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Vendée Militaire et Grand Ouest
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2 janvier 2024

Corre Aristide

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

Aristide Corre

Aristide_Corre

Biographie
Naissance 19 décembre 1895Voir et modifier les données sur Wikidata
BrestVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès 31 mars 1942Voir et modifier les données sur Wikidata (à 46 ans)
SuresnesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
RésistantVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
La CagouleVoir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

Titulaire d'une licence de littérature ancienne et d'une autre d'histoire, Aristide Corre subsiste dans le commerce du papier à Paris où il rencontre Jean Filiol.

Membre fondateur de la Cagoule sous le pseudonyme de Dagore et archiviste de ce mouvement, Corre est également l'un des responsables de son démantèlement, en laissant saisir involontairement par la police les listes d’adhérents, conduisant à l’arrestation ou à l’exil de ses dirigeants.

Malgré sa participation à des actions clandestines, Aristide Corre tient un journal intime qui fourmille de détails sur les affidés de la Cagoule, son organigramme et les trafics d'armes qu'il supervise, mais aussi sur ses propres amours (contrariées par sa mère qui le suivra en exil en Espagne franquiste) et ses rêveries érotiques.

L'écrivain et journaliste Christian Bernadac se verra remettre une partie de ce document par un ecclésiastique, congréganiste du Sacré Cœur, ex-membre de la cagoule, puis résistant et déporté à Dachau, le Révérend Joseph Fily, et en publiera les années les plus significatives (1936-1940) aux Éditions France-Empire.

Corre avait supervisé l'assassinat de Carlo Rosselli et de son frère Nello à Bagnoles-de-l'Orne, le 9 juin 1937. Il était également impliqué dans l'attentat de la rue de Presbourg.

En fuite en Espagne (initialement à Saint-Sébastien, villa Brisas de mar), il rejoint ensuite La Corogne, où il espionne les mouvements de bateaux allemands pour le compte des services de renseignement français. Il regagne ensuite la France, rejoint la Résistance, et est fusillé sous le nom de Claude Meunier comme otage le 31 mars 1942 à la prison du Cherche-Midi.

Notes et références

Notes
  1. ↑ Le journaliste Christian Bernadac présente Aristide Corre comme l'ami d'enfance d'Eugène Deloncle, lui-même d'origine brestoise.
    Toutefois, Mercédès Deloncle Corrèze nie cette relation précoce en rappelant la différence d'âge entre les deux futurs activistes : âgé de huit ans en 1898, le jeune Eugène Deloncle ne s'est probablement jamais préoccupé de devenir l'ami d'un enfant de quatre ans, selon la veuve du chef cagoulard. Celle-ci affirme de surcroît que la mère de Deloncle, déjà éprouvée par la perte récente d'un fils en bas âge, décide de quitter Brest avec sa famille « immédiatement » après le décès de son époux, le commandant Antoine Charles Louis Deloncle, disparu lors du naufrage du paquebot La Bourgogne survenu en 1898.
Références
  1. ↑ Bernadac 1977, p. 17.
  2. ↑ Deloncle Corrèze 1982, p. 264.
  3. ↑ « Jugement déclaratif de décès no 630 (vue 104/160) d'Aristide Alphonse Corre du registre des décès de l'année 1942 de la commune de Suresnes » [archive], sur Archives départementales des Hauts-de-Seine, 8 septembre 1942 (consulté le 26 décembre 2018)
  4. ↑ Bernadac 1977.
  5. ↑ Bourdrel 2009, p. 231.

Annexes

Sources primaires
  • Christian Bernadac (éd.), Les Carnets secrets de la Cagoule : Dagore, Paris, Éditions France-Empire, 1977, 609 p. (présentation en ligne [archive]).
  • Mercédès Deloncle CorrèzeHistoire sans égoïsme, Paris, La Pensée universelle, 1982, 297 p. (ISBN 978-2-214-04825-2, BNF 34726656).
Bibliographie
  • Philippe BourdrelLa Cagoule : histoire d'une société secrète du Front populaire à la Ve République, Paris, Albin Michel, 1992 (1re éd. 1970), 404 p. (ISBN 978-2-226-06121-8, BNF 36660733).
  • Philippe BourdrelLes Cagoulards dans la guerre, Paris, Albin Michel, 2009, 282 p. (ISBN 978-2-226-19325-4, BNF 42093726).
  • Frédéric FreigneauxHistoire d'un mouvement terroriste de l'entre-deux-guerres : « la Cagoule », 1991, 435 p.
    Mémoire de maîtrise en histoire, Université Toulouse 2, le Mirail.
  • Frédéric Freigneaux, « La Cagoule : enquête sur une conspiration d'extrême droite », L'Histoireno 159,‎ octobre 1992, p. 6-17.
  • Frédéric MonierLe complot dans la République : stratégies du secret, de Boulanger à la Cagoule, Paris, La Découverte, coll. « L'espace de l'histoire », 1998, 339 p. (ISBN 978-2-7071-2871-3, BNF 36994941, présentation en ligne [archive])[présentation en ligne [archive]][présentation en ligne [archive]][présentation en ligne [archive]].
  • Jean Philippet« Ultima ratio regis. La « Cagoule » : un mouvement terroriste d’extrême droite », dans François Audigier et Pascal Girard (dir.), Se battre pour ses idées : la violence militante en France des années 1920 aux années 1970, Paris, Riveneuve éditions, coll. « Actes académiques », 2011, 244 p. (ISBN 978-2-36013-076-4, présentation en ligne [archive])p. 51-70.
  • Jean-Raymond TournouxL'Histoire secrète : la Cagoule, le Front populaire, Vichy, Londres, 2e bureau, l'Algérie française, l'O.A.S., Paris, Plon, 1962, 384 p.
  • Éric VialLa Cagoule a encore frappé ! : l'assassinat des frères Rosselli, Paris, Larousse, coll. « L'histoire comme un roman », 2010, 319 p. (ISBN 978-2-03-584595-5, BNF 42321895, présentation en ligne [archive]).
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