GUFFROY
Entré au comité de sûreté générale, il fait placer le buste de Descartes au Panthéon et réclame le même honneur pour Fénelon le 4 octobre 1793, motion rejetée sur proposition de Bazire, qui fait remarquer que Fénelon a écrit un traité pour prouver que le gouvernement monarchique est le meilleur de tous. À la Convention, il fait preuve d'un caractère intraitable à la tribune, qui lui vaut le surnom de Citoyen Échafaud. Mais, jugé peu sincère dans ses polémiques, il est exclu du club des Jacobins. Par ailleurs, son journal est dénoncé par Chasles, qui le dit « infecté du poison aristocratique ». Plusieurs de ses collègues l'accusent d'entretenir des liens avec le marquis de Travanet ou une autre personne attachée auparavant au service du roi.
Le 9-Thermidor, il attaque violemment Robespierre, s'associant ensuite à la réaction thermidorienne. Membre de la commission dirigée par Courtois, qui a la charge d'inventorier les papiers de l'« Incorruptible », on prétend qu'il aurait détruit des pièces pouvant faire douter de son honnêteté.
Le 5 août 1794, il attaque Joseph Le Bon, son compatriote, qui lui répond en citant des passages du Rougiff. Le 4 février 1795, en revanche, il fait l'éloge de la conduite de Cadroy et de Mariette lors de leur mission dans le Midi et fait sanctionner par la Convention les mesures de rigueur prises à cette occasion. Le 27 mars, il accuse Duhem de correspondre avec des jacobins emprisonnés à la Bourbe et de comploter avec eux contre la Convention. Deux jours après, il fait décréter par l'assemblée que Billaud-Varenne, Collot d'Herbois et Barère, alors prévenus, soient entendus sur-le-champ.