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Vendée Militaire et Grand Ouest
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29 novembre 2023

Goupille Jeanne

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

Jeanne Goupille

Jeanne_Goupille

Biographie
Naissance 22 mai 1896Voir et modifier les données sur Wikidata
16e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès 1er mai 1987 ou 4 mai 1987Voir et modifier les données sur Wikidata
ToursVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jeanne BallueVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
RésistanteVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Pierre Ernest BallueVoir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Thérèse PomeyVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
André GoupilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Résistance intérieure françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Seconde Guerre mondialeVoir et modifier les données sur Wikidata
Lieux de détention
Ravensbrück, KZ BeendorfVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Liste détaillée
Médaille de la Liberté (1946)
Médaille de la Résistance (1946)
Croix de guerre 1939-1945 (1946)
Officier de la Légion d'honneur‎ (1963)
Juste parmi les nations (2000)
Silbernes Lorbeerblatt
 

Biographie

Famille

Ses parents, Pierre Ernest Ballue et Thérèse Pomey, sont des peintres réputés, originaires d'Indre et Loire et d'Alsace-Lorraine.

Elle est mariée à André Goupille, également résistant durant la Seconde Guerre mondiale. Ils ont quatre enfants, Élisabeth, Pierre, Louis et Jean, nés entre 1924 et 1927.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, la famille Goupille quitte La Haye-Descartes et se réfugie sur l'île d'Oléron. À la suite de la rediffusion radiophonique du discours du général de Gaulle, Jeanne et André Goupille décident de revenir à la Haye-Descartes.

Elle recueille un orphelin, né en 1940 victime de l'exode, et embauche Odette Métais pour s'en occuper.

Rôle dans la résistance

La profession de vétérinaire permet à André Goupille d'obtenir un laissez-passer, l'autorisant à franchir la ligne de démarcation. Avec l'aide des membres de la famille, des habitants des fermes du secteur ou d'autres personnalités (Abbé Henri Péan...), ils organisent le transfert clandestin de plus de 2 000 personnes (juifs, résistants, évadés) à travers cette ligne.

Durant l'été 1940, Jeanne prend contact avec le réseau du Musée de l'Homme. La famille Goupille joue dès lors un rôle important dans la circulation du courrier, et devient un point de passage aussi bien pour les documents, que pour les agents de la France libre.

Distinctions

  • Officier de la Légion d'honneur Officier de la Légion d'honneur (1963)
  • Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre 1939-1945 (1946)
  • Médaille de la Résistance française Médaille de la Résistance française (décret du 3 juillet 1946)
  • Médaille de la Liberté Médaille de la Liberté (États-Unis) (1946)
  • Juste parmi les Nations (2000)

La famille Goupille et leurs proches dans la Résistance

Toute la famille entre en résistance :

  • Simone Goupille, sœur d'André Goupille
  • Jeanne et André Goupille, leurs parents
  • les enfants Élisabeth, Pierre, Louis et Jean Goupille,
  • Lucien Marchelidon, réfractaire au STO chargé par la Résistance de faire la liaison entre les groupes du Sud-Touraine à partir de 1943, fiancé à Odette Métais, il est souvent chez les Goupille
  • Odette Métais, employée de maison de la famille Goupille

Les autres principaux résistants avec qui les Goupille sont en contact sont Henri Péan, curé de Draché et Marie-Thérèse de Poix à Sepmes

Après la déclaration de guerre de l'URSS, les postes de contrôle autour de la ligne de démarcation se renforcent et les passeurs se font plus rares. Il devient plus difficile d'atteindre la zone libre. Le foyer des Goupille devient un refuge.

André Goupille est arrêté une première fois en janvier 1942, Jeanne réussit à le faire libérer en faisant jouer leurs relations auprès des Services vétérinaires allemands. Après cette alerte, les Goupille s'installent en Zone libre à la Brémaudière du Grand-Pressigny, juste de l'autre côté de la ligne de démarcation et continuent leur action.

En 1943, l'action du réseau se diversifie, des parachutages sont organisés. Les Goupille y participent. Parallèlement, la famille ouvre ses portes aux réfractaires du STO, leur fournit faux-papiers et abris et facilite leur recherche de travail grâce au réseau qu'ils ont su construire.

En 1944, la situation devient encore plus difficile et les réseaux de résistance sont souvent infiltrés. Au début de cette année-là, la Gestapo procède à de nombreuses arrestations à la Haye-Descartes. Les Goupille sont arrêtés le 16 février et déportés en camps de concentration. Jeanne est la seule à être relâchée, elle prévient d'autres membres du groupe, leur permettant de s'échapper. À nouveau arrêtée le 25 février, elle est interrogée et torturée à la prison de Tours, envoyée à Compiègne puis au camp de concentration de Ravensbrück avec sa fille Élisabeth puis enfin à Beendorf, dans le « sous-camp » (KZ Beendorf) de Ravensbrück et Neuengamme.

Toute la famille survit à la déportation et revient s'installer à la Haye-Descartes à la suite de leur libération en 1945.

Jeanne Goupille décède le 4 mai 1987 à Tours et elle est reconnue officiellement lors d'une cérémonie le 28 mai 2000 par Yad Vashem comme Juste parmi les Nations. Le comité français pour Yad Vashem leur attribue d'avoir sauvé Marcelle Sée, Étienne Weill-Raynal et Henri Weitzman.

Notes et références

  1. ↑ ajpn, Hellen Kaufmann, Bernard Lhoumeau, Bordeaux, Aquitaine, France, « Jeanne-Goupille » [archive], sur www.ajpn.org (consulté le 8 octobre 2016).
  2. ↑ Revenir plus haut en :a et b Sylvie Pouliquen, Femmes de l'ombre en Touraine, 37260 Monts, France, PBCO, 2015, 175 p. (ISBN 978-2-35042-050-9)p. 46 à 52
  3. ↑ Sylvie PouliquenDames de Touraine, Éditions Hugues de Chivré, 2020 (ISBN 979-10-97407-31-5)
  4. ↑ « André Goupille Archives - Battements de Loire » [archive], sur Battements de Loire (consulté le 8 octobre 2016)
  5. ↑ Revenir plus haut en :a et b « | Le comité Français pour Yad Vashem » [archive], sur yadvashem-france.org (consulté le 8 octobre 2016)
  6. ↑ Revenir plus haut en :a b et c Pouliquen, Sylvie.Femmes de l'ombre en Touraine, Chambourg-sur-Indre, PBCO éditions, 175 p. (ISBN 978-2-35042-050-9 et 2350420507, OCLC 951160167, lire en ligne [archive])p. 48-51
  7. ↑ Revenir plus haut en :a et b André Goupille, Mon village sous la botte, Fonds Goupille- Archives départementales d'Indre et Loire
  8. ↑ ajpn, Hellen Kaufmann, Bernard Lhoumeau, Bordeaux, Aquitaine, France, « Odette-Métais » [archive], sur www.ajpn.org (consulté le 10 octobre 2016)
  9. ↑ Relevé généalogique [archive] sur Filae
  10. ↑ (en) « The Righteous among the Nations » [archive], sur yadvashem (consulté le 8 octobre 2016)La dernière modification de cette page a été faite le 3 novembre 2023 à 20:47.
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