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Vendée Militaire et Grand Ouest
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9 mars 2022

Maillart Diogène

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

Diogène Maillart

Diogène_Maillart

Diogène Maillart, détail d'une photographie de groupe avec les Amis des arts à Beauvais, vers 1910.
Naissance
28 octobre 1840


Lachaussée-du-Bois-d'Écu

Décès
31 juillet 1926

(à 85 ans)
6e arrondissement de Paris

Nationalité
Français
Activité
Peintre
Formation
École nationale supérieure des beaux-arts
Académie de France à Rome (1865-1868)
Maître
Léon Cogniet
Parentèle
Jean-Denis Maillart (petit-fils)
Distinctions
Officier de la Légion d'honneur
Prix de Rome

Diogène Ulysse Napoléon Maillart1, né le 28 octobre 1840 à Lachaussée-du-Bois-d'Écu (Oise) et mort le 31 juillet 1926 à Paris 6e2, est un peintre français. Il est le grand-père du peintre Jean-Denis Maillart.

Sommaire

  • 1 Biographie
  • 2 Élèves notables
  • 3 Réception critique
  • 4 Œuvres dans les collections publiques
  • 5 Galerie
  • 6 Bibliographie
  • 7 Notes et références
  • 8 Liens externes

Biographie

Premier grand prix de Rome en peinture, fidèle exposant au Salon pendant plus d’un demi-siècle, peintre d’histoire et portraitiste, paysagiste, illustrateur pour des grandes maisons d’édition parisiennes, auteur de cartons pour des tapisseries et des vitraux, mais aussi enseignant, professeur de dessin à la Manufacture de Tapisseries des Gobelins, et maître en atelier, historien de l’art et critique d’art, Diogène Maillart voit le jour au sein d’une famille de modestes paysans dans une petite commune de l’Oise, perdue dans les champs du plateau picard, La-Chaussée-du-Bois-d'Écu. Il est élève à l’École impériale de dessin (no 5 rue de l'École-de-Médecine à Paris), puis à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Léon Cogniet. Il remporte le premier grand prix de Rome en peinture de 18643.

Peu après son retour à Paris, en 1869, après quatre années passées à la villa Médicis à Rome, il est nommé professeur de dessin à la Manufacture nationale des Gobelins, activité qu’il exerce pendant cinquante ans, de 1871 à 1919. Pendant quatre ans, de 1873 à 1877, il remplit les fonctions d'inspecteur des travaux d'art et fait alors tisser deux tapisseries, La Madone, dite de saint Jérôme, copie d'une œuvre du Corrège, et La figuration symbolique de la Manufacture, Pénélope à son métier. Parallèlement il expose chaque année plusieurs œuvres au Salon des artistes français, jusqu’à sa mort, le 3 août 19264.

Il participe à la décoration d’édifices publics pour la capitale au moment où la Troisième République achève l’œuvre entreprise par le Second Empire : peintures pour l’église Saint-Augustin, Le Baptême de saint Augustin et La Mort de sainte Monique, placées dans la nef, décors de plafonds pour la mairie du 3e arrondissement de Paris, La Ville de Paris instruisant ses enfants pour le grand escalier, composition monumentale honorant l’œuvre scolaire de la Troisième République, et La Parure de la femme pour le plafond du palier du premier étage, ainsi qu’un décor pour le Bon Marché, disparu aujourd'hui5.

Il réalise des esquisses pour les concours organisés par la ville de Paris pour la décoration de l’école du Château-Landon et de la salle des mariages de la mairie du 3e arrondissement de Paris, ainsi que de grandes compositions historiques comme Étienne Marcel et la lecture de la grande ordonnance de 1357, et À cause de la grande pitié au royaume de France, sur le thème de Jeanne d’Arc6.

Peintre décorateur, il est l’auteur d’un plafond pour le château de Neudeck en Silésie, à la demande du prince Von Donnesmark, cousin germain de l’empereur Guillaume II, et de son épouse La Païva. Ce château sera détruit en 1945.

Dans l’Oise, sa région natale, où il habite au « château vert », sa maison de campagne à Rieux aux bords de l’Oise, il reçoit la commande de peintures historiques décoratives pour le grand salon de l’hôtel de ville de Beauvais : La Mort de Corréus, chef des Bellovaques, Louis le Gros accordant la Charte des libertés communales à la Ville de Beauvais, L’Investiture du maire, Jeanne Hachette au siège de Beauvais, L’Entrée de Louis XI à Beauvais. Ces décors sont détruits une cinquantaine d'années après par les bombardements allemands de 1940. Au château de Chantilly, à la demande du duc d'Aumale, il décore le plafond au-dessus du grand escalier d'une monumentale Espérance ailée qui tend la main vers une étoile7.

Très proche du milieu religieux, il compose des cartons de vitraux pour des églises de l’Oise, notamment pour le transept méridional de la cathédrale de Senlis, représentant Les Prophètes, ainsi que pour les églises de Pontpoint et de Plailly, et réalise des Chemins de Croix selon le procédé de la chromolithographie, à la demande de la maison d'orfèvrerie parisienne Poussielgue-Rusand.

Maître en atelier, il est toujours entouré de nombreux élèves, notamment une jeune fille roumaine, Julie Hasdeu qui relate, dans une abondante correspondance8, sa vie parisienne et l’enseignement de la peinture dont elle profita dans l'ancien atelier du peintre Eugène Delacroix, rue de Furstenberg, qui était alors occupé par l'artiste.

Conscient du message intellectuel qu’il voulait transmettre à ses élèves, il écrit à la fin de sa vie de volumineux livres d’art, Athéna, Histoire générale des Beaux-Arts, en deux volumes, et L’Art Byzantin.

En 1920, il décore une chapelle de l’église Saint-Laurent dans le 10e arrondissement de Paris en réalisant une peinture représentant sainte Louise et ses sœurs distribuant des aumônes.

Ses ateliers étaient situés dans le 6e arrondissement, au no 14 rue de Vaugirard en 1870, au no 32 rue Hautefeuille9 en 1872, au no 68 rue d’Assas de 1877 à 1878, au no 6 rue de Furstenberg10 de 1879 à 1890, et au no 37 rue de Sèvres de 1890 à 1926.

Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1885 par Pierre Victor Galland, directeur d'art de la Manufacture des Gobelins. En 1906, il est nommé Rosati d'honneur11.

Diogène Maillart repose à Paris au cimetière du Montparnasse, auprès de son épouse Alzire Demontreuille12 et de deux de ses enfants, Eva, morte à l'âge de dix-neuf ans, et Roger. Sa tombe est ornée de son buste par le sculpteur Henri-Léon Gréber.

Élèves notables

(liste non exhaustive)

Réception critique

  • « Ce peintre normand obtint le prix de Rome à 24 ans après des études chez Coignet aux Beaux-Arts. Bientôt comblé d'honneurs officiels, il eut la sagesse de quitter le ton emphatique qui sied aux grandes compositions allégorico-historiques et de sauvegarder sa sensibilité dans des portraits intimistes et des paysages brossés sur le motif. » - Gérald Schurr15

Œuvres dans les collections publiques

En France16
  • Angers, musée des beaux-arts : Isaïe, Jérémie, Ezéchiel et Daniel, 1897, dessins, cartons de vitraux pour la cathédrale de Senlis.
  • Beauvais, collections municipales :
    • Mes filles, 1876, huile sur toile, portrait d’Eva et Jeanne Maillart ;
    • Le Jeune Néophyte chrétien, 1892, huile sur toile.
  • Creil, musée Gallé-Juillet :
    • Une rue de Rieux, huile sur toile17.
    • Intérieur d'église, huile sur toile18.
    • Homme lisant, dessin à l'encre.
    • Études de têtes et femme assise, dessin au crayon.
  • Chantilly, château de Chantilly : L’Espérance, 1892, plafond de l'escalier d’honneur.
  • Paris :
    • École nationale supérieure des beaux-arts : Homère dans l’île de Scyros, 1864, huile sur toile, grand prix de Rome en peinture de 1864.
    • église Saint-Augustin :
      • Le Baptême de Saint Augustin, 1874, huile sur toile ;
      • La Mort de Sainte Monique, 1877, huile sur toile.
    • mairie du 3e arrondissement :
      • La Ville de Paris instruisant ses enfants, 1889, huile sur toile, plafond ;
      • La Parure de la femme, 1889, huile sur toile, plafond.
    • Petit Palais :
      • Esquisse pour l’école de la rue du Château Landon, principaux faits de l’Histoire de France, 1879, huile sur toile ;
      • Esquisse pour la salle des mariages de la mairie du 3e arrondissement de Paris, 1879, huile sur toile.
En Roumanie
  • Câmpina, château Iulia Hasdeu : Portrait posthume de Julie Hasdeu dans la bibliothèque, 1889, huile sur toile.

Galerie

Bibliographie

  • Chantal Humbert, Quand Maillart rimait avec grand Art La Gazette de l'Hôtel Drouot 15 mars 2013 n°10 p 254
  • Catherine Thieblin, Diogène Maillart. Sa vie (1840-1926), son œuvre, à Paris, en Ile-de-France et dans le Beauvaisis, préface rédigée par Emmanuel Schwartz, conservateur du Patrimoine de l’École des beaux-arts de Paris, Association pour la Promotion du Patrimoine local de l’Oise et du Beauvaisis, 2012, 144 pages.
  • Diximus, Diogène Maillart, 1840-1926 , [catalogue raisonné], auto-édition, 228 pages, 260 reproductions couleur, 2014, (OCLC 904478958), (ISBN 978-2-9549289-0-6)
  • Gérald Schurr et Pierre Cabanne. Les petits Maitres de la Peinture 1820-1920. Les Éditions de l'Amateur, Paris, 1976 - Vol.III - page 108. Illustration en 1re de couverture de La Dame en noir par Diogène Maillart. (ISBN 2-85917-006-5)
  • Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999 - Vol.9 - pages 29-30.

Notes et références

  1. Né Diogène Ulysse Napoléon Maillart.
  2. Selon son acte de décès lisible sur le site des Archives départementales de Paris, référence 6D 129, acte 1576.
  3. Sur Gallica. Bnf [archive]
  4. Brugal Antiquités [archive]
  5. Encyclopédie Picardie [archive]
  6. Connaissance des arts [archive]
  7. Le Parisien, Diogène Maillart, ce peintre trop méconnu, 2011 [archive]
  8. Archives du château Iulia Hasdeu, Câmpina, Roumanie.
  9. Ancien atelier de Gustave Courbet.
  10. Ancien atelier d’Eugène Delacroix.
  11. Archives de la ville de Fontenay-aux-Roses.
  12. Alzire Irma Demontreille est née 18 mai 1844 à Valdampierre Oise http://archives.oise.fr/archives-en-ligne/etat-civil/ cote microfilm 5MI301 - Acte de son mariage avec Diogène Maillart le 30 aout 1869 N°14 des Archives de l'Oise. Le relevé d'acte de décès de Diogène Maillart n°1576 Mairie de Paris 6e comporte l'erreur du patronyme de son épouse Demontreux au lieu de Demontreuille.
  13. (en)Invaluable, Diogène Maillart, Study of a female nude [archive]
  14. (es)Enrique Lynch del Solar, Biografia, Museo Nacional Bellas Artes [archive]
  15. Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996, p.593.
  16. Base Joconde , Maillart Diogène [archive]
  17. « peinture,tableau,(2017.0.8) » [archive], sur webmuseo.com (consulté le 10 octobre 2017)
  18. « peinture,tableau,(1982.1.1) » [archive], sur webmuseo.com (consulté le 10 octobre 2017)

Liens externes

  • Notices d'autorité

Ressource relative à la recherche

 

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