Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vendée Militaire et Grand Ouest
Vendée Militaire et Grand Ouest
Publicité
Newsletter
7 abonnés
Archives
Vendée Militaire et Grand Ouest
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 295 071
31 décembre 2022

Auphan Gabriel

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

Gabriel Auphan

260px-Gabriel_Auphan_1927

Gabriel Auphan en 1927.
Fonctions
Président
Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain
1973-1976
Henri Lacaille
Jean Borotra
Secrétaire d'État de la Marine
1942
François Darlan
Biographie
Naissance
4 novembre 1894
Alès
Décès
6 avril 1982 (à 87 ans)
Versailles
Nationalité
Français
Formation
École navale
Activité
Officier
Autres informations
Religion
Église catholique
Membre de
Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain
Arme
Marine nationale
Grade militaire
Contre-amiral
Conflit
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Grade
contre-amiral
Condamnation
Indignité nationale
Distinction
Ordre de la Francisque

Le contre-amiral Gabriel Auphan est un officier de marine français qui fut secrétaire d'État à la Marine du gouvernement de Vichy d'avril à novembre 1942. Il est né le 4 novembre 1894 à Alès et décédé le 6 avril 1982 à Versailles.

Sommaire

  • 1 Officier de marine
  • 2 Au service du régime de Vichy
  • 3 À la Libération
  • 4 Après 1945
  • 5 Publications
  • 6 Bibliographie
  • 7 Références
  • 8 Liens externes

Officier de marine

Entré à l'École navale en octobre 1911, enseigne de vaisseau en octobre 1914, il servit sur la Jeanne d'Arc en escadre du Nord, puis en avril 1915, en Méditerranée où il participa aux opérations des Dardanelles.

En septembre 1915, affecté au service de renseignements établi dans l'île de Rouad, sur la côte de Syrie, il organisa un réseau d'informateurs couvrant tout le Proche-Orient. Il continua de mener cette mission à partir d'août 1916 comme second de l'aviso Laborieux, puis à Kastellórizo sur la côte de l'Asie Mineure.

Second du sous-marin Le Verrier en septembre 1917, il fit campagne en Adriatique jusqu'à la fin de la guerre. En janvier 1919, il fut envoyé à Fiume pour y servir au renseignement, puis en Égypte et au Liban. Lieutenant de vaisseau en juin 1919, il commanda le sous-marin Le Verrier en Méditerranée (1920-1922), et rédigea des études sur le rôle des torpilleurs lors de la bataille du Jutland et l'emploi tactique des sous-marins en meute dans lesquelles il préconisait des idées qui seront réalisées par l'amiral Dönitz pendant la Seconde Guerre mondiale.

Affecté en juin 1922 à l'État-Major général de la marine, il lança la construction des sous-marins du type Requin. Élève de l'École de guerre navale en 1923-1924, il commanda en 1925 le sous-marin Fulton en Méditerranée. Capitaine de corvette en janvier 1927, il avait été affecté en novembre précédent au cabinet de Georges Leygues, ministre de la Marine, où il travailla en particulier à la mise au point du décret organique du 22 avril 1927 réorganisant la Marine.

Commandant le torpilleur Palme en Méditerranée en 1929, capitaine de frégate en avril 1930, il fut alors chargé de diriger l'École d'application des enseignes de vaisseau embarquée à bord de la 1re division légère qui remplaçait provisoirement la Jeanne-d'Arc et fit ainsi une longue campagne sur les côtes d'Afrique, aux Antilles et en Méditerranée. Il commanda ensuite les contre-torpilleurs Guépard (1931) et Jaguar (1932) en escadre de Méditerranée.

Directeur des études puis commandant en second de l'École navale à Brest en 1933, il servit ensuite au cabinet de François Piétri, ministre de la Marine (1934-1935), puis commanda le croiseur Émile-Bertin en escadre dans l'Atlantique. Capitaine de vaisseau en octobre 1936, il reçut en octobre 1937 le commandement de la Jeanne-d'Arc et de l'École d'application des enseignes de vaisseau avec laquelle il effectua le tour du monde (1937-1938) et une seconde campagne dans l'Atlantique et le Pacifique. Il exerce les fonctions de gouverneur militaire de la Polynésie (1938-1939). Il fut alors affecté à la section d'études de l'État-Major général. En préparation de la guerre qui s'annonce, il est envoyé à Londres pour coordonner les futures opérations avec l'état-major de la Royal Navy. Il se plaindra du double jeu britannique, qui selon lui se concrétisera plus tard par l'évacuation de Dunkerque ou par l'opération Catapult, l'attaque surprise des bâtiments français à Mers El-Kébir ainsi que l'internement des navires français dans le port d'Alexandrie et la saisie de ceux réfugiés en Grande-Bretagne.

Sous-chef d'état-major des forces maritimes en octobre 1939, il prit, avec les amiraux Darlan, Maurice Le Luc et Jean-Louis Négadelle, des convois venant d'outre-mer.

Au service du régime de Vichy

À Vichy, le contre-amiral Auphan fait partie des tenants d'une politique d'attentisme. Nommé chef d'état-major des forces maritimes, en août 1941, il maintient le contact avec la représentation diplomatique américaine à Vichy en lui transmettant des informations. Secrétaire d'État à la Marine à partir d'avril 1942, il s'oppose aux exigences allemandes en matière de tonnage marchand, se montrant, avec le général Weygand, l'un des plus farouches opposants à la politique de collaboration au sein du gouvernement de Vichy. Partisan d'une suspension des combats entre Français et Américains lors du débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942, il s'oppose à ceux qui veulent continuer le combat aux côtés de l'Allemagne, tel l'amiral Platon.

En réaction au débarquement en Afrique du Nord, les Allemands occupent la zone libre et menacent de s'emparer de la flotte de Toulon. Le 11 novembre 1942, Auphan donne alors l'ordre aux deux amiraux à Toulon de :

  1. s'opposer, sans effusion de sang, à l'entrée des troupes allemandes dans les établissements, bases aériennes, ouvrages de la Marine ;
  2. s'opposer à l'entrée des troupes allemandes à bord des bâtiments de la flotte ;
  3. par des négociations locales, de s'efforcer d'arriver à un accord ;
  4. en cas d'impossibilité, de saborder les bâtiments.

C'est cette dernière solution qui est appliquée, dans la nuit du 26 au 27 novembre 1942 à Toulon, par les amiraux André Marquis, préfet maritime, et Jean de Laborde, commandant les Forces de haute mer, les Allemands étant sur le point de tenter un coup de main sur la flotte.

Après avoir incité sans succès Pétain à quitter la métropole, il donne sa démission le 18 novembre 1942.

Il est chargé, le 11 août 1944, par le maréchal Pétain, d'une démarche auprès du général de Gaulle afin qu'une passation de pouvoir soit officiellement menée1. Cette mission est vaine car le général de Gaulle refuse de le recevoir1 et le fait arrêter.

Il a été décoré de l'ordre de la Francisque2.

À la Libération

Le 14 août 1946, la Haute Cour de justice le jugea et le condamna par contumace aux travaux forcés, à la dégradation nationale à vie et à la confiscation de ses biens. Les 19 et 20 juillet 1955, un second procès, le condamne uniquement à 5 ans de prison avec sursis et 5 ans de dégradation nationale3. En 1956, le Conseil d'État lui rendit son grade et ses droits à pension.

Après 1945

Le contre-amiral Auphan consacra par la suite sa vie à l'écriture : proche du général Weygand ou du colonel Rémy, il publia ses souvenirs et défendit la thèse du double-jeu de Vichy, restant loyal à la mémoire du maréchal Pétain. De 1973 à 1976, il préside l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain.

Le contre-amiral Auphan fut membre de l'Association des écrivains catholiques jusqu'à sa mort, survenue en 1982, à 87 ans.

Publications

  • La Lutte pour la vie 1940-1942 ou La Marine au service des Français (1947)
  • Mensonges et vérité - Essai sur la France (1949)
  • Les grimaces de l'histoire et l'histoire de mes trahisons (1951)
  • Les échéances de l'histoire ou l'éclatement des empires coloniaux de l'Occident (1952)
  • Le Drame de la désunion européenne (1955)
  • La Marine dans l'histoire de France (1955)
  • La Marine française dans la Seconde Guerre mondiale (1958)
  • Histoire de la Méditerranée (1962)
  • Histoire élémentaire de Vichy (1971)
  • Histoire de la décolonisation (1975)
  • L'honneur de servir (1978)
  • Au service de l'Église (1988)

Bibliographie

  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, 576 p. (ISBN 978-2-84734-008-2), p. 20-21
  • Paul Auphan, Contre-amiral Auphan et Jacques Mordal. La Marine française dans la seconde guerre mondiale, Éd. France-Empire, Paris, 1967, 651 p. 
  • Jacques Mordal, La Marine à l'épreuve : de l'armistice de 1940 au procès Auphan, Édition d'histoire et d'art, Plon, Paris, 1956, 251 p. 
  • Bernard Costagliola, La marine de Vichy : blocus et collaboration, juin 1940-novembre 1942, Paris, Tallandier, 2009, 433 p. (ISBN 978-2-84734-630-5 et 2-847-34630-9, OCLC 476144480).
  • Jean-Baptiste Bruneau, « La Marine, cité terrestre du contre-amiral Auphan », Revue d'Histoire Maritime. La puissance navale, no 16, 2013, p. 51-64.
  • « Gabriel, Paul Auphan », dans Personnages connus ou méconnus du Gard et des Cévennes, t. I, Brignon, La Fenestrelle, 2016 (ISBN 979-1-0928-2666-1), p. 93-96 — ouvrage édité par l'Académie cévenole.

Références

  • Robert O. Paxton (trad. Claude Bertrand, préf. Stanley Hoffmann), La France de Vichy – 1940-1944, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points-Histoire », 1997 (réimpr. novembre 1999) (1re éd. 1973), 475 p. (ISBN 978-2-02-039210-5), p. 382-383.
  1. « Épuration »

Liens externes

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité