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11 juillet 2019

Lefrançois de Lalande Joseph Jérôme

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 


Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande

220px-Jérôme_Lalande

Naissance 11 juillet 1732
Bourg-en-Bresse (France)
Décès 4 avril 1807 (à 74 ans)
Paris (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Domaines Astronomie
Institutions Académie des sciences (France), Académie des sciences de Berlin, Collège de France
Renommé pour Quadrant (constellation)
VY Canis Majoris
Neuf Sœurs
Distinctions Son nom est sur la liste des soixante-douze noms de savants inscrits sur la tour Eiffel,

Signature

Signature de Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande

Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande (également connu comme Jérôme Lalande, et orthographié "De La Lande", parfois "Le Français de la Lande"), né à Bourg-en-Bresse le 11 juillet 1732 et mort à Paris (Seine) le 4 avril 1807, est un astronome français.

Sommaire

  • 1 Biographie
  • 2 Idéologies
  • 3 Principaux travaux
  • 4 Divers
  • 5 Bibliographie
  • 6 Annexes
    • 6.1 Hommages
    • 6.2 Notes
    • 6.3 Articles connexes
    • 6.4 Liens externes

Biographie

Quart de cercle employé par Jérôme de Lalande pour la première détermination précise de la distance Terre-Lune en 1751.
Tombe au cimetière du Père-Lachaise.

Ses parents l’envoient à Paris pour y étudier le droit. Il loge dans la capitale à l’Hôtel Cluny, où Joseph-Nicolas Delisle (1688-1768) a installé un observatoire. Lalande découvre alors l’astronomie et devient un élève zélé et favori de Delisle ainsi que de Pierre Charles Le Monnier (1715-1799).

Après la fin de ses études, il retourne à Bourg-en-Bresse pour exercer le métier d’avocat. Le Monnier obtient la permission d'envoyer Lalande à Berlin pour y observer la parallaxe lunaire ; simultanément, l’abbé Nicolas-Louis de Lacaille (1713-1762) fait de même au Cap (ce qui permet de déterminer la distance Terre-lune). Le succès de sa mission le fait entrer à l’Académie des sciences de Berlin à 21 ans. Il obtient un poste d’assistant à Paris et il est élu membre de l’Académie des sciences en 1753. Il fonde une société littéraire dans sa ville natale en 1755 qui deviendra ensuite la Société d'émulation en février 1783 et il est élu membre de l’Académie de Rouen le 4 mars 1761.

S’étant consacré à l’étude des planètes du système solaire, il publie en 1759 une édition corrigée des tables d’Edmond Halley (1656-1742), à laquelle il ajoute une histoire de la comète de Halley, observable cette année-là. Alexis Clairaut crée, de lui et de Nicole-Reine Lepaute, une équipe pour faire les calculs — fastidieux — de la date de retour et des éléments orbitaux.

En 1759, l'Académie royale des sciences lui confie la rédaction des éphémérides astronomiques, de la Connaissance des temps. Il va faire de ces tables astronomiques un ouvrage attendu et recherché en le complétant de notices scientifiques, toujours au fait des nouveautés, appelée la "grosse gazette" par Pierre Charles Le Monnier. La Connaissance des temps deviendra sous son influence, Connaissance des temps et des mouvements célestes à l'usage des astronomes et des navigateurs, titre qui va perdurer avec de légères variations, jusqu'en … 1970 !

En 1762, Delisle démissionne de sa chaire d’astronomie au Collège de France en faveur de Lalande qui occupe cette fonction depuis 46 ans. Sa maison devient une école d’astronomie, ses élèves atteindront la notoriété Jean-Baptiste Joseph Delambre (1749–1822), Giuseppe Piazzi (1746–1826), Pierre Méchain (1744–1804) et son propre neveu Michel Lefrançois de Lalande (1766–1839). Il utilise nombre d’amateurs pour calculer ses éphémérides plus rapidement. Sa renommée vient de son travail sur l’orbite de Vénus en 1769, mais son caractère difficile lui vaut de nombreuses inimitiés.

Vers 1769, il fonde avec Helvetius la loge maçonnique des Sciences1 du Grand Orient de France, dont il est un des fondateurs2.

En 1773 il rédige l'article sur la franc-maçonnerie pour le supplément à l'Encyclopédie1.

En 1776 il fonde la Loge des Neuf Sœurs (dont il sera Vénérable jusqu'en 1779), où seront initiés ses amis Helvetius et Voltaire1.

En 1778, délaissant momentanément les étoiles pour l’hydrologie, il rédige Des canaux de navigation, et spécialement du canal de Languedoc, une somme sur la navigation intérieure en tout temps et sur tous les continents qui fait encore autorité, consacrant un tiers de l’ouvrage au canal du Midi, déjà présenté comme une réalisation exemplaire. Un Hommage à Lalande sera chanté le 30 septembre 1778, en la Loge des Neuf Sœurs, à l'occasion de la Saint-Jérôme, et restera fameux2.

En 1795, il participe à la création du Bureau des longitudes avec l’abbé Grégoire. Apprécié par les révolutionnaires, il est nommé cette année-là directeur de l'observatoire de Paris, fonction qu'il occupera jusqu'à sa mort.

Il a donné près de 250 articles sur l’astronomie, les mesures et la franc-maçonnerie à l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert.

Lalande a participé à la création du Calendrier républicain.

Lalande contribue grandement à populariser l’astronomie. Il fait paraître de 1789 à 1798 son Histoire céleste française, où il décrit 50 000 étoiles. Il est également l’auteur d’une chronique des sciences de son époque (deux volumes, Bibliographie astronomique, 1804). Il fonde, en 1802, un prix destiné à récompenser l’œuvre d’astronomes, le prix Lalande.

Jérôme de Lalande est le premier à référencer une étoile parmi d'autres sous le nom VY CMa de Magnitude 7 dans son catalogue de 1801. Aujourd'hui VY Canis Majoris est célèbre pour être la plus gigantesque étoile jamais observée (magnitude de 7,9).

Idéologies

  • Lalande, dans son ouvrage Astronomie des dames3, prend nettement parti pour que l'astronomie ne soit pas un domaine masculin ; il mentionne de nombreuses femmes astronomes.
  • Source : Mathématiques et mathématiciens, op. cit., p. 228
  • En 1792, au plus fort de la Terreur, Lalande, quoique ardent républicain et très médiocre paroissien, cacha à l'observatoire du collège Mazarin plusieurs prêtres réfractaires menacés de mort : « Je vous ferai passer pour des élèves astronomes : car, vous et moi, nous nous occupons du Ciel4 ».
  • En 1805, Lalande fut interdit de plume par Napoléon pour son athéisme2 ; il disait en effet : « On ne sait rien. On croit aux miracles, aux sorciers, aux revenants ; on a peur du tonnerre, des araignées, des souris et à plus forte raison on croit en Dieu5 ».

Principaux travaux

Statue de Lalande parmi les Hommes illustres.
  • Voyage d'un françois en Italie, fait dans les années 1765 et 1766. Tome premier, 1769
    Traité d’astronomie (deux volumes, 1764, trois volumes en 1771 auquel est adjoint un quatrième volume sur le flux et reflux de la mer en 1781, une troisième édition en trois volumes, 1792).
  • Astronomie des dames [archive], ou sur Gallica [archive] (1785).
  • Abrégé de navigation (1793).
  • Histoire céleste française (1801).
  • Bibliographie astronomique (1803).
  • Des canaux de navigation, et spécialement du canal de Languedoc (1778)

Il présente plus de 150 articles devant l’Académie des sciences.

On lui doit également un intéressant récit de voyage :

Autre :

  • Art De Faire Le Papier: Nouvelle Édition, augmentée de tout ce qui a été écrit de mieux sur ces matières par J.-E. Bertrand, Paris : chez J. Moronval, 1820 (sur Gallica [archive]) (ISBN 978-8497619028)

Divers

  • D'après Chateaubriand6, puis Roland Barthes7, Lalande aimait manger des araignées vivantes.
  • Le peintre Jean-Honoré Fragonard a fait son portrait.
  • Fin du monde : Lalande avait préparé en 1773 pour l'Académie des sciences un mémoire qu'une circonstance imprévue empêcha de lire. Aussitôt, le bruit se répandit dans le public que l'astronome y prédisait à courte échéance la destruction de notre planète. L'émotion fut telle que le lieutenant de police demanda à lire le mémoire ; il n'y trouva rien d'alarmant et, pour calmer les esprits, il en ordonna la publication immédiate. Toutefois beaucoup de personnes restèrent persuadées qu'on avait supprimé le passage menaçant.

On lit d'ailleurs, dans une chanson de l'époque :

Oui, de vous, landerirette,
Monsieur De Lalande rira.
Quand elle vous tombera,
Sur la tête, la Comète !

Bibliographie

Annexes

Hommages
  • Son nom est inscrit sur la tour Eiffel, façade Trocadéro.
  • À Bourg-en-Bresse, le lycée Lalande porte son nom.
  • Une rue du XIVe arrondissement de Paris porte son nom.
  • Lalande a sa statue parmi les Hommes illustres (Louvre).
  • En 1935, l'Union astronomique internationale donne le nom de Lalande à un cratère lunaire.
Notes
  1. a, b et c « Voltaire à Ferney: Lalande » [archive]
  2. a, b et c « Hommage à Lalande » [archive], sur mvmm.org (consulté le 17 novembre 16)
  3. Joseph Jérôme Le François de Lalande, Astronomie des dames, Ménard et Desenne, Fils, 1er janvier 1817 (lire en ligne [archive])
  4. Alphonse Rebière, Mathématiques et mathématiciens, (2e  éd.), Paris, 1893, p. 283 [archive].
  5. « Jerôme Lalande, premier astronome médiatique » [archive]
  6. Mémoires d'Outre-Tombe, Livre Trentième, Chapitre 7
  7. R. Barthes, Sade, Fourier, Loyola (1971) in Œuvres complètes, T. 3, Paris, Seuil, 2002, p. 769.
Articles connexes
  • Connaissance des temps
  • Lycée Lalande
Liens externes
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