Besnard Albert
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Fauteuil 13 de l'Académie française | |
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27 novembre 1924 - 4 décembre 1934 | |
Pierre Loti
Louis Gillet
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Directeur de l'Académie de France à Rome | |
1913-1921 | |
Carolus-Duran
Denys Puech
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Naissance | 2 juin 1849 7e arrondissement de Paris |
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Décès | 4 décembre 1934 (à 85 ans) Paris |
Sépulture |
Cimetière du Montparnasse
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Nom de naissance |
Paul Albert Besnard
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Pseudonyme |
Besnard, Paul Albert
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Nationalité |
française
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Formation | Académie de France à Rome (1875-1878) École nationale supérieure des beaux-arts |
Activités |
Peintre, graveur, artiste graphique
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Mère |
Louise Vaillant
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Conjoint |
Charlotte Dubray (à partir de 1879)
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Enfants | Robert Besnard Jean Besnard Françoise Besnard |
Membre de | Académie française (1924-1934) Royal Academy Académie des beaux-arts |
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Mouvement |
Symbolisme
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Maître |
Jean-François Brémond
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Genre artistique |
Portrait
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Distinctions | Grand-croix de la Légion d'honneur (1926) Prix de Rome |
Archives conservées par |
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 874-892, 904, 3434, 21 pièces, 1893-1934)
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André-Charles Coppier, Départ pour la pêche, Entre deux rayons, Tête de femme
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Albert Besnard, né le 2 juin 1849 à Paris, où il est mort le 4 décembre 1934, est un peintre et graveur français.
Biographie
Ses parents sont Louis Adolphe Besnard, peintre d'histoire élève d'Ingres, et Louise Pauline Vaillant, miniaturiste réputée, élève de Lizinska de Mirbel.
Albert Besnard étudie auprès de Jean-François Brémond et est admis le 20 mars 1866 à l'École des beaux-arts de Paris, dans les ateliers d'Alexandre Cabanel et de Sébastien Cornu. Il est un proche du peintre Lazar Meyer. En 1874, il remporte le grand prix de Rome avec sa composition La Mort de Timophane, tyran de Corinthe. Il rencontre Franz Liszt au cours de son séjour romain à la villa Médicis et son condisciple, le compositeur André Wormser, dont il fait le portrait en 1877.
Il prolonge son séjour et épouse, en 1879, Charlotte Dubray, fille du sculpteur Vital-Dubray et elle-même sculpteur, avec laquelle il s'installe trois ans en Angleterre, entre 1881 et 1884, où il expose à la Royal Academy de Londres.
John Singer Sargent
Minneapolis Institute of Art
Albert Besnard expose à la Biennale de Venise de 1909. En 1910, il part avec sa femme et deux de ses fils pour un voyage de neuf mois aux Indes (Ceylan, Inde du Sud, Pondichéry, Rajasthan, Bombay) dont il reviendra avec de nombreux croquis, esquisses et projets, et qu'il narre dans son ouvrage L'Homme en rose.
Au Salon de 1886, son portrait de Madame Roger Jourdain annonce les caractéristiques de son art, influencé par l'impressionnisme tempéré par une technique proche de celle d'un Carolus-Duran. En 1887, il présente Femme devant un feu de cheminée dont la version au pastel éblouira le jeune Pierre Louÿs.
Il exécute certains de ses portraits au pastel, comme Liseuse et Le Silence conservés au musée des Beaux-Arts de Reims. D'une facture sobre, ces portraits témoignent de l'influence des artistes du XVIIIe siècle sur Albert Besnard, tels que Rosalba Carriera et Jean-Siméon Chardin. De plus, Besnard s'attache à mettre en valeur la psychologie de ses modèles.
Parmi ses nombreux portraits, on peut citer ceux de sa femme, de ses enfants (Une famille, 1890, Paris, musée d'Orsay), de la princesse Mathilde, de la comédienne Réjane, de Madame Georges Duruy, de Madame Henry Lerolle, d'Ernest Cognacq, de Marie-Louise Jaÿ, de Gabriele D'Annunzio, du cardinal Mercier, de Jean-Louis Vaudoyer, de Boni de Castellane, de Denys Cochin ou de Frantz Jourdain qui sera son premier biographe.
Albert Besnard devant le portrait de son épouse en 1905.Besnard contribue à la décoration de plusieurs monuments parisiens : le plafond du salon des Sciences de l’hôtel de ville de Paris, le vestibule de l'école de pharmacie de Paris, l’amphithéâtre de chimie de la Sorbonne, le plafond de la Comédie-Française (avec la collaboration de René Demeurisse), la coupole du Petit Palais, la salle des mariages de la mairie du 1er arrondissement chapelle de l'hôpital Cazin-Perrochaud à Berck. Il participe également à la décoration de demeures privées à Paris, comme l'hôtel Rouché, rue de Prony, aux côtés de Maurice Denis et George Desvallières.
Il réalise aussi des décors à l'étranger : en 1908, il peint Union de l'Autriche-Hongrie et de la France à l'ambassade de France à Vienne (Autriche), et en 1914, La Paix par l'arbitrage pour la salle de Justice du Palais de la Paix à La Haye.
Son œuvre gravé compte plus de deux cents eaux-fortes dont certaines, sous forme de séries, sont restées célèbres : La Femme, Elle, L'Affaire Clemenceau, L’Île Heureuse, Les Petites Voluptés, etc.
Deux catalogues en ont été faits de son vivant, l'un par son ami André-Charles Coppier, le second par Louis Godefroy (chez Loÿs Delteil).
Besnard préside la Société internationale de la gravure originale en noir dont Raphaël-Schwartz devient le secrétaire général à partir de janvier 1908 : on y croise également Auguste Lepère, Anders Zorn et Francis Picabia comme vice-présidents, et tous ces artistes exposent régulièrement leurs travaux gravés.
En 1913, Albert Besnard est nommé directeur de la villa Médicis à Rome, succédant à Carolus-Duran. Il devient directeur des Beaux-Arts de Paris en 1922.
Membre de l’Académie des beaux-arts depuis 1912, il est élu à l’Académie française le 27 novembre 1924, devenant le premier peintre à entrer dans cette institution depuis 1760. Son épée d'académicien est l'œuvre d'Antoine Bourdelle.
Il participe en tant que fondateur à la réouverture de la Société Nationale des Beaux Arts en 1890.
tombe Paul Albert BESNARD (division 9)ses prénom et nom Paul Albert BESNARDIl est inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse (division 9), après des obsèques nationales à l'église Saint-Ferdinand-des-Ternes à Paris, puis dans la cour Napoléon du palais du Louvre.
- Grand-croix de la Légion d'honneur.
- Grand officier de l'ordre de la Couronne d'Italie.
- Commandeur de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare (Italie).
Son nom a été donné à :
- un square sur la place du Maréchal-Juin (17e arrondissement de Paris, ancienne place Péreire), où se trouve son buste par Philippe Besnard, son fils.
- une rue à Annecy.