Audrein Yves Marie
Yves Marie Audrein | ||||||||
Hippolyte Berteaux, Assassinat de l'Evêque Audrein ; 28 brumaire an IX, 1889. |
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Biographie | ||||||||
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Naissance | 14 octobre 1741 Gouarec (Bretagne, France) |
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Décès | 19 novembre 1800 Kerfeunteun (Finistère, France) |
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Évêque de l’Église catholique | ||||||||
Évêque du Finistère | ||||||||
22 juillet 1798 – 19 novembre 1800 | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction laïque | ||||||||
Député du Morbihan | ||||||||
Yves Marie Audrein | |
Fonctions | |
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Député du Morbihan à la Convention nationale | |
21 septembre 1792 – 26 octobre 1795 | |
Élection | 6 septembre 1792 |
Député du Morbihan à l'Assemblée législative | |
1er octobre 1791 – 20 septembre 1792 | |
Élection | 5 septembre 1791 |
Biographie | |
Date de naissance | 14 octobre 1741 |
Lieu de naissance | Gouarec |
Date de décès | 19 novembre 1800 |
Lieu de décès | Kerfeunteun |
Nationalité | France |
Profession | Prêtre |
Yves Marie Audrein, né à Gouarec (Côtes-d'Armor), le 14 octobre 1741, mort assassiné à Kerfeunteun, aujourd'hui en Quimper (Finistère), le 19 novembre 1800, est un prêtre et évêque breton, député à l'Assemblée législative et à la Convention nationale.
Sommaire
- 1 Avant la Révolution
- 2 Sous la Révolution
- 3 Sous le Directoire
- 4 Sous le Consulat
- 5 Notes et références
- 6 Sources
- 7 Articles connexes
Avant la Révolution
Sous l'Ancien Régime Yves-Marie Audrein enseigna au collège de Quimper, et devint par la suite préfet des études au collège Louis-le-Grand à Paris au moment où Maximilien de Robespierre, Camille Desmoulins, Louis Marie Stanislas Fréron et François-Louis Suleau figuraient parmi les élèves de cet établissement. On prétend que dès cette époque Yves Marie Audrein tenait des propos révolutionnaires, il aurait dit : « Vive la Liberté, mes amis, au diable la cagoterie ».
Sous la Révolution
En 1789, lorsque fut appliquée la Constitution civile du clergé, il fut nommé premier vicaire de l'évêque du Morbihan. En 1791, il fut élu député de l'Assemblée législative par le département du Morbihan. Il fut parmi les députés de cette Assemblée l'un des plus virulents à l'encontre des prêtres réfractaires. En 1792, il est élu député de la Convention nationale par le département du Morbihan, lors du procès de Louis XVI en janvier 1793 il vota pour la ratification du jugement du peuple, pour la mort avec l'amendement de Mailhe, et pour le sursis.
Sous le Directoire
Il se rapprocha de l'abbé Henri Grégoire, cette amitié fut certainement à l'origine de sa nomination comme évêque du Finistère, le 22 juillet 1798. Il ne manifesta aucun esprit de conciliation et s'opposa aux populations favorables aux prêtres réfractaires et aux chouans.
Sous le Consulat
En 1800, au cours d'un de ses déplacements, sa voiture fut arrêtée par un groupe de chouans, probablement conduit par Michel-Armand de Cornouaille, et composé entre autres de Charles Lecat 1, Jean-Baptiste Lignaroux 2 et Hervé Benden 3 et de Le Goff 4. L'évêque fut fusillé immédiatement sur l'ancienne voie romaine de Quimper à Châteaulin, près de la Chapelle Saint Hervé aujourd'hui détruite, à Kerfeunteun, en 1800 pour se venger du fait qu'il avait voté la mort du roi. Le concile de 1801 fit célébrer une messe pour son âme à Notre-Dame de Paris mais personne ne prononça d'oraison funèbre. Le tribunal spécial du Finistère prononça le 30 octobre 1801 plusieurs condamnations à mort à l'encontre des assassins 5.
La chapelle de Menfouès 6 en Kerfeunteun fut reconstruite en 1801 avec les pierres de la chapelle Saint-Hervé détruite en expiation de cet assassinat.
Notes et références
- Charles Lecat, surnommé "La Volonté", né vers 1775 à Audierne et demeurant à Quimper : arrêté, il parvint à s'évader de la prison de Quimper, déguisé en femme, mais fut repris quelque temps plus tard et guillotiné à Quimper le 9 nivôse an IX (30 décembre 1801)
- Jean-Baptiste Lignaroux, dit "Brise-Barrière", originaire de Crozon
- Hervé Benden, dit "Sans-Quartier", né en 1775 à Landudal ; condamné à mort par contumace, il ne fut arrêté qu'en janvier 1806 au moulin de Meil-Coz en Elliant où il se cachait ; condamné à mort par la Cour de justice criminelle de Quimper, il fut guillotiné à Quimper le 3 mai 1806
- Le Goff, dit "La Grandeur", garçon meunier originaire de Pont-Croix, abattu par des militaires le 27 pluviôse an IX (16 février 1801) à Laz
- Annick Le Douguet, Langolen, Chronique d'un village de Basse-Bretagne, 1998, [ISBN 2-9512892-0-0]
- http://paroisse.kerfeunteun.free.fr/pat_men.htm [archive]
Sources
Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française. 1789-1799, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1987, 1998 [détail de l’édition]
Articles connexes
- Église constitutionnelle