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Vendée Militaire et Grand Ouest
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10 novembre 2013

de ROCHECHOUART de MORTEMART Anne

 Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous 

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La duchesse d'Uzès
Manuela
(Marie Adrienne Anne Victurnienne Clémentine de Rochechouart de Mortemart)

 

Deux photographies, à gauche, par Edouard Dubufe en 1869, auteur inconnu à droite

Première femme autorisée à passer son permis de conduire.

Apparentée à la plus haute noblesse de France, arrière-petite-fille de "La Veuve Clicquot", elle épousa Emmanuel de Crussol, duc d'Uzès, qui mourut, 10 ans plus tard, des suites d'un accident de chasse, la laissant avec 4 enfants à la tête d'une fortune considérable.

 


"La duchesse d'Uzès travaillant à la statue monumentale de Jeanne d'Arc, dans l'atelier d'Alexandre Falguière" par Adolphe Demange ; Le gout de la sculpture lui vint très tôt et sous le pseudonyme de "Manuela".
Elle donna de bonnes oeuvres sous l'égide de son maître Alexandre Falguière.

 

 

Curieuse de tout, indépendante, la duchesse défraya la chronique durant 3/4 de siècle. En politique, elle soutint de sa fortune le général Boulanger (pour 3.000.025 Francs en 1888). Elle milita pour les droits politiques des femmes, se liant d'amitié avec Louise Michel, célèbre "communarde", dont le milieu social la séparait, mais dont elle partageait les idées des femmes révolutionnaires contre la guerre. Généreuse, elle assura l'éducation de la fille de l'anarchiste Vaillant.


La duchesse d'Uzès à la chasse

 

Sous le pseudonyme de Manuela, elle fut sculptrice et poète. Femme d'action et grande sportive, elle était une remarquable cavalière. A 80 ans, elle prenait son baptême de l'air. Pendant la guerre de 1914-18, elle ouvrit son château pour en faire un hôpital dont elle assuma la direction comme infirmière en chef, soignant les malades avec un dévouement qui fit l'admiration de son entourage et lui valut la Légion d'honneur.

Portrait de la duchesse par Paul Helleu

Elle dut aussi sa popularité aux célèbres chasses à courre qu'elle donnait dans ses forêts de Bonnelles. Première femme nommée lieutenant de louveterie, vêtue de l'amazone bleue et de la veste rouge, coiffée du tricorne, elle était escortée de son équipage habillé également de bleu et de rouge. Pendant 57 saisons, elle poursuivit les cerfs dont le 2.056è fut pris, alors qu'elle avait plus de 80 ans.

A gauche peinture la duchesse à cheval à la chasse. A droite, à Rambouillet, la duchesse d'Uzès devant l'équipage et les chiens

La duchesse d'Uzès a écrit ses souvenirs publiés en 1939.

Comme cela est mentionnée dans ses souvenirs à plusieurs reprises son prénom usuel est Anne : «pour plaire à ma grand-mère, née Montmorency, on me nomma Anne en souvenir du connétable : c'est tout ce que j'ai de masculin.»

 

Sources:
- personne: M.Th. de Rauglaudre, C.Chéneaux, R.Sekulovich (capsule), J-C de Vaugiraud (complément notes) 25/06/2007, F.BBriès maj notes et illustrations 02/09/09, C.Maubois (portrait info forum M. Pommier) 10 vi 2011, J-N.Pommier (Duchesse d'Uzès, Souvenirs (1847-1933)) 2 i 2013
- naissance: V.Rabany (Base leonore ) 13 ii 2012
- famille: o guionneau, E.Polti (http://pages.prodigy.net/ptheroff/gotha/luynes.html)lien brisé

 

Biographie

Elle était la fille de Louis de Rochechouart de Mortemart (1809–1873), comte de Mortemart (V. Maison de Rochechouart), et de Marie-Clémentine de Chevigné (1818–1877) et l'arrière-petite-fille de Barbe-Nicole Clicquot-Ponsardin (1777–1866), surnommée « la grande dame de la Champagne » ou « La Veuve Clicquot », propriétaire de la maison de Champagne éponyme. À ce titre elle figure couchée à ses pieds dans le célèbre portrait de celle-ci par Léon Cogniet[1].

Après une enfance souffreteuse (on pensait qu'elle ne vivrait pas longtemps), elle devint duchesse par son mariage à Paris le 10 mai 1867 avec Emmanuel de Crussol d'Uzès (1840-1878), duc de Crussol puis 12e duc d'Uzès en 1872.

Ils eurent quatre enfants :

  1. Jacques Marie Géraud (1868-1893), 13e duc d'Uzès 1878, mort le 20 juin 1893 sans alliance et sans postérité au Congo[2] ;
  2. Simone Louise Laure (1870-1946), qui épousa en 1889 Honoré d'Albert de Luynes (1868-1924), 10e duc de Luynes et de Chevreuse, dont postérité ;
  3. Louis Emmanuel (1871-1943), 14e duc d'Uzès en 1893, qui épousa en 1894 Thérèse d'Albert de Luynes (1876-1941), dont postérité, et, après avoir divorcé en 1938, se remaria en 1940 avec une Américaine, Josephine Angela (1888-1965) ;
  4. Mathilde Renée (1875-1908) qui épousa en 1894 Anne Marie Timoléon François de Cossé-Brissac (1868-1944), 11e duc de Brissac, dont postérité.

Orléaniste, la duchesse d'Uzès finança les activités politiques du général Boulanger, en espérant qu'il aiderait Philippe d'Orléans à rétablir la monarchie et y perdit une partie de son immense fortune. Le 4 mai 1897, elle réchappa miraculeusement de l'incendie du Bazar de la Charité. Elle entretint une relation amicale avec Louise Michel au retour de déportation de celle-ci[3].

Elle fut la première femme avec Camille du Gast à devenir titulaire de l'équivalence du permis de conduire automobile en 1897, la première femme à recevoir une contravention pour excès de vitesse l'année suivante (15 km/h au lieu des 12 km/h maximum autorisés)[4], et la première femme lieutenant de louveterie en 1923.

Maître de l'équipage de Bonnelles (château de Bonnelles, Yvelines), en forêt de Rambouillet, où elle participait chaque année au rallye de Bonnelles (rallye de chasse à courre)Photo elle chassait aussi en compagnie du comte de Fels, fastueux constructeur du proche château de Voisins à Saint-Hilarion (Yvelines), et des frères Georges et Henri Menier, richissimes industriels du chocolat qui acquirent le château de Chenonceau en Indre et Loire et chassaient en forêt de Villers-Cotterêts dans l'Aisne, comme en témoigne une série de cartes postales vers 1910, où sur l'une d'elles la duchesse est désignée (archives pers.). Chassant également en Anjou elle séjourna chez sa famille par alliance au château de Brissac à Brissac-Quincé (Maine-et-Loire), où sa chambre habituelle porte encore son nom. La duchesse d'Uzès Femme de sport : lire en ligne

Elle a été chevalier, puis officier de la Légion d'honneur ; a reçu une mention honorable au Salon des artistes français. Elle était présidente-fondatrice de l'automobile-club féminin, présidente de l'Œuvre dite des bons-enfants (protection des veuves et orphelins de la guerre 14/18), présidente de l'Union des femmes peintres et sculpteurs [5]

Le peintre Gustave Jacquet fit son portrait exposé au Salon de 1886, et Paul Helleu l'a représentée coiffée avec un tricorne Louis XV, probablement en tenue de chasse.

Résidences

Action politique

Principale source de financement de la campagne du Général Boulanger de 1887 à 1890[14]. Elle soutint également la Fédération nationale des Jaunes de France, syndicat antisémite qui s'opposait aux socialistes, était hostile à la grève et promouvait la collaboration entre les classes sociales.

Sculpture

La duchesse d'Uzès prit comme nom d'artiste Manuela, c'est également le nom qu'elle donna à son yacht à vapeur[15]. Le peintre lorrain, Adolphe Demange, fit son portrait la représentant alors qu'elle travaillant à la statue monumentale de Jeanne d'Arc[16] dans l'atelier de Falguière[17][18]. Elle sut se choisir des maîtres prestigieux : Alexandre Falguière, membre de l’Académie des Beaux Arts, Antonin Mercié, sculpteur animalier, grand prix de Rome, Auguste Cain, sculpteur animalier et le célèbre peintre et sculpteur Jean-Léon Gérôme membre de l'Académie des beaux-arts.

Œuvre littéraire

Notes et références

  1. 1850, collection du château de Brissac
  2. Le Voyage de mon fils au Congo. Illustrations de Riou. 1894
  3. Nos Ancêtres, Vie et métiers, no 54 mars-avril 2012, p. 20
  4. Prévention routière [archive]
  5. Dossier sur la base Léonore, avec pièces biographiques [archive]
  6. Jean Hunon, La Duchesse d'Uzès et la chasse à courre, Crépin-Leblon Éditions, p. 58.
  7. André Becq de Fouquières, Mon Paris et mes Parisiens, vol. 1, Paris, Pierre Horay, 1953, p. 24
  8. de Gmeline, op. cit. p. 93-94.
  9. Becq de Fouquières, op. cit., p. 25
  10. Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910, p. 86. Deux permis de construire ont été délivrés les 10 décembre 1902 (hôtel particulier de deux étages) et 12 mars 1904 (bâtiment de communs de trois étages).
  11. Patrick de Gmeline, La duchesse d'Uzès, Paris, Perrin, 2002, p. 358
  12. Rochegude, op. cit., p. 61
  13. « Le fief Greffulhe de la rue d'Astorg, avec les demeures communicantes des de L'Aigle, des Montmort, des Guiche et des Arenberg, eut une réplique […] lorsque la duchesse d'Uzès, abandonnant les Champs-Élysées, fit acquérir non seulement les hôtels du côté des numéros pairs de l'avenue Van-Dyck, mais aussi ceux de la rue de Courcelles et de la rue Murillo qui les joignent. Dès lors entre ces demeures s'établirent des communications : il y eut un étage Luynes et un étage Uzès. Au cœur de ce complexe de pierres, tout animé de vie mondaine, subsistait un ilôt de quiétude : le couvent des religieuses anglaises. C'est d'ailleurs aujourd'hui (1954) tout ce qui reste de cet heureux temps. » (André Becq de Fouquières, Mon Paris et mes Parisiens. II. Le quartier Monceau, Paris, Pierre Horay, 1954, p. 188)
  14. Les amants de Royat J Ajalbert.
  15. Duc de Brissac, En d'autres temps, éd. Grasset, 2003, ISBN 2246798507
  16. La Revue illustrée,Yvan de Woestyne, La Jeanne d'Arc de Manuela, p.200, Paris, 1888.
  17. Drouot, tableau de A. Demange [archive]
  18. Page en anglais sur ce sujet, avec photos [archive]
  19. IDREF [archive]

Voir aussi

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