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Vendée Militaire et Grand Ouest
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18 juin 2016

Bataille de Dol

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Bataille de Dol

 

Bataille de Dol

Antrain_Tome_Drake

Vue d'Antrain, gravure de Tome Drake.

Informations générales
Date 20 - 22 novembre 1793
Lieu Dol-de-Bretagne, Pontorson, Antrain
Issue Victoire vendéenne
Belligérants
France Républicains Drapeau de l'Armée catholique et royale de Vendée Vendéens
Royal Standard of King Louis XIV.svg Chouans
Commandants
• Jean Antoine Rossignol
• François-Séverin Marceau-Desgraviers
• François-Joseph Westermann
• Jean-Baptiste Kléber
• François Muller
• Bouin de Marigny
• Henri de La Rochejaquelein
• Jean-Nicolas Stofflet
• Antoine-Philippe de La Trémoïlle de Talmont
• Henri Forestier
Forces en présence
22 000 hommes 25 000 hommes

Guerre de Vendée

Coordonnées 48° 33′ 02″ Nord1° 44′ 59″ Ouest

 

La bataille de Dol lors de la guerre de Vendée fut en fait une succession de batailles qui dura trois jours et deux nuits : les 20, 21 et 22 novembre 1793, dans les environs de Dol-de-Bretagne, Pontorson et Antrain.

 

Sommaire


  • 1Prélude
  • 2La bataille
  • 3Notoriété
  • 4Notes et références
  • 5Voir aussi
    • 5.1Articles connexes
    • 5.2Liens externes

 

Prélude

Pendant que l'armée vendéenne échouait à s'emparer de Granville, l'armée de l'ouest réorganisait ses troupes à Angers se remettant difficilement de sa défaite à la bataille d'Entrammes. Le général en chef Jean Léchelle, était de plus remplacé par le général Jean Antoine Rossignol après que Alexis Chalbos eût assuré l'intérim. Après 6 jours de réorganisation effectuée essentiellement par Kléber, l'armée était forte de 16 000 hommes. Cependant les officiers républicains durent supprimer l'armée de Mayence sur ordre du Comité de salut public. Les Mayençais étant ensuite amalgamés à différents corps.

Le 12 novembre, l'armée fit sa jonction à Rennes avec 4 000 hommes de l'armée des côtes de Brest, de plus 6 000 hommes de l'Armée des côtes de Cherbourg dirigée par Charles Guillaume Sepher était en marche depuis la Normandie pour se joindre à l'armée de l'ouest.

Le 17 novembre, les Républicains prenaient position, les troupes de KléberMarceau et Muller tenaient la ligne du Couesnon, les troupes de Bouin de Marigny occupait Saint-Ouen-la-Rouërie et Montanel, celles de Marceau étaient à Tremblay tandis que celles de Muller, Boucret et Amey étaient à Antrain De son côté Tribout occupait Pontorson avec 4 000 hommes.

Le 18 novembre Canuel et Amey furent envoyés occuper Fougères. Le même jour, Tribout était écrasé à la bataille de Pontorson.

Le 20 novembre, l'avant-garde républicaine, composée de cavalerie et commandée par Bouin de Marigny et François-Joseph Westermann lança une première attaque, sans en avoir reçu l'ordre, à Dol, que les Vendéens occupaient, mais fut repoussée et se replia à Pontorson.

Kléber exposa ensuite son plan aux représentants en mission Pierre BourbottePrieur de la Marne et Louis Turreau. Il prévoyait d'encercler les Vendéens et de les prendre en étau grâce à la mer.

Cependant alors que ce plan venait d'être approuvé, les représentants reçurent une lettre de Westermann, celui-ci affirmait que si l'on passait immédiatement à l'attaque il était sûr de la victoire. Faisant fi du plan de Kléber, les représentants donnèrent aussitôt leur accord à Westermann.

La bataille

Le 21 novembre, à 1 heure du matin, les troupes de Westermann et Marigny, fortes de 6 000 hommes, se mirent en marche depuis Pontorson pour Dol-de-Bretagne tandis que les troupes de Marceau, fortes elles aussi de 6 000 hommes, parties depuis Antrain, faisaient route vers la même direction. Rossignol restait à Antrain avec 10 000 hommes en réserve.

La progression des Républicains se fit en silence mais les Vendéens les repérèrent malgré tout. Les forces vendéennes se divisèrent en deux, la première dirigée par La Rochejaquelein se porta à la rencontre de Westermann, la deuxième dirigée par Stofflet alla s'opposer à la colonne de Marceau.

À quatre heures du matin, le combat s'engagea entre Stofflet et Marceau, l'affrontement dura trois heures mais Marceau finit par prendre le dessus, les Vendéens furent mis en déroute et se replièrent à Dol. Cependant les Républicains, gênés par la brume matinale n'osèrent se lancer à leur poursuite.

La fuite des Vendéens à Dol provoqua un grand mouvement de panique notamment auprès des femmes et des enfants qui étaient restés dans la ville. Mais comme à la bataille de Tiffauges, des femmes tentèrent de renvoyer leurs hommes au combat, mais cette fois-ci ce furent surtout les exhortations des prêtres et notamment de l'abbé Doussin, qui parvinrent à rallier les soldats Véndéens.

Victoire de Donnissan de La Rochejaquelein écrivit à ce propos dans ses mémoires:

« Les prêtres exercèrent une bien plus grande influence encore. C'est la seule fois que je les ai vus fanatiser les soldats, comme le disaient les républicains, en employant tous les moyens de la religion pour les animer. Et je ne concevrais pas qu'on pût leur en faire un reproche puisque le massacre était certain, et que l'humanité exigeait leur zèle. Pendant un instant où l'on faisait un peu de silence pour écouter le canon, le curé de Ste Marie de Rhé monta sur un tertre auprès de moi; il éleva un grand crucifix, et d'une voix de Stentor, se mit à prêcher les Vendéens. Il était hors de lui- même, et parlait à la fois en prêtre et en militaire: il demanda aux soldats s'ils auraient bien l'infamie de livrer leurs femmes et leurs enfants au couteau des Bleus : il leur dit que le seul moyen de les sauver était de retourner au combat « Mes enfans, disait-il, je marcherai à votre tête, le crucifix à la main; que ceux qui veulent me suivre se mettent à genoux, je leur donnerai l'absolution: s'ils meurent, ils iront en paradis ; mais les poltrons qui trahissent Dieu et qui abandonnent leurs familles, les bleus les égorgeront, et ils iront en enfer 1. »

2 000 Vendéens repartirent alors au combat sous les cris de « Vive le Roi! Nous allons au paradis 2. ».

De son côté Marceau reçut les troupes de François Muller en renfort, mais celui-ci était ivre, ainsi que plusieurs de ses soldats qui jetèrent le désordre dans les rangs. Les Vendéens revenaient au combat, Marceau appela alors Kléber à l'aide. Celui-ci, accompagné de Rossignol arriva bientôt pour appuyer ses troupes, la bataille continuait dans une grande confusion lorsque les Vendéens attaquèrent les républicains sur leur flanc droit. C'étaient les troupes de Henri de La Rochejaquelein, qui était parvenu à surprendre Westermann et à le mettre en déroute. Dès lors les républicains furent obligés de battre en retraite et se réfugièrent à Antrain. Les Vendéens, épuisés, ne les poursuivirent pas et s'endormirent même sur le champ de bataille.

À 10 heures du soir, Stofflet fit réveiller ses hommes, il comptait bien achever la déroute des républicains. Pendant la nuit, les Vendéens attaquèrent Antrain. Leur attaque, silencieuse, provoqua la panique des "Bleus" qui déroutèrent jusqu'à Rennes.

Plusieurs républicains se rendirent, mais à Antrain, les Vendéens apprirent le massacre de leurs blessés, dont de nombreuses femmes à Fougères, le 18 novembre. De plus plusieurs cadavres ou prisonniers républicains avaient le crâne tondu, marque de ceux qui avaient trahi leur serment de ne plus combattre les royalistes. Il s'ensuivit une vague d'exécutions sommaires, freinée toutefois par La Rochejaquelein et notamment aussi par l'abbé Doussin. Plusieurs prisonniers furent libérés et renvoyés à Rennes.

Notoriété

Ces évènements historiques sont rappelés, notamment dans des odonymes tels que la Rue Novembre-1793 à Dol-de-Bretagne 3.

Notes et références

Document utilisé pour la rédaction de l’article indique les principales sources de cet article.

  • Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Robert Laffont,‎ édition de 2009, p.302-305.Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Charles-Louis Chassin, La Vendée Patriote (1793-1800), Tome III, édition Paul Dupont, 1893-1895, p.317-327.Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Yves Gras, La Guerre de Vendée, éditions Economica, 1994, p.107-109.Document utilisé pour la rédaction de l’article
  1.  Mémoires de Madame de La Rochejaquelein, p.354-355
  2.  Mémoires de Madame de La Rochejaquelein, p.355
  3.  Google Maps [archive] Rue Novembre 1793, Dol-de-Bretagne, Ille-et-Vilaine, Bretagne, France.

Voir aussi

Articles connexes
  • Guerre de Vendée
  • Dol-de-Bretagne
Liens externes
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Commentaires
M
Bonjour,<br /> <br /> Article complet, félicitations.<br /> <br /> Je cherche des choses à voir concernant les Guerres de Vendée, Virée de Galerne, sur Dol, Pontorson, Antrain, Villedieu les Poêles...<br /> <br /> Croix, plaques commémoratives, tombes, monuments...etc...comme indiqué ici : http://mrhenri1793.canalblog.com/archives/2022/09/24/39642721.html
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