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Vendée Militaire et Grand Ouest
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2 juillet 2015

Humbert Jean Joseph Amable

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

Jean Joseph Amable, né à Saint-Nabord à la ferme de la Couare (Vosges), le 22 août 1767, mort à La Nouvelle-Orléans, le 3 janvier 1823, est un général de la Révolution française.

Sous la Révolution

Il ne reçoit aucune éducation pendant sa jeunesse et devient marchand de peaux de lapins. Sergent de la Garde Nationale de Lyon à sa création, en juillet 1789, Jean Joseph Amable Humbert s'engage au 13e bataillon de volontaires des Vosges, le 1er avril 1792. Il est capitaine, le 11 août 1792, lieutenant-colonel, quatre jours plus tard, général de brigade, le 9 avril 1794.

Il fait campagne dans l'Ouest contre les Chouans, commande en 1795, la ville de Vitré et participe au Siège de Quiberon.

Auparavant il avait entamé des négociations avec les Chouans à la fin de la Terreur. Boishardy lui proposa une rencontre et Humbert se rendit au rendez-vous sans escorte. Boishardy, plus prudent, était venu avec 50 hommes et fut touché par cette marque de confiance. Humbert rencontra ensuite Cormatin et des pourparlers s'engagèrent. Ces mesures furent à l'origine du traité de la Malbilais.

Humbert entretint des rapports presque amicaux avec des officiers chouans comme Boishardy et Boisguy. Respecté par ses adversaires, le colonel chouan Toussaint du Breil de Pontbriand écrivit à son propos : « Les royalistes n'ont eu qu'à se louer de sa loyauté ».

Il est affecté en 1796 à l'armée de Rhin-et-Moselle.

Mais son principal titre de gloire est sa participation à l'expédition d'Irlande. Débarqué à Killala, le 22 août 1798, il remporte la bataille de Castlebar, à la tête d'une force franco-irlandaise de 2000 soldats, il met en déroute les 6000 britanniques qui occupaient la ville. Leur fuite si rapide fut plus tard surnommée " la course de Castlebar ".

Il remporte quelques succès avant d'être obligé de se rendre à la bataille de Ballinamuck le 8 septembre. Échangé fin 1798, il est affecté à l'armée du Danube puis à l'armée d'Helvétie.

L'expédition de Saint-Domingue et la liaison avec Pauline Bonaparte

Il est envoyé à la fin de 1801 à Saint-Domingue, lors de l'expédition de Saint-Domingue pour écraser la Révolution haïtienne.

Apprenant qu'il a une intrigue avec sa sœur Pauline Bonaparte, la veuve de Leclerc, chef de l'expédition, Bonaparte le fait rentrer en France et démettre de tous ses titres 3.

La piraterie et la vie à La Nouvelle-Orléans

Accusé de rapines et de prévarications, de «relations avec des chefs de brigands», etc, il est destitué en janvier 1803 et rejoint la piraterie dans les Caraïbes, aux côtés de Jean Lafitte[2] et d'autres réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique.

Humbert est autorisé en 1812 à passer au service des États-Unis, où il participe à la Guerre de 1812, en particulier la bataille de La Nouvelle-Orléans, dans l'armée américaine.

Devenu un franc-maçon éminent dans la loge de l'Étoile Polaire à La Nouvelle-Orléans, il combattit par la suite brièvement pendant la Guerre d'indépendance du Mexique au sein de l'armée rebelle mexicaine. De retour à La Nouvelle-Orléans, il y meurt le 3 janvier 1823.

Regards contemporains

— Toussaint du Breil de Pontbriand[3]

« De belle taille, en bonne santé vigoureux autant qu’on peut l’être, prompt à décider, non moins prompt à agir, apparemment maître de son art, on le devinait bon officier bien que sa physionomie empêchât de l’aimer en tant qu’homme. L’œil petit et ensommeillé, sans doute parcequ’il était toujours aux aguets, dardait des regards de travers où brillait une étincelle de cruauté : c’était l’œil d’un chat qui s’apprête à bondir sur sa proie. Son éducation et ses manières étaient celles d’une personne issue des plus basses classes de la société, encore qu’il fût capable, à l’instar de la plupart de ses compatriotes, d’adopter, au gré des circonstances, le comportement d’un parfait gentilhomme. D’éducation, il en avait si peu qu’il était à peine capable de signer son nom. Ses passions étaient furieuses et toute sa conduite était empreinte de brutalité et de violence. À l’examen, on s’avisait cependant que cette brutalité était un procédé mis en œuvre dans le seul but d’obtenir par la terreur une prompte obéissance à ses ordres[4]. »

— Joseph Stock, évêque protestant de Killala et Achonry.

Œuvres, événements et lieux évoquant le général Humbert

C'est particulièrement en référence à l'expédition d'Irlande, et son importance dans l'histoire irlandaise, que la mémoire du général Humbert est conservée.

Articles connexes

Liens externes

Références

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