6 septembre 2013
Kléber Jean Baptiste
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Il déclara : « Les rebelles combattaient comme des tigres et nos soldats comme des lions »
Franc-maçonnerie
Hommages
- Son corps fut mis le 15 décembre 1838 dans un caveau situé sous sa statue au centre de la place Kléber, l'ancienne place d'Armes au cœur de Strasbourg. La statue, œuvre de Philippe Grass de 1840, représente le général en pieds, tenant la lettre de l'amiral Keith qui demandait la capitulation des troupes françaises. Kléber s'adressa alors à ses troupes : « « Soldats, on ne répond à une telle insolence que par des victoires. Préparez-vous à combattre » ». L'armée turque acheminée par les Britanniques fut écrasée par les troupes de Kléber. L'inauguration de cette statue fut faite avec une certaine gêne par les autorités de l'époque. C'était en effet le temps de la Monarchie de Juillet et de la réconciliation et l'oubli des conflits passés. La ville organisa donc une grande fête pour l'inauguration de la statue de Gutenberg, sujet consensuel et rassembleur, alors que l'inauguration de la statue de Kléber se fit beaucoup plus discrètement 10 jours plus tôt en juin 1840.
- En 1940 les autorités nazies font enlever la statue de Kléber de la place éponyme (renommée place Karl Roos), les restes de son corps sont alors transférés au cimetière de Cronenbourg[7],[8], le monument élevé en son honneur au Polygone est détruit. Après 1945 la statue qui a été conservée est remise en place ainsi que les restes du général[8].
- En tant que grande figure militaire de la Révolution, son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile de la place de l’Étoile à Paris.
- Napoléon Bonaparte, sur l'île Sainte-Hélène : « Courage, conception, il avait tout (...). Sa mort fut une perte irréparable pour la France et pour moi. C'était Mars, le dieu de la guerre en personne. »
- Honoré de Balzac dans La Duchesse de Langeais, 1834, en fait la description à travers le général de Montriveau: « Sa tête, grosse et carrée, avait pour principal trait caractéristique une énorme et abondante chevelure noire qui lui enveloppait la figure de manière à rappeler parfaitement le général Kléber auquel il ressemblait par la vigueur de son front, par la coupe de son visage, par l'audace tranquille des yeux, et par l'espèce de fougue qu'exprimaient ses traits saillants[9]. »
- Victor Hugo lui-même a entretenu le culte klébérien dans Les Châtiments (1853) avec ces vers : « Le fer heurtant le fer ; La Marseillaise ailée et volant dans les balles ; Les tambours, les obus, les bombes, les cymbales ; Et ton rire, ô Kléber. »
- Antoine de Jomini (général) : « Le général Kléber peut être mis au rang des meilleurs généraux de la Révolution ; et nous ne balançons pas à le placer immédiatement après Bonaparte et Moreau. Il était le plus bel homme de l'armée; une taille colossale, une figure noble, une force égale à son courage, jointe au génie de la guerre, lui donnait un grand ascendant sur ses camarades.{...} On le retrouvera constamment sur les champs de la gloire, jusqu'à sa mort tragique sur les rives du Nil. »
- Caffarelli, qui pouvait porter sur Kléber un jugement désintéressé, disait de lui : « Voyez-vous cet Hercule, son génie le dévore ! »
Références
- Georges Bischoff et Yves Pagnot, Belfort 1307-2007 : Sept siècles de courage et de liberté, Strasbourg, Coprur, 2007, 304 p. (ISBN 978-2-84208-169-0) [présentation en ligne [archive]] p.184, pp.197-198
- Le général Jean Léchelle, était un sans culotte irréprochable mais un officier médiocre . Kléber le méprisait et n'exécutait ses ordres qu'avec mauvaise grâce ce qui ne fut pas sans conséquence sur le résultat de quelques batailles.
- A Torfou (19 septembre 1793) il a en tête 20 000 Vendéens contre les 4 000 hommes qu'il commandait. Il dit au capitaine Schwardin : « Prends une compagnie de grenadiers, arrête l'ennemi, devant ce ravin ; tu te feras tuer, mais tu sauveras tes camarades. — Oui, mon général, répond l'officier. » Il part. Ses grenadiers et lui périssent tous à leur poste ; mais l'armée est sauvée.
- . A la bataille de Savenay, les commissaires de la Convention veulent le contraindre d'attaquer pendant la nuit. « Non, dit Kléber, les braves gens n'ont rien à gagner en combattant dans les ténèbres; il est bon de voir clair dans une affaire sérieuse, et celle-ci doit se passer au grand jour. » La bataille se donne (23 décembre 1793). Ce fut un massacre de 10 000 Vendéens; il s'en échappa environ 2 500. Les Nantais offrent à Kléber une couronne de laurier. « C'est aux soldats plutôt qu'aux généraux, dit un commissaire, que sont dus les lauriers. — Nous avons tous vaincu, s'écrie Kléber avec fierté, je prends cette couronne pour la suspendre aux drapeaux de l'armée. »
- Le 24 février 1800, il signa avec l'amiral Sidney-Smith, une convention honorable pour l'évacuation de l'Égypte. L'amiral Keith n'accepte de la ratifier qu'à condition que l'armée française mette bas les armes et se rende. Kléber, indigné, s'écria, en montrant le manifeste à l'armée : « Soldats ! on ne répond à cette lettre que par des victoires, préparez-vous à combattre », dit-il et il gagna la bataille d'Héliopolis.
- "Les premières loges de Palestine et leurs relations avec la Franc-maçonnerie égyptienne" Léon Zeldis http://cdlm.revues.org/index1173.html#ftn1 [archive]
- Strasbourg sous l'occupation [archive]
- Kléber après Kléber [archive]
- Édition Charles Furne, 1843 vol.9, p.149
Bibliographie
- Mémoires politiques et militaires 1793-1794 de Jean-Baptiste Kléber
- Le dieu Mars en personne de Jean-Joël Brégeon
- Pierre Gréau,
- La bataille d'Entrammes, Nantes/Laval, éditions Siloë, 2007 (ISBN 9782842314132)
- La Virée de Galerne, Cholet, éditions Pays & Terroirs, 2012 (ISBN 9782751602863)
Source partielle
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