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Vendée Militaire et Grand Ouest
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21 août 2019

Amey François Pierre

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

Blason_famille_fr_François_Pierre_Amey_(Baron)

François-Pierre Joseph Amey
Naissance 2 octobre 1768
Sélestat (Bas-Rhin)
Décès 16 novembre 1850 (à 82 ans)
Strasbourg (Bas-Rhin)
Origine Drapeau de la Suisse Suisse
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Empire français pendant les Cent-Jours Empire français (Cent-Jours)
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Arme Infanterie
Grade Général de division
Années de service 1783-1815
Conflits Guerres de la Révolution
Distinctions Baron de l'Empire
Grand officier de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 1re colonne.

François-Pierre Joseph, baron Amey, né le 2 octobre 1768 à Sélestat (Bas-Rhin)1, mort le 16 novembre 1850 à Strasbourg (Bas-Rhin), est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Pendant la guerre de Vendée, les troupes sous son commandement se distinguent par leurs violences et atrocités, au point d'exterminer des populations entières, massacrant indistinctement habitants royalistes et républicains.

Sommaire

  • 1 Biographie
  • 2 Distinctions
  • 3 Armoiries
  • 4 Notes et références
    • 4.1 Sources
  • 5 Voir aussi
    • 5.1 Bibliographie

Biographie

Fils de François-Pierre, chirurgien-major au régiment Suisse de Waldner, et de Ursule Collignon, il entre comme cadet le 1er octobre 1783, dans le régiment de Vigier-Suisse, où il obtient un avancement assez rapide.

Sous-lieutenant le 18 juin 1788, il fait ses premières armes dans les rues de Nancy le 31 août 1790, avec le Régiment de Châteauvieux. Licencié le 7 octobre 1792, il est fait capitaine de la 1re compagnie de la légion du Rhin le 10 du même mois. Il passe presque aussitôt à celle des côtes de La Rochelle, puis à celle de l'Ouest, et sert avec distinction sous Duhoux, Menou, Kléber et Marceau. Nommé adjudant-général chef de bataillon le 23 juin 1793, puis adjudant-général chef de brigade le 4 brumaire an II (25 octobre 1793), il est promu général de brigade le 8 frimaire (28 novembre 1793) suivant. Il se fait plus particulièrement remarquer à la prise du Mans les 12 et 13 décembre 1793, où il a un cheval tué sous lui. Il participe à la la guerre de Vendée jusqu'au mois de septembre 1794, où il commande la garnison de Mortagne et combat auprès des colonnes infernales. Il applique alors les instructions génocidaires du général en chef Turreau.

En janvier 1794, l'officier de police Gannet l'accuse de laisser ses soldats tuer des civils en les jetant dans des fours :

« Amey fait allumer des fours et lorsqu'ils sont bien chauffés, il y jette les femmes et les enfants. Nous lui avons fait des représentations ; il nous a répondu que c'était ainsi que la République voulait faire cuire son pain. D'abord on a condamné à ce genre de mort les femmes brigandes et nous n'avons trop rien dit ; mais aujourd'hui les cris de ces misérables ont tant diverti les soldats et Turreau qu'ils ont voulu continuer ces plaisirs. Les femelles de royalistes manquant, ils s'adressent aux épouses des vrais patriotes. Déjà, à notre connaissance, vingt-trois ont subi cet horrible supplice et elles n'étaient coupables que d'adorer la nation. La veuve Pacaud, dont le mari a été tué à Chatillon par les Brigands lors de la dernière bataille, s'est vue, avec ses 4 petits enfants jetée dans un four. Nous avons voulu interposer notre autorité, les soldats nous ont menacés du même sort... »

Il est ensuite employé aux armées des Alpes et du Rhin depuis l'an III jusqu'à l'an VIII. Au 18 brumaire, Amey se trouve à Saint-Cloud et est l'un des témoins actifs de l'audacieux coup de main qui fait sortir le Consulat des ruines du Directoire. Immédiatement après cette journée fameuse, Amey est attaché à la 17e division et devient ensuite président du conseil de révision.

Le 21 brumaire an X, il s'embarque avec le général Charles Leclerc pour l'expédition de Saint-Domingue, et lors de son retour en France, il est nommé en l'an XII (11 septembre 1803), membre de la Légion d'honneur, et commandeur de l'ordre le 25 prairial. À cette époque il reçoit dans la 2e division militaire, un commandement qu'il garde jusqu'en 1808. Créé baron de l'Empire le 19 mars 1808, il reçoit deux dotations de 2 000 francs chacune en Westphalie.

Durant la guerre d'Espagne, il est détaché du service de l'intérieur et assiste au célèbre siège de Gérone en novembre 1809. Les Espagnols manquent de munitions et tombent chaque jour victimes d'une maladie épidémique, lorsque le maréchal Augereau donne l'ordre au général Pino d'enlever le faubourg de la marine. Cet ordre est exécuté avec un plein succès. Cependant les Espagnols ayant tenté une sortie générale pour ressaisir le faubourg, le général Amey, qui occupe une position au-dessous du mont Joui, vient prendre l'ennemi en flanc, le jette dans une complète déroute et enlève les redoutes du Calvaire et du Cabildo.

En 1812, le général Amey fait la campagne de Moscou sous les ordres du maréchal Gouvion-Saint-Cyr. La part qu'il prend au combat de Polotsk les 17 et 18 août, et ses manœuvres habiles pendant la retraite, lui valent une mention honorable dans les bulletins officiels. Le 19 novembre, il est promu au grade de général de division.

Comble de l'ironie après les massacres qu'il avait commandés durant la guerre de Vendée, le 8 juin 1814, le baron Amey est nommé par Louis XVIII, chevalier de Saint-Louis, il commande alors la 2e subdivision de la 2e division militaire, sous les ordres du duc de Tarente. Le 4 mars 1815, il assiste à la réception qui est faite à Limoges par le maréchal au duc et à la duchesse d'Angoulême, démarche que d'ailleurs l’étiquette commandait. Après le 20 mars, il envoie son adhésion à l'Empereur. Admis à la retraite le 9 novembre 1815, avec une pension de 6 000 francs, il se tient dès lors éloigné des affaires. Le 7 février 1831, il est mis dans le cadre des officiers généraux comme disponible. Il est rentré dans la position de retraite en 1833.

Il a épousé en premières noces Anna Marguerite Elisabeth Hantzler, et, en secondes noces, Caroline Henriette Charlotte de Polentz.

Du 11 février 1820 au 9 août 1830, il est maire de Sélestat, sa ville natale. Le 16 mars 1972, le Conseil municipal de Sélestat donne son nom à un nouveau boulevard.

Il meurt le 16 novembre 1850, à Strasbourg2, en son domicile, au numéro 3 de la rue de la Mésange, et est inhumé au cimetière Sainte-Hélène de cette ville.

Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Ouest, 1re et 2e colonnes.

Distinctions

  • Il fait partie des 660 officiers à avoir son nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile. Toutefois, une expression de Gérard Walter à propos de Turreau pourrait tout à fait s'appliquer à Amey : « son nom déshonore le côté Est de l'Arc de Triomphe de l'Étoile3. » En effet, pour certains auteurs, les actes des colonnes infernales sont, sans aucun doute possible, des actes entrant dans la qualification juridique de crime de génocide4.

Armoiries

Figure Blasonnement
Ornements extérieurs Barons de l'Empire français.svg
Blason famille fr François Pierre Amey (Baron).svg
Armes du baron Amey et de l'Empire

Coupé : au 1, parti d'argent, à la tour sommée d'une tourelle de sable et ajourée du champ et du quartier des Barons militaires de l'Empire ; au 2, d'azur, à trois têtes de léopard d'or.5,6,7

Notes et références

  1. Sélestat, B, 1768, acte n°212, p. 215, sous les prénoms de Pierre François Joseph
  2. Strasbourg, D, 1850, original aux A.M. de Strasbourg, Adeloch p. 24/94
  3. G. Walter, La Guerre de Vendée, Paris, Plon, 1953
  4. Jacques Villemain, Vendée 1793-1794. Crime de Guerre ? Crime contre l’humanité ? Génocide ? Une étude juridique, éditions du Cerf, 304 p.
  5. Source: Armorial du Premier Empire, Vicomte Albert Révérend, Comte E. Villeroy [archive]
  6. La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr [archive]
  7. Tout sur l'héraldique : dessin de blasons et d'armoiries sur toutsurlheraldique.blogspot.com [archive]
Sources
  • « François Pierre Amey », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] ;
  • Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 7 Yd 554.

Voir aussi

Bibliographie
  • Maurice Kubler, « François Pierre Joseph Amey », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 1, p. 36

 

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