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Vendée Militaire et Grand Ouest
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25 septembre 2020

Gérard Rosemonde

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 


Rosemonde Gérard

260px-Rosemonde_Gérard

Portrait par Ernest Hébert.
Biographie
Naissance
5 avril 1866
Paris 8e (France)
Décès
8 juillet 1953 (à 87 ans)
Paris 16e (France)
Sépulture
Cimetière de Passy
Nom de naissance
Louise-Rose-Étiennette Gérard
Nationalité
Française
Activité
poétesse, comédienne
Père
Louis Maurice Fortuné (d)
Conjoint
Edmond Rostand
Enfants
Maurice Rostand
Jean Rostand
Parentèle
Étienne Maurice Gérard (grand-père paternel)
Autres informations
Domaine
Poésie
Distinctions
Officier de la Légion d'honneur
Chevalier de la Légion d'honneur
Prix Archon-Despérouses (1890)

Louise-Rose-Étiennette Gérard, dite Rosemonde Gérard, née le 5 avril 1866 à Paris où elle est morte le 8 juillet 1953, est une poétesse et comédienne française1. Elle fut l'épouse d'Edmond Rostand.

Sommaire

  • 1 Biographie
  • 2 Son œuvre
  • 3 Œuvres
  • 4 Hommage
  • 5 Notes et références
    • 5.1 Notes
    • 5.2 Références
  • 6 Voir aussi
    • 6.1 Bibliographie
    • 6.2 Liens externes

Biographie

Petite-fille du comte maréchal Étienne Maurice Gérard, héros de Wagram, et de Louise-Rose-Aimée de Timbrune-Thiembrone de Valence, dite Rosemonde, elle adopte le surnom de sa grand-mère pour jouer et écrire. Elle a eu pour parrain le poète Leconte de Lisle. Son père, le comte Gérard, meurt jeune et Alexandre Dumas fils devient son tuteur.

Dodette, de son surnom familier, s'installe avec sa mère au 107 boulevard Malesherbes à Paris. Rosemonde Gérard signe de son vrai nom Les Pipeaux, parus en 1889.

Le 8 avril 1890, elle épouse Edmond Rostand à Paris en l'église Saint-Augustin, avec Jules Massenet comme témoin. La même année, elle reçoit le prix Archon-Despérouses (qu'elle gagnera à nouveau en 1926)2.

La Robe à ramage, portrait de Rosemonde Gérard par Eugène Pascau (musée d'Orsay).

Le jeune ménage vient tout d'abord habiter au 107 boulevard Malesherbes3et, peu après, au 2 rue Fortuny où naissent leurs fils Maurice Rostand, puis Jean Rostand. En 1897, les Rostand achètent, au 29 rue Alphonse-de-Neuville, un petit hôtel qu'ils abandonnent en 1900 et vendent ensuite pour se fixer à Cambo-les-Bains dans la luxueuse Villa Arnaga.

Le 27 décembre 1897, soir de la répétition générale de Cyrano de Bergerac, la créatrice du rôle de Roxane, Maria Legault, est absente pour la répétition « des couturières »Note 1,4 ; Rosemonde est alors sollicitée par Coquelin pour tenir le rôle durant toute la répétition5.

En 1931 elle est nommée chevalier de la Légion d'honneur6. Elle a été membre du jury du Prix Fémina.

Plus que comédienne elle a surtout été poète. Elle a rarement joué la comédie, dont une fois dans le rôle de Roxane de Cyrano de Bergerac, avec Sarah Bernhardt lui donnant la réplique en « Cyrano ».

Rosemonde Gérard meurt le 8 juillet 1953 en son domicile dans le 16e arrondissement7, et, est inhumée au cimetière de Passy à Paris (dixième division), en compagnie de son fils Maurice Rostand, mort le 22 février 1968.

Son œuvre

Chacune des pensées d'Edmond Rostand avait une rime,
chacun de ses regards un reflet,
chacune de ses actions un symbole. (Rosemonde)
C'est Elle, mot pour moi toujours en italique,
Elle, avec sa dolente inflexion de cou,
Ses longs cils relevés et ses cheveux d'or flou
Et ses yeux étonnés de poupée angélique. (Edmond Rostand, son époux)

À côté des Musardises, et pour les mieux comprendre, il faut placer Les Pipeaux, publiés un an plus tôt (1889). Ce sont les accents mélangés de deux jeunes poètes sentimentaux, qui sont un peu précieux l'un et l'autre et qui « raffinent » sur le double sentiment de la nature et de l'amour, avec une technique aussi savante chez l'un que chez l'autre, car Rosemonde Gérard écrit avec autant de virtuosité que son mari les poèmes à forme fixe, sonnets, triolets et rondeaux.

Elle est avec bonheur l'âme d'une jeunesse chantante, donnant confiance à Edmond Rostand et rivalisant avec lui dans le dessein de l'encourager. Pour se convaincre de son rôle bénéfique, il suffit d'ouvrir ces légers Pipeaux et de les feuilleter quelques instants. La nature y est tout entière présente :

Voici des jardins, des animaux, et puis voici des insectes.

Anna de Noailles n'a pas été la première à célébrer les jardins potagers :

Dans une plate-bande à bordure d'oseille,
Majestueusement poussaient les artichauts ;
Sur le mur, au-dessus d'un buisson de groseille ;
Pendaient les chasselas poudrerisés de chaux.
Bedonnant doucement sous la cloche de verre,
Les melons presque mûrs avaient de beaux tons roux,
Des mouches bourdonnaient aux portes de la serre
Et des papillons bleus voltigeaient sur les choux.

Mais ce sont aussi des jardins d'agrément : lis et roses, sensations d'aube ou de crépuscule, de soirée d'été ou de clair de lune, japonaiserie délicate et minutieuse, croquis de village, promenade sur l'eau, impressions de plage, bonheur d'une jeune fille en vacances, et ces lézards, ces cigales, ces grenouilles, toute cette faune d'album peinte par petites touches, que l'on retrouvera dans Chantecler.

Ensuite, ce sont des « ritournelles », comme les appelle le poète, c'est-à-dire de petits poèmes toujours souples et subtils qui peuvent être chantés et puis des sonnets, des rondes, des poèmes d'enfance, le marchand de sable, Noël, les images d'Épinal, les vieux meubles, bahuts, bijoux anciens, fauteuils branlants, éventails fanés, chaise à porteurs, clavecin, pastels pâlis, bureaux à secrets, poupées, armoires pleines de « souvenirs que personne ne rappelle ».

Enfin, c'est L'Éternelle chanson, celle de l'amour, naturellement :

Car vois-tu, chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.

Qui fait écho au poeme "les vieux" :

Et comme chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain,
Qu'importeront alors les rides du visage ?
Mon amour se fera plus grave - et serein.
Songe que tous les jours des souvenirs s'entassent,
Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens.
Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent
Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens.

Ou encore :

Ce n'est pas la faute à nous deux,
Si nous nous aimons de la sorte...
Pardon de toutes les années
Où je ne te connaissais pas...
Malgré nous.

Tous ces vers exquis ont chanté à toutes les oreilles des gens de 1900. Chanté, car beaucoup ont été mis en musique, par Emmanuel Chabrier notamment, et tout de suite ils ont eu la popularité qu'ils méritaient.

Admirable destin de ce jeune poète qui chante en même temps que celle qu'il aime et qui l'aime ; c'est une chose inédite dans la littérature française. Certes Mme de Lamartine a été une femme intelligente et lettrée, mais elle n'a rien écrit en vers ; Rosemonde Gérard, si elle n'avait pas épousé Edmond Rostand, eût été connue et célèbre pour sa valeur personnelle ; la gloire de son mari a éclipsé sa propre réputation8.

En a-t-elle souffert en son amour propre d'auteur ? Elle ne l'a point dit. Sans ambition personnelle, elle a semblé toute dévouée à l'art et à la gloire de son mari.

Savinien de Cyrano, qui ne fut pas de Bergerac, Rosemonde Gérard en avait trouvé la trace en Seine-et-Oise, au château de Mauvières où il vécut vingt ans. Elle en avait raconté à son mari...

Ce n'est qu'en pardonnant qu'on ne se trompe pas (Rosemonde Gérard et Maurice Rostand, extrait d’Un bon petit diable)

Œuvres

Rosemonde Gérard circa 1900
 Rosemonde Gérard circa 1900
  • Les Pipeaux, poèmes, 1889
  • Les Vieux, interprété par Sarah Bernhard en 1903
  • Un bon petit diable avec Maurice Rostand, féerie en 3 actes en vers, d'après la comtesse de Ségur, Gymnase, 22 décembre 1911
  • La Marchande d'allumettes, avec Maurice Rostand, livret d'opéra-comique, 1914, dont Tiarko Richepin fit la musique. Un film du même nom, réalisé par Jean Renoir fut saisi après quelques jours d'exploitation en juin 1928, à la requête de Rosemonde Gérard, auteur d'un opéra-comique adapté du conte d'Andersen et qu'elle estimait plagié.
  • La Robe d'un soir, pièce en 4 actes, en vers, 1925, joué au Théâtre de l'Odéon, 1924-1925
  • La Vie amoureuse de Madame de Genlis, 1926
  • L'Arc-en-ciel, poèmes, 1926
  • Mes souvenirs : Cyrano de Bergerac, avec un dessin d'Edmond Rostand, 1927
  • Le Féminisme, avec son fils Maurice Rostand, conférence, 1930
  • La Forêt enchantée, pièce de théâtre par Rosemonde Gérard et Maurice Rostand, 1931
  • Les Papillotes, pièce en un acte en vers, 1931, jouée au Théâtre de l'Odéon en 1932
  • Féeries, 1933
  • Les Masques de l'amour, théâtre en vers, 1928
  • La Tour Saint-Jacques, théâtre en vers, 1928
  • Les Papillotes, théâtre en vers, 1928
  • À quoi rêvent les vieilles filles, théâtre en vers, 1928
  • La Tour Saint-Jacques, pièce en un acte, en vers, représentée pour la première fois sur la scène de la Comédie-Française le 28 janvier 1928
  • Edmond Rostand, 1935
  • Rien que des chansons, 1939
  • Les Muses françaises, poèmes, 1943. De Marie de France à Rosemonde Gérard, qui fait précéder les poèmes de ses consœurs par leur portrait en vers
  • Méditations poétiques et harmonies poétiques de Victor Hugo, sonnet, préface de Rosemonde Gérard, 1930
  • Histoire d'amour et Lettre de rupture, deux chansons de Rosemonde Gérard et Tiarko Richepin enregistrée par Jeanne Aubert en 1942
  • Lettres à sa fiancée, Edmond Rostand, Editions Nicolas Malais, 2009, lettres d'amour de Rostand à sa future femme
  • Vous êtes mon espoir et ma désespérance Poème pour Mélodies d'Ivan Devriès (paroles de Gérald Devriès, Rosemonde Gérard, Paul Éluard, Guillaume Apollinaire) Lire en ligne [archive]

Hommage

La rose « Madame Edmond Rostand9 » a été créée en 1912 par Joseph Pernet-Ducher.

Notes et références

Notes
  1. Première répétition intégrale en costumes, elle précède immédiatement la « générale ».
Références
  1. « Lorsque tu seras vieux... Gérard, Rosemonde » [archive], sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le 23 janvier 2018)
  2. http://www.academie-francaise.fr/prix-archon-desperouses [archive].
  3. Poètes et écrivains du XVIIe arrondissement de Paris, Jean Rimeize, Presses de Valmy, 2002, (ISBN 9782910733919)
  4. Pierre Espil, Edmond Rostand, une vie : Une famille extraordinaire, Les éditions du Mondarrain, 1er janvier 1998, 320 p. (ISBN 9782402142137, lire en ligne [archive]), « Le Miracle »
  5. Jean Lorrain, Mes expositions universelles : 1889-1900, H. Champion, coll. « Textes de littérature moderne et contemporaine » (no 57), 2002, 435 p. (ISBN 9782745306548, lire en ligne [archive])
  6. Dossier sur la base Léonore [archive]
  7. Archives de Paris 16e, acte de décès no 1332, année 1953 (vue 14/20) [archive]
  8. Edmond Rostand Par Jacques Lorcey Publié par Séguier, 2004 (ISBN 2-84049-385-3), 9782840493853
  9. La rose Madame Edmond Rostand [archive]

Voir aussi

Bibliographie
  • Laurence Catinot-Crost, Rosemonde Gérard, la fée d'Edmond Rostand, Éditions Séguier, 2006 (ISBN 2-84049-458-2), (ISBN 9782840494584)
  • Marcel Migeo, Les Rostands, Stock, 1973
Liens externes
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