BEZIER Jean
- 1 Description
- 2 Biographie
- 2.1 Virée de Galerne
- 2.2 Chouannerie
- 2.3 Quatrevingt-Treize
- 3 Voir aussi
- 4 Notes et références
- 5 Sources et bibliographie
Description
Haute taille, force extraordinaire, physionomie martiale, il fut remarqué entre les plus braves.
(Souvenirs de la Chouannerie, p. 251)
Biographie
A Laval, le 25 octobre 1793, Jean est présent lors de l'entrée des Chouans du Maine à Laval pour rejoindre les vendéens et lors de l'attaque de la ville par les Républicains du Général François-Joseph Westermann (nuit du 25 au 26). La troupe de Jean Chouan fut la première à courir au combat. Après un engagement très vif, la troupe républicaine vigoureusement repoussée se retira. On cite lors de cet évènement : Jean Bezier, connu dans la suite sous le nom de Moustache, qui y retourna jusqu'à trois fois pour approvisionner ses camarades en cartouches stockées dans des caissons parmi les troupes Républicaines[4].
Le 27 octobre 1793, Jean est présent lors de la Bataille d'Entrammes entre les Républicains commandés par le général Jean Léchelle et l'armée des Vendéens (commandée par Rochejaquelein) ainsi que les Chouans de Mayenne dit Armée de La Petite-Vendée (commandée par le Prince de Talmont, Antoine-Philippe de La Trémoïlle).
A Montchevrier, le 22 avril 1794, Jean est présent lors de la nomination de Jambe d'Argent comme commandant[8]
A Astillé, le 6 juillet 1794, Jean est présent lors de l'attaque du poste d'Astillé avec Jambe d'Argent (défaite des Chouans) : 500 hommes. La précipitation de Noël Jamois dit Placenette rend l'attaque inutile. A Parné-sur-Roc, le 7 juillet 1794, Jean est présent lors de l'attaque du poste de Parné avec Jambe d'Argent (Victoire des Chouans). A La Chapelle-Rainsouin, le 29 septembre 1794, Jean est présent avec Jambe d'Argent lors de l'attaque des Républicains à trois reprises (Victoire des Chouans). A Houssay, en 1795, Jean est présent lors de l'attaque pendant laquelle Jambe d'Argent s'empare de 9 voitures de transport militaire qui avaient 200 hommes d'escorte. (Victoire des Chouans). Il y a 30 morts. Moustache tue le commandant de la colonne.
Jean Bézier est décoré en 1814 à L'Île-d'Yeu comme Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis qu'il reçoit des mains du Comte d'Artois (futur Charles X de France). Nommé Colonel de la Légion de l'Armée Royale du Maine, la marquise de Chavagnac, dame de la Rongère, née Henriette-Françoise de Monteclerc l'admit à sa table après qu'il eut reçu la croix de Saint-Louis.
Ses exploits ont servi à Victor Hugo pour son roman Quatrevingt-Treize[13]:
Voir aussi
- Jean-Louis Treton dit Jambe-d'argent
- Pierre Mongazon dit Brise-Bleu
- Jean Cottereau dit Jean Chouan
- Noël Jamois dit Placenette
- Michel-Jacques-François Achard
- François-Joseph Westermann
- Granville
- Armée catholique et royale du Maine, d'Anjou et de la Haute-Bretagne
Notes et références
- Beaucoup d'ex-chouans ont occupés par la suite des postes municipaux comme garde chasse ou garde champêtre.
- Alors âgé de 35 ans.
- Alors âgée de 35 ans elle aussi.
- Souvenirs de la Chouannerie, p.133.
- Moustache monte sur le toit d'une maison des faubourgs, d'où exposé à tout le feu de l'ennemi, il tirait sur les canoniers Républicains avec les fusils qu'on lui passait tout chargés. Il tua successivement dix-neuf Bleus qui s'obstinèrent à rester près de leurs batteries. Souvenirs de la Chouannerie, p.136.
- C'est La Rochejacquelein qui en arrivant au secours de l'avant garde des Chouans a fait basculer la victoire. Souvenirs de la Chouannerie, p.137.
- Sont présents : - Pierre Mongazon (Présent) - Jambe d'Argent (Présent) Chef du groupe de Chouans. Souvenirs de la Chouannerie, p.137.
- Comme on le pense bien, Jambe d'Argent n'en était point venu là tout d'un coup. D'abord confondu avec les autres chouans, il leur avait laissé faire l'expérience de sa supériorité. Il s'était successivement dévoué pour chacun et tous, avant de devenir ses soldats, avaient été ses obligés. Moustache surtout ne pouvait oublier que, surpris par les bleus sur la route de Cossé, il avait dû à Jambe-d'Argent de revenir sain et sauf et sans déshonneur parmi les siens. Appuyés épaule contre épaule, tous deux avaient traversé, le fusil en joue et au petit pas, les rangs des républicains qui, frappés d'admiration, s'étaient écartés en criant : - Laissez passer les braves . - Dès ce jour, l'ancien garde-chasse du marquis de Monteclerc avait dit : - Il faut que tu sois notre chef. Et il ne négligea rien pour préparer à ce choix les autres insurgés. Les victoires de la Bodiniére, puis de Nuillé, qu'ils durent à Jambe d'Argent, et la défaite d'Ahuillé, par laquelle ils furent punis d'avoir repoussé ses conseils, décidèrent sa nomination. Ceux qui avaient cherché dans la guerre civile une cocarde pour couvrir leurs crimes osèrent seuls protester. De ce nombre furent Moulins, lâche bandit, instruit à toutes les bassesses dans les égouts de la gabelle, et bon seulement à colporter la terreur au moyen de marches prodigieuses; Barbier, dit la Risque, Jamois, surnommé Place-Nette, et enfin Mousqueton, cet horrible Quasimodo de la chouannerie, que l'odeur du sang enivrait comme le vin, et qui sabrait les prisonniers à petits coups pour sa réjouissance. Est présent : - Pierre Mongazon(Présent). Souvenirs de la Chouannerie
- Souvenirs de la Chouannerie, p.471.
- (Abbé Angot, t. IV, p. 860)
- Une place dans cette commune porte son nom.
- Une dalle d'ardoise est retrouvée en 1988, lors de travaux dans une ferme à Andouillé. Elle fait 1,84 m de haut, 84 cm en largeur et de 8 cm d'épaisseur.
- TROISIEME PARTIE. EN VENDEE -LIVRE DEUXIEME. LES TROIS ENFANTS -VII. Les deux poles du vrai.