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Vendée Militaire et Grand Ouest
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6 septembre 2013

Kléber Jean Baptiste

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 
 

Naissance 9 mars 1753
Strasbourg, France
Décès 14 juin 1800 (à 47 ans)
Le Caire, Égypte
Origine Français, Alsacien
Allégeance Royaume de France Royaume de France
Électorat de Bavière Électorat de Bavière
Drapeau de l'Autriche Archiduché d’Autriche
Drapeau français Royaume de France
Drapeau français République française
Grade Général de division
Années de service 1769 – 1800
Conflits Guerre de Succession de Bavière
Guerres de la Révolution
Guerre de Vendée
Chouannerie
Campagne d'Égypte
Commandement Armée de Mayence
Armée de Sambre-et-Meuse
Faits d'armes Siège de Mayence
Virée de Galerne
Bataille de Tiffauges
Bataille de Cholet
Bataille d'Entrammes
Bataille du Mans
Bataille de Savenay
Batailles de Fleurus
Bataille du Mont-Thabor
Bataille d'Héliopolis
Hommages Place Kléber à Strasbourg Avenue Kléber à Paris
Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile
Lycée Kléber à Strasbourg
Hommes illustres (Louvre)

Jean-Baptiste Kléber, né le 9 mars 1753 à Strasbourg, assassiné le 14 juin 1800 au Caire en Égypte, est un général français qui s'est illustré lors des guerres de la Révolution, notamment en Vendée et en Égypte.Biographie

Né au 9, Fossé-des-tanneurs à Strasbourg, baptisé en l'église Saint-Pierre-le-Vieux, Kléber est fils de Jean-Nicolas Kléber, qui meurt 3 ans après sa naissance, et de Reine Bogart. Il est élevé par son beau-père, Jean-Martin Burger et fait des études au gymnase Jean-Sturm de Strasbourg.

Kléber s'engage une première fois dans l'armée à l'âge de 16 ans en 1769, dans le 1er régiment de hussards. Engagement de courte durée, car il est très vite rappelé à Strasbourg par sa mère, pour reprendre ses études. De 1770 à 1771, il est étudiant à l'école de dessin pour les arts et métiers, installée au Poêle de la Tribu, tout près du logement de Goethe qui y habitait à la même époque. Kléber intègre ensuite l'atelier de l'architecte Chalgrin à Paris, de 1772 à 1774.

En 1777, Kléber s'engage à nouveau, cette fois comme cadet à l'académie militaire de Munich (armée bavaroise) où il reste environ 8 mois, avant de rejoindre le fameux régiment d'infanterie de Kaunitz (armée autrichienne), le 1er octobre 1777 avec le grade de privat-cadet. Il est nommé porte-enseigne le 19 novembre suivant. Le 1er avril 1779, il est nommé sous-lieutenant : c'est sa dernière promotion dans l'armée autrichienne. Il quitte le régiment de Kaunitz en 1783, n'y espérant plus aucune promotion et renonçant pour un temps à la carrière militaire. Trois raisons ont été avancées pour expliquer cet échec : d'une part, Kléber n'est pas noble, à une époque où cette qualité est indispensable pour avancer rapidement dans le métier des armes, d'autre part, il avait mauvais caractère et s'emportait facilement, et enfin, il a joué de malchance pendant son temps de service : il n'a participé à aucun véritable conflit, à l'exception de la guerre des pommes de terre, suite de petites opérations contre la Prusse. Sa vie fut partagée entre les garnisons de Mons, Malines et Luxembourg.

En 1787, Jean-Baptiste Kléber fournit les plans du nouvel hôpital Saint-Erhard de Thann, l'ancien étant jugé vétuste. La construction commence en 1788. Avant la fin de la construction, on décide d'en faire l'hôtel de ville de Thann. Son gros œuvre est terminé en 1793. Son aménagement est confié à G.I. Ritter en 1795. De 1798 à 1792, Jean-Baptiste Kléber est l'architecte officiel de la ville de Belfort. Ses premiers signes d'engagement révolutionnaire naissent dans cette ville notamment quand il disperse les royalistes lors de l'Affaire de Belfort le 21 octobre 1790 [1].

Lors de la déclaration de guerre de 1792, Kléber s'engage dans l'armée du Rhin et s'illustre dans la défense de la forteresse Mayence assiégée en 1793. Devenu général de brigade le 17 août 1793, il est envoyé en Vendée à la tête de la provisoire armée de Mayence pour y écraser le soulèvement sous la direction du général en chef Léchelle[2]. Battu à la Bataille de Tiffauges[3], il remporte la victoire à Montaigu. Il participe à la bataille de Cholet qui repousse les vendéens au nord de la Loire. La déroute d'Entrammes où l'armée républicaine perd 4000 hommes et toute son artillerie marque le sommet de son conflit avec le général Léchelle. Kléber n'était pas irréprochable, mais c'est le général Léchelle qui est déclaré responsable de la défaite. Il est destitué. Réorganisée, l'armée républicaine est placée quelque temps plus tard sous l'autorité du général Rossignol, sans culotte comme Léchelle. L'incompétence du général et l'inertie de Kléber provoquent deux nouvelles déroutes à Dol et Antrain. Les vendéens peuvent poursuivre leur route en direction d'Angers où ils échouent et perdent beaucoup de leurs meilleurs combattants. Refoulés vers le nord, ils s'emparent du Mans. Entre temps, l'armée républicaine a été reformée et placée sous l'autorité officieuse de Kléber et Marceau. Ils délogent du Mans l'armée rebelle et la mettent en déroute. Ils appliquent alors sans état d'âme les consignes du comité de salut public, massacrant plusieurs milliers de trainards, blessés, malades, femmes et enfants. Ils terminent la besogne quelques jours plus tard à la Bataille de Savenay[4] (décembre 1793) mettant ainsi un terme à la « grande guerre » vendéenne.

Il déclara : « Les rebelles combattaient comme des tigres et nos soldats comme des lions »

Après Savenay, et le départ de Marceau, Kléber devient général en chef par intérim jusqu'à son remplacement, début janvier, par Louis Marie Turreau. Kléber tente de s'opposer aux colonnes infernales en préconisant un plan d'occupation militaire stricte de la Vendée qui est rejeté. Cependant, Kléber reste dans l'Armée de l'Ouest et combat les Chouans de Bretagne jusqu'en mai 1794, date à laquelle il quitte définitivement l'Ouest et passe dans l'armée du Nord.

Tombé dans la disgrâce du Directoire, malgré le succès devant Mayence, il vivait obscurément à Chaillot, quand Napoléon, en novembre 1797, arriva de Rastadt, après avoir conquis l'Italie, dicté la paix sous Vienne et rattaché définitivement Mayence à la France. Kléber s'attacha à son sort et le suivit en Égypte.

Kléber commande l'une des colonnes d'assaut lors de la prise d'Alexandrie le 2 juillet 1798 et y est blessé au front par une balle. Convalescent, il se voit confier le commandement de la garnison laissée sur place par Bonaparte. Le 18 octobre, il rejoint le Caire et y reste 3 mois avant de partir pour l'expédition en Syrie. La division Kléber est aux centres des combats de la bataille d'El-Arich puis de la bataille du Mont-Thabor, avant de procéder au dernier assaut infructueux sur la forteresse de Saint-Jean-d'Acre.

Napoléon Bonaparte, alors qu'il s'apprête à regagner la France, confie le 22 août 1799 à Kléber le commandement suprême de l'armée d'Égypte. Kléber conclut alors avec l'amiral britannique Sidney Smith la convention d'El Arich (24 janvier 1800) pour une évacuation honorable d'Égypte par l'armée française, défaite.

Mais l'amiral Keith ne respecte pas ces clauses et demande aux Français de mettre bas les armes et de se constituer prisonniers[5]. Kléber déclara à ses soldats : « On ne répond à une telle insolence que par des victoires ; soldats, préparez-vous à combattre » (déclaration inscrite au bas de son monument Place Kléber à Strasbourg). Kléber reprend alors les hostilités et remporte une ultime victoire à Héliopolis contre les 30 000 Turcs que les Britanniques avaient disposés en face des troupes françaises le 20 mars 1800. Il reconquiert alors la Haute-Égypte et mate avec l'artillerie une révolte au Caire. Kléber semble enfin en mesure de tenir le pays, malgré les exactions commises à l'égard de la population, le massacre des prisonniers turcs, le manque de respect envers la religion et la profanation constante des mosquées par les troupes de l'expédition, quand il est assassiné par un étudiant syrien, nommé Soleyman el-Halaby, d'un coup de poignard dans le cœur, le 14 juin 1800. Celui-ci est condamné au supplice du pal.

« L'homme fut condamné, par le conseil de guerre français, à avoir les poings brûlés puis à être empalé vif. Le bourreau Barthélemy coucha sur le ventre Soliman, tira un couteau de sa poche, lui fit au fondement une large incision, en approcha le bout de son pal et l'enfonça à coups de maillet. Puis il lia les bras et les jambes du patient, l'éleva en l'air et fixa le pal dans un trou préparé. Soliman vécut encore durant quatre heures, et il eut vécu plus si, durant l'absence de Barthélemy un soldat ne lui eut donné à boire : à l'instant même il expira.»

Le poignard qui servit pour son assassinat est exposé de nos jours au Musée des Beaux-arts de Carcassonne. Il fut rapporté par son secrétaire, le carcassonnais, André Peyrusse.

Le commandement est alors repris par le général Menou, rival de Kléber. Converti à l'islam et marié à une Égyptienne, il se fait appeler Abdallah-Jacques. Il lui appartient de liquider l'expédition d'Égypte à la suite de la défaite face aux Britanniques.

Les restes de Kléber, rapportés à Marseille, étaient oubliés dans le château d'If, lorsque Louis XVIII ordonna, en 1818, qu'ils fussent transférés dans sa ville natale, qui les reçut avec gratitude et vénération. Ils reposent dans un caveau construit au milieu de la place d'armes, et au-dessus duquel Strasbourg et la France entière ont fait élever une statue en bronze, inaugurée le 14 juin 1840.

Franc-maçonnerie

Il n'y avait pas de franc-maçonnerie en Égypte avant Napoléon. On ne sait pas encore si Napoléon a été franc-maçon ou non. Ce qui est certain, c'est que plusieurs de ses officiers, dont le général Kléber, l'étaient. Après le retour en France de Napoléon, la loge Isis fut fondée à Alexandrie, avec Kléber comme Vénérable Maître[6]. Toutefois, après sa mort, la loge avait disparu.

Hommages

Références

  1. Georges Bischoff et Yves Pagnot, Belfort 1307-2007 : Sept siècles de courage et de liberté, Strasbourg, Coprur, 2007, 304 p. (ISBN 978-2-84208-169-0) [présentation en ligne [archive]]  p.184, pp.197-198
  2. Le général Jean Léchelle, était un sans culotte irréprochable mais un officier médiocre . Kléber le méprisait et n'exécutait ses ordres qu'avec mauvaise grâce ce qui ne fut pas sans conséquence sur le résultat de quelques batailles.
  3. A Torfou (19 septembre 1793) il a en tête 20 000 Vendéens contre les 4 000 hommes qu'il commandait. Il dit au capitaine Schwardin : « Prends une compagnie de grenadiers, arrête l'ennemi, devant ce ravin ; tu te feras tuer, mais tu sauveras tes camarades. — Oui, mon général, répond l'officier. » Il part. Ses grenadiers et lui périssent tous à leur poste ; mais l'armée est sauvée.
  4. . A la bataille de Savenay, les commissaires de la Convention veulent le contraindre d'attaquer pendant la nuit. « Non, dit Kléber, les braves gens n'ont rien à gagner en combattant dans les ténèbres; il est bon de voir clair dans une affaire sérieuse, et celle-ci doit se passer au grand jour. » La bataille se donne (23 décembre 1793). Ce fut un massacre de 10 000 Vendéens; il s'en échappa environ 2 500. Les Nantais offrent à Kléber une couronne de laurier. « C'est aux soldats plutôt qu'aux généraux, dit un commissaire, que sont dus les lauriers. — Nous avons tous vaincu, s'écrie Kléber avec fierté, je prends cette couronne pour la suspendre aux drapeaux de l'armée. »
  5. Le 24 février 1800, il signa avec l'amiral Sidney-Smith, une convention honorable pour l'évacuation de l'Égypte. L'amiral Keith n'accepte de la ratifier qu'à condition que l'armée française mette bas les armes et se rende. Kléber, indigné, s'écria, en montrant le manifeste à l'armée : « Soldats ! on ne répond à cette lettre que par des victoires, préparez-vous à combattre », dit-il et il gagna la bataille d'Héliopolis.
  6. "Les premières loges de Palestine et leurs relations avec la Franc-maçonnerie égyptienne" Léon Zeldis http://cdlm.revues.org/index1173.html#ftn1 [archive]
  7. Strasbourg sous l'occupation [archive]
  8. a et b Kléber après Kléber [archive]
  9. Édition Charles Furne, 1843 vol.9, p.149

Bibliographie

Source partielle

« Jean-Baptiste Kléber », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] 

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