Landry Adolphe
Sénateur | |
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8 décembre 1946 - 18 juin 1955 | |
Député de la Corse | |
21 octobre 1945 - 4 juillet 1951 | |
Ministre du Travail (en) | |
27 janvier 1931 - 19 février 1932 | |
Président Académie de marine | |
1931-1932 | |
Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts (d) | |
9 - 13 juin 1924 | |
Président Académie de marine | |
1922-1923 | |
Ministre de la Marine | |
20 janvier 1920 - 16 janvier 1921 | |
Député de la Corse | |
8 mai 1910 - 31 mai 1942 |
Naissance |
29 septembre 1874
Ajaccio |
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Décès |
28 août 1956 (à 81 ans)
Paris |
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Nationalité |
Français
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Formation |
École normale supérieure
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Activités |
Économiste, homme politique
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Fratrie |
Marguerite Pichon-Landry
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Enfant |
Hélène Campinchi (d)
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Partis politiques |
Parti républicain, radical et radical-socialiste (d)
Alliance démocratique Parti républicain-socialiste |
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Adolphe Landry, né le 29 septembre 1874 à Ajaccio et mort le 28 août 1956 à Paris, est un économiste et homme politique français. Économiste, il avait posé en 1901 le problème du « quantum de capitalisation » nécessaire à une création de richesses conforme à l'intérêt social. Cependant, c'est surtout par son œuvre démographique (étant l'un des inspirateurs d'Alfred Sauvy et de la théorie de la transition démographique) qu'il est aujourd'hui reconnu. Il fut à la suite de Charles Andler un des tenants du socialisme éthique.
Sommaire
- 1 Biographie
- 2 Œuvre en qualité d'enseignant et de chercheur
- 2.1 En économie
- 2.2 En démographie
- 3 Vie privée
- 4 Fonctions ministérielles
- 5 Publications
- 6 Annexes
- 6.1 Bibliographie
- 6.2 Liens externes
- 7 Notes et références
Biographie
Fils de Timothée Landry (1841-1912) et d'Augustine Meuron, dite Lasthénie (1844-1926). Il étudie à l'École normale supérieure (rue d'Ulm). Il passe en 1901 une thèse intitulée L'utilité sociale de la propriété individuelle qu'il dédie à Charles Andler1. Il est proche alors du socialisme éthique de ce dernier. Pour eux, le socialisme est une adhésion
du cœur et une exigence de la raison, ce n'est pas une nécessité historique2. Il est nommé au tout début de 20e siècle professeur à l'École Pratique des Hautes Études. À compter des années 1920, il consacre son activité de chercheur aux études démographiques3 Landry mène parallèlement une carrière politique. Il est député (de 1910 à 1932, de 1936 à 1940 et de 1945 à 1946), président du groupe de l'Union républicaine radicale et radicale-socialiste à la Chambre des députés de 1914 à 1919, ou sénateur (en 1930 et de 1946 à 1956) radical de la Corse, maire de Calvi, il défend ardemment les idées natalistes et la cause des familles. Plusieurs fois ministre sous la Troisième République, il généralise les allocations familiales en 1931 et inspire le Code de la famille de 1939.
Œuvre en qualité d'enseignant et de chercheur
A la suite de sa thèse l'utlité sociale de la propriété individuelle de 1901, il écrit en 1904 L'intérêt du capital son ouvrage majeur 2. Ces deux ouvrages révélent l'influence de Eugen von Böhm-Bawerk. Il écrit d'ailleurs en 1907 dans la Rivista di Scienza, un article intitué : L'Ecole économique autrichienne. Il utilise l'analyse marginaliste autrichienne dans son Manuel Economique publié en 1908. Pour Landry l'analyse marginaliste ne peut expliquer l'équilibre atteint que dans le cadre de la propriété privée. Selon lui le problème est alors que cet équilibre ne correspond pas forcément à un optimum de bien-être social2.
Charles Andler regrette de le voir céder à un économie
qui tend à réduire le socialisme à la solution du problème de l'optimum de bien-être matériel
4.Durant cette période, il cherche à concilier son activité de chercheur et d'homme d'action engagé en politique et participe à un recueil publié en 1907 intitulé Le socialisme à l'oeuvre5.
Selon Bernard Ducros6dans Théorie de l'Intérêt, Landry s'est aperçu que l'appropriation privée des moyens de production n'est pas forcément incompatible avec l'intérêt de la société4. Aussi, peut-être la difficulté à faire concorder marginalisme et socialisme a-t-il été un des éléments qui l'ont amené à s'intéresser à la démographie. Ducros soutient aussi que dès sa thèse, ses études ont eu un contenu démographique dans la mesure où il s'intéresse déjà à la notion de produit social entendu comme maximisation du bien-être moyen d'une population variable
7.
Dès 1909, il publie dans la Revue d'histoire des Doctrines économiques et sociales un article Idées de Quesnay sur la Population où contre Quesnay il soutient les idées de Cantillon selon lesquelles la population est limitée par le volume de subsistance8. En 1925, il présente un rapport sur la vie chère à la Conférence parlementaire internationale. Là, il défend deux grandes idées ; 1) l'inflation résulte d'une offre insuffisante et 2) la population conditionne le volume de la production et son insuffisance explique la stagnation de l'activité économique8.
Au Congrès mondial de la population qui se tient à Genève en 1927, il s'oppose aux thèses néo-malthusiennes de limitation des naissances soutenues par les démographes anglo-saxons
8. En 1930 il présente un rapport sur la démographie au Congrès des économistes de langue française.
En 1934, il publie la Révolution démographique, en 1936, un article sur La dépopulation dans l'Antiquité gréco-romaine et en 1942 un article plus théorique : Le rôle et la place de la démographie pure dans la théorie démographique9. Son ouvrage majeur sur la question reste son Traité de Démographie publié en 19459.
Vie privée
En 1897, il épouse Lucie Thuillier (1877-1956) avec qui il aura 3 enfants :
- Hélène (née en 1898 et décédée en 1962), marié au ministre et avocat César Campinchi, elle deviendra aussi une brillante avocate10,
- Letizia (née en 1900),
- Jean-Paul (né en 1901).
Sa nièce épousa l'académicien Jean Bernard.
Fonctions ministérielles
- Ministre de la Marine dans les cabinets Millerand I et II et Leygues du 20 janvier 1920 au 16 janvier 1921
- Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et de l'Enseignement technique dans le cabinet François-Marsal du 9 au 13 juin 1924.
- Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale dans les cabinets Laval I, II et III du 27 janvier 1931 au 19 février 1932.
Publications
- L'utilité sociale de la propriété individuelle. Étude d'économie politique. Paris, Georges Bellais, 1901. Dans sa thèse publiée en 1901, il s'était attaché à l'analyse des déperditions de richesse qui résultent pour la société du régime de propriété individuelle, en contradiction par conséquent avec l'intérêt général.
- La responsabilité pénale, Paris, Félix Alcan, coll. « Bibliothèque de philosophie contemporaine », 1902.
- L'intérêt du capital. Paris, Ciard et Brière 1904. Bibliothèque Internationale d’Économie Politique.
- Manuel d'économique. À l'usage des facultés de droit. Paris, V. Giard et E. Brière, 1908.
- Notes critiques sur le Nicole Oresme de M. Bridrey, Paris, Champion, 1909
- Essai économique sur les mutations dans l'ancienne France de Philippe le Bel à Charles VII. Paris, Honoré Champion, 1910. Publication de la Bibliothèque de l'École des Hautes Études.
- Le Crédit industriel et commercial. Dunod & Pinat, Éditeurs, 1914. Encyclopédie parlementaire des sciences politiques et sociales.
- La politique commerciale de la France. Sirey, 1934. Publications de l'Institut universitaire de hautes études internationales de Genève
- La Théorie de l'intérêt d'après Irving Fisher. Sirey, 1934.
- La révolution démographique. Études et essais sur les problèmes de la population. 1934. Réédité à Paris, INED, 1982.
- La démographie de l'ancien Paris. Berger-Levrault. 1935.
- Traité de démographie. Payot, 1945.
Annexes
- Jean-Philippe Zanco (dir.), Dictionnaire des ministres de la marine, SPM 2011.
- Édouard Barthe, Le combat d'un parlementaire sous Vichy, éd. Singulières, 2007, (ISBN 978-2-35478-005-0).
- « Adolphe Landry », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
- Bernard Ducros, « L'œuvre d'Adophe Landry », Revue d'économie politique, 1957, p. 186-207
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Notices d'autorité
- :
- Thèses de doctorat ès lettres soutenues en France de 1808 à 1940