-préfacées de Jules Depaquit : 72 pages avec corrections autographes, inédit
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